Les pratiques spatiales de dimension régionale des acteurs du tourisme

Le rôle de l’État dans l’aménagement touristique du territoire

                Au cours du XXe siècle, l’État Français va s’intéresser au tourisme, en réglementant le temps du travail et les conditions-cadre pour les professionnels du tourisme ainsi que par une valorisation et une préservation de certains espaces (Jocard, 1965). Dès 1910, la taxe de séjour est mise en place et l’on crée l’Office National du Tourisme, qui sera repris par le « Ministère des Travaux Publics » et le Touring Club de France pour devenir en 1935 le « Commissariat général au tourisme » puis le « Comité national d’expansion du tourisme ». Parmi les actions menées par l’État, au début du XXe siècle, la loi sur les stations climatiques, thermales et de tourisme du 24 septembre 1919 permettra de garantir une hygiène et une qualité des hébergements pour les touristes. Ensuite, 1936 fut l’année fixant 15 jours annuels de congés payés, selon la loi du 20 juin 1936. Aussi un sous-secrétariat d’État aux loisirs fut créé. A l’initiative de cette institution furent ensuite construites, des routes touristiques, comme, par exemple, en Bretagne. Puis en 1946, le « commissariat général au tourisme » fut recomposé pour devenir en 1952 la « Direction Générale du Tourisme », avant de devenir à nouveau « Commissariat au Tourisme » de 1959 à 1974. L’appellation « Direction du Tourisme » apparut enfin en 1974. L’importance de l’administration du tourisme est donc liée à la loi Mollet de 1956, fixant à 3 semaines les congés payés. Elle sera, par la suite, rattachée successivement à différents ministères à compétences diverses et variées. Le tourisme, bénéficiera selon les gouvernements successifs de la Ve République, d’un traitement aléatoire de l’État, selon le ministère auquel il a été rattaché119. Un « commissariat au tourisme » est créé en 1962 ce qui apporta plusieurs initiatives, telle l’application de l’arrêté du 29 avril 1963 permettant le classement des hôtels et des restaurants. Le tourisme est ensuite rattaché au Ministère de l’Équipement et du Logement en 1968, ou encore au Ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Équipement, du Logement et du Tourisme en 1972. Il dépendra plus tard du Ministère de la Jeunesse et des Sports en 1978 et du Ministère en charge de Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme en 1984. Par ailleurs, le tourisme a également été, à plusieurs reprises, transféré à un secrétariat d’État (d’abord en 1962 et en1969 directement rattaché au Premier Ministère, puis en 1973 lorsqu’il dépendit du Ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Équipement du Logement et du Tourisme, en 1974 au Ministère de la Qualité de Vie, en 1981 au Ministère du Temps Libre afin d’accompagner l’instauration de la cinquième semaine de congés payés, en 1983 au Ministère du Commerce Extérieur et du Tourisme, en 1984 au Ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme et enfin de 1986 à 1988 rattaché au Ministère de l’Industrie. Suivra ensuite une période d’« indépendance » de 1988 à 1993 où il existera un ministère délégué au tourisme, comme en 1988 auprès du Ministère de l’Industrie, du Commerce extérieur et de l’Aménagement du Territoire, puis du Ministère de l’Industrie et de l’Aménagement du Territoire, en 1990 auprès du Ministre du Commerce Extérieur et du Tourisme puis de nouveau auprès du Ministre de l’Industrie et de l’Aménagement du Territoire, en 1993 au Ministère de l’Équipement, des Transports et du Tourisme auquel était rattaché le logement en 1995. Lequel sépara de nouveau en 1997, le tourisme en créant un nouveau secrétariat d’État. En 2002, le secrétariat d’État au tourisme est rattaché au Ministère de l’Équipement, des Transports, du Logement du Tourisme et de la Mer, auquel fut rajouté en 2004 l’aménagement du territoire avant de faire partie en 2007 du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi et aujourd’hui en 2002, du Ministère du Redressement Productif. Malgré le rattachement à plusieurs ministères, le tourisme peut concerner plusieurs secteurs tels le logement, l’agriculture, le transport ou l’industrie… Avec une perception transversale, la Direction du Tourisme a été, dès sa création, en charge de la promotion et de l’orientation des activités et de l’aménagement touristique. Par décret, la Direction du Tourisme est rattachée, le 13 janvier 2009, à une direction unique, à la Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS). La Direction Générale des Entreprises, la Direction du Commerce, de l’Artisanat et des Services et des Productions Libérales sera également rattachée à la DGCIS. A cela s’ajoute le Conseil National du Tourisme, qui en tant qu’organisme consultatif, placé sous l’égide et la direction du ministère du Tourisme, est composé de professionnels du tourisme, d’élus, et des responsables économiques de différents organismes concernant l’activité touristique. Il s’agit d’un organe consultatif, qui donne son avis sur des questions saisies par le ministre et aide à la définition politique de l’État dans le domaine du tourisme (Py, 2002). Enfin, remarquons qu’à l’échelon régional, le préfet de Région, veille à l’application de la réglementation concernant les agences de voyages et les associations de tourisme comme, par exemple, pour la délivrance des licences d’agences de voyages ou les agréments des associations de tourisme. Il est notamment le signataire des contrats de projet État-Région, constituant un mode d’intervention privilégié de l’État en matière de programme de développement académique. Avec son poste créé, en novembre 1974 à la disparition du Commissariat Général au Tourisme, le Délégué Régional au Tourisme (DRT) est le conseiller et l’assistant du préfet de région, puisqu’il a un pouvoir décisionnel par délégation de sa signature. En tant qu’organisme déconcentré, la