Les plantes toxiques et les intoxications
L’AMARANTE
Description botanique
L’amarante appartient à la famille des Amarantacées. Il existe plusieurs espèces d’amarante dont la plus répandue est l’amarante réfléchie ou Amarantus retroflexus L. Il a été décrit aussi des intoxications à Amarantus hybridus L. ou Amarantus quietensis L.
Morphologie
La plante entière à maturité est de taille très variable, de 20 à 100 cm, sa tige anguleuse est duveteuse, argentée et parfois légèrement rougeâtre. Les feuilles alternes sont ovales, à pétiole marqué. L’inflorescence arrive à maturité au cours de l’été. Les fleurs sont vertes et petites, regroupées en épis denses et courts. Ces grappes de fleurs se situent à l’aisselle des feuilles et à l’extrémité de la tige. Les fleurs portent chacune trois bractées qui se terminent en épine rendant ainsi l’inflorescence piquante [Blamey et Grey-Wilson, 1991].
Localisation, biotope
L’amarante est une plante adventice extrêmement banale qui pousse dans les fossés, sur les terrains cultivés et qui peut être très abondante dans certaines cultures fourragères comme le maïs ou le sorgho. On la retrouve dans toute la France et notamment dans le sud car elle supporte très bien le temps sec.
Biologie
L’amarante a un pouvoir de multiplication particulièrement important, car chaque pied mère peut produire jusqu’à 40 000 graines. Les graines sont petites et légères, elles se disséminent facilement grâce au vent, ou via des semences et des engins agricoles contaminés. Les graines en terre peuvent survivre plusieurs dizaines d’années si les conditions ne leur permettent pas de germer. Cette prolificité et les capacités de résistance aux herbicides qu’on lui attribue sont un réel fléau pour les cultures de maïs. L’amarante a été capable de devenir résistante à la triazine, principal herbicide utilisé pour désherber les cultures de maïs, à la suite de la mutation d’une seule protéine, et cette résistance est transmissible à la descendance. Les herbicides de cette famille agissent en se fixant sur une protéine du chloroplaste, ce qui empêche la photosynthèse. Les facteurs de risque d’apparition de ces résistances sont le surdosage en herbicide (le surdosage au sens strict ou le traitement des parcelles par temps trop sec, ce qui entraîne la persistance de résidus de triazine dans le sol pendant plus d’un an) et l’utilisation répétée plusieurs années consécutives de la même famille d’herbicide. Certains départements de France comme le Lot et Garonne, la Vendée, l’Yonne, la Loire sont particulièrement envahies par l’amarante, d’après une étude publiée en 1980. Dans ces régions l’amarante peut couvrir jusqu’à 30 % de la surface en maïs fourrager d’où un risque important de toxicité de l’ensilage [Senger et Baroux, 1980b] [Jean Blain, 1979a].
Toxicité
Nature des principes toxiques
L’amarante est une plante riche en acide oxalique et capable d’accumuler des nitrates. En outre, plusieurs auteurs ont souligné la ressemblance de certaines intoxications à l’amarante avec les symptômes et les lésions observées dans des cas d’intoxication par Quercus sp et Terminalia oblongata, laissant supposer qu’il existe peut-être un composé phénolique commun à ces différentes espèces.
Localisation dans la plante
Les feuilles de l’amarante sont très riches en acide oxalique et la tige en nitrates, l’inflorescence peut contenir les deux en proportion importante.
Quantité
Les teneurs en nitrate et en oxalate des différentes parties de l’amarante (feuilles, tiges et inflorescences), ont été déterminées en 1967 par une équipe américaine. Les valeurs obtenues sont visiblement très variables d’un lot à l’autre mais les facteurs de variations n’ont pas été déterminés.
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Table des matières
Introduction
Partie 1 : L’ensilage de maïs, caractéristiques techniques et cycle biologique.
1.1. Caractéristiques de la plante, cycle biologique
1.2. La culture du maïs fourrager
1.3. Ensilage
1.3.1. Importance du maïs ensilé en France
1.3.2. Fabrication de l’ensilage
1.3.3. Caractéristiques nutritionnelles de l’ensilage de maïs
1.4. Rendements de l’ensilage de maïs
1.4.1. Valeurs moyennes dans le sud-ouest
1.4.2. Facteurs de variation
Partie 2 : Les plantes toxiques et les intoxications
2.1. L’Amarante
2.1.1. Description botanique
2.1.1.1. Morphologie
2.1.1.2. Localisation, biotope
2.1.1.3. Biologie
2.1.2. Toxicité
2.1.2.1. Nature des principes toxiques
2.1.2.2. Localisation dans la plante
2.1.2.3. Quantité de principes toxiques
2.1.2.4. Facteurs de variations des principes toxiques
2.1.2.5. Pathogénie
2.1.3. Intoxication
2.1.3.1. Circonstances
2.1.3.2. Signes cliniques
2.1.3.3. Lésions
2.1.3.4. Doses toxiques
2.1.3.5. Les cas d’intoxication de la littérature
2.2. La Mercuriale
2.2.1. Description botanique
2.2.2. Toxicité
2.2.3. Intoxication
2.3. Le Datura
2.3.1. Description botanique
2.3.2. Toxicité
2.3.3. Intoxication
2.4. La Morelle noire
2.4.1. Description botanique
2.4.2. Toxicité
2.4.3. Intoxication
Partie 3 : Etude expérimentale
3.1.Objectifs – Nécessité d’une étude pratique
3.2. Etude pratique
3.2.1. Protocole expérimental
3.2.1.1. Ramassage des plantes, premières observations
3.2.1.2. Enregistrement et traitement des échantillons bruts
3.2.2. Résultats
3.3. Essais de calcul du nombre de plantes toxiques susceptibles de provoquer des troubles sur les bovins consommant de l’ensilage de maïs
3.3.1. Amarante
3.3.2. Mercuriale
3.3.3. Datura
3.3.4. Morelle noire
Partie 4 : Discussion
Conclusion Annexe 1 : Données brutes
Annexe 2 : Liste des documents insérés
Annexe 3 : Table des abréviations
Bibliographie
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