Les principales causes de la pauvreté et de la faim

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Les principales causes de la pauvreté et de la faim

Causes politiques

La politique de l’Etat à Madagascar agit de façon à ne peut avoir les moyens d’autorités et de stature agissante. L’intégration dans la mondialisation en ce qui concerne les échanges internationaux et ses partenariats est en éternel dominé mais non initiateur. Jusqu’aujourd’hui, l’autorité étatique est de type oppressif parce que n’exerce pas leur souveraineté systématique et financière, et ne répondent pas en conséquence à l’attente légitime du développement. Ses activités se donnent par un budget qui est principalement formé d’impôt mais pas de création monétaire. Cependant, comme disent les mercantilistes : « créer de la monnaie, c’est créer de la richesse », on ne peut faire travailler un plus grand nombre d’individus sans une plus grande quantité de numéraire mis en circulation pour payer les salaires de ce grand nombre.

Causes économiques

La population malgache soufre encore de problème d’emplois. La participation des entrepreneurs locaux à tous les secteurs de l’économie est insuffisante pour créer davantage d’emplois. Leur investissement ne suffit pas à la création d’emplois, au renforcement de la formation professionnel et à l’amélioration des conditions de vie du peuple, notamment pour les petites exploitations agricoles et les micro- entreprises. Des statistiques montrent que le chef de ménage dont la principale activité est l’agriculture et l’élevage est dans la majorité le cas des plus pauvres, en particulier les petits exploitants agricoles. L’intensité de la pauvreté la plus élevée se trouve dans cette catégorie. Pour Madagascar, la population malgache comprend 17,4% de femme chef de ménage qui sont essentiellement dans le secteur informel. Les commerçants et entrepreneurs ainsi que les cadres en revanche sont moins touchés par la pauvreté.
De manière générale, les causes de la pauvreté à Madagascar relèvent de faible taux de croissance économique, de bas niveau de développement des technologies de production, de taux d’analphabétisme élevés dans l’ensemble de la population. La pauvreté s’explique également par la manque de possibilités de l’emplois appropriées dans le secteur structuré, le faible niveau de développement des petites et moyennes entreprises. L’amplification du chômage résulte aussi par l’augmentation rapide de la population active imputable à des taux de croissance démographique très élevés.
En outre, les causes de la pauvreté chez les personnes économiquement actives diffèrent de celles des personnes dépendantes telles les personnes âgées, les enfants, les femmes, les chômeurs. De même, les facteurs explicatifs de la pauvreté en milieu urbain varient de ceux du milieu rural. Dans ce dernier milieu, la pauvreté proviendrait de la faiblesse du revenu monétaire imputable à l’archaïsme de la technologie agricole, à la difficulté d’accès aux facteurs de fonction de production et aux services de bases.

Les initiatives transformationnelles en matière de lutte contre la pauvreté.

Mise en parallèle de l’OMD avec évaluation générale de la pauvreté et de la faim dans le cadre du Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté DSRP (2000-2004) :
Les exigences des OMD et la volonté du gouvernement à les réaliser dans les délais à travers la ligne directive d’un développement rapide et durable qu’il s’est choisi ainsi que les analyses des caractéristiques de la pauvreté et les opportunités dans les pays, ont conduit les autorités à adopter un processus largement participatif dans le cadre du DSRP. Les OMD font partie des objectifs sur lesquels le gouvernement s’est déjà fixé dans le DSRP. DSRP fruits de long processus participatif, cumulatif et innovatif initiés depuis l’an 2000 entre les différents acteurs de la vie socio-politico-économique malgaches (autorité gouvernementale et parlementaire, opérateurs économiques, société civile). La préparation de la mise en place du DSRP à ces différents stades a permis à Madagascar de bénéficier les fonds émanant des Indicateurs des Pays Pauvres très Endettés IPPTE avec une réduction du service de la dette à hauteur de 30 milliards d’USD par an. Madagascar a commencé à adhérer au principe du DSRP en 2000, le point de décision a été acquis en 2001, la mise en œuvre du DSRP commençait en Juillet 2003 et son point d’achèvement était atteint en Novembre 2004.

L’objectif du développement :

L’objectif consistait à réduire de moitié le taux de pauvreté en l’espace de 10 ans, soit de passer du taux actuel de 70% à 35% et la proportion des personnes souffrant de la faim à 30%, et ceux, à travers la promotion d’un développement rapide et durable. Le concept de même d’existence durable est mis au centre de la préoccupation fondamentale de la stratégie de réduction de la pauvreté et il répond tout à fait au défi de la rapidité et de la durabilité qui préside et doit présider aux principes et actions du gouvernement. La stratégie basée sur la notion du développement rapide et durable prend tout son sens puisque le phénomène de pauvreté sévit avec acuité sur la grande majorité de la population. L’absence de stratégie d’ensemble en matière de développement et de protection sociale ou l’inefficacité de celle-ci a pu être menée jusqu’ici ou on a eu des retombés négatifs, accentuées par la récente crise. Cette situation oblige les autorités ainsi que les différentes entités à réagir et à adopter les stratégies radicales qui sont capables de réduire au plus vite et de façon durable, la problématique de la pauvreté et celle du développement dans son ensemble.

