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Fiscalitรฉ et croissance : dรฉveloppements empiriques
ENGEN et SKINNER (1996) ont dรฉmontrรฉ que la fiscalitรฉ affecte nรฉgativement la croissance รฉconomique. Se basant sur le modรจle de Solow, les deux auteurs montrent que la fiscalitรฉ rรฉduit le niveau du produit et influe nรฉgativement sur la croissance ร long terme. Selon cette approche, le taux de croissance รฉconomique dรฉpend du capital physique et humain disponible et de l’รฉvolution de leur productivitรฉPlus. formellement, on a y i = รกiki + รข imi + รฌi (1),
La politique fiscale dans les PED oรน yi dรฉsigne le taux de croissance du PIB rรฉel dans lepays i, ki le taux de croissance du capital dans le pays i, m i le taux de croissance de la main d’ลuvre, รฌi la croissance de la productivitรฉ d’ensemble dans l’รฉconomie,รกi la productivitรฉ marginale du capital et รข i l’รฉlasticitรฉ du ratio du facteur travail par rapport au produit.
Dans ce cadre thรฉorique, les auteurs donnent cinqvoies par lesquelles la fiscalitรฉ peut affecter la croissance du produit :
Dโabord, les taxes รฉlevรฉes peuvent dรฉcourager l’investissement en diminuant le capital net, dans le cas de taux d’imposition statutaires รฉlevรฉs sur le revenu et le profit et d’une taxation รฉlevรฉe des revenus du capital.
Ensuite, la fiscalitรฉ peut affaiblir l’offre de travail m, en travestissant l’arbitrage entre le travail et le loisir, entre la formation et la faible qualification ;
Puis, la fiscalitรฉ peut ralentir la croissance de la production en dรฉcourageant l’investissement en matiรจre de recherche et dรฉvelopement, ou en matiรจre de haute technologie ;
De plus, la fiscalitรฉ peut avoir un impact sur la productivitรฉ marginale du capital, si elle rรฉoriente les investissements vers les secteur oรน les taxes sont les plus basses et oรน la productivitรฉ est des plus faibles;
Et enfin, des taxes รฉlevรฉes sur le travail peuventtravestir l’utilisation efficiente du capital humain, de sorte ร dรฉcourager le travail dans les secteurs ร haute productivitรฉ et ร taxe รฉlevรฉe. En d’autres termes, les pays ร taxes รฉlevรฉes peuvent avoir les plus faibles valeurs de รก et รข , ce qui prรฉsume d’une faible croissance รฉconomique, pourvu que le capital humain et physique soit constant. Ainsi, les rรฉformes fiscale n’augmentent pas substantiellement la croissance, mais en amรฉliore le niveau ร long terme.
En dรฉfinitive, ENGEN et SKINNER concluent que, bienque la politique fiscale ait un impact sur la croissance รฉconomique, cet impact estmodeste. Ils pensent tout de mรชme que la politique fiscale a un impact de court terme sur la croissance รฉconomique. Ils pensent รฉgalement que mis ร part la taxation absolue, la structure de la fiscalitรฉ est รฉgalement importante pour la croissance รฉconomique. Ainsi, les pays qui s’arrangent ร collecter des impรดts aux moyens d’une large base d’impรดt et d’une organisation efficiente rรฉalisent
La politique fiscale dans les PED
probablement une croissance plus rapide que les pays ayant une base fiscale limitรฉe et une organisation fiscale inefficace.
EASTERLY8 et REBELO (1993), dans une รฉtude visant ร montrer le rapport entre les diffรฉrentes mesures de politique fiscale, le niveaude dรฉveloppement et le taux de croissance รฉconomique, concluent entre autres que l’impact dela fiscalitรฉ est difficile ร isoler. Toutefois, ils pensent que l’impact de la fiscalitรฉ sur la croissance dรฉpend de sa structure, et que seul le taux marginal d’imposition sur le revenu explique significativement les disparitรฉs en matiรจre de croissance. Ainsi, seules les modifications des taux d’imposition sur les revenus ont un impact sur la croissance. Certains auteurs pensent que l’impact de la politique fiscale sur la croissance est nรฉgligeable (Harberger, 1964, Mendoza, Milesi-Ferretti et Asea ,1995), et concluent que la croissance requiert des transformations considรฉrables dans le systรจme fiscal. Les impรดts directs auraient un impact nรฉgatif sur la croissance. Concernant l’impรดt sur la consommation, s’il a un impact non nรฉgligeable sur la croissance,il est moins gรฉnรฉrateur de distorsions que l’impรดt sur le revenu. Ce point de vue est รฉgalement partagรฉ par certains auteurs pour qui les impรดts sur les sociรฉtรฉs grรจvent le plus la croissance, suivis par les impรดts sur le revenu des personnes physiques et les impรดts sur la consommati on. Les impรดts sur l’immobilier semblent les moins nocifs. La conclusion est la mรชme : une รฉforme fiscale sans incidence sur les impรดts et orientรฉe sur la croissance consisterait ร transfรฉrer une partie de la base imposable des impรดts sur le revenu vers des impรดts moins gรฉnรฉrateurs de distorsion, comme les impรดts rรฉcurrents sur l’immobilier ou ceux sur la consommation.
Des rรฉformes fiscales neutres, qui rรฉduisent les taux d’imposition, augmentent la base fiscale, diminuent les exonรฉrations et mettant en place des systรจmes fiscaux dรฉcourageant le moins possible l’accumulation du capital, peuvent stimuler la production et lโemploi.
