Les principaux types de risques bancaires

Ressources bancaires

   Toutes les banques ont besoins de collecter un montant équivalent à des Ressources. Cette collecte de fonds consiste à affecter des opérations de crédit en vue de dégager une marge d’intérêt ou d’intermédiation. Les Ressources sont donc la somme des dépôts à vue et des dépôts à terme perçue auprès de la clientèle. D’une part, « les Ressources à vue » représentent des fonds qui peuvent être retiré à tout moment par le titulaire du compte. Tel est le cas des Comptes Courants destinés uniquement pour enregistrer des transactions commerciales. D’autre part, « le Dépôt à Terme » est un compte bloqué à échéance fixe assorti des intérêts créditeurs. Les clients peuvent assurer la contre partie d’une avance consentie par la banque et au cas où ils souhaitent le renouveler, la somme revient dans le Compte Courant. En conclusion, dans la collecte des Ressources, l’obligation de restituer les fonds à l’échéance est à prioriser que ce soit pour les Dépôts à Vue ou à Terme. A présent, nous allons aborder les Emplois bancaires.

Les principaux types de risques bancaires

   La gestion des risques fait partie du métier de la Banque car le bon fonctionnement de ses Recettes et de ses Dépenses en dépend. Sur le Marché financier, ci-après sont, les risques majeurs de l’activité bancaire :
Risques de Crédit (ou de Contrepartie);
Risques de Liquidité;
Risques de Marché.
Risques de Contrepartie Plus récemment, à partir du XVIIème siècle, depuis que la banque moderne a commencé son évolution, « la plupart des défaillances bancaires trouvent leur origine dans l’incapacité des emprunteurs à rembourser leurs dettes. Pour l’industrie bancaire, le risque majeur demeure le Risque de Crédit. Ce dernier est défini comme étant le risque de perte auquel la banque est exposée en cas de détérioration ou de défaillance de la contrepartie. » Il résulte de la combinaison de trois facteurs: le Risque de Contrepartie, le Risque d’Exposition et le Risque de Récupération (modèle dit CER). Mais ce qui nous intéresse le plus est le Risque de Contrepartie. Il est caractérisé par la probabilité de défaillance du client, principalement, relative à deux facteurs qui sont la qualité du débiteur (classe de risque ou notation) et la maturité du crédit. Depuis les années 80, avec le développement exponentiel des marchés de produits dérivés et la désintermédiation progressive des banques, en faveur des marchés: on assiste à une diminution relative du risque classique de crédit liée à la relation traditionnelle prêteur emprunteur, et à l’augmentation d’une nouvelle forme de risque de crédit appelée « Risque de Contrepartie », qui se situe hors Bilan. Il provient de l’activité nouvelle d’intermédiation, des risques à laquelle se livrent les banques. Selon CALVET Henri: « le Risque de Contrepartie est définit comme le risque de défaillance d’une contrepartie sur laquelle est détenue une créance ou un engagement hors Bilan assimilable. »10 Il est donc le risque pour le prêteur d’être induit en perte dans l’hypothèse où l’emprunteur est défaillant ou se trouve dans l’incapacité d’honorer ses engagements à l’échéance. La banque doit faire face à tout type de risques de faillite ou d’insolvabilité. Elle se doit par conséquent de les connaître, les identifier le moment venu de la manière la plus rapide possible, et les anticiper au maximum. Le cas échéant, il convient également de sortir du crédit avec un minimum de pertes. Voila donc, pour les Risques de Contrepartie, nous allons définir en second lieu les Risques de Liquidité.
Risques de Liquidité Le Risque de Liquidité ou plus précisément « l’absence de liquidité donc d’illiquidité, est le fait pour une banque de ne pouvoir faire face à ses engagements par l’impossibilité de se procurer les fonds dont elle a besoin. » La défaillance due à l’illiquidité, plus qu’une cause, est un effet. Elle est souvent la conséquence de l’appréciation que portent le marché et les déposants sur la capacité de l’établissement à rembourser les dépôts qui lui ont été confiés. Cette appréciation peut être objective mais aussi, et parfois subjective. Un autre aspect du Risque de Liquidité est celui de ne pas pouvoir trouver, à un instant donné, des instruments financiers destinés à couvrir une position, ou de devoir les acheter ou les vendre à un prix anormal, du fait de l’insuffisance ou de l’absence de liquidité sur le marché. Tel est le cas d’un client qui risque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements ou à ses échéances. Le Risque de Liquidité représente pour le banquier, une perte à contrôler et à surveiller sur un client. Mais mis part ce dilemme, les Risques de Marché font aussi partie des signes de perte de crédits.
Risques de Marché Les Risques de Marché sont « les pertes potentielles résultantes de la variation du prix des instruments financiers détenus dans le portefeuille de négociation ou dans le cadre d’une activité de marché dite aussi de Trading ou de négoce. » L’activité de marché concentre et amplifie tous les risques bancaires traditionnels: le Risque de Change, de Taux d’intérêt, de Crédit (ou de Contrepartie), sur les Actions, de Liquidité et le Risque Opérationnel. Le développement exponentiel des volumes traités sur les marchés traditionnels et surtout sur les nouveaux marchés de produits dérivés, a considérablement amplifié les risques. Ils ont été largement illustrés par des affaires qui mettent en exergue une étonnante faiblesse dans le contrôle que certaines banques, et grandes entreprises, exercent sur ces activités. Les pertes peuvent se produire sur les compartiments des marchés financiers: Change, Titres de créances, Titres de propriétés ou Matières Premières, que ce soit par la détention directe de ces instruments ou par des produits dérivés. Ils sont la conséquence des variations des cours de change, des taux d’intérêt, des Actions ou des Matières Premières. S’ajoutent les risques liés à la qualité de la contrepartie avec laquelle l’opération est traitée, qui peut être défaillante. De plus, les Risques de Marché sont détectés lorsque « la position d’achat et de vente est prise sur le marché et que l’évolution défavorable du cours affecte directement les participants. »13 Tous les Actifs monétaires ou financiers sont sujets aux Risques de Marché. Tel est le cas des « Risques de Taux » dans les Titres de dettes ainsi que les « Risques de Change ».
-Risques de Taux : Comme le taux des Banques Commerciales dépendent de l’évolution de celui de la Banque Centrale (le Taux de Base des Banques ou TBB). La structure des taux appliqués auprès de la BNI CA Madagascar varie en même temps avec ce changement. D’après DEPALLENS Georges et JOBARD Jean Pierre: « le Risque de Taux d’intérêt est celui que fait courir au porteur d’une créance ou d’une dette à taux fixe l’évolution des taux. »D’après cet exemple, l’entreprise supporte les pertes encourues par la dégradation des taux appliqués. De ce fait, un autre point de vue découle de cet aspect. « Le Risque de Taux peut être définit aussi comme l’incertitude de voir la rentabilité de l’établissement se dégrader par une évolution défavorable des taux d’intérêt. » Un autre type du Risque de Marché est, le Risque de Change que nous allons définir à présent.
-Risques de Change : Cet aspect de risque affecte les opérations en devise exercées par les sociétés. GAUTHIER affirme même que « le Risque de Change est un risque financier supporté par l’entreprise sur l’ensemble des opérations effectuées en monnaies étrangères tant qu’elles n’ont pas été définitivement converties en monnaie locale. » Lorsque le Taux de Change varie au fil du temps, ce Risque de Change apparait. En effet, il a le même principe que le Risque de Taux, et se décompose en deux parties: le Risque de Change Opérationnel et le Risque de Change Structurel. En bref, nombreux sont les Risques de Marché que les banques peuvent rencontrés dans son activité d’intermédiation. En effet, les risques financiers que la banque doit prendre en compte se revêtent donc, par les multiples définitions citées précédemment. La question qui se pose est comment les détecter dans un système d’octroi de crédit? Ce qui revient au cœur de ce mémoire: comment se manifeste ce Risque de Contrepartie dans les entreprises emprunteuses? Nous allons essayer d’analyser les outils de gestion des risques que les banques utilisent.