Direction Régional du Tourisme met en œuvre la politique nationale du tourisme et définit les compétences des collectivités territoriales. Le préfet de département est en charge de la réglementation de l’activité touristique au sein de son territoire. Il est amené à réglementer les flux, les activités liées au tourisme, comme, par exemple, la circulation et le stationnement automobile ou encore la prise de mesures concernant l’hygiène et la salubrité publique. Il met en œuvre, au sein de son département, les mesures prises par l’État, dans le cadre du plan national de développement économique et social ainsi qu’en matière d’aménagement du territoire. Enfin, il applique les règlementations spécifiques aux organismes et aux professions touristiques comme le classement des restaurants et hébergement de tourisme ou encore l’homologation des offices de tourisme. Ensuite, à partir du milieu du XXe siècle, le tourisme intègre donc de nouveaux modes de consommation, l’accession aux loisirs étant caractérisée par une forte croissance durant « les Trente Glorieuses » (Dumazedier, 1972). L’État Français prend, donc, désormais, « au sérieux » le tourisme, en intervenant auprès de la famille grâce à l’arrêté du 24 février 1954 qui définit les « Maisons Familiales de Vacances » (Froidure, 1998), ou en organisant en 1960, un Comité interministériel du tourisme: « réuni sous la présidence de M. Le Premier ministre, tous ceux dont l’action concertée est nécessaire à la politique du tourisme. Il est important de constater que pour la première fois, le tourisme a été considéré – ainsi qu’on l’a dit – comme une matière sérieuse, dix ministres s’étant réunis pendant deux heures pour étudier les aspects les plus importants de ce problème. » L’État a-t-il cherché à répondre à une recherche de démocratisation du tourisme en légiférant et en aménageant le territoire (Bouneau, 2007). Selon Jacques Lévy, l’aménagement du territoire est un vocable spécifiquement français qui « désigne à une échelle, nationale, par spécification du terme générique d’aménagement ; un acteur, l’État « central », en ignorant d’éventuels autres acteurs de l’aménagement ; une posture, celle du sursaut, face à un risque de désintégration ou de perte de substance du territoire national » (Lévy et Lussault, 2003 : 64). La politique d’aménagement du territoire vise à « disposer avec ordre », les activités économiques, avec un effet de conciliation entre la recherche de l’optimum économique et les considérations sociales (de Castelbajac et Monod, 1973). L’ « aménagement du territoire » daterait de plusieurs siècles, qu’il s’agisse de la création de voies romaines, comme la « Voie Domitienne » faisant la liaison entre l’Italie et l’Espagne construite à partir de 120 av. J.-C., à la fin du XVIIIe siècle avec la création des départements, l’organisation du chemin de fer en « étoile » reprenant les tracés de routes depuis la capitale de l’Ancien Régime, ou encore, dans les années 1920-1930, de la localisation volontaire par les gouvernements des industries d’armement et des usines stratégiques. Néanmoins l’expression remonte, plutôt, aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale (Brunet, 1994), correspondant à une volonté de l’État, de coordonner une administration horizontale qui était placée au plus haut niveau de l’appareil gouvernemental. On remarque donc, un certain nombre d’actions à des fins d’aménagement régional que « diffusent » les services de l’État. Ainsi les décrets du 30 juin 1955 du « Comité national d’orientation économique » instaurent des facilités fiscales et des aides financières121 qui conduisent à la création de régions de programme en 1956. Elles deviendront des circonscriptions d’Action régionale en 1960 (CAR)122. La démultiplication des acteurs en charge des politiques d’aménagement, engendrant parfois des incompréhensions ou des conflits, nécessitant une concertation. Un Comité interministériel permanent, pour les problèmes de l’action régionale, et, d’aménagement du territoire est créé en 1960123. Ensuite, suivit en 1963, la création de la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale (DATAR)124 dans une volonté de rationalisation et d’action grâce à une politique d’ensemble, favorisant un essor économique pour certains territoires. Ainsi lors de comités interministérielles sont programmés des projets d’aménagement de grands projets, intégrant le tourisme dans son champ de compétence et d’action volontariste (Bouneau, 2007). Cette institution, avait pour finalité la planification nationale125, la mise en place de projets touristiques de grande envergure favorisant la croissance et réduisant les déséquilibres du territoire. En 1963, la Mission Interministérielle pour l’Aménagement Touristique du Littoral Languedoc-Roussillon (MIATLLR)126 a créé de nouvelles stations, ainsi que des ports de plaisance sur un espace côtier de 210 kilomètres127, composé de lido sableux associés à des lagunes. C’est sous l’impulsion du conseiller d’État, Pierre Racine, qui eut pour rôle la promotion de l’aménagement global cet espace touristique de dimension régional est né: « Il ne s’agit pas de construire de grands ensembles urbains mais de villes de vacances, créées pour la détente et le plaisir des hommes. L’objectif est en effet, de faire de cette côte, une région moderne de grand tourisme. L’aménagement sera donc global » (Racine, 1980 : 38) Dans ce projet, l’État contrôle les zones d’aménagement différé, acquière, et gère le fonctionnement, réalise les infrastructures, contrôle l’exécution des opérations, confie les travaux à des sociétés d’économie mixte au sein desquelles sont représentés des acteurs locaux telles que les élus des communes et les conseils généraux (Vlès, 1996). Sur le même principe est né un groupe central interministériel d’étude et d’aménagement de la côte Aquitaine qui fait l’objet de la création