De ce qui prรฉcรจde, il ressort que l’impรดt direct sur le revenu ou l’investissement peut avoir un impact nรฉgatif sur la croissance ร long terme. La croissance peut seulement รชtre
8 William Easterly est nรฉ en Virginie-Occidentale et a grandi ร Bowling Green (Ohio). Il est un รฉconomiste amรฉricain, spรฉcialiste de l’รฉconomie duรฉveloppement. Il s’intรฉresse aux questions de la roissance รฉconomique et de l’aide au dรฉveloppement. Il est professeur d’รฉconomie ร l’Universitรฉ de New York (NYU), et co-directeur de l’institut de recherche sur le dรฉveloppement de NYU. Il est rรฉdacteur-adjoint du Quarterly Journal of Economics, du Journal of Economic Growth, et du Journal of Development Economics.
La politique fiscale dans les PED soutenable s’il existe une motivation qui oriente les individus ร investir dans le capital (physique ou humain). Dans la plupart des modรจles de croissance endogรจne, cette motivation est exprimรฉe par le taux du retour sur investissement. Puisque les impรดts sur le revenu ou l’investissement jouent sur l’efficacitรฉ marginaledu capital, ils rรฉduisent aussi la motivation des individus ร investir dans les actifs fixes ou ร s’รฉduquer, donc ร stimuler la croissance. Pour cela, ils ont un impact nรฉgatif sur la croissance.
LES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES ONT DES IMPACTS NEGATIFS SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Il s’agit de voir si les politiques fiscales ont contribuรฉ ร la croissance รฉconomique, ร travers une analyse simple, n’utilisant pas de mรฉthodes sophistiquรฉes. La contribution dont il s’agit ici, peut รชtre directe ou indirecte. Par contribution directe, nous entendons la crรฉation d’un environnement favorable ร travers l’adaptation de la fiscalitรฉ aux affaires, la simplification des procรฉdures, l’abaissement des taux d’imposition. En effet, les rรฉformes intervenues en matiรจre fiscale ont concernรฉ tous ces aspects.
Les impรดts sur les bรฉnรฉfices industriels et commerciaux rรฉduit l’รฉpargne des entreprises, mais aussi le revenu des actionnaires, donc leur รฉpargne. L’impรดt sur le revenu des personnes physiques ainsi que l’impรดt sur les t raitements et salaires rรฉduit la capacitรฉ ร รฉpargner des mรฉnages. Cela rรฉduit du mรชme coup lespossibilitรฉs de financement de l’investissement privรฉ. Cette situation ralentit l’investissement privรฉ quiest par essence le principal moteur de la croissance รฉconomique.
Les prรฉlรจvements obligatoires dรฉtรฉriorent le niveau dโactivitรฉs รฉconomiques
Lโimposition sur les bรฉnรฉfices des sociรฉtรฉs (IBS)
On prรฉsente souvent les IBS du pays comme des techniques utilisables pour assurer la distribution des revenus par des moyens budgรฉtaires. Il est du fait que 5% ร 10% des gens situรฉs au sommet de lโรฉchelle des revenus sont lesbรฉnรฉficiaires ultimes et quasi exclusifs des profits des sociรฉtรฉs, grรขce aux dividendes et aux gains en capital.
Les rรฉalitรฉs รฉconomiques font obstacle ร lโaction menรฉe pour dรฉvelopper la progressivitรฉ de la fiscalitรฉ par un recours accruร lโimposition sur les sociรฉtรฉs : lโincidence fiscale. La taxation des sociรฉtรฉs peut rรฉduire lesrevenus des capitalistes, lesquels peuvent, ร leur tour, transformer leurs programmes dโinvestissement pour pays moins dโimpรดts. Les revenus des travailleurs quโils emploient et les prix imposรฉs aux consommateurs peuvent รฉgalement sโen trouver modifiรฉs.
Une compagnie qui maximisant ses profits, nโexerce pas un pouvoir monopolistique important sur le marchรฉ intรฉrieur. En cas dโimpรดts accrus, sur ses bรฉnรฉfices, la firme versera ร ses actionnaires, aprรจs impรดt, les dividendes rรฉduits par le montant du prรฉlรจvement fiscal. A court terme, les actionnaires subiront lโincidence de lโimpรดt. Comme dans tous les pays, ils se trouvent essentiellement dans les groupes ร revenus รฉlevรฉs, lโimpรดt sera progressif sur le court terme. Si le capital ne se dรฉplaรงait et รฉtait dans lโincapacitรฉ de quitter le secteur des entreprises, lโimpรดt verrait son incidence ร long t erme peser รฉgalement sur les actionnaires, tout en ayant, sur une longue pรฉriode, un caractรจreprogressif.
Mais ร long terme les capitaux peuvent quitter le secteur des entreprises. En fonction de leur mobilitรฉ intรฉrieure, lโimpรดt sur les sociรฉtรฉs prรฉsentera une progressivitรฉ ร long terme. Il rรฉduira le rendement des capitaux restรฉs dans lesecteur des firmes. Les dรฉtenteurs de capitaux non taxรฉs travaillant en dehors de ce secteur verront aussi leurs revenus diminuer, parce que, les sorties provenant du secteur des entreprises imposรฉes abaisseront le taux de rentabilitรฉ dans le secteur non imposรฉ. Diminuant el rendement du capital dans lโensemble de lโรฉconomie, lโimpรดt sur les sociรฉtรฉs frappe tous les dรฉtenteurs de capitaux, y compris les propriรฉtaires dโimmobiliers, et exerce ร long terme une incidence ร nouveau progressive dans une รฉconomie autarcique.
