Les plantes (ré)introduites, leur statut de protection et leurs (ré)introducteurs
Cistus psilosepalus :
une des premières (ré)introductions conservatoires par les experts
Le premier cas d’étude d’un point de vue chronologique permet de questionner l’émergence des premières (ré)introductions en France dans le champ de la conservation : il s’agit des (ré)introductions du Ciste hérissé (Cistus psilosepalus Sweet, Cistacée) en bordure d’une voie de chemin de fer à La Forest-Landerneau (Finistère, Bretagne ; voir Illustration 1 et Illustration 2). Celles-ci sont en effet les premières (ré)introductions réalisées par le plus ancien Conservatoire botanique français – le Conservatoire botanique national de Brest, créé en 1976 – lequel a par la suite mené d’autres (ré)introductions sur différents taxons, en France et à l’étranger (nombre non évalué). Il peut à ce titre être considéré comme l’un des premiers acteurs de la (ré)introduction de plantes parmi les institutions françaises. Les opérations menées sur le ciste ont eu lieu entre 1988 et 1990. L’une d’elle a par ailleurs impliqué quelques membres d’associations locales (La Forest environnement et Arche de Noé). Son suivi a ensuite été délégué par le Conservatoire botanique de Brest à une autre association locale composée de salariés (l’association Langazel).
Le Ciste hérissé (Cistus psilosepalus Sweet) est une plante de la famille des cistacées, ibéroatlantique, qui pousse dans les zones ensoleillées, les bois clairs et proches du littoral (Ménager, 1893). Il est présent dans le nord-ouest de l’Espagne, au Portugal, à Madère et en France, où il ne subsiste aujourd’hui plus que deux stations : à La Forest-Landerneau, commune du Finistère (Bretagne) et aux îles d’Oléron et de Ré (Poitou-Charentes). Cet arbrisseau thermophile est donc protégé aux échelles régionale et nationale (Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national, publié dans le Journal officiel du 13 mai 1982). Il figure par ailleurs dans la catégorie « en danger » de la liste rouge des espèces menacées en France dressée par l’IUCN.
La station de cistes de La Forest-Landerneau présente une structure très dispersée : des pieds (effectifs observés entre 60 et 180 de 2004 à 2010) disséminés sous forme de microstations entre la bordure de voie de chemin de fer et la rive nord de l’Elorn (Carte 1), sur 7 hectares environ (Hamonou, 2004). La plante rare y pousse dans des habitats variés, semiouverts ou ouverts et très anthropisés (bordure de chemin, talus de voie de chemin de fer, bordure de jardins privés…). Ses pieds se situent soit en bordure de voie ferrée, dont certains en lisière d’un jardin de particulier, soit en bordure de l’Elorn, en lisière de jardin ou de sentier pédestre (voir Illustration 1), soit enfin, pour une micro-station, en lisière d’une parcelle sylvicole . Ils ne poussent pas sur des terrains dotés d’un statut de protection, sauf exception de quelques-uns, appartenant au périmètre Natura 2000 de la rivière de l’Elorn. Une Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) englobant l’estuaire de l’Elorn existe en toute proximité. Les terrains appartiennent soit à des particuliers, soit au Réseau ferré de France (Alary, 2010).
Arenaria grandiflora et Centaurea corymbosa : des (ré)introductions impliquant la recherche
Les deux autres cas d’étude sont des (ré)introductions qui ont eu lieu durant les années 1990. Elles ont toutes deux été réalisées dans le cadre de partenariats entre des conservatoires botaniques et des chercheurs, et ont fait l’objet de publications dans des revues scientifiques.
En France, peu de projets de (ré)introductions ont intégré des études préliminaires génétiques et démographiques (Bottin et al, 2007). J’ai choisi d’étudier deux d’entre eux, qui impliquaient des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle : celui de la sabline à grandes fleurs (Arenaria grandiflora L. (1759) , Caryophyllacée) en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne, région Île-de-France) et celui de la centaurée de la Clape (Centaurea corymbosa Pourret (1788), Astéracée) – dans le massif de la Clape (Aude, région LanguedocRoussillon). Ces deux cas visaient à comprendre le changement qui avait pu s’opérer au cours du développement de la biologie de la conservation dans les projets de (ré)introductions et son impact sur le lien entre les hommes et les plantes rares (ré)introduites.
