LES PHASES ESSENTIELLES LOCALES DE TRANSFORMATION SOCIALE ET DE L’IMAGINAIRE

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LIMITE ÉPISTÉMOLOGIQUE DE L’ÉTUDE

Nous pensons que personne ne peut prétendre détenir dans sa totalité la vérité. L’existence dans l’histoire des études, sur les méthodes et les résultats de la science ou épistémologie, la témoigne.
Pour notre part, dans la présente étude, deux « mondes » doit être confrontés :
celui des communautés traditionnelles et celui de l’univers où règne la modernité.
L’un est basé avant tout sur la parenté qui est gouvernée par le lien de sang, le monde des ancêtres et de l’invisible. Inversement l’autre est un monde citadin, balisé par des règles régies plutôt par la rationalité juridico-économique.
C’est dans ce sens que dans notre étude, nous n’avons pas abondé dans les sciences juridiques ni dans les sciences politiques ni dans la sociologie purement politique mais dans l’anthropologie dite politique qui a l’avantage de cerner la réalité endogène des communautés dites traditionnelles. Ainsi par exemple, les cultes traditionnels comme le joro, tromba21 doit selon nous être pris dans toutes leurs manifestations dans la culture endogène au niveau micro avant d’être interprétés sociologiquement après avec leurs imbrications au macro.
Ce va – et- vient micro-macro et du macro-micro a nécessité donc une socio-anthropologie. C’est la raison du choix de cette orientation, de cette discipline disons
carrefour ». Elle peut être une force mais connaît aussi une limite comme les autres, en tant que science jeune qui est en train de construire son devenir.

ZONE AU CŒUR DE LA CAPITALE DE L’EST : LA RAFFINERIE DE PÉTROLE.

D’abord, en tant qu’employé de la société, on a eu l’occasion de faire des échanges larges avec le tangalamena interne, lui aussi employé, surtout lors de déjeuner en réfectoire de l’organisme, en dehors de nos occupations quotidiennes.
Evidemment comme chaque employé est « convié » à participer aux différents événements internes organisés par le tangalamena – en fait c’est en quelque sorte une obligation des membres » de la société – notre observation est non seulement participante, car étant en situation de dédoublement, nous sommes en même temps acteur et observateur. Pour éviter ce dédoublement, nous nous sommes efforcés avant tout de vivre les événements, sans distanciation, comme tous les autres participants, pour ne pas troubler un quelconque culte ni inquiéter l’officiant et altérer ainsi le cours normal des « choses24 » (Durkheim Émile, 1895).
En outre, on a aussi effectué des interviews semi-directives d’employés et de cadres les plus âgés sur ce qu’ils savent du fond du système tangalamena, non seulement concernant les différents événements qui se passent au sein de la communauté interne des travailleurs, mais aussi et surtout en dehors, c’est-à-dire, en brousse, au sein de leur communauté traditionnelle d’origine respective.
Des pistes de réflexions, recommandations nous étaient parfois données à l’occasion, par des contacts importants avec des notables de la capitale betsimisaraka : des anciens hauts fonctionnaires, des entrepreneurs commerciaux et des concessionnaires agricoles.

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ET COMPARATIVE DU CONTENU DES OUVRAGES

Elle a été faite tout au long de l’étude, avec un va-et-vient « recueil des informations supplémentaires – études bibliographiques additionnelles », comme nous l’avions souligné précédemment, et ce dans les différents centres de documentation ci-après : Archives Nationales ; Archives de l’Académie Malagasy ; Musée d’Art et d’Archéologie ; Centre de documentation de la Faculté DEGS , de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, des Archives Nationales, de l’ORSTOM, du CITE, de l’Institut Français de Madagascar, IFM, du Centre Culturel Américain, de la bibliothèque du PNUD et de la Banque Mondiale ; documentation dans d’autres bibliothèques d’universités privées comme l’ISTS et l’UCM ; le centre de documentation régionale ainsi que le Centre d’ Études et de Recherches Ethnologiques et Linguistiques (C.E.R.E.L) à Toamasina, les documentations communales et notamment des Plans Communaux de Développement (PCD) intégrant la monographie villageoise des localités d’étude, le Journal Officiel, les revues, les journaux et quotidiens nationaux et locaux, de simples manuscrits de notables locaux retraçant des informations non moins importantes et enfin les bibliothèques et ouvrages des projets implantés dans la région d’étude, comme le Projet MEC/DID.

