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Les données collectées
Les données primaires
L’interview auprès de l’INSTAT a bien notifié que ce secteur ne présente pas assez de rapport ou des statistiques nationales particulières et qu’il y a seulement des publications des journaux. En effet, l’ensemble des projets sur ce domaine est en court de réalisation et il vaut mieux travailler directement avec les responsables cibles dans ce secteur.
Le travail avec la Direction des ressources naturelles du Ministère du tourisme et de l’environnement, nous a permis de clarifier à travers une interview que différentes études ont été menées ismala seule source fiable est celle de la coopération avec la Fondation Énergie pour le Monde, pourtant on a maintenu l’étude mené par Gény ; Waechter ; Yatchinovsky2, pour avoir certaines informations fiables au niveau international.
Fiabilité des données primaires
Les données obtenues sont officieuses car elles font l’objet des rapports des activités opérés durant les années passées. Eneffet les données de l’ONE sont déjà apparues à travers leur rapport d’activit é 2010 mais faute de matériel et de nos ressources, cet office ne nous a pas bénéficié le rapport matériel complet mais seulement des données en fichiers électroniques.
Celles de l’INSTAT nous ont permis de consulter les journaux qui ont évoqué les projets en court avec des indicateurs toutes faites c’est-à-dire des résultats et des projections faites par les operateurs privées qui sont en court de projet.
Le département ministériel du ministère du tourisme et de l’environnement dispose déjà une source officielle mais par faute de matériel, la direction au sein de ce département nous a procuré les données fichiers contenant le bilan environnemental malgache ainsi que les potentielles des ressources naturelles à Madagascar.
Les données secondaires
L’approche documentaire obtenue dans l’IRD nous a permis de voir le recours à la discipline économique de la gestion des ressources naturelles pour bien situer le cadre de notre étude sur la sécuritéalimentaire. On a approfondi cette approche disciplinaire par la consultation documentaire du centre C3EDM.
Quant au recours de centre bibliothécaire de l’ONE, il y avait des études d’« Évaluation des ressources naturelles pou r les pays en développement » et la lecture du « Profil environnemental de la région Atsimo Atsinanana »3 pour bien cadrer notre étude en tenant compte des variables clés du secteur.
La recherche auprès de la Banque Mondiale nous a permis de voir des articles consacrant aux opérations environnementaux à Madagascar et les engagements internationaux en matière de politique de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement..
L’approche avec l’INSTAT nous est utile pour voir certains rapports sur le bilan en ressources naturelles à Madagascar ains i que les engagements de l’État Malgache dans le secteur environnemental.
Pour compléter notre recherche théorique, il est écessairen de consulter des sites consacrant aux recherches sur l’environnement. Cette approche nous est permise d’avoir des clarifications sur des notions telles que la contribution de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement à la sécurité alimentaire. Aussi elle nous a donné des institutions internationales (ONU, OEA, AIE) et des instituts nationaux focalisant des objectifs sur ce secteur, des spécialistes internationales faisaient partie aussi de notre webographie car l’étude requiert un cadre international acceptable.
Fiabilité des données secondaires :
La gestion des ressources naturelles et de l’environnement abordée par les théoriciens de l’économie environnementale a ét obtenue dans un ouvrage intitulé « Environnement et développement rural » de Gény, Waechter et de Yatchinovsky, en 1992 où l’on aborde les effets de la croissance démographique sur l’environnement. Ils sont des auteurs très connus sur ce sujet. Ainsi notre documentation auprès de l’IRD, du C3EDM et de l’ONE s’était focalisée de même sur cette gestion des ressources naturelles et de l’environnement. Par contre le centre de la Banque Mondiale nous a procuré les engagements internationaux et régionaux ainsi que les revus consacrés à la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.
Les rapports économiques et financiers de l’INSTAT sont des travaux exécutés par le ministère chargé de l’économie ete dl’industrie et ils sont élaborés par la direction des Études et de la Modélisation Économiques au sein de cette institution.
Le type des questionnaires utilisés
Durant les interviews on a employé des questions fermées sur les thèmes d’ordre technique et technologique, pourtant concernant des réalités de perspective on a employé des questions ouvertes.
