Les principaux facteurs d’évolution des côtes sableuses

Les principaux facteurs d’évolution des côtes sableuses 

Les éléments du climat

Les données sur les éléments du climat ont été collectées à la Direction de la Météorologie Nationale pour la station de Dakar Yoff où l’anémomètre est situé à une altitude de 11,45 m Situé dans la zone intertropicale, le Sénégal fait partie du domaine soudano-sahélien à climat chaud et sec, caractérisé par l’alternance de deux saisons : une saison sèche, de novembre à mai, et une saison pluvieuse, de juin à octobre, qui sont sous le contrôle des flux anticycloniques de l’hémisphère Nord (anticyclone des Açores) et de l’hémisphère Sud (anticyclone de Sainte Hélène). Mais du fait de sa position de presqu’île, l’alizé maritime offre à la région de Dakar un climat frais et humide bien supportable durant toute la saison sèche.

Le vent 

Dans la zone côtière, le vent joue un rôle d’érosion, de transport et de dépôt. Selon Leroux (1977 et 1983), les vents dépendent de quatre champs de pression qui commandent la circulation des différentes masses d’air. Ces masses d’air sont à l’origine de deux saisons contrastées. Les vents dominants sont :
-l’alizé maritime qui souffle de l’océan vers le continent pendant la saison sèche. Il est originaire de l’anticyclone des Açores et est frais et humide ;
-l’alizé continental ou harmattan, chaud et sec, issu de l’anticyclone libyen, venant de l’Est et chargé de poussières. Il souffle de mai à juin ;
– la mousson, vent chaud et humide, lié à l’anticyclone de Sainte Hélène, qui souffle pendant l’hivernage. Dans la région de Dakar, la vitesse du vent est maximale en avril et minimale en septembre .

La température 

A l’instar des autres régions du Sénégal, la région de Dakar est soumise à deux saisons thermiques : une saison froide et une saison chaude. Les données récoltées à la Direction de la Météorologie Nationale pour la station de Dakar Yoff entre 1951 et 2003 permettent de faire l’analyse suivante : la saison froide, de novembre à mai, correspond à la saison sèche, avec une température moyenne mensuelle qui varie entre 21°C et 26°C (tableau 2) ; la saison chaude, de juin à octobre, correspond à la saison des pluies, période pendant laquelle la moyenne mensuelle des températures varie entre 25,8°C et 27,6°C. Le mois d’octobre, qui marque la fin de la saison des pluies enregistre une moyenne maximale qui s’explique par une baisse importante de la pluviométrie et le retrait de la mousson. Nous notons une variabilité inter annuelle de la moyenne annuelle des températures avec des écarts non négligeables mais n’excédant pas 2,3°C. Les années 1974 et 1976 ont été les plus froides avec une température moyenne annuelle de 23,4°C alors que 1998 a été la plus chaude avec une moyenne annuelle de 25 ,7°C (fig. 5). La courbe de tendance au cours de ce demi siècle est caractérisée par une hausse de 0,5°C par rapport à la moyenne inter annuelle qui est de 24,4°C.

Les facteurs hydrodynamiques

La morphologie du littoral sénégalais est régie par les vents, les marées et surtout par les houles qui transportent la majeure partie des sédiments.

Les houles et les mers du vent

Les houles sont des mouvements ondulatoires qui affectent la surface de l’eau et sont engendrées par les vents. Les houles longues, à la différence des mers du vent (engendrés par des vents locaux) et sont engendrées des vents au hautes latitudes et se caractérisent par de longues périodes, des hauteurs faibles et de grandes longueurs d’onde. L’importance des mers du vent dans le façonnement du littoral suscite des controverses. Pour Masse (1968) et Dwars, Heederik et Verhey Ingénieurs Conseils (1979), les mers du vents ont une influence minime alors que pour SOGREAH Ingénieurs Conseils (1981) et Nardari (1993), elles ne doivent pas être négligées, notamment pendant les périodes des alizés de NE. Au Sénégal, les trois catégories de houles longues qui agissent sur la morphologie du littoral, en particulier de la Petite Côte, sont :

-les houles de NW issues de l’Atlantique Nord. Elles sont présentes pendant toute l’année. Elles subissent des phénomènes de réfraction et une série de diffractions au niveau de la pointe des Almadies, du Cap Manuel et de la pointe de Bel-Air (Riffault, 1980) et arrivent avec une direction SW sur la côte Sud en perdant une bonne partie de leur énergie. Elles se caractérisent en eau profonde, au large des côtes de Rufisque, par : une puissance avant de 1 kW. m-1 de crête de houle, une période moyenne de 6,3 s, une hauteur moyenne de 1,67 m et une longueur d’onde moyenne de 62 m (Nardari, 1993) ;
-les houles de SW, issues de l’Atlantique Sud. Elles n’affectent que la Petite Côte et uniquement pendant la saison des pluies. Ces houles, avec une énergie d’environ 10 kW. m-1 se caractérisent par : une hauteur moyenne de 1,49 m, une période moyenne de 5,7 s, une longueur d’onde de 51 m (Nardari, 1993) ;
-les houles exceptionnelles d’Ouest engendrées par des cyclones dans la mer des Caraïbes. Elles se manifestent d’octobre à décembre et sont plus énergétiques que les autres Selon Nardari (1993), leurs caractéristiques sont les suivantes : une énergie de 15 kW. m-1 dans la zone de Rufisque, une hauteur moyenne de 1,78 m, une période moyenne de 7,33 s et une longueur d’onde de 73 m.