de la Mission Interministérielle pour l’Aménagement de la côte Aquitaine en 1967 (MIACA), avec cette fois la volonté de créer un contre modèle de la côte Languedocienne (Bouneau, 2007). Ce projet, dont Philippe Saint-Marc fut le premier président, avait pour ambition de favoriser une expansion touristique régionale avec une approche plus focalisée sur l’homme et son rapport à la nature, la protection du milieu naturel, l’accès au plus grand nombre et enfin la promotion de la culture par la restauration du patrimoine architectural (Saint-Marc, 1970). Puis, c’est Emile Biasini qui reprit en 1970, le projet, et permit la création d’unités principales d’aménagement (UPA)128 séparées par des secteurs d’équilibre naturel (Bouneau, 2007 ; Vlès, 1996). Il veilla à son respect face à l’engouement démesuré des municipalités : « En Aquitaine, en 1970, le cancer touristique commençait à ronger le pays et l’administration traditionnelle s’engageait sur la voie languedocienne : il n’était pas de municipalité qui n’eût son propre projet et les spécialistes de l’économie mixte se préparaient à de beaux jours, avec la collaboration des conseils généraux, flattés de servir le progrès » (Biasini, 1995 : 217)

Le site, l’équipement et le comptoir touristique

                   Le site est le lieu le plus basique, puisqu’il ne dispose que d’un aménagement minime et le fait de ne pas disposer d’une capacité d’hébergement, n’incitent pas les touristes à y séjourner (Dewailly et Flament, 2000 ; Équipe MIT, 2002). Cependant, celui-ci peut susciter un intérêt touristique, puisque passant de l’état de « lieu » à « site » cela signifie que s’opère une intervention humaine (Chadefaud, 1987). En effet, le site est un lieu, suscitant l’arrêt du voyageur à la recherche d’une contemplation d’un paysage, d’un monument, d’une route, aussi rien que la qualité de la vue constitue en tant que tel un intérêt touristique (Dewailly et Flament, 2000). Tout d’abord, le site peut exclure tout aménagement touristique majeur in situ ou dans ses environs, comme pour les chemins de randonnées (Lapompe-Paironne, 2008), des points de vue paysagers d’un relief ou d’une étendue146, un monument147 ou encore une plage. Ainsi les guides touristiques, présentent ces sites comme faisant partie des lieux incontournables principalement dans les itinéraires d’automobilistes dans le cadre de circuits mais nous y reviendrons. Ensuite, le site peut se situer dans un environnement aménagé comme la station dont nous allons présenter ses formes d’intégrations. Dès 1874-1884, Adophe Joanne, auteur du célèbre guide du XIXe siècle du même nom, recensait dans ses ouvrages des infrastructures, permettant de localiser en France des équipements de fréquentation touristique majeure, tels que des casinos, des jetées, des promenades ou encore du bâti tel que des établissements de bains ou des villas (Bruston, 2000) Aussi, on s’aperçoit que l’apparition de stations, parfois sous forme embryonnaire, devaient être équipées d’un minimum d’infrastructures touristiques afin de s’assurer d’une renommée comme une promenade, un casino, des équipements sportifs. Tout d’abord, un réseau viaire permet de rendre accessible au public vers des pôles aménagés comme la station ou la plage (Barbedor, 2004). Il existe le boulevard ayant un double utilité, la promenade et voie de communication emprunté à la fin du XIXe siècle par exemple par des tramways149. Le sentier côtier permet dans les stations littorales de relier les plages entre elles mais il s’agit surtout de la promenade qui s’impose comme un parcours aménagé et sécurisé permettant de profiter du rivage. Ainsi on retrouve dans les stations, principalement après 1850, des promenades maritimes en présence de jardin et souvent à proximité du casino (Debié, 1993). L’aménagement des promenades se fait d’une manière linéaire, d’abord sous forme d’artère piétonne puis avec le développement de l’automobile, ces promenades seront réduites afin de faciliter le trafic et le stationnement (Debié, 2003). Cependant, certaines villes ou stations cherchent aujourd’hui à redévelopper ces grandes artères de « circulation douce », tout en embellissant ces promenades d’équipements urbains ou de fleurissement150. Aussi, pour les touristes l’activité de la promenade est une source de distraction, de rencontres entre promeneurs, artistes tels que des graveurs ou des photographes. Les touristes s’y arrêtent pour lire, pour regarder la mer mais aussi pour voir défiler les autres promeneurs ou rencontrer des amis (Debié, 2003). Ensuite le casino au XIXe siècle, parfois élément central de la station, est avant tout un lieu de société et de rencontres mondaines ou les loisirs sont multiples comme les jeux, le théâtre, les concerts, les bals, (Rollan, 2005) avant de devenir un lieu de jeux de hasard, jeux de société et de jeux d’argent. Par ailleurs, dans les stations en montagne ou sur le littoral, des établissements permettent de recevoir des baigneurs ou des curistes. Enfin, des équipements sportifs, sont installés progressivement à partir du XIXe siècle pour occuper les touristes. Ainsi sont le goût pour les sports d’une société mondaine demande la construction d’hippodrome, d’aérodrome ou encore de ports et bassins de navigation (Rollan, 2005). A la différence du site, le comptoir créé ex-nihilo a pour objectif de sédentariser temporairement les touristes : « il se dote d’un hébergement souvent d’un hôtel dans un premier temps, pour retenir quelques jours ou quelques semaines, les touristes de passage » (Dewailly et Flament : 2000 : 56). Sur l’impulsion et la maîtrise, souvent d’un unique acteur, en général, le promoteur ces lieux peuvent prendre la forme de complexes offrant une grande capacité d’hébergement mais aussi des loisirs tels que des animations ou des sports154 dans un espace fermé où s’applique une réglementation précise (Équipe MIT, 2000).

