Les politiques de santé des pays africains

 APPROCHE CONCEPTUELLE

DESCRIPTION DE LA RECHERCHE 

Les politiques de santé des pays africains au sud du Sahara ont connu de nombreuses reformes depuis trois décennies dont entre autres l’apparition d’un secteur privé communautaire à but non lucratif mais également privé à but lucratif (médecine, pharmacie, laboratoire, cabinets dentaires) dès les années 1985 au Mali et dans les cinq années qui ont suivi au Burkina Faso, Sénégal et au Niger [10].

La plupart des politiques nationales de santé accompagnées par les partenaires au développement ont considérablement renforcé l’offre publique de soins de premier niveau. Mais en dépit de cet accroissement substantiel de l’offre des soins, le taux d’utilisation des structures de soins reste faible dans l’ensemble de ces pays et oscillait entre 0,10 et 0,30 contacts par personne et par an [10].

Au Mali, la politique sectorielle de santé repose sur une décentralisation de système de soins basée sur la garantie des soins de santé primaire assurés par des centres de santé (publics, communautaires, privés ou confessionnels) [11]. Cette politique semble occultée, ou du moins sous estimer l’importance des différents modes de vie et de représentations sociales des populations locales. La question qui nous préoccupe ici réside dans le constat général d’une faible fréquentation des services de santé (publics, privés ou communautaires) par les populations locales [12]. En effet, la perspective adoptée est de chercher à comprendre la manière dont la maladie s’articule à la culture et sa prise en compte par les institutions et les symboles de la société .

Déterminants de l’utilisation des services de santé dans les pays en développement

Les déterminants de l’utilisation des structures de premier niveau peuvent se classer en trois grands groupes :
– Les déterminants financiers (recouvrement des coûts, paiement direct des soins, niveau de revenu des ménages, prix et coût des soins, coût de transport, couverture de maladie) ;
– Les déterminants liés à la qualité des soins (qualité structurelle, disponibilité en médicaments, processus de soins, relation soignant /soigné, qualité perçue, satisfaction des usagers) ;
– Les déterminants socio-culturels.
– Les autres déterminants sont plus spécifiques et dépendants de l’environnement (accès géographique, état de santé des patients, valeurs sociales, de la localisation des centres de soins), des caractéristiques des individus (âge, genre, instructions) et des cultures et pratiques (perception de la maladie et de sa gravité) [10].

D’après Kroeger (1983), qui a compilé plusieurs études réalisées dans les pays en développement et celle réalisée en 2000 sur les aspects liés à l’utilisation des accoucheuses traditionnelles, [13] il ressort les principaux déterminants de l’utilisation des services de santé dans ces pays et les regroupe de la façon suivante:

– caractéristiques des individus ou les facteurs prédisposant : sociodémographiques (l’âge, le sexe, l’éducation, la taille de la famille, le statut matrimonial, la religion, l’ethnie) ;
– caractéristiques liées à la maladie, et aux perceptions que les patients ont de la maladie (caractère chronique ou aigu, bénin ou sévère de la maladie, les contextes étiologiques, les caractéristiques contextuelles, les caractéristiques individuelles, le comportement de santé et les résultats de santé).
– Les caractéristiques contextuelles sont réparties en éléments prédisposant (caractéristiques démographiques, sociales et croyances), en éléments favorisant l’utilisation des services de santé (politique de santé, financement et organisation des services de santé) et en besoins ressentis (mesures de santé liées à l’environnement et indicateurs de santé tels que le taux de morbidité, de mortalité et de handicap).

– Les caractéristiques individuelles présentent les mêmes caractéristiques que les précédents
– Les caractéristiques de santé révèlent des pratiques individuelles de santé, du processus de soins et de l’utilisation des services : l’état de santé perçu évalué et la satisfaction du patient [14].

Selon l’OMS

La qualité est une démarche qui doit permettre de garantir à chaque patient l’assortiment d’actes diagnostiques et thérapeutiques. Elle lui assurera le meilleur résultat en termes de santé, conformément à l’état actuel de la science médicale au meilleur coût pour un même résultat au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande satisfaction en termes de procédures de résultats et de contacts humains à l’intérieur du système de soins [5].

