LES PRESERVATIFS ET LES RAISONS DE LA FAIBLE UTILISATION DU CONDOM

Enoncés du problème

                  Malgré la recrudescence du SIDA et des IST : dans certains cultures de puissantes normes de masculinité décourageaient l’emploi des condoms et encouragent les hommes à prendre des risques sexuels et avoir des multiples partenaires. Certains pensent éviter les condoms parce qu’ils ne leur font pas confiance et n’aiment pas leur image. Au CHUA Maternité de Befelatanana, des couples utilisent des condoms. L’utilisation est malgré tout faible par rapport aux injectables et les pilules. Ce grave problème nous amène à réaliser cette étude avec comme but de découvrir les raisons de cette faible utilisation.

Fréquence

                       Les femmes au nombre de 90 sur 2963 clientes venues à la Maternité de Befelatanana ont choisi le préservatif comme moyen contraceptif ce qui représente un taux de 3,03%. A Madagascar en 2004 (29)
– Le taux de fécondité : 20 à 24 ans est de 250 pour mille.
– L’indice synthétique de fécondité : 5,2 (rural : 5,7 ; Antananarivo : 27).
– Connaissance des méthodes modernes de PF : 84%.
– Utilisation de méthode moderne : 17%.
– Méthode la plus connue : injectable : 65% (10% d’utilisation).
– Méthode la moins connue : condom 35% (1% d’utilisation).
– Taux de prévalence contraceptive des femmes en union : 18,16%.
– Connaissance : VIH/SIDA : 88% homme, 79% femme.
– Connaissance moyen de prévention : VIH/SIDA : 86% hommes, 81% femmes.
Dans le monde (22) le condom est utilisé par 40 millions de couples ; 50 à 75% des Japonais et 37% des Britanniques emploient cette méthode. L’utilisation est exceptionnelle en Afrique, Moyen-orient et Amérique Latine. Dans tous les CSB II de Madagascar les condoms restent toujours le parent pauvre des méthodes contraceptives arrivant toujours derrière les méthodes hormonales (injectable, pilule). Cette faible utilisation relève de plusieurs causes :
• Conviction religieuse: L’église catholique romaine est contre l’emploi du préservatif qui pour elle est une incitation à la débauche. Les couples pratiquant cette religion sont réticents à utiliser cette méthode. Les méthodes sont fortement déconseillées.
• Dévalorisation par la société : Beaucoup de gens associent les préservatifs à une sexualité immorale, à des rapports sexuels en dehors du mariage, ou à des relations avec les prostituées.
• Honte et gêne : Certaines personnes peuvent éprouver de la gêne à acheter des condoms, demander au partenaire de s’en servir, de la mettre en place, les enlever ou les jeter.
• Egoïsme naturel des hommes
• Réticence : Certains hommes éprouvent une grande réticence face aux préservatifs et refusent son usage : son emploi revient « à manger une banane sans la peler » et il y a aussi absence de contact direct entre le vagin et la verge. La sensibilité et le plaisir sont réduits pendant les rapports sexuels pour certains individus.
• Insuffisance d’information sur les condoms

Suivi et contrôle

– Soixante deux femmes sur quatre vingt dix soit un taux de 68,88% ont bien toléré la méthode.
– Dix clientes ont chargé de méthode.
– Seize sont perdues de vue.
– 2 échecs ont été constatés : deux femmes sont tombées enceintes.
Ces échecs sont attribuables à :
 emploi incorrect du préservatif
 un défaut dans la technique d’application : si le retrait de la verge n’a pas été effectué avant la détumescence, le sperme peut refluer par la base du préservatif et passer dans le vagin.
 Une déchirure du condom.
Les préservatifs s’abîment si on les conserve trop longtemps, s’ils sont trop exposés à une trop grande chaleur, à la lumière scolaire ou à l’humidité, ou l’on s’en sert avec des lubrifiants à base d’huile, ils peuvent alors se déchirer durant les rapports.