La région, un espace support

                 Dès la fin du XVIIIe siècle, apparaissent des distinctions populaires de l’espace qui font apparaître la signification de région naturelle. Il définit la région naturelle comme un dessin de la nature composé d’éléments tels que le sous-sol, l’altitude, le climat, la végétation mais aussi les pays que nomment les autochtones ayant la même réalité que la région naturelle mais avec une profondeur historique et une dimension vécue (Claval, 2006). En 1772, Nicolas Buache de la Neuville parle davantage de bassins fluviaux c’est-à-dire des « ensembles de toutes les pentes des eaux qui se réunissent dans un fleuve ou une rivière » (Nonn, 2004 : 76). « La région naturelle » fut par la suite reconnue par la Société de Géographie de Paris en 1822 (Nonn, 2004). Pendant le XIXe siècle, les géographes proposent donc différents inventaires, classifications, divisions de la surface de la terre (Claval, 2006) et avec des ambitions d’innovation comme le prouve l’ouvrage d’Elisée Reclus Géographie universelle proposant des termes empruntés de la physique et de la physiologie dans la présentation des contrées (Nonn, 2004). A la fin du XIXe siècle, les géographes fusionnent deux approches d’analyse régionale : la restitution du caractère propre de chaque lieu ou de chaque ensemble et la délimitation d’espaces homogènes. Aussi après que l’approche de la sélection naturelle de Darwin se soit imposée (Claval, 2003) c’est par une rencontre avec l’écologie, soit l’étude des conditions du milieu et de ses rapports avec les organismes vivants (Nonn, 2004) et sous l’influence du biologiste Ernst Haeckel, que les géographes vont s’intéresser aux relations entre l’homme et leur milieu d’existence (Nonn, 2004). Au début du XXe siècle, Emmanuel de Martonne dans son ouvrage sur la Valachie suggère d’étudier la structuration même d’une région par le phénomène physique, économique ou politique (de Martonne, 1902). Vidal de la Blache propose une « combinaison régionale » (Frémont, 1999) et montre ainsi comment les groupes exploitent l’environnement où ils sont installés mais aussi le rôle que doit tenir une prise en compte des régions naturelles dans l’explication géographiques et dans la démarche régionale (Claval, 2006). Ainsi il présente comment la combinaison de ces unités organise l’espace comme dans on le Tableau de la géographie de la France en 1903. Vidal de la Blache facilite la description géographique et inculque le principe de régionalisation qui met en évidence les ensembles homogènes, souvent calqués sur la nature, ou qui soulignent les champs que créent les foyers urbains (Claval, 2006). Pour Vidal de la Blache la région ne peut être que géographique. Pourtant elle ne se limite pas à un caractère unique agricole, industrielle, démographique… elle se définit par un ensemble de données créant, par leurs combinaisons, la physionomie particulière de la région (Wackermann, 2002) La région géographique s’efforce de faire la synthèse entre la géographie naturelle au sens étroit du mot et la géographie humaine (Pinchemel, 1992). Ensuite tout une déclinaison de classification vont apparaître telles que les « régions industrielles » ou encore les « régions agricoles ». La géographie va progressivement passer d’un usage des sciences naturelles aux sciences sociales comme le prouve l’ouvrage de Lucien Gallois en 1908 qui apporte une nouvelle approche aux monographies régionales en proposant le terme de « pays » dans son ouvrage Régions naturelles et noms de Pays. Il propose de s’intéresser d’une part aux régions naturelles mais aussi aux régions géographiques, c’est-à-dire ce que les hommes font d’une région naturelle donnée (Claval, 2006). Il suggère que « suivant que l’on considère à la surface du globe des régions plus ou moins étendues, l’importance relative de ces causes [de différence physionomique] augmente ou diminue. La plus décisive, celle qui marque le plus puissamment son empreinte, c’est, sans aucun doute, le climat. […] Mais le climat ne détermine que de très grandes régions. […] Après le climat, ce qui introduit la plus de différences dans les régions du globe, c’est l’altitude […]. Ces unités [simples] on ne les rencontre vraiment que dans les pays de faible relief, et il n’y a plus alors qu’un seul principe de différenciation qui intervienne : la nature du sol » (Gallois, 1908 : 217-219). Ainsi Lucien Gallois s’oppose à une école vidalienne qui prend d’abord en compte les lieux : « la géographie [est] une science des lieux, non des hommes » (Vidal de la Blache, 1913 : 298). Cependant, la pratique de la géographie régionale conçue à la manière de Vidal de la Blache soulève des problèmes. Ceux-ci viennent des transformations économiques qui réduisent les effectifs de population rurale, qui accroissent la part des citadins et qui renforcent l’importance de l’industrie et des services comme générateurs d’emplois. L’analyse des genres de vie perd son efficacité dans un monde où tout le monde possède le même type d’emploi du temps, d’habitat, de consommation (Claval, 2006) Les géographes du XXe siècle ont compris qu’il est impossible d’établir des relations simples et univoques entre les milieux et les groupes qu’ils abritent. Pour décrire cette complexité, les géographes passent de l’évolutionnisme au possibilisme (Claval, 2006).