Toute fois, si les PED vivent en รฉconomie complรจtement autarcique, le nombre en est minime ; de fait, que le capital a notablement accru sa mobilitรฉ internationale. En fonction de celle-ci, et de lโexistence dโune meilleure rentabi litรฉ dans dโautres pays, les capitaux nationaux sโexpatrieront pour รฉchapper aux impรดts accrus รฉlevรฉs sur les sociรฉtรฉs. Mais lโexode des capitaux, subi par une รฉconomie, rรฉduitร la fois les investissements nouveaux et les investissements de remplacement ; en fin de compte, il restreint la production et abaisse la productivitรฉ marginale des travailleurs. Dรจs quโunehausse de lโimposition sur les sociรฉtรฉs peut รชtre ร la charge des consommateurs locaux, qui paient des prix accrus pour une moindre quantitรฉ de biens issus du secteur des entreprises . De la mรชme maniรจre, les travailleurs du pays, subissant une contraction de leurs revenus quand la production baisse, peuvent supporter en partie le fardeau sur les sociรฉtรฉs.
Bref, lโIBS affecte nรฉgativement la croissance รฉconomique car, non seulement il rรฉduit la production mais aussi il diminue le niveau dโinvestissement, or ce dernier est le moteur mรชme de la croissance รฉconomique.
Impรดt sur les revenus
Du coup, lโimpรดt a des effets pervers. Lโindividu n โest plus incitรฉ ร faire des efforts car une majeure partie du fruit de son travail est spoliรฉe par lโautoritรฉ. Nโoublions pas que tous les revenus gagnรฉs par un particulier aboutiront dans les caisses de lโEtat suite aux divers impรดts, prรฉlรจvements et autres taxations. En outre, non content de son effet dรฉsincitatif, lโimpรดt enferme des individus dans ce que les mรฉdias ont actuellement coutume dโappeler la โ trappe ร inactivitรฉ โ. Tout individu bรฉnรฉficiaire dโune indemnisation sociale procรจde ร une analyse coรปt-avantage avant dโaccepter un travail. Sโil accepte, son revenu brut sera plus รฉlevรฉ, mais il paiera รฉgalement plus dโimpรดt ; au inal,f il peut รชtre plus avantageux pour lui de refuser toute proposition ร lโembauche. La variatio n de lโoffre de travail dรฉpend รฉgalement de la variation du taux marginal dโimposition et pas seulement du taux en vigueur ร un moment prรฉcis.
Sans faire lโeffort dโaucune dรฉmonstration logique ou mathรฉmatique, Gunnar MYRDAL dรฉnonce lโeffet nรฉgatif quโun impรดt progressif sur le revenu provoque sur lโoffre de travail : ยซ Ma conclusion principale est que les impรดts sur l e revenu sont, ร divers รฉgards, de mauvais impรดts. [โฆ] Pour la majoritรฉ de la populati on [โฆ] un taux marginal dโimposition fort et progressif diminue le dรฉsir de travailler plus que nรฉcessaire ยป
Le problรจme principal que pose, du point de vue รฉconomique, tout impรดt assis sur une base de revenu ou de prix est la distorsion des choix qu’il engendre : les impรดts sur les revenus du travail renchรฉrissent le coรปt de ce facteur pourles entreprises employeuses et amputent les revenus nets d’activitรฉ, dissuadant donc l’offre detravail et l’effort ; les impรดts sur le capital ou ses revenus dรฉcouragent l’accumulation patrimonialedes mรฉnages et l’investissement des entreprises ; les taxes sur la consommation en augmentent le coรปt, rรฉduisant la propension ร consommer, etc. Bien sรปr, ces effets peuvent รชtre plus ou moins importants, selon la sensibilitรฉ โ ou รฉlasticitรฉ โ des offres et des demandes de facteurs de production et de biens et services aux prix nets d’impรดt. Mais de nombreux รฉconomistes ont insistรฉ sur le fardeau que la fiscalitรฉ fait peser sur la croissance รฉconomique,et notamment sur les risques que certaines catรฉgories de contribuables, en particulier parmi les moins bien rรฉmunรฉrรฉs, soient dรจs lors dรฉcouragรฉs de travailler : on parle alors de ยซ trape ร inactivitรฉ ยป pour caractรฉriser les situations des individus qui, s’ils choisissent d’accepter un emploi salariรฉ, perdent leurs droits ร diverses allocations sociales et doivent acquitte r des impรดts sur leurs revenus et leur consommation. Ce qui compte, d’un point de vue รฉconomique, c’est le taux marginal effectif, c’est-ร -dire la diffรฉrence entre le surcroรฎt de revenu tirรฉ de l’activitรฉ salariรฉe et l’augmentation nette du revenu disponible.