Selon Donabedian (1980) , la satisfaction peut être considérée comme un résultat de la prestation de service (les u sagers plus satisfaits sont plus fidèles au traitement). Les usagers peuvent contribuer à définir la qualité dans ce domaine. Ils ont généralement une vision plus large que celle des praticiens (notamment en ce qui attrait aux aspects interpersonnels). En exprimant leur niveau de satisfaction, les usagers font une évaluation de la qualité des services. [5] En outre, la qualité ne peut être considérée en dehors de son contexte. C’est une propriété plus relative qu’absolue et son optimum est contraint par le contexte socio-économique, le niveau de ressources, les intrants technologiques et bien entendu les valeurs culturelles du milieu. Pour (Donabedian, 1992), la qualité englobe tous ces aspects. Il en classe les attributs en six (6) grandes catégories : l’efficacité, l’efficience, le caractère optimal, l’acceptabilité, la légitimité et l’équité.

La 1ère catégorie (efficacité) renvoie au résultat en terme de santé. L’efficience et le caractère optimal sont proches et nuancent la notion de résultat pour intégrer des contraintes, entre autres financières. La quatrième catégorie (l’acceptabilité) prend en compte l’environnement technique, social et les caractéristiques de la personne concernée par l’intervention ou l’acte. Finalement, les notions de légitimité et d’équité se rapportent à des préférences ainsi qu’à des valeurs sociales [5].

HYPOTHESES 

▪ L’inadaptation de la prise en compte de l’identité culturelle du patient est corrélée à l’utilisation des services de santé.
▪ La prise en compte de l’accueil et du niveau d’information des usagers peut contribuer à l’amélioration de la qualité des soins.

PRESENTATION DE LA COMMUNE VI

Données géographiques
La commune VI du district de Bamako couvre une superficie 94 Km² pour une population de 2018994 habitants (INSAT RGPH, 2011). C’est une commune urbaine et rurale située sur la rive droite du fleuve Niger. Elle est limitée par le fleuve Niger à l’Est par la portion Sud du district de Bamako comprise entre son extrémité Sud-est et le lit du fleuve Niger; au Sud par la portion de la limite Sud du district comprise entre les limites Est et Ouest de la commune V; au Nord par la portion du fleuve Niger comprise entre la limite Est du district et la limite de la commune; à l’Ouest par la commune V .

Données démographiques
La Commune VI du District de Bamako est composée d’une population cosmopolite ; elle regroupe les différentes ethnies du Mali. Sur la base de l’annuaire statistique du district de Bamako en 2011, la population de la commune VI est de 2018994 habitants, soit une densité de 5726 habitants/km2 . En 1978, la commune VI comme toutes les communes du district de Bamako a été créée par l’ordonnance N° 78-34 CMLN du 18 Août 1978. Avec l’avènement du pluralisme politique suite aux évènements de Mars 1991 la loi N°96 025 du 18 Février 1996 fixe le statut spécial du district de Bamako avec ces 6 communes.

La commune VI issue de ce découpage administratif pour une meilleure participation des populations au développement local, compte aujourd’hui 10 quartiers (Niamakoro, Magnambougou, Missabougou, Faladié, Sokorodji, Dianéguila, Sogoniko, Banankabougou, Sénou, Yirimadio) dont 6 urbains et 4 ruraux. Chacun des quartiers a en son sein un CSCOM excepté SokorodjiDianéguila qui ont en commun un CSCOM, Niamakoro et Yirimadio qui en ont deux chacun .Le centre de référence de la commune VI est beaucoup sollicité par la population de la dite commune mais aussi de certaines communes et des villages environnants. Cette sollicitation est liée d’une part à son accessibilité car elle est située au bord de la plus grande avenue de Bamako (Avenue de l’OUA), d’autre part en raison de son ancienneté car étant le plus vieux centre de santé du district.

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Table des matières

I Introduction
II Approche conceptuelle
1- Description et justification de la recherche
2- Hypothèse
3- Objectifs
3-1 Objectif général
3-2 Objectifs spécifiques
4- Justification
III Démarche méthodologique
1- Cadre et lieu d’étude
2- Variables utilisées
3- Type d’étude
4- Population d’étude et d’échantillonnage
4-1 Population d’étude
4-2 Critères d’inclusion
4-3 Critères de non inclusion
5- Techniques et collecte des données
6- Pas de sondage
7- Le choix des concessions
8- Gestion et analyse des données
9 –considération éthique
IV Résultats
1- Etude quantitative
2- Etude qualitative
V Discussion
VI Conclusion
VII Recommandations
VIII Références
Annexe

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