Les points communs des diverses théories économiques sur l’origine des crises économiques

Les points communs des diversesthéories économiques sur l’origine des crises économiques

Ibn Khaldûn en l’an 1000 a essayé d’expliquer la succession des phases de prospérité et les phases de décadence à travers une relation entre le nombre de la population et la production. Cette thèse d’Ibn Khaldûn se rapproche de celui de l’économiste anglais Thomas Robert Malthus sur l’évolution géométrique de la population et l’évolution arithmétique de la production. Ibn Khaldûn et Malthus considèrent que les crises économiques sont dues au fait que la production ne suffit plus à subvenir aux besoins de la population : d’où les crises avec la hausse des prix, les famines et l’appauvrissement d’une partie de cette population. A chaque nouvelle crise, les économistes se mettent toujours à faire des analyses et à chercher des solutions pour qu’il n’y ait plus de crises après. C’est notamment le cas de l’économiste John Maynard Keynes. Il a écrit la « Théorie générale de l’emploi et de la monnaie » en 1936 comme une solution à la Grande Dépression de 1929. Et même dans les années 70, où il eut le phénomène de stagflation, un économiste a proposé une politique de libéralisation accrue : Milton Friedman de l’Ecole de Chicago.

Des entrepreneurs trop optimistes pour Keynes 

Le chapitre XXII de la Théorie générale de l’emploi et de la monnaie porte sur le cycle économique. Pour Keynes, l’efficacité marginale du capital influe sur les phases du cycle : c’est la chute soudaine de l’efficacité marginale du capital et notamment au sein du secteur qui a le plus participé à la croissance qui entraine la crise. Cela est dû en particulier à trop d’optimisme de la part des investisseurs alors que la demande ne suit pas : ce qui entraine une baisse soudaine des estimations de rendement et donc une rétractation de l’investissement. Bref, la crise est le fruit de trop d’optimisme de la part des investisseurs.

La monnaie dans les théories de Milton Friedman

En cherchant des vérifications empiriques de la théorie quantitative de la monnaie, dans son ouvrage, Histoire monétaire des Etats-Unis en 1963, et dans Counter-Revolution in Monetary Theory, Milton Friedman est arrivé à la conclusion que « les creux ou les pics de l’activité économique furent précédés de creux ou de pics de la masse monétaire ». L’étude de dix-huit cycles économiques a permis à Friedman de démontrer le rôle de la monnaie dans les variations de l’activité économique et le cycle économique.

Milton Friedman conclura aussi à partir de la théorie quantitative de la monnaie que :

« L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production. » .

Il définira cette inflation comme une forme d’impôt masqué, en réduisant le pouvoir d’achat de certains et en empêchant le marché de jouer son véritable rôle. Et proposera de jouer sur les taux d’intérêt de manière à ce que les emprunts, origines de la création monétaire, ne progressent pas plus vite que la production.

Que ce soit dans la théorie keynésienne ou dans les théories des monétaristes, et même dans la théorie autrichienne, les crises économiques sont dû au fait qu’il y a trop d’investissement alors qu’il n’y a pas de demande qui va avec. Friedman a juste approfondi les idées de Keynes en montrant que les excès d’investissement correspondent au pic de la masse monétaire. Mais pour bien appréhender les mécanismes naturels qui interviennent dans une crise économique, nous allons commencer par les particularités de l’école autrichienne.

Les particularités de l’école autrichienne d’économie

L’histoire de l’école autrichienne commence avec la publication en 1871 du « Principe d’économie politique » de Carl Menger. Cet ouvrage faisait de Menger avec William Stanley Jevons et Léon Walras les fondateurs du courant marginaliste.

Les fondements épistémologiques 

La théorie autrichienne est basée sur deux concepts : le réalisme méthodologique et l’individualisme méthodologique.

L’inspiration réaliste
L’école autrichienne s’inspire de la conception réaliste de la preuve philosophique. Les démonstrations logiques peuvent et doivent s’inscrire dans la réalité, dans le monde réel. Dans la tradition d’Aristote, le fondement expérimental de la preuve logique, philosophique, se trouve dans les raisons objectives pour lesquelles on a formé le système de classification des expériences de la réalité que forme l’ensemble des mots d’une langue.

L’individualisme méthodologique
Selon Carl Menger, dans le cadre de la recherche en économie : il est légitime de considérer que les individus sont poussés par leurs désirs de satisfaction et qu’ils sont uniquement soucieux de leurs intérêts économiques. Il ne s’agit pas de prétendre que l’individu est uniquement motivé par son intérêt personnel, mais plutôt de considérer que l’accès à l’essence des phénomènes économiques nécessite de partir d’une conception idéalisée de l’individu. Ce qui fait que seule une dimension du comportement humain soit prise en compte. C’est à partir de cet individualisme méthodologique que les économistes autrichiens ont tiré l’axiome de la « rationalité humaine ». Le choix de l’axiome : L’homme Rationnel se situe dans un champ plus large : la praxéologie. Cette praxéologie consiste à étudier l’action humaine. En utilisant l’individualisme méthodologique, Von Mises a montré que chaque action est le fruit d’un acte de pensée.