L’un de ces cas d’étude concerne l’espèce Arenaria grandiflora, (ré)introduite en forêt de Fontainebleau (Île-de-France) en 1999, par des agents du Conservatoire botanique du Bassin parisien (CBBP, aujourd’hui CBNBP ), un chercheur du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), rejoint par des post-doctorants et des étudiants, et enfin des agents de l’Office national des forêts (ONF) de Fontainebleau. Une (ré)introduction menée en 2009 a ensuite concerné uniquement des agents de Conservatoire botanique et des agents de l’Office national des forêts.
L’autre de ces cas d’étude concerne l’espèce Centaurea corymbosa, (ré)introduite en 1994 dans le Massif de la Clape (Aude). Je l’ai sélectionné en seconde intention du fait de sa ressemblance avec le cas d’Arenaria grandiflora par les acteurs qu’il mettait a priori en action– des chercheurs et des agents du Conservatoire botanique national méditerranéen (CBNMED). Davantage de chercheurs étaient cependant impliqués dans l’étude de Centaurea corymbosa.
Arenaria grandiflora
La Sabline à grandes fleurs (Arenaria grandiflora L., Caryophyllacée) est une petite plante vivace (de 5 à 15 cm, voir Illustration 3) à souche ligneuse (Coste, 1937). Espèce méditerranéo-montagnarde, héliophile et majoritairement présente sur les falaises, dans les rochers et éboulis calcaires des montagnes du sud et du centre de l’Europe (jusqu’à 2600 mètres d’altitude ; Bajon, 1996), elle se rencontre en France dans les Alpes, les Pyrénées et les Corbières. Trois stations se situent en marge de ces aires de répartition. Si l’une correspond bien à l’habitat que je viens de décrire – des falaises à Rocamadour et (Lot, Midi-Pyrénées) – ce n’est pas le cas des deux autres stations, où la sabline se rencontre sur des pentes de sables calcaires, en plaine, près de Chinon (Indre-et-Loire, Centre) et en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne, Île-de-France). Arenaria grandiflora L. figure sur la liste des espèces végétales protégées de chacune des régions concernées (Île-de-France et Centre , régions incluses dans le territoire d’agrément du Conservatoire botanique national du Bassin parisien). C’est donc une espèce protégée à l’échelle régionale, mais relativement courante dans son aire de répartition globale (montagnes du sud et de l’est de l’Europe). Les deux populations naturelles récemment observées à Fontainebleau se situent chacune dans une Réserve biologique dirigée (RBD). Les RBD sont des parcelles propriétés de l’Etat, dont l’Office national des forêts est gestionnaire, et qui font l’objet d’interventions actives visant à conserver un certain type de milieu, au contraire des Réserves biologiques intégrales (RBI) qui sont des zones clôturées et soustraites à toute intervention humaine (Drapier, 2004).
La forêt de Fontainebleau est par ailleurs dotée de plusieurs statuts de protection et inventaires ; elle est notamment dans son intégralité un site classé selon la loi de 193021 depuis 1965.
