LES PRATIQUES DU CHAT CHEZ LES JEUNES

Quelques facteurs de contact de langues

                   Divers facteurs ont engendré le contact de langues, et cela depuis des siècles. Les mouvements de populations sont les plus concernés quant à la source de ce phénomène linguistique. Ainsi, l’on peut dire que le colonialisme, les migrations, les guerres, la religion, sont des faits particulièrement significatifs. Ce qui explique la grande influence de la langue française aussi bien sur les dialectes des régions côtières de Madagascar que sur le langage des jeunes de nos jours. Il est connu de tous que notre pays a été colonisé par les Français et que conséquemment les peuples des régions plus ou moins éloignées de la capitale ont adapté la langue de Molière à la leur, tout en se référant notamment à la phonétique d’où les mots « koera » pour désigner une « cuillère », « tomaty » pour désigner le mot « tomate », etc. Le même phénomène constitue aussi une source d’inquiétude pour les puristes français : en effet, les contact entre les colonialistes français et le Maghreb ont été particulièrement significatifs ; une prolifération de mots arabes vient s’ajouter à la langue de Molière, et parvient au fil des siècles à s’introduire dans le français ordinaire, comme en témoigne l’emploi de beaucoup de mots arabes tels que « toubib » (docteur), « kifkif » (pareil), « kho-kho » (sans valeur) dans le langage quotidien. Par ailleurs, les importations alimentaires, vestimentaires ou autres, les contacts scientifiques, techniques et surtout technologiques permettent aussi le contact entre langue. Les unions politiques comme l’union européenne qui est composée au moins de 25 pays de l’Europe, favorise pleinement ce phénomène linguistique.

Langue maternelle

                      De prime abord, on a l’habitude de dire que la langue parlée la première, celle de la première enfance, est naturellement la langue maternelle. Il y a une raison qui pourrait être source de cette attitude : souvent, on fait référence au fait que c’est la mère qui est en contact permanent avec son enfant jusqu’à un certain âge, en particulier dans les régions conservatrices et traditionalistes comme la plupart des régions de Madagascar. La mère se charge presque de l’éducation toute entière de son enfant. Et l’apprentissage, à cet âge là, est un phénomène émotionnel résultant de l’imitation inconsciente de personnes de l’entourage de l’enfant avec lesquelles il entretient une relation affective intense ; pourtant ce rôle n’est pas toujours assumé par la mère. C’est souvent le cas des couples mixtes qui choisissent la plupart du temps la langue de celui des deux époux resté dans son pays. C’est aussi parfois le cas des familles qui choisissent de vivre définitivement dans un pays étranger et qui décident d’éduquer leur enfant né dans ce pays d’accueil dans la langue de celui-ci. Dans ce cas, l’enfant ne sera éduqué ni dans la langue paternelle ni dans la langue maternelle. Par conséquent, on peut dire que la notion de langue maternelle est marquée affectivement, elle s’acquiert dans une atmosphère conditionnée par l’émotion et l’affection de ceux qui entourent l’individu. Cette notion de langue maternelle ne peut aussi couvrir l’ensemble des cas. Comme résultat, « on préfère, aujourd’hui, parler de langue 1 pour désigner la langue de première socialisation »19. En ce sens, la notion de langue maternelle se substitue à la notion de langue première.

POURQUOI « NTIC » ?

                   NTIC est l’abréviation de « Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ».Elles renvoie à « un ensemble de technologies parmi lesquelles figure habituellement l’ordinateur et qui lorsqu’elles sont combinées ou interconnectées, se caractérisent par leur pouvoir de mémoriser, de traiter, de rendre accessible (sur un écran ou autre support) et de transmettre, en quelque lieu que ce soit, une quantité quasi illimitée et très diversifiée de donnée ».(31)Elles sont « nouvelles » grâce à leur incomparable capacité de mémoire. Par ailleurs, elles sont « nouvelles » par rapport aux media traditionnels tels que la radio la télévision, la presse…qui sont déjà souvent les vecteurs d’une sous culture américanisée. Elles sont une forme d’expression de la haute culture caractérisée par des moyens inédits. En outre, elles sont « nouvelles » par leur puissance et leur caractère miniature, et par l’instantanéité de leurs opérations. Enfin, « nouvelles » puisqu’elles permettent de nouvelles façons de communiquer et de traiter ou numériser les informations grâce à l’informatique. Qu’en est-il des termes « technique » et « technologie » qui sont deux termes appartenant à une même famille et qui sont deux termes purement scientifiques mais en pleine confusion.