Comme prรฉalable ร lโexamen de lโimpรดt sur le revenu des particuliers dans les pays en dรฉveloppement, il convient de rappeler que ce type dโimpรดt nโa rapportรฉ quโune part relativement faible des recettes de la plupart de ces pays, et que le nombre des particuliers qui y sont soumis (notamment aux taux marginaux les plus รฉlevรฉs) est relativement faible. La structure des taux de lโimpรดt sur le revenu des par ticuliers est lโinstrument de politique le plus visible permettant aux autoritรฉs de la plupart despays en dรฉveloppement de traduire en gestes concrets leur engagement en faveur de la justice sociale et dโobtenir ainsi le soutien politique nรฉcessaire ร la mise en ลuvre de leurs stratรฉgies. Les pays attachent souvent une grande importance au maintien dโun certain degrรฉ de progressivitรฉ nominale dans ce type dโimpรดt en appliquant plusieurs taux; ils rรฉsistent ร lโidรฉe dโadopter des rรฉformes qui conduiraient ร une rรฉduction du nombre de ces taux.
Un taux marginal dโimposition รฉlevรฉ peut aussi voir son efficacitรฉ rรฉduite sensiblement par le fait quโil ne sโapplique souven t quโร des niveaux de revenu si รฉlevรฉs (exprimรฉs en parts du PIB par habitant) quโil ne touche quโune faible proportion du revenu total. Dans certains pays en dรฉveloppement, le niveau de revenu dโun contribuable doit รชtre des centaines de fois plus รฉlevรฉ que le revenu moyen par habitant pour faire partie de la tranche dโimposition la plus รฉlevรฉe.
Les professionnels et les petits entrepreneurs peuvent ainsi rรฉduire facilement leurs bรฉnรฉfices nets en dรฉduisant leurs dรฉpenses, et รฉchapper ainsi en permanence aux taux supรฉrieurs dโimposition des revenus personnels. Retarder le paiement de ses impรดts รฉquivaut ร sโy soustraire.
Le problรจme des exemptions et des dรฉductions qui endent ร rรฉtrรฉcir la base dโimposition et ร rรฉduire la progressivitรฉ du rรฉgime fiscal.
Le traitement fiscal des revenus financiers pose des problรจmes dans tous les pays. Il est utile de se pencher, ร ce propos, sur deux aspe cts de lโimposition des intรฉrรชts et des dividendes dans les pays en dรฉveloppement :
โข Dans beaucoup de pays en dรฉveloppement, le revenu tirรฉ dโintรฉrรชts, ร supposer quโil soit imposรฉ, fait lโobjet dโune retenue ร la source calculรฉe ร un taux sensiblement infรฉrieur au taux marginal supรฉrieur de lโimpรดt sur le revenu des particuliers et de lโimpรดt sur les bรฉnรฉfices des sociรฉtรฉs. Pour les contribuables dontle revenu est principalement constituรฉ dโun salaire, il sโagit lร dโun compromis acceptable ent re la rectitude thรฉorique et la faisabilitรฉ pratique. Pour ceux dont le revenu est principalement tirรฉ dโune entreprise, toutefois, le faible taux dโimposition du revenu tirรฉ dโintรฉrรชts combinรฉร la pleine dรฉductibilitรฉ des frais dโintรฉrรชt signifie que de simples opรฉrations dโarbitrage peuvent ouvrir la voie ร dโimportantes รฉconomies dโimpรดt. Il est donc important de cibler avec soin lโapplication de la retenue finale dโimpรดt sur le revenu tirรฉ dโintรฉrรชts : cette retenue ne devrait pas sโappliquer si le contribuable dรฉclare un revenu dโentreprise.
โข Le traitement fiscal des dividendes soulรจve la question bien connue de la double imposition. Pour des motifs de simplicitรฉ administrative, la plupart des pays en dรฉveloppement auraient intรฉrรชt soit ร exclure les ividendes de lโimpรดt sur le revenu des particuliers, soit ร les imposer ร un taux relative ment bas, peut-รชtre par le biais dโune retenue finale affectรฉe dโun taux identique ร celui utilisรฉpour le revenu tirรฉ dโintรฉrรชts.
Impรดt Progressif sur Traitement et Salaires
L’IPTS est un impรดt trรจs sensible pour les salariรฉ dรฉclarรฉs du secteur formel. Une imposition trรจs รฉlevรฉe dรฉcouragerait systรฉmatiquement la main d’ลuvre productive et engendrerait la fuite des cerveaux vers les pays ร faible taux d’imposition ou inciterait les agents ร se rรฉfugier dans le secteur informel afin d’รฉchapper au paiement total dudit impรดt. Le montant รฉlevรฉ de l’impรดt payรฉ par les contribuablesest dรป ร son caractรจre progressif et ร son taux excessif. La consรฉquence qui en dรฉcoule, est u’uneq diminution du taux de salaire aprรจs impรดt entraรฎne normalement un effet de substitution dรฉfavorable ร l’effort de travail.
Les taxes sur la masse salariale pรฉnalisent tout particuliรจrement les PME, les ponctions fiscales sur la masse salariale sont rรฉgressives dans leur nature car elles sont plus lourdes ร porter pour les plus petites entreprises, relativement plus intensives en travail quโen capital.
De plus elles sont prรฉlevรฉes indรฉpendamment de laerformancep des entreprises. En ce sens, elles sont fixes et ne respectent pas le principe fondamental de la capacitรฉ de payer. Elles renchรฉrissent le coรปt du travail et exercent un arbitrage en dรฉfaveur de lโaugmentation des salaires; elles rรฉduisent les incitatifs ร lโembauche, accentuent les problรจmes de pรฉnurie de main-dโลuvre qualifiรฉe, pรฉnurie surtout marquรฉe dans les plus petites entreprises ne disposant que de moyens limitรฉs pour attirer les meilleurs travailleurs. La pรฉnurie de main-dโลuvre qualifiรฉe va exercer de plus en plus de pressions alariales ร la hausse; elles diminuent ainsi le dynamisme du marchรฉ du travail. Enfin, ces ponctions pรฉnalisent les investissements en capital humain car elles haussent le coรปt du travail et les coรปts des heures de formation. Elles rรฉduisent รฉgalement les investissements en capitalphysique, puisque la modernisation des รฉquipements et lโintรฉgration des nouvelles technologies doivent รชtre faites de maniรจre concomitante avec lโรฉvolution des compรฉtences et des qualifications
Impรดt sur les รฉchanges extรฉrieurs
Pour un grand nombre de pays africains, les tarifs douaniers reprรฉsentent une part importante de recettes publiques. Bien que lโouverture des รฉconomies aux รฉchanges extรฉrieurs soit susceptible de stimuler la croissance รฉconomique ร long terme, les pays qui participent aux nรฉgociations commerciales comme le Cycle de Doha ou les Accords de partenariat รฉconomique (APE) sont tenus de rรฉduire leurs tarifs douaniers โ et collecteront par consรฉquent moins de recettes. A lโheure actuelle, dans certains pays africains, jusquโร 30 % des recettes fiscales ne concernant pas les ressources naturelles (4 % du PIB) sont collectรฉes sous forme de tarifs douaniers et dโimpรดts liรฉs aux รฉchanges extรฉrieurs. La perte de cette source de recettes ร la suite de la libรฉralisation des รฉchanges est susceptible dโavoir des consรฉquences budgรฉtaires importantes. En fait, le Graphique 1 ci-dessous fait apparaรฎtre les tendances rรฉcentes ร la baisse des recettes des impรดts liรฉs aux รฉchanges extรฉrieurs, qui pourraient รชtre rรฉvรฉlatrices de ces effets de la bรฉralisation des รฉchanges.
Lโexplication de la thรจse de Laffer
La politique dont Laffer est un propagandiste talentueux a รฉtรฉ appliquรฉe par lโadministration REAGAN : elle nโa pas augmentรฉ les recettes fiscales mais les a rรฉduites. Dโoรน, des dรฉficits budgรฉtaires sans prรฉcรฉdent sontemployรฉs pour relancer lโรฉconomie amรฉricaine, conformรฉment aux enseignements keynรฉsiens. Cette analyse รฉconomique a connu un certain succรจs et a favorisรฉ la baisse des tauxdโimposition dans le cadre de la politique รฉconomique menรฉe par REAGAN aux Etats-Unis au dรฉbutdes annรฉes 80. Cependant loin dโavoir entraรฎnรฉ tous les effets escomptรฉs, la thรฉorie reaganienne est accompagnรฉe dโune progression trรจs importante du dรฉficit budgรฉtaire,de lโendettement de lโEtat et a largement favorisรฉ les inรฉgalitรฉs des revenus aprรจs impรดt. Mais malgrรฉ son inconsistance, la courbe de Laffer est un bon produit dโexportation : ยซ Trop dโ impรดts tuent lโimpรดt, comme lโa dรฉmontrรฉ la courbe de Laffer ยป.
La seule chose finalement dรฉmontrรฉe par Laffer cโest quโun bon graphique รฉtait efficace pour communiquer. Sa courbe est devenue le logo de lโรฉconomie de lโoffre.
Trois facteurs ont fait lโobjet dโune attention pa rticuliรจre : lโexcรจs de pression fiscale, lโexcรจs de transferts et les coรปts liรฉs ร la rรฉglementation :
Lโexcรจs de pression fiscale
โaprรจs Laffer, tout alourdissement du taux dโimposition au-delร dโun certain seuil provoque paradoxalement une baisse du montant total des recettes fiscales : ยซ trop dโimpรดt tue lโimpรดt ยป. Ainsi, les recettes fiscales sont dโabor d une fonction croissante du taux dโimposition jusquโร un seuil maximal (correspondan t au sommet de la courbe de Laffer) ; au-delร de ce seuil, les recettes fiscales sont une fo nction dรฉcroissante du taux dโimposition. Afin dโexpliquer pourquoi les recettes fiscales baissent ร partir dโun certain seuil dโimposition, on fait appel aux notions microรฉconomiques dโeffet de substitution (ES) et dโeffet de revenu (ER). Lโaugmentation du taux dโimposition (t) a deu x effets sur lโarbitrage dโun agent entre temps de loisir et temps de travail : Un Effet de Substitution : si t augmente, le salaire net diminue, ce qui incite lโagent ร diminuer son temps de travail au profit du loisir ;
Un Effet de Revenu : si t augmente, le revenu disponible diminue, ce qui peut inciter lโagent ร travailler davantage pour retrouver son r evenu de dรฉpart.
Lโimpact final dโune hausse de t sur lโoffre de tra vail dรฉpendra donc de lโampleur de ces deux effets. Selon Laffer, pour des taux รฉlevรฉs, lโEffet de Substitution lโemporte sur lโEffet de Revenu ce qui conduit ร une rรฉduction de lโassiette fiscale. Ce raisonnement appliquรฉ ร lโoffre de travail est transposable ร lโ offre de capital : si lโรฉpargne est fortement taxรฉe, lโagent sera incitรฉ ร consommer davantage au dรฉtriment de lโaccumulation de capital qui conditionne les recettes fiscales futures.
La courbe de Laffer a fait lโobjet de nombreuses critiques :
Dโabord, ร court terme, รฉtant donnรฉ les contraintes financiรจres auxquelles se heurte lโagent, une baisse du revenu disponible est susceptible de conduire ร une hausse de lโoffre de travail ;
Ensuite, il est difficile (si ce nโest impossible) de dรฉterminer pour un pays le taux dโimposition optimale (cโest-ร -dire celui qui maxim ise les recettes fiscales) et donc de savoir si un pays se trouve ร droite ou ร gauche de ce seu il dโimposition.
En dรฉpit de ces critiques, la courbe de Laffer a inspirรฉ de nombreuses rรฉformes de la fiscalitรฉ, en particulier dans les pays anglo-saxon. Les effets de cette rรฉforme fiscale ont fait lโobjet de jugements contrastรฉs : si certains auteurs libรฉraux ont soulignรฉ lโexistence dโun ยซ effet Laffer ยป, dโautres estiment que la rรฉforme menรฉe par Reagan sโest traduite par une relance fiscale conformรฉment aux enseignements de la thรฉorie keynรฉsienne.
Lโexcรจs de transferts incite ร lโinactivitรฉ
Si lโimpรดt peut freiner lโactivitรฉ en tant que prรฉlรจvement sur le revenu disponible, sa contrepartie en termes de dรฉpenses de transfert peut รฉgalement conduire ร une diminution de lโactivitรฉ.
En effet, lorsque lโagent perรงoit une allocation, l โEffet de Revenu et lโEffet de Substitution incitent ร une baisse de lโoffre de tr avail.
Pour lโEffet de Revenu : lโagent peut diminuer son offre de travail tout en maintenant son niveau de revenu ;
Pour lโEffet de Substitution : lโaugmentation du re venu incite lโagent ร substituer du loisir au travail.
Les coรปts de la rรฉglementation
La rรฉglementation des marchรฉs gรฉnรจre des coรปts quiaboutissent ร une dรฉsincitation vis-ร -vis de lโinvestissement. Parmi ces coรปts, on peut citer :
– Les coรปts administratifs nรฉcessaires ร la mise en place de ces rรฉglementations ;
– Les coรปts dโadaptation aux rรฉglementations que les entreprises doivent subir ; 23
La politique fiscale dans les PED
– Les gaspillages liรฉs ร certaines rรจgles de limitation des marges et des profits.
Ainsi, les รฉconomistes de lโoffre prรฉconisent, parallรจlement ร la baisse de la fiscalitรฉ, une rรฉduction des dรฉpenses de transfert et une dรฉrรฉglementation des marchรฉs.
En guise de conclusion, nous pouvons รฉvoquer que les impรดts sur les bรฉnรฉfices des sociรฉtรฉs grรจvent, le plus, la croissance. Dans le hapitrec suivant, nous allons analyser que la base fiscale qui est limitรฉe et lโorganisation fiscale inefficace, qui prรฉsume lโinexistence de la croissance. Sur ce, nous allons voir le systรจme fiscale dans les PED, les contextes liรฉs aux problรจmes de la fiscalitรฉ, puis la domination du secteur informel qui รฉchappe ร la fiscalitรฉ, enfin nous examinerons la fraude et la politique fiscale optimale.
LA STRUCTURE FISCALE A UNE INCIDENCE SUR LA CROISSANCE
Le systรจme fiscal a une grande influence sur la croissance notamment sur la base fiscale qui est limitรฉe ainsi que sur lโorganisation fiscale inefficace
Le systรจme fiscal
La lecture des grandes lignes des systรจmes fiscaux des pays sous-dรฉveloppรฉs peut laisser ร penser qu’ils sont relativement simples et d’application facile. Or, la rรฉalitรฉ est tout autre. Les dรฉveloppements qui suivent en tรฉmoignenten donnant la mesure des insuffisances de leur conception, de leur assiette et de leur rentabilitรฉ, insuffisance provenant ร la fois, des textes, de la structure de l’organisation et de personnel de l’administration fiscale.
Les textes
La recherche des causes de lโimperfection des textes ne peut mieux apparaรฎtre quโร lโexamen des conditions qui prรฉsident ร leur รฉlaboration.
Dรจs lors, les dรฉcisions relatives aux questions fiscales sont souvent prises d’une maniรจre fragmentaire, sous l’impulsion des besoins budgรฉtaires du moment, et non dans le cadre d’une politique ร long terme dont les aspects รฉconomiques, techniques et administratifs ont รฉtรฉ minutieusement examinรฉs.
De ces รฉtudes trop hรขtives naissent inรฉluctablemen des textes imprรฉcis et incomplets et, de plus, mal adaptรฉs aux besoins du pays parce quโils ne sont pas intรฉgrรฉs dans un plan de dรฉveloppement qu’ils devraient prรฉcรฉder et soutenir.Lorsque, sous la pression croissante des besoins financiers, on assiste ร une vรฉritable prolifรฉration de la lรฉgislation et de la rรฉglementation, les agents ont les plus grandes dificultรฉs ร les appliquer.
Structure et Organisation des rรฉgies financiรจres
En dehors de l’imperfection des textes, une insuffisance structurelle et une organisation imparfaite posent ร l’administration fiscale un problรจme majeur parmi ceux qu’elle est appelรฉe ร connaรฎtre et qui l’empรชchent d’assurer efficacement son rรดle.
En effet, ร part quelques exceptions, les services fiscaux de ces nations souffrent de l’absence de directions uniques animant, coordonnant et contrรดlant leur fonctionnement. Ce manque d’autoritรฉ ร l’รฉchelon de conception et de ommandement,c nuisible ร leur cohรฉsion et ร leur efficacitรฉ, engendre en outre des chevauchements d’attribution soulevant des conflits de compรฉtence.
A ces carences structurelles s’ajoutent certains dรฉfauts d’organisation parmi lesquels on relรจve, gรชnant considรฉrablement le travail des services, un manque de notes et d’instructions ร l’usage des personnels et l’absence quasi-gรฉnรฉralede manuels les instruisant des pouvoirs dont ils sont investis.
Au niveau de chaque rรฉgie, les services d’assiette et de perception sont rarement renforcรฉs par des brigades de recherches et de vรฉrif cations de comptabilitรฉ.
Les impositions sont donc, de ce fait, assises du bureau et les taxations d’office frรฉquemment assurรฉes sur des bases extrรชmement minorรฉes. Quelques pays sont allรฉs jusqu’ร adopter, en l’absence de service de vรฉrifications, un impรดt minimum forfaitaire sur les sociรฉtรฉs.
Personnel des rรฉgies financiรจres
L’un des problรจmes que rencontrent les pays africains pour asseoir une fiscalitรฉ assurant les succรจs de leur dรฉveloppement, problรจmegรฉnรฉral aux pays du tiers monde, a รฉtรฉ pleinement mis en lumiรจre: celui des difficultรฉs รฉprouvรฉes pour conserver ร leurs administrations le niveau รฉlevรฉ qui leur est nรฉcessaire pour traiter les questions fiscales dont le caractรจre technique ne fait que s’accentuer.
C’รฉtait, par lร , alerter l’opinion de ces pays surl’importance des questions relatives au recrutement et aux problรจmes de formation du personnel des rรฉgies financiรจres.
II convient donc d’examiner quelles sont aujourd’hui les modalitรฉs de recrutement des personnels fiscaux, les tรขches qui leur sont dรฉvolues et la place qui leur est faite dans la hiรฉrarchie administrative.
Le recrutement des agents supรฉrieurs (directeurs, inspecteurs en chef, ou inspecteurs principaux et inspecteurs) se fait, en principe au niveau du baccalaurรฉat complet, voire de la licence, l’admission dans les postes de cadres est gรฉnรฉralement subordonnรฉe ร un concours. Toutefois, le dรฉsir de promotion rapide des cadres nationaux a nui ร la qualitรฉ de ce recrutement, car des mesures dรฉrogatoires renouvelรฉont eu parfois pour consรฉquence de placer ร des postes de haute responsabilitรฉ certains agents dont les connaissances gรฉnรฉrales son nettement insuffisantes pour leur permettre d’exercer correctement leurs fonctions.
Les cadres supรฉrieurs qui ont le niveau exigรฉ et rรฉussissent aux concours et aux examens de sortie des รฉcoles fiscales sont valables. Mais dรจs leur arrivรฉe dans leurs pays, compte tenu de la pรฉnurie de personnel ils sont souvent chargรฉs, sans avoir eu le temps d’acquรฉrir une formation pratique indispensable pour accomplir des tรขches trop lourdes et trop complexe. On comprend alors qu’ils aient de la peine ร faire face ร l’entreprise รฉnorme d’asseoir des impรดts de plus en plus รฉlevรฉs sur unepopulation ร cet รฉgard indisciplinรฉe, en appliquant des lรฉgislations et rรฉglementations inadaptรฉes au contexte social. Et ceci est d’autant plus vrai que leur personnel, contrรดleurs, agents d’assiette, auxiliaires, sont formรฉs d’une faรงon beaucoup plus rapide devant l’urgence des besoins.
Enfin, il convient de mentionner le peu de considรฉration dont sont parfois l’objet les cadres supรฉrieurs des rรฉgies financiรจres alors mรชmeque leur recrutement et leur maintien pose l’un des plus graves problรจmes que l’administrationfiscale de ces pays ait ร rรฉsoudre. Les Etats qui ne reconnaissent pas que les administrateurs de l’impรดt ont aujourd’hui, de par leurs fonctions et leurs responsabilitรฉs, audience et rangs รฉgaux ร celui du juriste et de l’รฉconomiste, se refusent ร se donner les moyens de leur politiqu e.
Les contextes liรฉs aux problรจmes de la fiscalitรฉ dans les PED
La fiscalitรฉ est liรฉe ร des problรจmes qui empรชchentson efficacitรฉ sur la croissance. Cโest ainsi quโil sโavรจre important dโรฉtudier tous les contextes qui entravent lโefficacitรฉs de la politique fiscale.
Contexte politique
L’actualitรฉ est trop souvent alimentรฉe par les bouleversements politiques qui se produisent dans certains pays sous-dรฉveloppรฉs oรน les luttes de partis et les rivalitรฉs tribales plus au moins accentuรฉes crรฉent une instabilitรฉ quasi-permanente sur le plan Gouvernemental.