Centaurea corymbosa
La Centaurée de la Clape ou Centaurée en corymbe (Centaurea corymbosa Pourret) est une Astéracée (de 10 à 40 cm) circonscrite à la partie sud du massif de la Clape (Aude, Languedoc-Roussillon, voir Illustration 4). Cette espèce est dite « endémique » d’une zone dont la surface est inférieure à 3 km² dans le sud du massif de la Clape, un petit massif calcaire de 50 km² en bordure de littoral dans le sud de la France (Aude, LanguedocRoussillon) (Colas, 1996). Elle forme 6 populations naturelles d’effectifs très inégaux situées dans les communes de Gruissan et de Narbonne. Les plantes possèdent une niche étroite, poussant dans les fentes de rocher principalement sur la bordure supérieure des falaises calcaires (Bensettiti et al, 2001). Certaines peuvent croître en pied d’escarpement s’il n’y a pas de concurrence végétale. Elle dispose de deux types de protection. Elle figure en premier lieu sur des listes d’espèces protégées nationale, européenne et mondiale. Elle est classée « vulnérable» dans le Tome 1 du Livre rouge de la flore menacée de France (1995) et a été intégrée à la liste rouge des espèces menacées en France (flore vasculaire parue en 2012). Elle figure à l’annexe I de la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national. Au niveau européen, elle figure à l’annexe I de la Convention de Berne (1979), et aux annexes II et IV de la directive Habitats Faune Flore . Elle appartient enfin à la liste rouge mondiale des espèces menacées (IUCN, 2011) .
En second lieu, elle bénéficie d’une multi-protection « territoriale», puisque toutes ses populations se situent dans des sites dotés d’une protection spécifique. Cinq populations (Bensettiti et al, 2001) sont sur deux sites classés (Décret C.E. du 12/02/1974) dont le statut empêche « tous travaux susceptibles de modifier ou de détruire l’état ou l’aspect des lieux, sauf autorisation expresse du ministre concerné, ou du préfet pour les travaux non soumis a permis de construire ». Il s’agit d’une part du massif de la Clape , un site classé en raison de son caractère pittoresque, du fait de paysages variés (composés de falaises, vignoble, bosquets méditerranéens…) et de La chapelle des Auzils, et d’autre part du Cimetière marin, site pittoresque et culturel, lieu historique de recueillement pour les marins gruissanais. Une population naturelle est par ailleurs présente sur un site qui bénéficie d’un arrêté préfectoral de protection de biotope, le vallon de la Goutine (commune de Gruissan), arrêté motivé par la présence de trois autres espèces végétales remarquables (Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, 2011). Trois populations naturelles et une population artificielle sont situées sur un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres, les Auzils (commune de Gruissan). Une population artificielle se trouve à la limite du périmètre d’intervention du Conservatoire du littoral et d’une parcelle privée non protégée.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE
PROBLEMATIQUES
CAS D’ETUDE ET CHAMP THEORIQUE
1 UNE APPROCHE ETHNOGRAPHIQUE DU SUJET
1.1 Paramètres de comparaison
1.1.1 Les plantes (ré)introduites, leur statut de protection et leurs (ré)introducteurs
1.1.2 Méthodes de (ré)introduction
1.2 Evolution du sujet et de la posture de l’ethnologue
1.2.1 L’intégration du facteur temporel
1.2.2 Ethnologie d’un objet alloué aux experts du vivant
2 LE CHAMP THEORIQUE
2.1 La phénoménologie comme paradigme
2.2 L’ethnoécologie, une référence de départ avec ses limites
2.3 Un glissement vers la sociologie de la traduction
3 PROCEDURE DE L’ENQUETE
3.1 Approches et délimitation des terrains
3.2 Entretiens
3.3 Les citations
3.4 Quelques éléments réflexifs
PLAN DE LA THESE
PARTIE 1 – LES (RE)INTRODUCTIONS VEGETALES, ENTRE CONSERVATION BOTANIQUE ET EXPERIMENTATION GENETIQUE
CHAPITRE 1 – LES (RE)INTRODUCTIONS COMME AVATARS DE LA CONSTRUCTION DES CONSERVATOIRES BOTANIQUES NATIONAUX
1 AU XIXE SIECLE : LES ACCLIMATATIONS D’ESPECES EXOTIQUES
2 LE XXE SIECLE : VERS UNE PROTECTION DE LA FLORE LOCALE ET « SPONTANEE »
2.1 Les débuts de la protection de la nature
2.2 L’élan préservationniste et conservationniste après la Seconde Guerre mondiale en France
3 DES FLORES EXOTIQUE ET CULTIVEE A LA FLORE SAUVAGE ET LOCALE : LA PERIODE D’ENTRE-DEUX DES CONSERVATOIRES BOTANIQUES
3.1 Le monde de la culture à la rescousse des plantes menacées dans la nature : des botanistes précurseurs à Brest et Porquerolles
3.1.1 Une conservation « ex situ » de plantes « exotiques » à Brest
3.1.2 Une conservation « ex situ » orientée vers les plantes méditerranéennes à Porquerolles
3.2 Amorce de la focalisation sur un territoire local
4 DE L’EX SITU A L’IN SITU : LES PRATIQUES DE (RE)INTRODUCTIONS COMME TRANSITIONS PARADIGMATIQUES
4.1 La multiplication des (ré)introductions d’espèces
4.1.1 A l’échelle internationale : le travail de l’IUCN
4.1.2 Des « banques de semences » pour « tout remettre en nature » : exemple français de l’influence de la génétique agronomique