La côte Sud est marquée par un déferlement de type plongeant « plunging breaker »: la houle s’enroule sur elle même en volute pour constituer un rouleau et s’effondre brusquement. Il est spécifique des houles d’Ouest et de SW. Il se caractérise par des cambrures de houles peu importantes et des pentes de plage relativement faibles. Ce type de déferlement favorise le départ de sédiments vers le large. Nous l’avons observé au fond de la baie de Rufisque, près du quai de pêche.

Les courants induits par les houles

Ils sont de deux types :
-les courants perpendiculaires à la côte. Ils sont intrinsèques aux houles, toujours présents, et comprennent deux composantes essentielles : les courants de surface et les courants de fond. Le sens du transport de sable « onshore-offshore » dépend des courants de fond. Ainsi, en période de beau temps, ces courants sont dirigés vers la côte et entraînent un engraissement de la plage alors qu’en régime de haute énergie (houle de forte cambrure), les courants de fond sont dirigés vers le large, ce qui entraîne un démaigrissement de la plage ;
-les courants de dérive littorale : ce sont des courants parallèles à la côte qui sont dus à une incidence oblique de la houle au rivage. Dirigés du Nord vers le Sud le long des côtes sénégalaises (Riffault, 1980), ces courants ont un rôle morphogénétique important : ils sont responsables de la formation et de l’entretien des flèches littorales. Dans la baie de Rufisque la dérive littorale est faible et peut changer de sens. Elle intervient à long terme et les transports sédimentaires seraient dus essentiellement aux courants perpendiculaires à la côte (Niang Diop, 1995).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
I. Localisation de la zone d’étude
II. Cadre géologique
II. 1. Le Tertiaire
II. 1.1. Eocène inférieur et moyen
II. 1.2. Le Miocène
II. 2. Le Quaternaire
II. 2.1. L’Eémien ou Aïoujien
II. 2.2. L’Ogolien
II. 2.3. Le Tchadien
II. 2.4. Le Nouakchottien
II. 2.5. Le Tafolien
II. 2.6. Le Dakarien
II. 3. Tectonique
III. Morphologie du littoral de Rufisque
IV. Les principaux facteurs d’évolution des côtes sableuses
IV. 1. Les éléments du climat
IV. 1.2. Le vent
IV. 1.3. La température
IV. 1.4. Les précipitations
IV. 2. Les facteurs hydrodynamiques
IV. 2.1. Les houles et les mers du vent
IV. 2.2. Les courants induits par les houles
IV. 2.3 Le niveau marin et ses variations
IV.3. Les facteurs anthropiques
IV.3.1. Les extractions de sable
IV.3.2. Les aménagements du littoral de Rufisque et leurs impacts sur l’érosion côtière
IV.3.2.1. Le chenal de la SENELEC
IV.3.2.2. Les murs de protection
IV.3.2.2. Les impacts
CHAPITRE II : METHODES D’ ETUDE
I. Méthodes topographiques
I. 1. Levés topographiques
I. 2. Analyse des profils de plage
II. Méthodes sédimentologiques
II. 1. Echantillonnage
II. 2. Analyse granulométrique
CHAPITRE III : RESULTATS DU SUIVI MORPHOSEDIMENTAIRE DES PROFILS DE PLAGE
I. Profil 1 (P1)
I. 1. Analyse des données morphologiques
I. 1.1. Caractéristiques morphologiques
I. 1.2. Evolution des mouvements verticaux
I. 2. Analyse des données sédimentologiques
II. Profil 2 (P2)
II. 1. Analyse des données morphologiques
II. 1.1. Caractéristiques morphologiques
II. 1.2. Evolution des mouvements verticaux
II. 2. Analyse des données sédimentologiques
III. Profil 3 (P3)
Il est situé à l’extrémité Sud du mur en béton qui protège le cimetière musulman de Diokoul, juste en face du mur de clôture du cimetière
III. 1. Analyse des données morphologiques
III. 1.1. Caractéristiques morphologiques
III. 1.2. Evolution des mouvements verticaux
III. 2. Analyse des données sédimentologiques
IV. Profil 4 (P4)
IV. 1. Analyse des données morphologiques
IV. 1.1. Caractéristiques morphologiques
IV. 2. Analyse des données sédimentologiques
V. Profil 5 (P5 )
V. 1. Analyse des données morphologiques
V. 1.1. Caractéristiques morphologiques
V. 1.2. Evolution des mouvements verticaux
V. 2. Analyse des données sédimentologiques
VI. Profil 6 (P6)
VI. 1. Analyse des données morphologiques
VI. 1.1. Caractéristiques morphologiques
VI. 1.2. Evolution des mouvements verticaux
VI. 2. Analyse des données sédimentologiques
VII. Synthèse et discussion des résultats obtenus
VII. 1. Résultats morphologiques
VII. 1.1. Caractéristiques morphologiques
VII. 1.2. Les mouvements verticaux mensuels
VII. 2. Les résultats sédimentologiques
CONCLUSIONS GENERALES

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