Les axes stratégiques :

Le diagnostic et l’analyse des caractéristiques de la pauvreté, l’exigence et l’impératif d’un développement rapide et durable afin de réduire le taux de pauvreté de moitié en 10 ans ; les enseignements tirés de la mise en œuvre des programmes antérieurs ainsi que la recommandation des différents sommets internationaux et par ou par région auquel Madagascar a adhéré ont abouti à circonscrire trois grands axes stratégiques à savoir :
Axe n°1 : Restaurer un Etat de droit et une société de bonne gouvernance.
Axe n°2 : Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale très élargie.
Axe n° 3 : Susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine, matérielle et de protection sociale élargie.

Restaurer un Etat de droit et une société de bonne gouvernance :

Le premier axe regroupe un ensemble d’action qui consistait au renouvellement, à l’amélioration, à la modernisation, au renforcement et au développement d’un cadre institutionnel de bonne gouvernance. L’objectif est d’assurer un ensemble favorable au développement rapide et durable et toute la mise en œuvre constitue l’une des conditions essentielles aux succès de la promotion de la croissance économique. Cet axe permettrait à l’Etat d’assurer avec efficacité et dans la transparence son rôle de facilitateur et d’animateur de l’économie. Un gouvernement à qui chaque citoyens et communauté international auront confiance. Les membres de la fonction publique vont exécuter de manière professionnelle, efficace, intègre leurs activités et la prestation des services au peuple.

Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale très élargie consistait :

– à repartir judicieusement et intensifier les moyens de production,
– définir, promouvoir et mettre en place des cadres d’actions de partenariat et/ou de solidarité, définir et mettre en œuvre des systèmes de transfert de compétences techniques et professionnelles ainsi que les capacités en matière de recherche.
– Accélérer la croissance par l’augmentation de l’investissement efficace et par l’ensemble de l’économie mondiale
– Le secteur privé y jouera un rôle moteur tandis que le Programme d’Investissement Public PIP agira en tant que levier du développement dans l’affectation des ressources.

Susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine, matérielle et de protection sociale élargie :

Les éléments constituant l’axe 3 portent sur la définition et la mise en œuvre du système de gestion spatialisée et solidaire de programme de sécurisation alimentaire, de santé, de l’éducation. L’objectif est d’assurer que chaque malgache puisse bénéficier des fruits de la croissance et donc de réduire la pauvreté. De même pour la sécurité publique, les « Dahalo» dans les zones rurales constituent l’un des principaux fléaux.. Il faut mener des actions rigoureuses pour éliminer cet obstacle pour du développement. Il faut transformer le système de sécurité pour que Madagascar devienne un pays sécurisé pur les activités agricoles, le tourisme et les investissements.

Les appuis fournis par le système des Nations contribuant à l’atteinte de l’objectif :

Le système des Nations Unies a collectivement retenu de l’UNDAF la lutte contre la pauvreté comme son objectif principal et toutes les agences contribuent à l’atteinte de cet objectif dans leur domaine de compétences respectives.
Le PNUD a assisté le gouvernement dans la formulation du document stratégique national de lutte contre la pauvreté qui a servi de barre à l’élaboration du DSRP ;
Dans le cadre de l’élaboration des politiques et programmes sectoriels :
♦ l’OMS a apporté son appui à l’élaboration de la stratégie de la Santé, notamment dans le domaine de l’amélioration de l’accès des pauvres aux services sociaux de base
♦ le PNUD, en collaboration avec la Banque Mondiale et les autres partenaires du cadre intégré, appuient le gouvernement dans la préparation d’une stratégie de promotion du commerce extérieur dont le développement sera déterminant pour la croissance économique du pays
♦ le PNUD en collaboration avec le CNUEH et la coopération française appuient la formulation et la mise en œuvre du programme urbain de lutte contre la pauvreté PULP.
Pour soutenir l’ensemble de ces programmes, d’autres types d’activités sont menés en direction des groupes de population vulnérables. C’est le cas des projets d’appui à la micro finance, des projets pour la sécurité alimentaire et du programme du PAN qui devrait permettre entre autre de construire ou réhabiliter des pistes rurales et la micro périmètre résigné.
Le système des Nations Unies a collectivement retenu dans l’UNDAF la promotion de la sécurité alimentaire et la nutrition comme un objectif spécifique, et toutes les agences contribue à l’atteinte de cet objectif dans leurs domaines de compétences respectives. Le PNUD et la FAO appuient l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action pour le développement rural.
L’UNICEF met actuellement en œuvre le projet Nutrition à assise communautaire couvrant quatre provinces : ANTANANARIVO, FIANARANTSOA, TOAMASINA et TULEAR.
Ce projet vise le renforcement de la capacité des communautés en matière de nutrition par des formations des membres de la communauté par d’autres membres avec l’appui des services de santé.
Le PAM, en collaboration avec la banque mondiale, met en œuvre le projet « Surveillance et Education des Ecoles et Communautés en matière d’Alimentation et de Nutrition Elargie » couvrant certaine région des 6 provinces de Madagascar. Ce programme met en œuvre entre autre des formations des parents au niveau communautaire et des enseignants au niveau scolaire afin d’améliorer la nutrition des enfants.
Par ailleurs, le PAM met en œuvre un projet qui vise à atténuer les effets des catastrophes naturelles dans la région vulnérables et à permettre aux familles pauvres d’acquérir des actifs de les conserver.