Effets des Risques de Contrepartie pour le client

   Pour le client, la matérialisation du Risque de Contrepartie lui incombe de supporter des charges supplémentaires. En effet, la majorité des entreprises clientes de la banque effectuent des opérations de vente à crédit à leur clientèle. Certaines ventes sont réalisées sur la présentation d’Effets de Commerce tels que les Traites. L’entité cliente de la banque sollicite donc, du crédit sous présentation de ces dernières. Pourtant, il arrive que ces traites se trouvent impayés arrivées à leurs échéances. Ceci nous a conduit à considérer les trois conséquences suivantes:
• Le retard involontaire de remboursement du crédit vis-à-vis de la banque;
• L’augmentation des Intérêts bancaires;
• La diminution du degré de confiance du banquier envers le client.
Retard involontaire de remboursement du crédit Du fait des Traites impayées aux échéances convenues, nous avons remarqué ce retard involontaire de remboursements des crédits. Ceci perturbe en toute évidence la situation de l’entreprise par rapport à ses engagements entretenus avec la banque. Cette conséquence donnera, naissance à une nouvelle qui entrainera une déstabilisation pour l’entreprise. Quant à la gestion de son patrimoine: c’est l’augmentation des Intérêts bancaires.
Augmentation des Intérêts bancaires Par hypothèse de logique, les Intérêts bancaires augmentent lorsque les remboursements se trouvent retardés. La banque ajoute l’Intérêt de retard aux clients qui ne respectent pas les échéances de paiement prévues sous le contrat lors de l’octroi de crédits. Ceci entraine le solde débiteur en compte courant de l’entreprise. Une charge de plus à supporter par l’entité préteur. Mais un autre effet découle de cet impayé, la détérioration de la relation.
Diminution du degré de confiance de la banque envers le client En effet, lorsque la banque constate un signe d’insolvabilité envers ses clients, elle va se méfier de la qualité de ce dernier et prendre des mesures pour couvrir ses crédits. Par la suite, la relation entre les deux parties peut changer. La banque peut de son camp, réduire les concours accordés pour limiter les pertes ou même procéder à une poursuite judiciaire au cas où la perte de crédit est confirmée. Le client de son côté va devoir honorer ses engagements pour pouvoir bénéficier de nouveau crédit dans les prochaines relations. En bref, nombreux sont les risques à courir que ce soit pour le banquier ou pour l’entreprise dans un octroi de crédit. Un simple impayé peut à tout moment engendrer un retard de paiement, par la suite une augmentation des charges à supporter par le client et même jusqu’à la détérioration de la relation. Ce sont les effets que nous jugeons importants pour le client. Dans un deuxième temps, analysons les conséquences pour la banque.