Cette instabilitรฉ politique, cette crainte de l’aprรฉciation ou de la rรฉaction des partis d’opposition, voire simplement de tribus, constituent un obstacle sรฉrieux ร l’institution et au renforcement d’un systรจme fiscal รฉquilibrรฉ, rentablet durable.
Il s’agirait donc pour les gouvernements, en fonction de la politique qu’ils entendent suivre et des impรฉratifs de leur dรฉveloppement de rendrep des options fondamentales qui constitueront leur โcharte fiscaleโ, complรฉment ind ispensable de leur charte politique. Mais cette condition nรฉcessaire n’est pas toujours suffisante car certains Etats dont la stabilitรฉ politique est affirmรฉe et qui disposent de tous les รฉlรฉments indispensables ร une fiscalitรฉ cohรฉrente, pratiquent cependant une politique fiscale inadaptรฉe ร leur dรฉveloppement.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LES IMPรTS GREVENT LA CROISSANCE
CHAPITRE 1 : LA RELATION ENTRE FISCALITE ET CROISSANCE DANS LโANALYSE ECONOMIQUE
Section 1 : Aperรงu sur les concepts de croissance et de fiscalitรฉ
1. Le concept de croissance รฉconomique
1.1. Notion de croissance endogรจne
2. Le concept de fiscalitรฉ : dรฉfinition, rรดle et typologie
2.1. Dรฉfinition et rรดle de la fiscalitรฉ
2.2. Typologie des impรดts et taxes
3. Terminologie : Assiette d’imposition, impรดt progressif et impรดt proportionnel
Section 2 : Dรฉbats thรฉoriques sur la relation entre la fiscalitรฉ et la croissance
1. La position des classiques
2. La position de Keynes
Section 3 : Prรฉsentation de la thรฉorie fiscale
Section 4 : Fiscalitรฉ et croissance : dรฉveloppements empiriques
CHAPITRE 2 : LES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES ONT DES IMPACTS NEGATIFS SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Les prรฉlรจvements obligatoires dรฉtรฉriorent le niveau dโactivitรฉs รฉconomiques
1. Lโimposition sur les bรฉnรฉfices des sociรฉtรฉs (IBS)
2. Impรดt sur les revenus
3. Impรดt Progressif sur Traitement et Salaires
4. Impรดt sur les รฉchanges extรฉrieurs
5. La taxe ร lโimportation
6. La TVA
Section 2 : Trop dโimpรดts tuent lโimpรดt : courbe de Laffer
1. La structure de la courbe
2. Lโexplication de la thรจse de Laffer
2.1. Lโexcรจs de pression fiscale
2.2. Lโexcรจs de transferts incite ร lโinactivitรฉ
2.3. Les coรปts de la rรฉglementation
CHAPITRE 3 : LA STRUCTURE FISCALE A UNE INCIDENCE SUR LA CROISSANCE
Section 1 : Le systรจme fiscal
1. Les textes
2. Structure et Organisation des rรฉgies financiรจres
3. Personnel des rรฉgies financiรจres
Section 2 : Les contextes liรฉs aux problรจmes de la fiscalitรฉ dans les PED
1. Contexte politique
2. Contexte social
3. Contexte รฉconomique
Section 3 : Recettes fiscales : le manque ร gagner prรฉsentรฉ par le secteur informel 300
4. Le secteur informel : de quoi parle – t – on ?
5. Secteur informel et รฉconomie non enregistrรฉe : un cadre de rรฉfรฉrence
Section 4 : La fraude et la politique fiscale optimale
CHAPITRE 4 : ETUDE DE CAS : LA POLITIQUE FISCALE ET LA CROISSANCE EN COTE- DโIVOIRE
Section 1 : Evolution des recettes fiscales et du produit intรฉrieur brut de la Cรดte d’Ivoire
Section 2 : Analyse de l’รฉvolution des taux d’imposition des sociรฉtรฉs et la croissance du PIB 37
DEUXIEME PARTIE : LA POLITIQUE FISCALE PROMEUT LA CROISSANCE DANS UNE CERTAINE CONDITION
CHAPITRE 1 : LA POLITIQUE DโINCITATION FISCALE CONTRIBUE A LA CROISSANCE
Section 1 : Lโespace budgรฉtaire et la croissance รฉconomique
Section 2 : Une politique fiscale pro-croissance
1. Augmentation des ressources publiques pour lโinvestissement
2. Amรฉlioration de l’intermรฉdiation financiรจre
3. Promotion des projets de microcrรฉdit
4. Augmentation des flux de transferts de fonds
5. Promotion de l’investissement du secteur privรฉ
CHAPITRE 2 : LA BAISSE DU TAUX DโIMPOSITION FAVORISE LA CROISSANCE
Section 1 : Les rรดles de la fiscalitรฉ
1. La fiscalitรฉ et la relance de la consommation
2. Fiscalitรฉ et la relance d’investissement
3. La fiscalitรฉ et les finances publiques
Section 2 : Les impรดts bas stimulent la croissance
CHAPITRE 3 : LES REFORMES DE LA POLITIQUE FISCALE
1. La mobilisation des ressources et lโรฉlargissement de lโassiette fiscale
2. La lutte contre lโรฉvasion fiscale
3. Le climat de lโinvestissement et du dรฉveloppement des entreprises
4. Promotion de la bonne gouvernance
CONCLUSION :
Bibliographie
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