4.1.3 Les réflexions sur la manipulation du végétal au Conseil national de la protection de la nature (CNPN)
4.1.4 Les (ré)introductions au cœur d’une nouvelle perspective gestionnaire du « patrimoine naturel »
4.1.5 La planification de plusieurs (ré)introductions
4.1.6 Le « renforcement » d’une plante finistérienne : le ciste hérissé (Cistus psilosepalus)
4.2 Recentrage des conservatoires botaniques sur la flore spontanée « in situ » et marginalisation des (ré)introductions
4.2.1 Le développement d’une « approche habitat »
4.2.2 Les déceptions des (ré)introductions
5 EVOLUTION DES REFERENCES ET DE L’IDENTITE DES AGENTS DE CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL
CONCLUSION
CHAPITRE 2 – LES PLANTES (RE)INTRODUITES, COBAYES DE LA BIOLOGIE DES POPULATIONS
1 L’INTEGRATION DE LA RECHERCHE AUX ACTIVITES DES CONSERVATOIRES BOTANIQUES
1.1 Deux exemples de cette intégration
1.1.1 Au Conservatoire botanique du Bassin parisien
1.1.2 Au Conservatoire botanique de Porquerolles
1.2 Bases théoriques de la génétique des populations
2 L’ARTICULATION ENTRE CONSERVATION ET GENETIQUE DES POPULATIONS : EXEMPLE DE CENTAUREA CORYMBOSA
2.1 Ce que la génétique des populations impose dans la sélection des plantes
2.1.1 S’appuyer sur des connaissances botaniques antérieures
2.1.2 Le besoin d’un accès aisé aux plantes
2.1.3 Les contraintes introduites par l’analyse en laboratoire
2.1.4 Un cycle de vie facilitant l’étude
2.1.5 Sur le lien entre le généticien des populations et la plante rare
3 COMMENT LA PLANTE DEVIENT COBAYE : EXEMPLE D’ARENARIA GRANDIFLORA
3.1 Une théorie fondatrice : la dépression de consanguinité
3.2 Démontrer la plausibilité du diagnostic
3.2.1 Réaliser des croisements in vitro
3.2.2 Entre doute et intuition
CONCLUSION
CHAPITRE 3 – DES PLANTES (RE)INTRODUITES COMME FACTEURS DE STRUCTURATION DU COLLECTIF
1 CONSTRUCTION DE L’EQUIPEMENT AUTOUR DE LA CENTAUREE DE LA CLAPE
1.1 Un dispositif d’enregistrement « in situ »
1.2 Des expériences « in situ »
2 EVOLUTION DU COLLECTIF AUTOUR DE LA CENTAUREE DE LA CLAPE
2.1 Du déploiement du réseau par les questions de recherche
2.1.1 Vers de la biologie évolutive
2.1.2 Réinterroger les données botaniques et retourner vers une recherche plus fondamentale
2.1.3 Un rapprochement matériel entre chercheurs et Conservatoire botanique
2.1.4 Étude des introductions expérimentales : un nouveau rapprochement
2.2 Modes de productions de savoirs dans le projet centaurée
2.2.1 Un suivi de mains en mains : savoir tacite dans le territoire
2.2.2 Un collectif de recherche autonomisé
2.2.3 Entre monitoring et expérimental
2.2.4 L’étude du « système », entre préservation et manipulation
2.2.5 Un jeu de données dont on ne connaît pas encore toute l’utilité
2.2.6 Etendue du laboratoire
3 DES ENCLOS POUR LABORATOIRE : LA SABLINE A GRANDES FLEURS