Formation et recyclage du personnel prestataire de PF

                 Il est très important que le prestataire du service de planning familial soit capable de convaincre et de conscientiser la population de la nécessité et des avantages des condoms. Le but de la formation et du recyclage est l’amélioration de la qualité de la prestation. En effet le prestataire doit avoir une mise à jour des connaissances déjà acquises et être en mesure de posséder toutes les informations nécessaires et essentielles sur les condoms. On peut ainsi éliminer les mauvaises rumeurs et craintes entourant le condom, en comparant les effets bénéfiques liés à la contraception avec les complications engendrées par l’avortement clandestin et les IST-SIDA. Un accueil plus chaleureux, une confiance réciproque entre les utilisateurs et les prestataires sont à la base d’un bon suivi, de la fidélisation des clients donc du succès du programme. Il est nécessaire d’instaurer une supervision formative qui apporte un appui technique aux supervisés pour aider à accomplir leurs tâches selon les normes de qualité requise.

Sensibilisation plus poussée des hommes

                Pour que le couple utilise le condom, il faut que l’homme et la femme soient d’accord. Vu que la sensibilisation sur la planification familiale cible surtout les femmes, les hommes ne sont sensibilisés ni informés. De ce fait, ils n’acceptent pas d’utiliser le condom même si la femme le propose. Les hommes doivent être l’objet d’une communication pour le changement de comportement (CCC) spéciale pour qu’ils puissent participer aux programmes de planification familiale soit en encourageant leurs épouses à accepter les condoms, soit en adoptant eux-mêmes une méthode contraceptive masculine.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. Rappel anatomique
1.1. Le vagin
1.2. Le pénis ou verge
2. La planification familiale
2.1. Définition
2.2. Objectifs
2.3. Bienfaits
2.4. Les principales méthodes contraceptives
3. La préservatif
3.1. Définition
3.2. Historique
3.3. Mode d’action
3.4. Critère de qualité
a) Efficacité
b) Sécurité
c) Tolérance
d) Acceptabilité
e) Continuité
f) Réversibilité
3.5. Avantages
3.6. Les inconvénients
3.7. Les indications et les contre-indications
a) Indications
b) Les contre-indications
3.8. Présentation
3.9. Mode d’emploi
a) Poser le préservatif sur le penis en érection avant que celui-ci ne touche le vagin en
b) Après l’éjaculation
c) Enlever le préservatif sans répandre le sperme dans le vagin
3.10. Indications pour prendre soin des préservatifs
3.11. Suivi
3.12. Problème éventuels et conduite à tenir
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
1. Enoncés du problème
2. Objectifs de l’étude
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
3. Cadre de l’étude
3.1. Structure
3.2. Personnel
3.3. Le service de la Planification familiale : les activités
3.3.1. Le personnel
3.3.2. Le local
3.3.3. Les matériels
3.4. Les méthode contraceptives disponibles au centre
a) Les contraceptifs oraux ou pilules
b) Le contraceptif injectable
c) Dispositif intra utérin (DIU) ou stérilet
d) Les méthodes barrières
e) Le norplant
f) La CCVF
g) La CCVM ou vasectomie
3.5. Le coût des moyens contraceptifs
4. Matériels et méthode d’étude
4.1. Type d’étude
4.2. Durée, période et population étude
4.3. Critère d’inclusion et d’exclusion
4.4. Variables et indicateurs
5. Résultats
5.1. Fréquence
5.1.1. Effectif mensuel des clientes
5.1.2. Les méthodes contraceptives disponibles au CHU A Maternité de Befelatanana
5.1.3. Les méthode barrières
5.1.4. Fréquence trimestrielle
5.1.5. Utilisation du préservatif au cours des 5 dernieres années
5.2. Paramètres épidémiologiques
5.2.1. Age
5.2.2. Etat marital
5.2.3. Profession
5.2.4. Nombre d’enfants vivants
5.2.5. Niveau d’instruction
5.2.6. Résidence
5.2.7. Sources d’information
5.2.8. Motifs d’adhésion
5.2.9. Suivi et contrôle
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1. Commentaire
1.1. Fréquence
1.2. Aspects épidémiologiques
a) Age
b) Etat marital
c) Nombre d’enfants vivants
d) Niveau d’instruction
e) Sources d’information
f) Motifs d’adhésion
g) Suivi et contrôle
2. Suggestions
2.1. Renforcement de la communication pour le changement de la population cible vis-à-vis du condom
2.2. Formation et recyclage du personnel prestataire du PF
2.3. Promotion du préservatif
2.4. Sensibilisation plus poussée des hommes
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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