Les coûts et le financement du programme à mettre en œuvre :

Pour atteindre l’objectif de 2015, le cadrage MAP fait ressortir que les ressources en matière d’Investissement Public à mobiliser devraient être de 13 390 milliards de FMG (soit environ 1,9 milliards d’USD) sur la période de 2004-2006 dont les ressources additives à trouver sont de près de 1 Milliards de dollars américain. Ces montants correspondent au financement des actions jugées prioritaires.

Impacts du DSRP en matière du développement humain et sur l’économie :

Sur le développement humain :

• Estimer à 17,4 millions d’habitants en 2005 avec un taux démographique évalué à 2,5% par an
• La population malgache est jeune car la moitié à moins de 20 ans
• Les hommes représentent 50,6% de la population et la taille d’un ménage est de 5,2 personnes
• 78% de la population réside en milieu rural contre 22% en milieu urbain
De manière générale, chaque pays vise pour sa population des possibilités de vivre longtemps et en bonne santé, d’acquérir un savoir et d’avoir accès aux ressources nécessaires pour jouir d’un niveau de vie convenable ; c’est le concept de base du développement humain.
La liberté politique, économique ou sociale, la créativité, la productivité, le respect de soi et la garantie des droits humains fondamentaux forment des valeurs humaines essentielles en vertu desquels les individus peuvent développer pleinement leur potentiel conformément à leurs besoins et leurs intérêts.
Madagascar a rejoint depuis 2003 le rang des pays à développement humain moyen, ce qui constitue une avancée importante en matière de progrès social. Les améliorations constatées durant les 5 dernières années dans le système éducatif et la situation sanitaire à Madagascar ont œuvré à la hausse soutenue de l’Indicateur du Développement Humain IDH depuis 2001 comme le montre le tableau ci-dessous.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Contexte général
Chapitre I : Concept général
Section 1 : Définition de la pauvreté
Section 2 : Manifestation de la pauvreté dans différents secteurs
I. Pauvreté dans le secteur alimentaire
II. Autres formes de pauvreté
Section 3 : Profil de la pauvreté à Madagascar
I. Pauvreté et faim : cas de Madagascar
II. Les indicateurs de la pauvreté et de la faim
Chapitre II : Les principales causes de la pauvreté et de la faim
Section 1 : Causes politiques
Section 2 : Causes économiques
Partie II : Les initiatives transformationnelles en matière de lutte contre la pauvreté et de la faim.19
Chapitre I : Mise en parallèle de l’OMD avec évaluation générale de la pauvreté et de la faim dans le cadre du DSRP
Section 1 : L’objectif du développement
Section 2 : Les axes stratégiques
Section 3 : Les appuis fournis par le système des nations contribuant à l’atteinte de l’objectif
Section 4 : Les coûts et financements de ce programme
Section 5 : Impact du DSRP en matière du développement humain et sur l’économie
Chapitre II : Cadrage du MAP en matière de lutte contre la pauvreté et la faim
Section 1 : Evolution de la pauvreté à Madagascar
Section 2 : L’insécurité alimentaire, un attribut de la pauvreté à Madagascar
Section 3 : Des réponses aux effets limités face à la pauvreté et la faim
Section 4 : Les principaux défis à relever
Chapitre III : Evaluation des situations actuelles à Madagascar
Section 1 : Les effets actuels de la pauvreté et de la faim
Section 2 : Critiques face à cette politique d’intervention
Section 3 : Recommandations
Conclusion
La bibliographie
Liste des tableaux
Liste des graphiques

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