MÉTHODES
Les méthodes de collecte de données mises ne œuvre
Les méthodes
Observation
En milieu rural, les ressources naturelles sont très importants du fait que les activités des paysans y dépendent, là un problème d’exploitation qui est l’une des raisons provocants la dégradation de l’environnement. Le recours à la valorisation des ressources environnementales et leurs utilisations sont des solutions pour contribuer à la sécurité alimentaire. Comme indiqué dans notre première hypothèse de recherche, la focalisation des efforts sur la gestion des ressources naturelle et de l’environnement est nécessaire mais non pas suffisante.
Une observation indirecte est que l’État Malgache n ’arrive pas à contrôler l’exploitation de ressources environnemen tales, alors que la gestion de l’environnement contribue beaucoup au développement d’un pays.
Documentation
Les choix d’auteurs correspondent au domaine de l’ environnement et de la sécurité alimentaire et on a choisis principalement les spécialistes en économie environnementale tels que HEMARDINQUER J.J. (1970), Gény, Waechter, Yatchinovsky(1992), SYLVIE faucheux(1995), PIERRE Baucquis(2001) et JEAN MARIE Dauger(2001), Dr N’GUESSAN M’Gbra (2002), ELVIRE Fabry(2008), DAMIEN Tresalle(2008),
Les rapports économiques et financiers de l’INSTAT font parti de l’exigence dans ce travail car il y a d’abord la nécessité de voir les évolutions annuelles des ressources naturelles malgaches avec ses valeurs ; ces données sont déterminantes pour expliquer le résultat attendu intitulé les aspects théoriques de l’environnement et de la sécurité alimentaire. Ensuite il faut voir la détermination des différentes propositions et des suggestions des politiques et de stratégies nationaux favorables à la gestion des ressources naturelles et de l’environnement pour qu’elle contribue à la sécurité alimentaire
Webographie
La recherche sur internet s’était focalisée de même sur les auteurs de l’économie environnementale et de la sécurité alimentaire tels que PATRICK Déry(2006), SUSANNE Wymann Von Dach(2007), ils ont apporté plus d’éclaircissement sur la gestion environnementale.
L’échantillonnage
Lors de la collecte des données primaires on a employé la technique non probabiliste pour les choix des variables retenues de l’étude, précisément on a utilisé l’échantillonnage selon le jugement deméthode d’échantillonnage car il faut cibler les sources pertinentes d’informations .On a besoin de source fiable pour atteindre les évaluations visées dans osn objectifs spécifiques.
Par ailleurs, à travers cet échantillonnage il y a plus de chance pour démontrer les corrélations entre la gestion des ressources naturelles et la sécurité alimentaire. Cependant, on a fait recoursaux données issues des enquêtes faites par le Ministère du tourisme et de l’environnement en coopération avec l’ONE, pour dégager les caractéristiques des ressources naturelles dans le milieu rural ainsi que la valeur monétaire moyenne accordée par les paysans malgaches aux actifs environnementaux. Ces enquêtes nous permettent aussi d’évaluer l’importance de la gestion des ressources naturelles dans le processus du développement durable du monderural malgache.
Traitement des données
Réduction de biais
Nous aurions du laissé certaines données qui ne ousn sont pas contributives à l’étude. Ainsi, nous avons fait une analyse statistique unidimensionnelle pour avoir les tendances centrales ou pour représenter les parts relatives des secteurs ou des individus statistiques.
Puisse que notre problématique consiste à trouver la contribution de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement à la sécurité alimentaire, il nous semble nécessaire de procéder à l’analyse statistique multidimensionnelle car cela nous conduit à établir la corrélation entre les ressources naturelles et l’approvisionnement alimentaire. Ainsi, chaque projet d’approvisionnement alimentaire devrait être soumisà une évaluation et cela nous permet d’utiliser la gestion des ressources naturelles.
Recoupements
Les recoupements sont faits pour donner la certitude des informations et afin de garder les informations les plus récentes. De même, les rapports de l’INSTAT ont été comparés avec ceux du ministère dutourisme et de l’environnement.
Nous avons procédé aussi à des recoupements pour esl données issues des interviews pour identifier les informations qui coïncident aux données collectées. Cette démarche est primordiale pour vérifier l’exactitude des informations et pour écarter la subjectivité des données collectées lors de ces interviews.
Les informations issues des journaux ont été aussicomparées avec celles de l’INSTAT et du ministère du tourisme et de l’environnement à fin de retenir les informations les plus fiables.
Analyses des contenus
Puisque certaines données sont déjà munis de résultats traités par le ministère, nous avons retenu celles qui récapitulen l’ensemble des informations existantes. En effet, le temps qui nous est imparti ne permet pas de traiter à fond ces informations avec nos ressour ces insuffisantes.
LES PRINCIPAUX RÉSULTATS
ÉTATS DES LIEUX EN MILIEU RURAL À MADAGASCAR 4
Madagascar, pays insulaire de l’Océan Indien, séparé de la cote-est de l’Afrique par le canal du Mozambique, constitué de l’ile, dont celle de Nosy-Be. Madagascar fait partie des pays en voie de développement et où le taux de pauvreté est assez élevé.
Dynamique de la pauvreté
Comme dans tous les pays en voie de développement, la pauvreté est surtout un phénomène rural, c’est le cas pour la grande ile vu que plus des trois quarts de sa population vivent en milieu rural et dépendent totalement d’une activité particulièrement rurale, c’est l’agriculture.
Situation économique nationale
Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde. Plus des trois quarts de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Le secteur primaire regroupe la majorité de la population dont 80% des malgaches se consacrent essentiellement à l’agriculture. Mais, a vec seulement 20% du territoire exploité et une production principalement destinée à l’autosubsistance, l’agriculture ne parvient pas à satisfaire la demande et certaines denrées comme le riz doivent être importées.
· L’agriculture
Le secteur agricole occupe 80% de la population active, mais ne contribue que pour 45% au PNB. L’essentiel de la production est destinée à la consommation intérieure et l’autosuffisant est à peine atteinte. Les principales cultures sont le riz, les haricots, le manioc, les patates douces et les pommes de terre. Le café, les girofles, le sisal, le tabac et la vanille sont destinées à l’exportation.
· L’élevage : Pays cheptel d’élevage, Madagascar possèdent 2 millions de chèvres et de moutons et 8 millions de porcs, qui restent dans le circuit national.
· La pèche : Les produits de la pèche sont peu commercialisés etl’essentiel des quelques poissons péchées chaque année sont consommées sur place. Les exportations des crevettes sont en hausse et ne sont pas loin de détrôner la vanille.
· Mines et industries : La production minière demeure marginale. Le secteur industriel, dominé par les industries alimentaires,occupe 5% de la population active, contribue au PNB.
Le monde rural malgache
les moyens de production en milieu rural
la rareté du capital
Par ailleurs, les moyens de transport sont rares. Le non utilisation d’un matériel animal et végétal résulte de la mauvaisedéquation aux conditions techniques de la production et de l’absence presque totales des capitaux circulants. Cette inexistence de susdits capitaux a des répercussions sur l’ensemble des conditions techniques de production. Sans capitaux, les paysans ne peuvent pas disposer ni d’une matérielle minimale, ni des semences améliorées, ni des animaux de bonne race. Les produits industriels sont hors de portée notamment les engrais et les insecticides.
Potentialité des sols et densité de la population
La fertilité du sol est très inégale mais ses variét s et ses possibilités d’amendement excluent la terre comme facteur limitant la production à Madagascar. Au contraire, les potentialités des sol restent sous-exploités et constituent un facteur favorable de développement agricole. De même, la distribution voir la répartition de la population est mauvaise, les régions aux potentialités moins élevées sont les plus peuplées,alors qu’une marge d’expansion des surfaces cultivées existe dans les régions à haute potentialité qui sont les moins peuplées. Le problème de potentialité de la terre se pose selon les régions et les types de sol.
Le problème de travail
S’appuyant sur l’idée que le travail est un déterminant des résultats économiques et du progrès, les critiques à l’égarddes pays sous développées sont sévères.
Le milieu rural caractérisé par des températures evéesél prédispose peu à l’effort. Les heures de travail disponibles se situent tôt le matin ou en fin journée. La partie médiane du jour est souvent inutilisable, le travail d’après midi est déduit par les orages des périodes sèchesLes. paysans sont souvent sous alimentés et mal nourri, le niveau nutritionnel rural est insuffisant, l’apport calorique est aussi insatisfaisant.
La pauvreté rurale
Les sociétés paysannes pauvres ne dégageant aucunurplus apte à entrer dans un circuit économiquement productif.
Cette pauvreté rurale s’explique par :
· La faiblesse du revenu dans le milieu rurale ;
· La malnutrition ;
· Niveau d’instructions très bas ;
· La santé en milieu rural.
LES ASPECTS THÉORIQUES DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Le Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation reconnaît qu’une bonne gestion des ressources naturelles et la protection de l’environnement peuvent jouer un rôle dans la hausse de la producti vité des terres, de l’eau, des forêts, de la mer et du travail, dans l’augmentatio de la production alimentaire et agricole, et dans l’amélioration de la sécuritéalimentaire. Il fournit une série des directives pour arriver à la sécurité alimentaire durable, entre autres, par le biais d’une meilleure gestion des ressources naturelles et de la protection de l’environnement puisqu’il traite d’agriculture, de pâturages, de forêts et de pêche. De plus, la plupart des spécialistes qui ontanalysé les scénarios mondiaux de l’offre et de la demande pensent que l’offre totale d’ici quinze ans devrait être en mesure de satisfaire la demande alimentaire mondiale. Mais ces même spécialistes s’accordent également à dire quedans le même temps, les projections statistiques indiquent que beaucoup de pays risquent de connaître de gros déficits alimentaires et la famine. Les disparités régionales et nationales dans la disponibilité alimentaire et la nutrition risquent de persister et pourraient même devenir plus prononcées.La présente partie traite les aspects théoriques de gestion de ressources naturelles et la sécurité alimentaire
L’énumération des différentes propositionsdes théoriciens en ce qui concerne la gestion des ressources naturelle, de l’environnement et de la sécurité alimentaire.
Une hausse de la production alimentaire et de la demande est nécessaire, mais il est évident que cela ne suffirapas à renforcer la sécurité alimentaire. Alors, une bonne gestion des ressources naturelles et la protection de l’environnement s’avèrent importants pour augmenter de manière durable la production alimentaire et l’offre. Le présent partie nous permet donc de connaître les différents modèles de gestion des resources naturelles, les approches socio-économiques de l’environnement naturel et enfin les concepts fondamentaux de la sécurité alimentaire.
Les modèles de gestion des ressources naturelles
Pression démographique, divergence d’intérêt, nombreux sont actuellement les phénomènes qui conduisent à la privatisation des ressources naturelles jusque là en propriété commune. Le débatqui persiste actuellement, c’est la comparaison en termes d’efficacité entre:la propriété privée et la propriété commune des ressources naturelles.
Cette sous partie consiste à mieux connaître dans u n premier temps la propriété privée et dans un deuxième temps la gestion communautaire des ressources naturelles en se basant sur les approches des différents auteurs.
La propriété privée des ressources naturelles
Avoir une propriété privée signifie » être autoriséeàxclure d’autres personnes et à prendre soi-même la décision de faire telle ou telle chose ». Si une personne a donc le droit d’utiliser des ressources naturelles quelconques, il peut les détruire, les utiliser, les vendre etc, et personne n’est autorisé à l’en empêcher. En d’autres termes, il est l’autorité enla matière, il est le souverain.
Vers le XVIIIème siècle, se trouve l’idée ou « la prospérité économique d’une nation dépend étroitement de la mesure dans aquelle les citoyens respectent les lois naturelles qui sont censées gouverner toute société humaine »6. Ces lois étaient conçues pour traduire l’action d’une « main invisible » pouvant assurer l’auto reproduction et le progrès régulier de la société.
Ces mécanismes exigent l’existence des institutions efficaces sans lesquelles le progrès matériel est impossible. La ropriété privée figurait au premier plan de ces institutions, et puisque l’agriculture était une activité dominante à l’époque, la propriété privée de la rter apparaissait comme une condition importante du développement agricole et de la sécurité alimentaire d’un pays. François Quesnay et ses disciples ont fortement insisté sur l’importance de la relation précédente. Ils serontsuivis par Adam Smith, pour qui la propriété privée (sur toute forme de richesse)8 constituait un outil majeur à l’accumulation du capital.
La gestion communautaire des ressources naturelles : la cogestion et l’auto organisation
Au sens de la loi, une ressource communautaire est définie comme : « une ressource faisant l’objet d’une convention de gestion entre une communauté villageoise et l’administration… » 9. L’expression gestion de ressources naturelles englobe une vaste gamme d’activités et de projets. Selon Litvack J.10, la conservation centralisée n’est efficace que lorsqu’elle est effectuée de façon autocratique ou en dépensant unénorme fonds. Aussi, selon ce même chercheur, la participation de tout concernés est considérée indispensable pour une gestion efficace et la conservation des systèmes de ressources naturelles. En effet, on admet donc qu’une décentralisation poussée peut être favorable à la participation des communautés locales.
La gestion communautaire des ressources naturelles peut se présenter sous deux formes à savoir : la cogestion et l’auto organisation.
La cogestion consiste à diviser ou bien partager équitablement – entres les acteurs et l’État – la décision. Ici, la collab oration étroite entre ces deux entités est très importante, car elle facilite la diffusion d’information dans les communautés. La cogestion est un modèle adapté auxsituations locales car elle reconnaît l’existence d’un savoir écologique traditionnel, et d’un système basé sur le droit coutumier ». En général, la cogestion equiert des liens opérationnels efficaces entre le secteur public, le secteur privé et les groupes communautaires.
Le deuxième modèle de gestion des ressources renouvelables, plus précisément, l’auto organisation, donne aux autorités locales un rôle très important, notamment dans la prise de décision, il y a donc une entière autonomie vis à vis de l’État. Mais la coté négative de ce modèle de gestion est que « elle n’assure pas l’émergence spontanée d’une organisation résiliente et respectueuse de l’ensemble des intérêts locaux ».
De plus, les politiques de décentralisation ne sont pas, à elles seules, suffisantes pour engendrer la formation de ces groupes communautaires, des agences extérieures qui utilisentle processus participatif, sont nécessaires pour aider à la création de la capacité organisationnelle locale, une participation réelle des communautés et le contrôle local desressources.
En bref, que se soit dans la gestion privée des ressources naturelles ou dans la gestion communautaire de ces ressources, l’État et la communauté tiennent ensemble une place importante.
Approche socio-économique de l’environnement
L’homme moderne, Homo sapiens, est apparu tardivement sur la Terre12. Les premiers hommes, peu nombreux et dépourvus des moyens techniques, ont vécu pendant longtemps en harmonie avec leur milieu, comme les autres animaux. Ils étaient des chasseurs-cueileurs qui avaient besoin, pour survivre, de bien connaître les plantes et les animaux. Cet équilibre a profondément changé avec la première révolution agricole, qui a favorisé l’érosion du sol et la dégradation de la végétationnaturelle. Tant que les hommes sont restés peu nombreux et leurs moyens techniques rudimentaires, leur impact sur la nature a été limité et localisé.
Actuellement, « il y a plus de neuf milliards d’hommes sur Terre, et certaines régions sont surpeuplées » . Les besoins en terres cultivables, en matières premières et en sources d’énergie ainsi que les besoins en termes sociaux croissent constamment et les moyens techniques permettant de modifier ou même de détruire le milieu ont une puissance considérable. En outre, les hommes se concentrent dans des villes dont l’air est de plus en plus pollué et ils perdent le contact avec la nature. Ladégradation de la biosphère a déjà, et aura des conséquences de plus en plus préoccupantes.
Approche purement économique de la biodiversité: valeur économique des ressources naturelles
Le fait que la biologie de la préservation développ des connaissances sur la dynamique de la biodiversité et propose des stratégies écologiquement efficaces pour sa préservation est insuffisante. Ilfaut aussi qu’elle élabore ces plans stratégiques de façon à les rendre interdépendant avec le développement économique. Faire de la conservation unobjectif politiquement et socialement acceptée par la population nécessite une évaluationéconomique, mais aussi éthique et philosophique de la biodiversité. SelonBarbault14, trois types des difficultés se heurtent avec l’évaluation économique de la biodiversité, à savoir:
· méconnaissance d’une grande part de la biodiversitéet de ses rôles précises ;
· l’indicateur capable d’intégrer globalement gène, espèces et écosystème n’existe pas encore pour l’évaluation decette biodiversité ;
· les outils économiques habituels sont difficilementcompatibles avec la représentation écologique du monde.
Une question se pose alors : » quelle économie développer, dans cette condition, pour maîtriser ces problèmes ? » La connaissance de l’utilité de chacun des éléments du patrimoine naturel peut êtreun outil d’évaluation monétaire des écosystèmes. Cette évaluation est unvéritable défi scientifique surmontable partiellement seulement car souvent, la quasi-totalité de ces richesses ne possèdent pas de valeur de marché. Ainsi, même si l’évaluation économique de ces ressources est presque impossible, on peut faire des estimations dans certains cas particuliers. Une typologie de valeur adaptée à ces objets particuliers est définie par certains économistes dans le cadre de l’évaluation de la biodiversité biologique :
Quelle contribution pour les scientifiques?, op. cit.
· la valeur d’usage qui suppose la forme de consommation de la ressource, elle est la plus proche de l’univers économique traditionnel ;
· la valeur écologique, liée à l’interdépendance entr organismes et au bon fonctionnement des systèmes naturels ;
· la valeur d’existence qui traduit la satisfaction que procure l’existence de la biodiversité,
· la valeur d’option, en d’autres mots, la possibilit é de l’exploitation future de ces ressources.
Certaines valeurs définies ci-dessus sont difficiles à évaluer en terme monétaire. Par exemple, comment évaluer une baleine? Ou encore, quelle valeur peut-on donner à un paysage 15? Une des solutions développées par les économistes de l’environnement s’appelle : » Évaluation contingente » . Elle consiste à estimer à partir d’une enquête « le consentement à payer des consommateurs potentiels ». Par cette méthode, ces économistes tentent d’appliquer à tous les cas ou une évaluation économique directe est impossible. En réalité, il paraît préférable d’adopter une démarche plus réaliste, quitte à n’utiliser que des critères qualitatifs.
Notons enfin que l’évaluation de la valeur actuelle relative aux biens et services apportés par certaines activités liées à al biodiversité telle que la foresterie, le marché pharmaceutique ou le tourismeest tout à fait possible.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. MATÉRIELS ET MÉTHODES
I.1. MATÉRIELS
I.1.1. Les supports de travail
I.1.2. Les données collectées
I.2. MÉTHODES
I.2.1. Les méthodes de collecte des données mises en œuvre
I.2.2. Traitement des données
II. LES PRINCIPAUX RESULTATS
II.1. ÉTATS DES LIEUX EN MILIEU RURAL À MADAGASCAR
II.1.1. Dynamique de la pauvreté
II.2. LES ASPECTS THÉORIQUES DE L’ENVIRONEMENT ET DE LA SECURITÉ ALIMENTAIRE
II.2.1. L’énumération des différentes propositions des théoriciens en ce qui concerne la gestion des ressources naturelle, de l’environnement et de la sécurité alimentaire
II.2.1.2. Approche socio-économique de l’environnement
II.2.1.3. Enjeux fondamentaux de la sécurité alimentaire
II.2.2. Les principaux facteurs de la dégradation de l’environnement à Madagascar
II.2.2.1. Pression de la population sur les ressources naturelles
II.2.2.2. La forêt : centre de la problématique des politiques de gestion des ressources naturelles
II.2.2.3. Les origines de l’insécurité alimentaire
II.2.2.3.1. Origine économique de l’insécurité alimentaire
II.2.2.3.2. Origine sociale de l’insécurité alimentaire
II.3. LES DIFFÉRENTES PROPOSITIONS POUR QUE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLE ET DE L’ENVIRONNEMENT SOIT CAPABLE DE CONTRIBUER A LA SECURITÉ ALIMENTAIRE.
II.3.1. Promouvoir des pratiques agricoles durables
II.3.2. Modernisation et professionnalisation de l’activité agricole
II.4. SUGGESTION DE POLITIQUES ET DE STRATÉGIES FAVORABLES À LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET DE L’ENVIRONNEMENT POUR QU’ELLE CONTRIBUE À LA SECURITE ALIMENTAIRE DU MILIEU RURAL DE MADAGASCAR
II.4.1. Intégrer les politiques environnementaux dans les programmes de conservation et de gestion des ressources naturelles
II.4.2. L’instauration d’une politique nationale de nutrition avec des objectifs stratégiques
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1. DISCUSSIONS
III.1.1. POURQUOI ON A BESOIN DE BIEN GÉRER LES RESSOURCES NATURELLES ?
III.1.2. LES MENACES SUR L’ENVIRONNEMENT
III.1.2.1. Dégradation de l’environnement
III.1.2.1.1. Perte des ressources de valeur
III.1.2.2. Dégradation des sols
III.2. RECOMANDATIONS
III.2.1. LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES
1. Définition
2. La gestion durable des forêts comme application de l’approche par écosystème
3. La certification forestière
II.2.1.2. Les politiques de l’État : le programme environnemental
1. Intégrer l’environnement dans les stratégies de réduction de la pauvreté à Madagascar
2. Améliorer la croissance économique dans le respect de la réglementation environnementale 46
III.2.2. QUE FAIRE POUR SORTIR DE L’INSÉCURITÉALIMENTAIRE
1. Relancer l’agriculture et le développement rural
2.Renouvellement et élargissement des systèmes agricoles et alimentaires pour les inscrire dans le développement durable
III.2.3. OPTIONS STRATÉGIQUE POUR LES PAYS RICHES EN RESSOURCES NATURELLES
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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