Nouvelles Technologies de l’Information

                   Il s’agit de l’ « information » associée à « Nouvelles Technologies ». Comme nous l’avons évoqué précédemment, on a affaire à des outils haut de gamme. Logiquement, les informations seront traitées d’une nouvelle forme hautement sophistiquée et compliquée. Mais avant tout, essayons de définir l’information. « C’est l’ensemble des données qui sont à la base des connaissances »(36). A cette définition le Larousse rajoute quelques détails : « c’est l’élément de connaissance susceptible d’être codé pour être conservé, traité, ou communiqué »(37). Sur cette information s’exerce un traitement, c’est-àdire des transformations, en vue d’aboutir à la solution d’une question que l’on s’est posée. Les traitements s’opèrent grâce à des logiciels. En outre, dans le jargon des TIC, l’information devient des « données numériques » : une donnée n’est plus une information brute, c’est en revanche une information simple ou complexe mais déjà traitée, transformée, construite, définie, voire même enregistrée. L’ordinateur, par le moyen des logiciels traite l’information, mais cette dernière peut être enregistrée dans l’ordinateur même ou dans différents supports d’informations plus ou moins sophistiqués tels que les CD-ROM, les DVD, les téléphones, les MP3, les MP4… et notamment la clé-USB qui est devenue le nouveau gri-gri qui renferme tous les trésors que produit notre société de l’écrit et du document. C’est à partir de ces divers outils de conservation de document que l’on peut parler de « multimédia » qui est la technique permettant d’utiliser simultanément ou de manière interactive plusieurs moyens audiovisuels. Autrement dit, multimédia renvoie à l’utilisation en même temps des supports numériques sus-cités plus haut. En effet, certains de ses supports numériques peuvent conserver des sons et des images et d’autres des textes, tout cela dans le but de transmettre et de stocker les informations. La quintessence des NTIC se situe au niveau de leur miniaturisation et de leur puissance : si autrefois nous avons comme support d’informations le livre, la presse, la radio, actuellement avec les NTIC tout peut être englobés sur le même support. Puisqu’on parle d’information, l’Internet constitue un outil extraordinaire contenant une multitude d’informations incomparable pour s’imprégner de nouvelles cultures et c’est à travers elle et l’informatique également que le plurilinguisme puisse être puisé.

LES JEUNES DE TOAMASINA : DES JEUNES OUVERTS A LA TECHNOLOGIE

               En parallèle à ce qui a été dit, les jeunes de Toamasina apprécient la technologie. Tout comme les adultes, ils savourent les fruits de la technologie tels que les télévisions, les VCD, les DVD (clips, films….), les Mp3 et les Mp4, les téléphones… et surtout les jeux vidéo. Actuellement, lors des jours où il n’y a pas de classe comme les mercredis après midi et les Week-end, les salles de jeux vidéo sont animées par des jeunes adolescents de 9 ans à 17 ans. En outre, ces jeux vidéo et les autres technologies sont utilisés par ces jeunes avec une totale indépendance et une parfaite habileté. Bref, les technologies bien que certaines soient déjà un peu désuets par rapports aux nouvelles technologies ne cessent de capter l’attention de nos jeunes, et constituent pour eux une partie de leur vie quotidienne. Mais, qu’en est-il du chat? Leur permet-il d’éprouver les mêmes valeurs que dans le cas de l’utilisation des technologies citées précédemment ?