Une similarité de lieux

               Les cartes touristiques des lieux touristiques entre 1838 et 1869 (Knafou, 1997 ; Boyer, 2000) mettent en évidence des lieux qui se concentrent majoritairement dans les zones de montagne, en 1838, à celles-ci s’ajoutent quelques lieux sur les littoraux, ainsi qu’en bord de fleuve, en 1869. Pour Jean-Marie Miossec, la dimension régionale est représentative par la similarité de stations puisque chaque aire découpée est constituée de stations balnéaires et montagnardes (Miossec, 1977). Par ailleurs, l’accessibilité, par les transports a contribué à « l’invention » (Knafou, 1991) de ces lieux touristiques similaires dressant une organisation spatiale particulière. Ceci grâce aux dessertes qui permettent une disposition des lieux « en chapelet » grâce au chemin de fer, et « aréolaire » avec l’automobile. Ce fut également la conséquence d’une médiatisation touristique d’espaces régionaux via divers supports que sont les affiches ou encore les guides (Clary, 1976 ; Équipe MIT, 2011). Tout d’abord, nous remarquons une évolution dans la construction des stations dans le temps. Par exemple sur la côte d’Emeraude214, les stations balnéaires, construites à la même période, sont caractérisées par des habitations d’architecture spécifique (Clairay, 1997, Clairay et Vincent, 2008). On trouve des maisons familiales de villégiature favorisant un mode de vie simple avec des espaces peu cloisonnés mais à fonction polyvalente avec un nombre important de chambres. Dans les stations satellites, apparaissent des villas ayant pour particularité une orientation privilégiant une vue dégagée, et une structuration avec des enceintes murées telles des forteresses et parfois un accès direct à la mer, ou la plage, par un escalier privée. Il y a une recherche de plaisir, des sensations dans ces constructions architecturales que l’on peut noter par la présence de vérandas, de terrasses ou de balcons. De nouveaux quartiers se sont développés, autour de 1880, réalisant un quadrillage du réseau viaire. D’autres quartiers se sont également formés, sous forme de villégiature plus luxueuse et la présence d’hôtels particuliers, en front de mer, ainsi que sur des emplacements de choix, souvent en retrait du centre de la station218. Enfin, les stations, les plus récentes, sont constituées d’immeubles collectifs, rarement en front de mer, mais davantage, dans les centres-villes219 (Barbedor et ali, 2001). À l’exception de Saint-Malo et Dinard qui sont désormais des villes, ces stations par l’importance de la pratique de la villégiature gardent toujours une saisonnalité marquée. La définition de la saisonnalité des stations apportée par Rémy Knafou exprime bien la situation : « Morte est la saison, morte est la station. Le lieu est mis entre parenthèses : hôtels et commerces et fermés, enseignes rentrées, employés saisonniers envolés, les palmiers emballés, la vie permanente se réduit – au mieux- sur de maigres base intérieures ou l’on est toujours surpris de la retrouver, même si elle paraît en état d’hibernation, sauf pour quelques singes en hiver qui contribuent à en accentuer le caractère nostalgique et magique. » (Knafou, 1991 : 18). La saisonnalité n’est pas la même selon les milieux, par ailleurs elle peut être multiple, comme dans les lieux touristique de montagne. Ainsi sur les rivages du lac Léman, une fréquentation s’observe dès l’automne « la réputation de la riviera lémanique tire notamment partie des alpages, source de fraîcheur estivale, puis de la période des vendanges, qui offre la ressource des cures uvales » (Barbey, 1987 : 329). Les stations lémaniques sont, à ce titre, des centres de ressourcement et de soins médicaux dont les constructions immobilières bénéficient d’une situation montagnarde et d’un panorama lacustre220. De ce fait, les stations présentent une certaine similitude quant à leur période d’essor, au milieu du XIXe siècle, « les hôtels les plus anciens sont orientés vers une clientèle aisée, une nouvelle clientèle émerge cependant en raison de la démocratisation de la fréquentation des stations riveraines [du lac Léman] et du développement du thermalisme social » (Floret et Hubert, 1977 : 198)221. Comme dans les stations littorales, les stations thermales du lac Léman sont caractérisées par la villégiature « cette forme d’hébergement n’est pas récente à Évian, ainsi qu’en témoignent les somptueuses villas du plateau des Mateirons et des bords du lac construites avant 1930 mais elle s’est beaucoup développée depuis une vingtaine d’années [après 1950] » (Sceau, 1974 : 63). En revanche, la villégiature n’est pas la caractéristique de tous les lieux. En 1869, sur la carte des lieuxfréquentés par les touristes, la vallée de la Loire est signalée par la présence de quelques villes et châteaux (Knafou, 1997 ; Boyer, 2000 : 269-270). La pratique de cet espace s’opère par la contemplation et la visite qualifierait des types de lieux qui se ressemblent. Alors que certains lieux, correspondent à une poignée de sites, sont « à voir » (Mirloup, 1974) d’autres lieux, telles que les villes qui, « souffrent plus d’une pénurie de touristes qu’une surfréquentation des lieux » (Trousset et Violier, 1998 : 282). D’autres sont caractérisés par un type d’hébergement que sont les châteaux-hôtels, « ces établissements contribuent, par conséquent, à renforcer une réelle unité touristique régionale, née de la fréquentation des grands châteaux » (Mirloup, 1974 : 570). Par ailleurs, nous remarquons que l’équipement des lieux est le premier élément, qui les rend similaires et permet de distinguer un ensemble homogène. Rappelons l’approche de Douglas Pearce, considérant la mise en relation des stations par les transports comme une structure intégrée d’échelle régionale (Pearce, 1987 ). Des activités semblables, permises grâce aux déplacements, sont proposées dans les différents types de stations. L’objectif est d’occuper au mieux les touristes comme le décrit l’ancien directeur du casino de Dinard : « mon but en écrivant ce petit guide est