L’action humaine comme le résultat d’un acte de pensée

L’action humaine signifie que chaque personne cherche à atteindre un but spécifique, qu’il considère comme important. La valeur de ce but dépend de l’appréciation subjective de la personne. Les moyens sont tous ce que cette personne considère comme nécessaire à l’atteinte du but. Et l’utilité est l’estimation subjective de la valeur de ces moyens, par rapport au but fixé. Dans la réalité, les moyens sont rares. Le but et les moyens ne sont pas toujours évidents, mais ils sont le fruit d’une activité intellectuelle de l’agent économique. La totalité des activités humaines consiste en la découverte ou la création de combinaison entre un but et des moyens, dans un contexte spécifique dans le temps et dans l’espace. Dès que l’acteur économique croit qu’il a découvert une certaine combinaison de fin et de moyen, il se met à élaborer un plan d’action. Le plan est l’évaluation personnelle des informations pratiques disponibles et à la disposition de l’acteur dans son action. Mais ce plan évolue en permanence en fonction des nouvelles informations sur le but ou sur les moyens. L’axiome : « l’Homme Rationnel » sera donc le point de départ de tous les raisonnements dans ce travail.

L’analyse subjective du capital : la division temporelle du travail 

En 1719, dans son ouvrage intitulé « La fable des abeilles » Bernard de Mandeville utilise pour la première fois l’expression : Division du travail. Dans « Fable 2 », il a écrit:

« En divisant et en subdivisant les occupations d’un grand service, en de nombreuses parties, on peut rendre le travail de chacun si clair et si certain qu’une fois qu’il en aura un peu pris l’habitude, il lui sera presque impossible de commettre des erreurs… »  .

En 1776, Adam Smith dans la Richesse des Nations introduit pour la première fois le terme division du travail en économie. Il reprend l’illustration d’une manufacture d’épingle de Diderot et d’Alembert dans l’Encyclopédie pour monter la hausse de la productivité due à cette division du travail dans un atelier.

« Là où un homme seul, non formé, ne pourrait guère fabriquer plus d’une épingle par jour, la fabrique emploie les ouvriers à plusieurs tâches distinctes (tirer le fil de métal, couper, empointer, émoudre, etc.), et parvient ainsi à produire près de 5000 épingles par ouvrier employé. »  .

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Table des matières

Introduction
Méthodologie
Problématique
Plan
1. Les crises économiques
1.1. Les points communs des diverses théories économiques sur l’origine des crises économiques
1.1.1. Des entrepreneurs trop optimistes pour Keynes
1.1.2. La monnaie dans les théories de Milton Friedman
1.2. Les particularités de l’école autrichienne d’économie
1.2.1. Les fondements épistémologiques
1.2.1.1. L’inspiration réaliste
1.2.1.2. L’individualisme méthodologique
1.2.2. L’analyse subjective du capital : la division temporelle du travail
1.2.2.1. La division du travail dans le temps
1.2.2.2. Les paramètres qui déterminent l’allongement ou le raccourcissement du processus de production
1.2.2.3. La division du travail et la loi de l’offre et de la demande
1.2.2.4. La structure de production
1.2.3. Théorie de la valeur subjective d’un bien
2. Les causes des crises économiques
2.1. De l’épargne au développement
2.1.1. Redéfinition du développement
2.1.2. Les effets de l’épargne volontaire sur la structure de production
2.1.2.1. Le modèle autrichien du cycle économique
2.2. Les mécanismes internes naturels dans le processus d’allongement de la structure de production
2.2.1. L’épargne
2.2.2. Un phénomène auto-entretenu
2.2.3. L’investissement
2.2.4. Le salaire
2.2.5. Le taux d’intérêt et le marché des titres
2.2.6. L’indicateur d’un bon investissement
2.2.7. Le marché procède par tâtonnement
2.3. La variation de la masse monétaire et l’appauvrissement
2.3.1. Le cas de la réduction de l’épargne au profit de la consommation
2.3.2. L’expansionnisme monétaire et ses effets sur la structure de production
2.3.3. Les réactions spontanées du marché à l’émission ex nihilo de monnaie
2.3.3.1. Hausse des prix des moyens originaux de productions
2.3.3.2. Une forte hausse des prix des biens de consommation
2.3.3.3. Des profits comptables pour les entreprises des étapes proches des consommateurs finals
2.3.3.4. L’effet Ricardo
2.3.3.5. Une hausse du taux d’intérêt supérieur au niveau d’avant l’émission de monnaie sans épargne au préalable
2.3.3.6. Des pertes comptables apparentes dans les entreprises des étapes éloignées des consommateurs finals
2.4. Les effets de l’émission de monnaie sur le long terme
2.4.1. Emission de monnaie ponctuelle
2.4.2. Emission de monnaie continue
2.4.3. Les conséquences économiques
2.4.3.1. L’effet Cantillon
3. Recommandations
3.1. Les mécanismes d’expansion du crédit et l’effet multiplicateur de crédit
3.1.1. La réserve fractionnaire
3.1.2. La réserve intégrale
3.2. La réserve intégrale pour remplacer la réserve fractionnaire
3.3. La segmentation bancaire
3.3.1. Les banques de dépôt
3.3.2. Les banques d’investissements
3.4. Dans le cas où la masse monétaire reste stable et la que demande de monnaie pour financer les investissements augmente
3.4.1. Le marché de la monnaie
3.4.2. La hausse de la productivité et le rallongement de la structure de production
3.4.3. Le marché des biens de consommation
3.4.4. Le marché du travail
3.4.5. L’effet Ricardo
3.4.6. La situation finale
3.5. Face à l’émission continue de monnaie
Conclusion
Bibliographie

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