Opportunités pour la BNI CA Madagascar

   Actuellement, bien gérer et connaître les opportunités sont les traits à considérer autant pour la banque que pour l’entreprise, du fait que gérer implique aussi anticiper les changements. L’évolution du marché bancaire, les besoins de la clientèle qui ne cessent de changer au fil des temps font parties des contraintes à considérer par les banques. Puisque « dans un marché très évolutif et concurrentiel, le succès d’un établissement repose sur la capacité de ses exploitants à déceler les opportunités et sur leur motivation à innover. » 25 Cela nous oblige donc, à bien déterminer les atouts à saisir pour améliorer un organisme. Pour le cas de la BNI CA Madagascar, dans un premier temps, de nombreux entreprises et particuliers font recours aux financements. Actuellement, une large demande de financement se trouve sur le marché bancaire surtout pour les sociétés en difficulté de Trésorerie. Suite à cette évolution, la BNI CA Madagascar peut parfaitement, subvenir aux besoins de sa clientèle et acquérir plus de Part de Marché. En plus, sa position concurrentielle lui permet de faire face à cette conquête rude. Dans un deuxième temps, suite à l’évolution de la qualité des services et les exigences des clients dans le domaine bancaire, les produits sont devenus de plus en plus diversifiés. La notoriété et l’image de marque est aussi un atout à exploiter par cette institution bancaire et qui facilite aussi l’accès à une meilleure offre. De ce fait, « les banquiers ne choisissent pas leurs clients, mais ce sont ceux-ci qui choisissent leurs banque.» En conclusion, que ce soit la concurrence entre les banques ou encore l’évolution des marchés, ce sont autant d’opportunités à saisir et exigent de la part des intervenants une implication en soi. Il faut donc savoir les exploiter pour rester efficace dans un environnement instable mais la prise en compte des menaces est aussi un aspect à ne pas négliger.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: PRESENTATION DE LA BNI CA MADAGASCAR ET CONCEPTS SUR LA GESTION DES RISQUES DE CONTREPARTIE
CHAPITRE I: PRESENTATION DE LA BNI CA MADAGASCAR
Section 1: La BNI CA Madagascar et son organisation
Section 2: Activités de la BNI CA Madagascar
CHAPITRE II: CONCEPTS SUR LA GESTION DES RISQUES DE CONTREPARTIE 
Section 1: Les définitions et les principaux types de risques bancaires
Section 2: La gestion des Risques de Contrepartie
DEUXIEME PARTIE: ANALYSE CRITIQUE DES RISQUES DE CONTREPARTIE AU SEIN DE LA BNI CA MADAGASCAR
CHAPITRE I: ANALYSE DES CAUSES ET EFFETS DES RISQUES DE CONTREPARTIE
Section 1: Causes des Risques de Contrepartie
Section 2: Effets des Risques de Contrepartie
CHAPITRE II: DIAGNOSTIC INTERNE ET EXTERNE DE LA BNI CA MADAGASCAR
Section 1: Diagnostic interne de la BNI CA Madagascar
Section 2: Analyse des opportunités et menaces
TROISIEME PARTIE:REDUCTION DES RISQUES DE CONTREPARTIE ET RECOMMENDATIONS GENERALES
CHAPITRE I: REDUCTION DES RISQUES DE CONTREPARTIE
Section 1: Renforcement de l’équipe Analyste Crédit et Chargés d’Affaires
Section 2: Renforcement de la relation avec le client
Section 3: Prise en compte des facteurs de risque
Section 4: Mesures à prendre pour réduire le Risque d’Insolvabilité
CHAPITRE II: RESULTATS ATTENDUS ET RECOMMANDATIONS GENERALES
Section 1: Résultats attendus
Section 2: Recommandations générales
CONCLUSION

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