3.1 Des damiers d’expérimentation
3.2 Mobiliser pour mesurer la démographie
3.3 Gérer l’incertitude
3.3.1 Avec l’extérieur
3.3.2 En interne
3.4 Le modèle : un cobaye ?
4 RETOUR SUR LES COLLECTIFS (RE)INTRODUCTEURS DES CAS D’ETUDES
4.1 Biologiste des populations n’est pas naturaliste
4.2 Une recherche autonome et isolée
4.3 Des (ré)introductions en tant qu’expérimentations
4.4 Des jeux de données
4.5 Échange ou don unilatéral ?
4.6 Statut de la plante (ré)introduite en génétique des populations
CONCLUSION
CONCLUSION DE LA PARTIE 1
PARTIE 2 – LES PLANTES (RE)INTRODUITES COMME OBJETS A L’INTERFACE DE MONDES AMATEURS, PROFESSIONNELS ET GESTIONNAIRES
CHAPITRE 4 – UNE INTERFACE DISTENDUE ENTRE MONDES DE PROFESSIONNELS ET D’AMATEURS : EXEMPLE DE LA CENTAUREE DE LA CLAPE
1 GENETIQUE ET REOUVERTURE DES « BOITES NOIRES » DE LA BOTANIQUE
1.1 La centaurée de la Clape, un statut taxonomique incertain
1.1.1 Relativisation du statut d’espèce par la génétique
1.1.2 Retour sur la désignation botanique de l’espèce Centaurea corymbosa
1.1 Proposer d’étirer la temporalité et les espaces des objets à conserver
1.2 Des mesures de conservation dérivées d’une « culture » agronomique ?
1.3 D’une culture agronomique au génie génétique ?
2 LE MAINTIEN DE L’EXCEPTIONNALITE D’UNE PLANTE A L’INTERSECTION DE COLLECTIFS INDEPENDANTS
2.1 Cohérence « historique » pour le Conservatoire botanique
2.2 Une plante « objet frontière » ?
2.2.1 Le massif de la Clape : usages et gestion
2.2.2 Chercheurs et gestionnaires locaux : la difficile adéquation
2.3 Sources et processus de fabrication d’un emblème local
2.3.1 A côté de la centaurée : une nature familière
2.3.2 Deux énoncés initiaux : endémisme et vulnérabilité intrinsèque
2.3.3 Des qualités pour être porte-parole du territoire de la Clape
2.3.4 Suivre les micro-objets
2.3.5 La conservation du secret
CONCLUSION
CHAPITRE 5 – UNE INTERFACE RESSERREE ENTRE MONDES DE PROFESSIONNELS ET D’AMATEURS : EXEMPLE DE LA SABLINE A GRANDES FLEURS
1 A L’ORIGINE DU COLLECTIF : UN AMATEUR LOCAL
2 DEUX OPPOSITIONS CENTRALES : SUR L’EXPERTISE ET LA LOCALITE
2.1 Conflit disciplinaire entre botanique d’observation et génétique expérimentale
2.1.1 Une localité naturaliste
2.1.2 Écologie des équilibres contre écologie gestionnaire
2.1.3 Manipulations culturales et génétique
2.1.4 Une notion de « patrimoine génétique » polysémique
2.1.5 Quand l’écologie permet d’accuser un collectif de la disparition de la plante
2.2 Au cœur d’une opposition d’acteurs entre local et non local
3 LA PLANTE DE TERRITOIRES GESTIONNAIRES
3.1 La plante comme marqueur d’émergence : le Conservatoire botanique du Bassin parisien
3.2 La plante comme marqueur de changement : l’Office national des forêts à Fontainebleau
4 A L’ECHELLE DU COLLECTIF
CONCLUSION DE LA PARTIE 2
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE