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Le cervelet
Le cervelet est la partie de l’encéphale évoquantalforme d’un chou-fleur, situé immédiatement sous le cerveau et en arrière du tronc cérébral (extrémité supérieure de la moelle épinière) (4).
La moelle épinière
Encerclée dans l’os de la colonne vertébrale, la moelle épinière est une tige cylindrique constituée de trois éléments qui sonte lcanal de l’épendyme central, la substance grise médiane, en forme de H et la substance blanche périphérique. Elle s’étend du trou occipital, où elle s’unit au bulberachidien, jusqu’à la première vertèbre lombaire, juste sous les côtes.
La moelle épinière est, par sa substance grise un entrec réflexe, par sa substance blanche, un organe conducteur, élément de liaisonentre l’encéphale et le reste du corps (4).
Fonction du système nerveux
Notre système nerveux s’acquitte de nombreuses et complexes tâches. Il nous permet de percevoir différentes odeurs (sensations), de parler (langage) et de nous rappeler les événements (mémoire). Il émet aussi s lesignaux qui déterminent les mouvements du corps et régule le fonctionnement des organes internes.
La fonction sensorielle
Les récepteurs sensoriels détectentles stimuli internes et les stimuli externes. Les neurones sensitifs, ou neurones afférents transmettent l’information sensorielle à l’encéphale et à la moelle épinière par l’intermédiaire des nerfs crâniens et des nerfs spinaux.
La fonction intégrative
Le système nerveux intègre l’information sensoriele. Pour ce faire, il analyse l’information et en emmagasine une partie, puis il décide des réponses à y apporter. L’une des principales fonctions intégratives du système nerveux est la perception. La plupart des neurones qui contribuent à la fonction intégrative sont des interneurones, ou neurones d’association, et ils constituent l’immens e majorité des neurones du corps humain.
La fonction motrice
Une fois que l’information sensorielle est intégrée, le système nerveux peut y répondre. Les neurones qui accomplissent cette fonction sont les neurones moteurs, aussi appelés neurones efférents ou encore motoneurones. Ils transmettent l’information provenant de l’encéphale vers la moelle épinière oul’information provenant de l’encéphale et de la moelle épinière (4,5).
DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR DE L’ENFANT
L’étude du développement psychomoteur est un moyensimple permettant de repérer l’évolution de l’enfant. Il est conçu comme une succession de phases, qui s’enchaînent selon une chronologie strictement déterminée par lamaturation du SNC.
Les principales étapes du développement psychomoteur normal de l’enfant
L’évaluation du développement psychomoteur et psycho-intellectuel du nourrisson et de l’enfant normal comprendra schématiquement l’évaluation des acquisitions motrices et des capacités cognitives de l’enfant en s’assurant de la normalité de la croissance cérébrale.
Acquisition motrice
Motricité reflexe
L’examen du nouveau-né à terme révèle la présence ed réflexes moteurs dits archaïques ou primaires qui vont progressivement disparaître entre 2 et 4 mois. Leur présence est physiologique au cours des premiers mois de vie. Ces reflexe archaïques sont :
– Le réflexe de grasping: la stimulation de la paume de la main entraîne une flexion des doigts et un agrippement.
– Le réflexe de Moro: l’abduction, puis adduction des bras avec pleurs de l’enfant déclenchés par des stimulations proprioceptives.
– Le réflexe de redressement: le redressement du tronc déclenché par l’appui plantaire et la marche automatique.
– Les points cardinaux: la stimulation péribuccale déclenche une orientation des lèvres.
– Réflexe de succion (6).
Tonus passif
Tonus des membres
Le tonus passif des membres est apprécié par différentes manœuvres qui sont en règle évaluées en mesurant les angles formés par fférentsdi segments de membre.
– Angle des adducteurs formé par l’angle des deux membres inférieurs écartés et en extension. Il est de 30° à la naissance et de pl us de 70° au delà de 6 mois.
– Angle talon oreille formé entre les membres inférieurs et le tronc lorsque l’on porte les 2 membres inférieurs réunis vers l’oreill. Il est de 100° chez le nouveau né et de 150° chez un enfant de 9 mois.
– Angle poplité formé par l’angle de la jambe sur al cuisse au maximum d’extension du genou lorsque la cuisse est fléchie de 90° sur le bassin. Il traduit le tonus des muscles ischio-jambiers. Il est de 100° chez le nourrisson de 2 mois et de 160° à 9 mois.
– Angle de dorsi-flexion du pied entre l’axe longitudinal du pied et l’axe de la jambe. Il est de 0° chez le nouveau né et de 60° à 1 an.
– Manœuvre du foulard consistant à tirer la main de l’enfant vers l’épaule opposée et à repérer la position du coude par rapport à la ligne médiane (7).
Tonus du tronc
Le tonus passif du tronc s’apprécie en cherchant à rapprocher de la tête les 2 membres inférieurs fléchis et le bassin. La flexiondu tronc est alors peu importante. Le tonus actif est évalué par différentes manœuvres:
* Tiré assis. Il apprécie le tonus du maintien de al tête lorsque chez un enfant en décubitus dorsal on cherche à l’asseoir.
* Redressement globale des membres inférieurs chez un enfant maintenu en position verticale. Présent jusqu’à 2 mois, il disparait ensuite (7).
Acquisition motrice proprement dite
Pour la motricité grossière ou globale, elle est épendante du contrôle du tonus axial avec initialement une phase d’hypotonie, puis progressivement un contrôle tonique des muscles de l’axe selon une progression céphalo-caudale jusqu’à la marche indépendante en moyenne vers 12-13 mois. Cette progression du tonus permet :
– La tenue de tête vers 3 mois.
– Station assise sans appui vers 7 mois.
– Station debout avec appui vers 10-12 mois.
Parallèlement à l’évolution du tonus, on note des gesticulations spontanées
– A 3 mois lorsqu’il est en décubitus ventral l’enfant redresse la tête et le tronc
– A 6 mois il se retourne seul
– A 7 mois il s’assied
– A 8 mois il rampe
– A 10 – 11 mois il se met debout
– Entre 12 et 18 mois il marche. Au-delà, l’absence d’acquisition de la marche est habituellement pathologique.
Pour la motricité fine, à la suite de la disparition du grasping (réflexe primaire) l’enfant développe une préhension de contact vers 4mois puis volontaire vers 5 mois.les différentes étapes de la préhension sont :
– Entre 2 et 3 mois l’enfant approche la main de l’ objet
– Entre 3 et 4 mois il ouvre la main
– Entre 6 et 7 mois il passe les objets d’une main à l’autre
– A 9 mois acquisition de la pince pouce-index
– A 1 an lâche volontairement les objets.
La préhension reste symétrique dans les premières tapesé du développement, la latéralisation est progressive entre 2 et 4 ans. Une latéralisation précoce avant deux ans est suspecte.
Au-delà de deux ans les principales acquisitions mo trices sont :
– Course à 24 mois
– Montée des escaliers en alternant les pas à 30 mois
– Tricycle à 3 ans
– Appui unipodal stable > 5 sec acquis à 4 ans
– Saut à cloche pied entre 4 ans et 5 ans
– Marche le long d’une ligne à 6 ans
Acquisition cognitive
Connaissances des objets
Des catégorisations précoces ont été démontrées zchels nourrissons. Les enfants, dès leur plus jeune âge, possèdent des processus de catégorisation opérants qui leur permettent d’organiser le monde qu’ils perçoiv ent de façon cohérente.
Pour la modalité visuelle, deux systèmes sont individualisés, le circuit Dorsal (ou parieto-occipital ou Where system) impliqué dans le traitement de la localisation des objets, les relations spatiales entre les objets et le mouvement et le circuit Ventral (ou temporo-occipital ou What system) impliqué dans le traitement de l’identité des objets (couleur et forme) et la reconnaissance des visages. Des capacités de catégorisation, pour les couleurs, les formes, ou les orientations ont été décrites précocement soit à la naissance, soit dans les premiers mois.
La perception tactile permet dès l’âge de 2 mois à l’enfant de détecter des changements de forme, de poids ou de texture d’objets placés dans sa main. La coordination préhension-vision possible à partir de 5 mois, va permettre une exploration bimodale des objets (visuelle et tactile).
Connaissance d’autrui
La reconnaissance de visage : dès la naissance, le nouveau-né fixe plus longtemps une image ayant les caractéristiques d’un visage humain. A partir du troisième jour, on constate une fixation plus longue du visage maternel par rapport à un visage étranger. A partir de 7 mois, le nourrisson a la possibilité de reconnaissance du visage dans différentes poses ou points de vue.
L’émergence du soi : c’est-à-dire les connaissances établies par l’enfant concernant sa propre personne et son existence en tant que « je » se situe vers l’âge de 2 ans. Ces connaissances sont attestées par divers indices dont la capacité de reconnaître son image dans un miroir survenant à 2 ans (8).
Développement de la praxie
Les praxies se caractérisent par le fait qu’elles sont obligatoirement apprises, impliquant la mémoire procédurale ou implicite et ’évocationl de la finalité de l’acte permet à elle seule d’initier le geste. Elles ont u n développement progressif entre 2 et 12 ans.
Pour les gestes de la vie quotidienne:
– Manger seul de la purée (vers 18 mois)
– Se déshabiller et se brosser les dents (vers 3ans)
– S’habiller et boutonner sa veste (vers 4ans)
– Brosser et peigner ses cheveux (vers 5ans)
– Attacher ses souliers seul et se moucher (vers 6 ans)
Développement du langage
L’acquisition de la langue maternelle (langage oral) se fait pour l’essentiel dans les deux ou trois premières années sans enseignement précis à condition que l’enfant soit entouré d’individus qui parlent. A l’inverse, l’acquisition de la lecture (langage écrit) nécessite un apprentissage spécifique, généralement sur les bancs de l’école (8).
Développement de la mémoire
On oppose dans un premier temps la mémoire à court terme de la mémoire à long terme.
La mémoire à court terme représente la capacité à maintenir pendant un temps bref (maximum 20 secondes) une information afin de la stocker en mémoire à long terme ou pour pouvoir réaliser différentes opérations. Ce sont généralement les régions préfrontales qui sous tendent ces fonctions avec néanmoins chez l’enfant une participation des régions temporales médianes.
La mémoire à long terme correspond à toute chose qu ’une personne a apprise. Elle se subdivise en mémoire déclarative (ou explicite) et non déclarative (ou implicite). La mémoire explicitecorrespond à la possibilité de restituer verbalement l’information stockée, un souvenir ou une connaissance, et implique généralement les régions temporales et plus particulièrement la région hippocampique. Pour la mémoire implicite qui suppose l’absence de restitution verbale du fait mémorisé, il s’agit généralement de procédures (8).
Affectivité
L’installation de la relation mère-enfant est en fait la poursuite d’une relation déjà bien nouée pendant la grossesse. C’est le plus souvent avec sa mère que l’enfant exprime une relation privilégiée par le regard porté sur son visage familier, le sourire réponse, la réponse à l’appel de son nom, les premières vocalises.
Vers huit mois, apparaît la peur de l’étranger et ‘anxiétél de la séparation de la mère. Tous ces repères sont à interpréter avec prudence en raison des grandes variations individuelles.
Vers l’âge de un an, l’enfant acquiert la connaissa nce du permis et du défendu. Il est très joueur et explorateur.