de donner aux baigneurs et aux touristes qui séjournent dans notre ravissante station balnéaire, toutes les facilités et les indications nécessaires pour que le temps s’y écoule trop vite. A part les bains et le casino qui en font l’objet principal, et après avoir donné sur Dinard, tous les renseignements utiles, je détaille sommairement toutes les curiosités qui nous environnent » (Lagneau, 1881 : VII) comme les malades « je vous désignerai les promenades que devront préférer les convalescents faibles ; celles que pourront entreprendre les personnes les plus valides, et enfin je gravirai avec les amateurs d’excursions lointaines et des touristes intrépides, le col de la Faucille et le sommet de la Dôle, en leur indiquant les hauteurs relatives de ces différents points culminants. » (Vidart, 1868 : 12). Nous retrouvons dans ces guides des propositions d’excursions vers les mêmes lieux, dans les environs de plusieurs lieux de séjours. En effet, nous constatons que les mêmes lieux sont conseillés à la fois sur les affiches promotionnelles et dans les guides à destination des touristes222. Un second élément qui les rend similaires, c’est la présence de boutiques de souvenirs destinées aux touristes. Marc Augé, dans son analyse ethnologique du Mont Saint-Michel, nous fait part de son avis en qualifiant « d’épreuves infligées aux âmes téméraires par les exploitants du lieu, puissances séductrices habiles à déployer tous leurs charmes (menus à prix fixes, cidre du pays, cartes postales, reconstructions historiques, spectacles audiovisuels en tout genre) pour capter et retenir les voyageurs de passage » (Augé, 1997 : 78). La présence de ces boutiques est justifiée par la recherche de la continuité d’un « rite du sightseeing » (Enzensberger, 1965) c’est-à-dire du déplacement pour contempler ce qui est « à voir », puis de s’acquitter de pratiques ostentatoires témoignant du fait de s’y être rendu (Cassou, 1967 : 24). Le souvenir fait partie du voyage (Urbain, 1993). Il a pour fonction de faire sens parce qu’il est « soumis à un certain nombre de contraintes formelles, sociales et symboliques » (Perlès, 2008 : 117) et participe à une forme symbolique d’appropriation des lieux (Équipe MIT, 2002 : 43). Nous notons d’ailleurs que les souvenirs vendus dans ces boutiques sont signés à l’effigie du lieu touristique ou de la région touristique (Perlès, 2008 : 118). Les stations développées au XIXe siècle, qu’elles soient en zone littorale ou en zone lacustre avaient d’abord pour objectif le soin par le climat, l’eau, ou le soleil. Mais, elles avaient aussi une fonction de sociabilité223. Grâce à l’aménagement224 de promenades, la présence d’un casino ou celles d’équipements sportifs (Barbedor, 2004 ; Debié, 2003 ; Rollan, 2005). Mais au-delà de l’aménagement d’équipements, il existe aussi la volonté des touristes de se retrouver, l’été sur la plage, où se réalisent des exercices, des jeux et des concours, puisqu’il « s’agit d’un lieu favorable pour réaliser des rassemblements d’éducation physique » (Rainis, 2001 : 134) aussi des sociétés locales organisent-elles des cours d’éducation physique. Des clubs de sports se diffusent et se propagent de façon systématique et rapide dans les stations environnantes225 à la mode dès la première moitié du XXe siècle, comme ce fut le cas des bains de mer qui se démocratisèrent au XIXe siècle (Rainis, 2001 : 214). A certains lieux sont associés des activités propres à la volonté des visiteurs, à la suggestion de l’environnement, par exemple l’activité de la chasse en Sologne (Mirloup, 1983), ou encore la navigation par exemple avec la création de la société de yachting.

Contexte de séjour touristique

              Toujours dans un souci de cadrage des réponses obtenues lors de nos enquêtes de terrain, nous allons à présent préciser le contexte de séjour réalisé par les personnes interrogées. Nous présenterons les réponses concernant la durée de séjour ainsi sur l’hébergement utilisé par les touristes. Par ailleurs, nous comparerons ces réponses, dans la mesure du possible, avec celles obtenues auprès des professionnels du tourisme interrogés. Tout d’abord, concernant la durée de séjour, au sein de l’espace « Arc Lémanique », sur 58 touristes interrogées, 27 restaient 7 jours, 7 restaient 3 jours, 5 restaient 4 jours. Nous remarquons cependant que 14 d’entre eux ne savaient pas exactement la durée de leur séjour. Cette incertitude s’est également retrouvée dans les entretiens auprès des 47 professionnels concernant la durée de séjour des touristes dans la région (21 professionnels ne se sont pas prononcés à ce sujet), cependant 11 réponses nous informent d’une durée de séjour des touristes entre 6 et 8 jours, 8 réponses sur une durée de 2 à 4 jours. Nous pouvons distinguer ainsi deux types de séjour : majoritairement la semaine (7 à 8 jours) et minoritairement le court séjour (2 à 4 jours). En revanche, les professionnels nous apprennent que les touristes resteraient peu longtemps sur un même lieu, en effet dans 15 réponses les touristes resteraient une demi-journée sur place. Cependant la grande part de non réponse, de nouveau, sur ce sujet, nous empêche de tirer des généralités, mais nous observons que parmi les professionnels du tourisme interrogés 29 d’entre eux représentent des sites touristiques (musée, parc à thème, train touristique…) ce qui justifie la faible durée de présence sur un même lieu. D’après les 58 entretiens menés auprès des touristes, 26 des personnes interrogées déclaraient s’héberger à l’hôtel280, 9 en location d’appartement ou de maison, 7 en auberge de jeunesse281. Nous observons une dominance de l’hébergement en hôtel. Genève est le lieu d’hébergement pour 11 personnes interrogées alors que nous n’avons interrogés que 4 personnes dans cette ville. Nous remarquons que les lieux d’hébergement sont divers mais nous retrouvons cependant les principales villes et stations identifiées autour du lac. Par ailleurs, 39 des touristes interrogés déclarent rester au même lieu d’hébergement pendant leur