Installer un système de surveillance des messageries instantanées

                         Les jeunes enquêtés ont beaucoup insisté sur le problème d’insécurité fourni par l’anonymat au chat. Ainsi, pour éviter les dangers potentiels d’ordre social et moral comme le détournement des mineurs, il serait nécessaire d’installer un système de surveillance des conversations pour que celles-ci ne transforment pas aussi en une arène de drague. C’est la raison pour laquelle des sites de chat malgaches comme serasera peuvent être utilisé comme modèle voire même à promouvoir. En effet, c’est un site de Chat permis par le protocole de communication IRC dont les utilisateurs ont des noms commençant par le caractère #, certains utilisateurs ont plus de droit que d’autres sur un canal ou salon donné, ils sont précédés du symbole @, ils sont appelés opérateurs. Un opérateur peut, par exemple, éjecter un connecté mal intentionné du canal.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE:  CULTURES ET NTICE : LES CONCEPTS CLES  ET CADRE DE L’ANALYSE 
CHAPITRE 1 : COMMUNICATION ET CONTACT DE LANGUES-CULTURES
1. LE CONTACT DE LANGUES ET SES DIVERSES FORMES
1.1. Définition
1.2. Quelques facteurs de contact de langues
1.3. Les systèmes linguistiques et les stratégies de communication issus du contact de langues
2. CULTURE ET INTERCULTURALITE
2.1 La « culture »
2.2 L’Interculturalité
2.21. La culture malgache
3. COMMUNICATION EN LANGUE ETRANGERE ET EN LANGUE SECONDE
4. LA FRANCOPHONIE : UN OBJET DE CONFUSION
1. MADAGASCAR : UN PAYS A GRANDE VARIETE LINGUISTIQUE ET CULTURELLE
2. LE MAP : UN CHEMIN VERS UNE EDUCATION EFFICACE
CHAPITRE 2 : LES TIC ET LE CHAT
1. LES « TIC »: UN CARREFOUR DE L’INFORMATIQUE, DE LA TELECOMMUNICATION ET DE L’AUDIOVISUEL
2. POURQUOI « NTIC » ?
3. QUELLE DIFFERENCE ENTRE « TECHNIQUE » ET « TECHNOLOGIE » ?
3.1. La « technique »
3.2. La « technologie »
4. QUELLE DIFFERENCE ENTRE NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET NOUVELLES TECHNOLOGIES DE LA COMMUNICATION
4.1. Nouvelles Technologies de l’Information
4.2. Nouvelles Technologies de la communication
4.2.1. Qu’est ce que la communication ?
4.2.2. Pourquoi Nouvelles Technologies de la communication ?
5. NTIC, UN OUTIL À DOUBLE FACETTE
5.1 NTIC facteurs de développement culturel et intellectuel
5.2. NTIC un outil avantageux mais limité
LE CHAT
1. DEFINITION
2. CODE DE COMMUNICATION
3. LES AUTRES FORMES DE CHAT ET LES AUTRES FORMES DE COMMUNICATION ELECTRONIQUE
4. AVANTAGES ET LIMITES DU CHAT
4.1. Avantages
4.2. Inconvénients
DEUXIEME PARTIE LES INVESTIGATIONS SUR T DEUXIEME PARTIE LES INVESTIGATIONS SUR T INVESTIGATIONS SUR TERRAIN
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DU TERRAIN
LE TERRAIN
1. LA SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DEMOGRAPHIQUE DE LA VILLE DE TOAMASINA
2. LES CYBERCAFES COMME TERRAIN D’ENQUETE
2.1. Les conditions de réalisation de l’enquête : pourquoi Toamasina ? Pourquoi les cybercafés ?
2.2. Des cybercafés bien répartis spatialement et offrant une connexion guidée
2.2.1. Qu’est ce qu’un cybercafé ?
2.2.2. Les cybercafés de la ville de Toamasina
LE PUBLIC
2. LES JEUNES DE TOAMASINA : DES JEUNES OUVERTS A LA TECHNOLOGIE
CHAPITRE 4 : LES OUTILS D’INVESTIGATION
1. ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE
1.1. Identification des enquêtés
1.1.1. Analyse sociale des participants
1.1.2. Analyse sociale des Internautes
1.1.2.1. Critère de sexe
1.1.2.2. Critère d’âge des internautes
1.1.3. Synthèse sur le critère d’âge de l’ensemble des enquêtés
1.14. Synthèse sur le critère de sexe de l’ensemble des enquêtés
1.2. Relations avec les NTICE
1.2.1. Le premier contact avec le chat
1.2.2 Les conditions d’accès au chat et à l’Internet
1.2.5. Le chat par rapport aux autres activités sur Internet
LES COMPLEMENTS D’ENQUETE : L’OBSERVATION ET LES ENTRETIENS
1. L’OBSERVATION PARTICIPANTE
b. Représentation et valeur du chat et de l’Internet
• Avoir l’habitude de vérifier les nouveaux acquis
TROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS  PERSPECTIVES
1. LES PROBLEMES RENCONTRES LORS DES PRATIQUES DE CHAT
2. L’APPORT DE L’ORDINATEUR
2.1. Le clavier et la souris
2.2. L’écran
2.3. Les activités sur ordinateurs
3. PROPOSITIONS DE PROJET : CREER DES CENTRES ESPACES MULTIMEDIAS ACCESSIBLES A TOUS LES JEUNES (SCOLARISES OU NON SCOLARISES)
3.1. Description du projet
3.1.1. Objectif
3.1.2. Fonctionnement
3.1.3. Activités
3.1.3.1. Faire connaître le Chat et l’Internet aux jeunes
3.1.3.2. Primer le projet de la personne (le jeune)
3.1.3.3. Concevoir des environnements en ligne pour les jeunes
3.1.3.4. Installer un système de surveillance des messageries instantanées
4. QUELLE PEDAGOGIE ?
5. LES INTERETS DU PROJET DANS LE CADRE DE L’ENSEIGNEMENT AU LYCEE
5.1. AU NIVEAU DE LA CLASSE
5.2. A l’échelle de l’établissement
5.4. Au niveau de la société.
6.1. LA CAPACITE D’ACCUEIL LIMITEE DES CENTRES UNIVERSITAIRES
6.2. L’INSUFFISANCE D’ENSEIGNANTS, PRINCIPALEMENT DES MAITRES DE CONFERENCE
6.3. LA POSSIBILITE DE L’EXTENSION DES CERCLES D’ETUDIANTS
6.4. LA POSSIBILITE DE REORIENTATION DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L’ENSEIGNEMENT
6.5. LA POSSIBILITE DE PARTICIPATION AUX DIFFERENTS FORUMS SCIENTIFIQUES
6.6. LA PARTICIPATION DES ETUDIANTS AU DEVELOPPEMENT DU PARTENARIAT AVEC LES UNIVERSITES ET CENTRES DE RECHERCHE RENOMMEE
6.7. L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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