A trois ans, l’affectivité est surtout marquée parla curiosité (âge du « pourquoi ? ») et l’ouverture relationnelle. L’enfant se sépare plus facilement de sa mère et découvre avec intérêt le cadre de l’école. Quatre ans est unâge particulièrement intéressant, car la coopération de l’enfant permet un examen détaillérèst utile pour un bilan préscolaire. La détection de troubles minimes à cet âge est d’autant plus importante qu’une prise en charge précoce peut les corriger avant l’entrée encours préparatoire (9).
Les autres repères de développement de la premièrenfance
La croissance staturo-pondérale et le périmètre crânien sont également des repères qu’on peut utiliser pour apprécier le développement de l’enfant.
Tout enfant présentant un retard du développement sychomoteurp n’est pas forcément un infirme moteur cérébral. Le retard duDPM n’est que l’un des aspects cliniques de l’IMC et aussi une séquelle des lésion cérébrales. (annexe 19). D’où la nécessité d’un bilan clinique et étiologique complet avant d’affirmer le diagnostic d’IMC. Nous allons donc entamer les rappels sur l’IMC (10).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
CHAPITRE I : RAPPELS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DU SYSTEME NERVEUX
1- Organisation du système nerveux
2- L’encéphale
2.1-Le cerveau
2.2-Le tronc cérébral
2.3-Le cervelet
3- La moelle épinière
4- La fonction du système nerveux
4.1- la fonction sensorielle
4.2- La fonction intégrative
4.3- La fonction motrice
CHAPITRE II : LE DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR DE L’ENFANT
1- Les principales étapes du développement psychomoteur normal de l’enfant
1.1- Acquisition motrice
1.1.1- Motricité reflexe
1.1.2- Tonus passif
1.1.3- Acquisition motrice proprement dit
1.2- Acquisition cognitive
1.2.1- connaissance des objets
1.2.2- Connaissance d’autrui
1.2.3- Développement de la praxie
1.2.4- Développement du langage
1.2.5- Développement de la mémoire
1.3- Affectivité
2- Les autres repères du développement psychomoteur de l’enfant
CHAPITRE III : L’INFIRMITE MOTRICE CEREBRALE
1- Définition
2- Classification international du fonctionnement, du handicap et de la sant
3- Les formes cliniques de l’IMC
3.1- Les formes cliniques en fonction de l’atteinte neurologique prédominante
3.2- Les formes cliniques en fonction de l’atteinte prédominante
4- Les troubles associés à l’IMC
4.1- Sur le plan cognitif
4.2- Sur le plan sensoriel
4.3- L’épilepsie
4.4- Trouble du comportement
4.5- Retard de croissance
5- L’étiologie et facteur de risque des IMC
6- Prise en charge de l’IMC
6.1- La rééducation
6.2- Traitement de la spasticité
6.3- Traitement des complications
CHAPITRE IV : CONTEXTE À MADAGASCAR
1- Présentation générale de Madagascar
2- Contexte socio-économique de Madagascar
3- Système de sante de Madagascar
4- L’état de santé de la population malgache
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
1- Matériel et méthodes
1.1- Type de l’étude
1.2- Période d’étude
1.3- Lieu d’étude
1.4- Population de l’étude
1.5- Mode de recrutement de dossier
1.6- Sélection de dossier
1.7- Mode de collectes des données
1.7-1. Paramètre épidémiologiques
1.7-2. Paramètre cliniques
2- Résultat
2.1-Fréquence
2.2-Age de première consultation
2.3-Age de découverte
2.4-Genre de l’enfant IMC
2.5-Lieu de résidence de l’enfant IMC
2.6-Suivi de la grossesse
2.7-Lieu de l’accouchement
2.8-Mode de l’accouchement
2.9-Rang dans la fratrie
2.10- Profession du chef de famille
2. 11-Les facteurs de risque
2.12-Nombre de consultation post-diagnostic
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET SUGGESTIONS
CHAPITRE I : DISCUSSION
CHAPITRE II : SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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