séjour comme Kelly et James, un couple d’Anglais d’environ 40 ans, interrogés près du camping d’Enney (à proximité de Gruyères) : « Nous passons toute la semaine à Gruyères, nous avons une caravane et nous circulons avec la voiture pendant la journée ». D’autres, affirment changer d’hébergement pendant le séjour (19 réponses), comme nous l’a décrit, par exemple, ce couple d’Italiens trentenaires Hortense et Luigi interrogés près de l’office du tourisme d’Évian-les-Bains : « cette nuit nous avons dormi à Genève. Mais on change d’hébergement tous les soirs, ce soir on dormira à Lausanne, puis on ira à Berne, Bâle. Pour nous un bon séjour c’est d’être libre de pouvoir circuler là où on veut avec une voiture que l’on a loué. » Nous observons que les touristes sont plutôt « sédentarisés temporairement » au sein de leur destination. Ensuite, au sein de l’espace « Châteaux de la Loire », la durée de séjour est plus aléatoire, puisque seulement 16 touristes nous ont déclaré rester 7 jours mais 19 touristes ne savaient pas exactement la durée de leur séjour. Nous pouvons en déduire que les personnes ayant répondu 7 jours sont des personnes ayant plutôt réservé un hébergement fixe pendant toute la durée du séjour ou disposant d’un programme précis de circuit touristique comme pour les groupes. En revanche, les individuels, en couple ou en famille envisageant un séjour en itinérance, ajustent la durée du séjour aux attentes du moment. Les professionnels ne nous ont guère apportés davantage de renseignements (9 professionnels ne se prononcent pas) mais 6 d’entre eux estiment que les touristes viennent soit pour des courts séjours (6 réponses), soit pour une semaine de séjour (5 réponses pour 7 jours). En raison du nombre important d’indécision de la part des touristes nous pouvons observer que la durée du séjour est majoritairement variable au sein de cet espace, sans durée préétablie, laissant place à une minorité de séjour à la semaine. Parmi les 58 touristes interrogés, 27 nous ont précisé qu’ils s’étaient hébergés à l’hôtel, 7 en chambres d’hôtes. Nous remarquons que malgré nos entretiens à la sortie de 11 hôtels, 15 autres touristes ont utilisé cette forme d’hébergement. Nous observons une prédominance de l’hébergement des touristes en hôtel. Mais 6 touristes ont choisi la chambre d’hôtes, sachant que nous avons interrogé qu’un seul touriste en chambre d’hôtes. Il semblerait donc que l’hôtel et la chambre d’hôtes soient des hébergements privilégiés par les touristes au sein de l’espace « Châteaux de la Loire ». En excluant, les interrogations menées dans les lieux nous retrouvons la ville de Tours (4 réponses sur 58 touristes interrogés) en raison de son importante capacité d’hébergement282. Par ailleurs, Paris est citée à 5 reprises, dans ce cas l’espace « Châteaux de la Loire » constitue une destination d’excursion depuis la capitale. A la suite des villes dominantes pour l’hébergement, nous remarquons l’énumération de plusieurs noms de petites villes ou villages concentrant les diverses formes d’hébergement marchand (comme les chambres d’hôtes, villages vacances) mais aussi d’hébergement non-marchand (chez les amis ou la famille). Ensuite, 38 des touristes interrogés nous précisent qu’ils chargent d’hébergement pendant le séjour, ce qui confirme l’incertitude quant à la durée du séjour comme le précise par exemple les propos de Marie-Claire et Bernard, un couple de Français de 55 ans interrogés devant le château de Blois : « Nous circulons en camping-car, on bouge beaucoup on change de lieu de stationnement tous les soirs. C’est aussi l’avantage du camping-car de se sentir libre et à la fois chez soi avec nos affaires. Donc, pour nous, un bon séjour c’est de ne pas être limité ou avoir des contraintes, trouver des nouveaux jolis petits endroits que l’on ne connait pas des petites églises, des villages fleuris… ». Nous verrons d’ailleurs ensuite que l’hôtel et le camping-car sont les deux types d’hébergement privilégié pour des séjours de courte durée dans un même lieu.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
I. Contexte d’une recherche sur le tourisme
I.1. Des attentes professionnelles
I.2. Continuité d’études universitaires
II. Construction d’une approche géographique
II.1. Choix d’une posture épistémologique
II.2. Cadre opératoire de la problématisation
II.3. Questionnement du sujet de thèse
II.4. Méthodologie de la recherche : une enquête qualitative
III. Les terrains de recherche pour analyse clinique
III.1. L’espace « Châteaux de la Loire »
III.2. L’espace « Arc Lémanique »
III.3. L’espace « Côte d’Emeraude »
PREMIÈRE PARTIE : LIEUX TOURISTIQUES ET DIMENSIONS RÉGIONALES DU TOURISME 
CHAPITRE 1 : LE TOURISME, PRATIQUES D’ACTEURS ET D’ESPACES
1.1. Temps libre et vacances
1.1.1. Du temps libéré au temps contraint
1.1.2. Loisirs et vacances
1.1.3. Le rôle de l’État dans l’aménagement touristique du territoire
1.2. Mobilité et habiter touristique
1.2.1. La mobilité
1.2.2. Habiter le lieu
1.2.3. Le tourisme, un habiter temporaire par la mobilité
1.3. Acteurs, pratiques et système touristique
1.3.1. Le cadre spatial économique et géographique
1.3.2. Des pratiques, des acteurs, des intentions
1.3.3. Le système touristique
CHAPITRE 2 : LIEUX ÉLÉMENTAIRES, ESPACES RÉGIONAUX DU TOURISME 
2.1. Les lieux élémentaires du tourisme
2.1.1. Le site, l’équipement et le comptoir touristique
2.1.2. Le village et la ville ou la subversion d’un lieu par le tourisme
2.1.3. La station touristique, un lieu par et pour les touristes
2.2. Spatialisation du tourisme
2.2.1. Discontinuités et continuités
2.2.2. Concentration et dispersion
2.2.3. Aménagement et développements régionaux
2.3. Les espaces touristiques à l’échelle régionale
2.3.1. Un espace homogénéisé
2.3.2. Un espace polarisé
2.3.3. Un espace systémique
CHAPITRE 3 : LA RÉGION EN GÉOGRAPHIE 
3.1. La région, une notion ambiguë
3.1.1. La région, un espace support
3.1.2. La région, un espace fonctionnel
3.1.3. La région, un espace vécu
3.2. La région, utilisation d’un concept
3.2.1. Un espace flou
3.2.2. Le territoire pour limite
3.2.3. Régionalisation et planification
3.3. Application de la région en géographie
3.3.1. La région agricole
3.3.2. La région industrielle
3.3.3. La région urbaine
DEUXIÈME PARTIE : SIGNIFICATION ET FONCTIONNEMENT DE LA RÉGION TOURISTIQUE 
CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE DE TERRAIN 
4.1. Hypothèses de recherche
4.1.1. Une similarité de lieux
4.1.2. Homogénéité territoriale
4.1.3. Une proximité des lieux
4.2. Méthodologie exploratoire
4.2.1. Lecture documentaire
4.2.2. Observation sur le terrain
4.2.3. Entretiens exploratoires auprès des touristes
4.3. Complexité de l’interprétation de la dimension régionale pratiquée par les acteurs
4.3.1. De la similarité à la diversité des lieux pour une recherche de complémentarité dans les pratiques
4.3.2. Une homogénéité territoriale promue
4.3.3. La proximité des lieux touristiques construite par les acteurs
4.4. Méthodologie d’approfondissement
4.4.1. Choix des acteurs
4.4.2. Guides d’entretien semi-directif
4.4.3. Choix des lieux
4.5. Données de cadrage sur les entretiens auprès des touristes
4.5.1. Identification des personnes
4.5.2. Contexte de séjour touristique
4.5.3. Mode de transports
CHAPITRE 5 : LA RÉGION DES ACTEURS DU TOURISME 
5.1. La destination touristique de dimension régionale, une homogénéité territoriale
5.1.1. La destination touristique : un territoire adapté au projet du touriste du lieu élémentaire à l’espace régional
5.1.2. La dénomination de la destination régionale, un indicateur de l’espace pratiqué
5.1.3. Explication de l’homogénéité : les images de la destination fondent la co-construction d’une dimension régionale de pratiques
5.2. Une complémentarité des lieux recherchée mais des divergences d’espaces pratiqués
5.2.1. Lieux représentatifs pour les acteurs du tourisme
5.2.2. Dimension régionale de l’espace pratiqué par les acteurs
5.2.3. Explication de la complémentarité : de l’attractivité à la qualité des lieux
5.3. Espace partagé et combinaison de lieux, une proximité identifiée
5.3.1. Coopérations, adhésions et partages de flux touristiques : la proximité, vue par les professionnels
5.3.2. Lieux conseillés aux touristes : une proximité par la combinaison des lieux
5.3.3. Explication de la combinaison : des lieux choisis et des itinéraires pour s’y rendre
CHAPITRE 6 : LOGIQUES D’ACTEURS DANS LEURS PRATIQUES D’UN ESPACE DE DIMENSION RÉGIONALE 
6.1. Les investisseurs : équipement et structuration régionale de l’espace
6.1.1. Equipements et investissements privés
6.1.2. Directives et lois pour l’aménagement touristique d’un territoire régional
6.1.3. Les collectivités locales dans la structuration du territoire
6.2. Les développeurs : ancrage territorial et sentiment d’appartenance régionale
6.2.1. Découpages régionaux administratifs
6.2.2. Recherche d’une centralité par l’ancrage
6.2.3. Développement d’un sentiment d’appartenance
6.3. Les prescripteurs : une incitation aux pratiques régionales
6.3.1. Les prescripteurs qui conseillent les touristes
6.3.2. Quand les prescripteurs orientent les décideurs
6.3.3. Quand les décideurs influencent les prescripteurs
6.4. Les touristes : sélection de lieux et pratiques de séjour selon le projet recréatif
6.4.1. Une sélection de lieux
6.4.2. Pratiques touristiques en séjour : le cas de la découverte gourmande
6.4.3. Typologie de fonctions récréatives recherchées par les touristes
TROISIÈME PARTIE : MESURE DE LA RÉGION TOURISTIQUE 
CHAPITRE 7 : UNE APPROCHE RÉTICULAIRE DE LA DIMENSION RÉGIONALE DU TOURISME 
7.1. Définition du réseau
7.1.1. Qu’est-ce-qu’un réseau ?
7.1.2. Modèles réticulaires
7.1.3. Types de réseaux en géographie
7.2. Le réseau de lieux construit par les mobilités des touristes
7.2.1. Définition du réseau touristique
7.2.2. Le graphe des réseaux pour lecture approfondie des lieux parcourus par les touristes
7.2.3. Types de mobilités touristiques
7.3. Des lieux mis en réseaux par les mobilités touristiques
7.3.1. Espace « Arc Lémanique »
7.3.2. Espace « Châteaux de la Loire »
7.3.3. Espace « Côte d’Emeraude »
CHAPITRE 8 : LA PRATIQUE DES LIEUX PAR LES TOURISTES, UNE INFORMATION SUR LA FORME RÉGIONALE DES RÉSEAUX 
8.1. Relations de voisinage des lieux touristiques : délimitation de la dimension régionale
8.1.1. Les relations à faible écart et à petite distance géographique
8.1.2. Les relations à fort écart et à distance géographique progressive
8.1.3. Les relations à écart variable et à distance géographique aléatoire
8.1.4. Les relations à écart variable et à grande distance géographique
8.2. Centralité des lieux : positions périphériques dans le réseau
8.2.1. Outil de mesure : l’indice d’accessibilité
8.2.2. Espace « Arc Lémanique »
8.2.3. Espace « Châteaux de la Loire »
8.2.4. Espace « Côte d’Emeraude »
8.3. Qualité des lieux : les fonctions touristiques des lieux dans la région
8.3.1. Outil de mesure : Fonction touristique régionale des lieux
8.3.2. Espace « Arc Lémanique »
8.3.3. Espace « Châteaux de la Loire »
8.3.4. Espace « Côte d’Emeraude »
CHAPITRE 9 : LES MOBILITÉS TOURISTIQUES, UNE EXPLICATION DE LA MISE EN RÉSEAU DES LIEUX DANS UNE DIMENSION RÉGIONALE 
9.1. Le graphe orienté pour lecture approfondie des mobilités
9.1.1. Les relations de voisinage orienté unilatérales
9.1.2. Les relations de voisinage orienté bilatérales
9.1.3. Les relations de voisinage orienté plurilatérales
9.2. Nodalité du réseau : fonctions nodales des lieux dans le réseau
9.2.1. Outil de mesure : Loi de Kirchhoff
9.2.2. Espace « Arc Lémanique »
9.2.3. Espace « Châteaux de la Loire »
9.2.4. Espace « Côte d’Emeraude »
9.3. Limites et niveaux de réseaux
9.3.1. Réseaux multi-niveaux et limites temporelles
9.3.2. Le réseau de dimension régionale
9.3.3. Le réseau de dimension supra-régionale
CONCLUSION GÉNÉRALE
I. Avancement sur la définition de la « région touristique »
II. Principaux résultats d’analyse de la région touristique comme effet de lieu, par une approche réticulaire
III. Une enquête ouverte et des recherches à poursuivre

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