UNE POTENTIALITÉ NATURELLE

Le pays betsimisaraka, s’il est très allongé en latitude sur environ 800 km sur la côte orientale de Madagascar, par contre sa largeur ne dépasse en moyenne que de 60 à 75 km. Il présente une unité climatique car toute sa façade est exposée à un vent humide et tiède de l’alizé. Cette exposition à cette humidité rend cette bordure littorale très pluvieuse surtout entre le fin novembre et le début du mois de mai. D’un climat de type tropical, cette pluviométrie déjà excessive est accentuée parfois par le passage des cyclones qui sévissent la région pendant cette période, surtout dans la partie Nord de cette bordure littorale. Ce qui fait au total une abondance de pluie qui affiche une précipitation moyenne de 2500 m/m par an. Pour une ample description, cette bande littorale est constituée de trois zones longitudinales, du Nord au Sud, structurées de falaises, de collines et de plaines littorales. Le milieu offre en générale toute une potentialité agricole indéniable, sans parler de ce que fournit l’océan. De la sorte, les collines, les vallons, les vallées semblent se compléter. En effet, l’ensemble forme un écosystème apte à une activité de cueillette, de chasse et qui répond aussitôt au besoin primaire de l’homme, à la survie.
Ainsi, les collines constituées de surfaces gazonnées verdoyantes permettent l’élevage de bétail ou d’animaux d’exploitation agricole.
Autant les vallons et vallées allongées façonnées par des cours d’eau sont, suivant les constats jadis de divers spécialistes, propices à la culture comme le canne à sucre, la vanille, la riziculture, et plus à l’intérieur, elles sont favorables à la culture du café.
Les versants des montagnes, s’ils ne sont pas défrichés, comme ce qui est le cas quelquefois, sont couverts de végétations luxuriantes surtout par du « ravinala » francisés « ravenala » ou encore « arbres du voyageur », famille des musacées. Notons au passage le caractère précieux de cet arbre surtout pour les natifs de la région. Ceci est aussi d’ailleurs valable chez les autres régions de Madagascar. En effet, l’arbre entier, des feuillages à la racine, en passant par les tiges, le tronc et ce qui est dedans, fournissent non seulement des matériaux de construction de logis traditionnel mais aussi à d’autre utilisation domestique et ménagère.
Pareillement la grande falaise dite « falaise betsimisaraka » se présente souvent comme une bande de densité forestière très importante et où s’entremêlent des suites de vallées. Les autochtones, traditionnellement y trouvent une partie de leurs vivres par la pratique :
du « mambely » ou cueillette, constitués essentiellement de fruits sauvages ou de miel ;
de l’extraction de tubercules comestibles ou encore de racines à vertu médicinale ;
 du « haja » ou chasse notamment la capture d’oiseaux et d’animaux sauvages.
C’est aussi, la plupart du temps, le lieu de ramassage de bois de chauffe. Pendant une certaine période de l’histoire et notamment pendant les luttes internes entre chefferies, ou durant la colonisation, les natifs s’y réfugient soit pour fuir la traite d’esclave, soit pour se soustraire aux collectes d’impôts obligatoires, sentis très pénibles et démesurées.
Cette situation de fuite aux tributs devient souvent irréversible et les gens commencent à s’adapter dans ces vallées qui s’entremêlent dans les falaises. Ce qui engendre progressivement des groupes de foyers sédentaires, campés en arrière-pays, appelés localement les « ambanivolo » (littéralement « campagnards ») par opposition aux gens du littoral. Ces derniers, en effet, vivent non pas d’activités de prélèvement comme les ambanivolo mais surtout de la pêche en mer, d’autres activités salariées maritimes et de l’agriculture.

UNE DIFFICULTÉ INTERNE DE COMMUNICATION TERRESTRE

L’existence de cours d’eau nombreux perpendiculaires à l’Océan Indien (cf. figure 3) caractérise la région, qui d’une part constitue une richesse et potentialité naturelle mais en revanche érige aussi de véritables barrières qui rendent difficile la communication terrestre du Nord au Sud et vice-versa.
Ainsi, fleuves, rivières, torrents, sont autant d’obstacles qui compartimentent la bande littorale betsimisaraka. Autrement dit, jadis, un groupe ou peuplade ne pouvait se déplacer dans la pratique, du Nord au Sud et inversement, sans traverser fréquemment des cours – d’eau parfois larges. Ce qui rend nécessaire des moyens d’embarcation sur les lieux à chaque fois qu’on rencontre ces affluents.
Plus tard ces embarcations locales étaient fournies par l’Administration à partir de la période coloniale et gérées par les collectivités locales.
Ils furent constitués par des radeaux ou des bacs mais rarement par des ponts, sauf en cas d’intérêt pour l’économie de traite d’antan.
Ces cours d’eau, comme l’illustre l’exemple de la figure 3 se dressent comme des entraves naturelles au déplacement terrestre des natifs quant au mouvement du Nord Vers le Sud et vice-versa.
Essentiellement on peut citer : Antanambalana, Mananara, Onibe, Vohitra, Ivondrona, Mangoro, Sakaleony, Mananjary.

UN COMPARTIMENTAGE PHYSIQUE ET DES MICRO-CULTURES

Comme l’Est étant constitué par l’Océan et l’Ouest par les falaises, ces deux milieux constituent aussi deux entraves pour la circulation. Ce qui donne au total un espace géographique très compartimenté et qui érige un milieu d’une difficulté de communication entre groupes riverains du Nord au Sud.
Ce fait engendrerait, historiquement, une isolation de peuplades formées de petits groupes, communautés, clans, ou au plus et à une échelle plus grande, de chefferies relativement hermétiques.
Ces communautés, même supposées venir d’une origine historique unique, une fois repliées sur elles-mêmes pendant une certaine période déterminée, généreraient inéluctablement des micro-cultures apparentées aux micro-milieux d’adaptation.
Cependant, consciemment ou inconsciemment, un besoin incessant d’extension de l’espace vital devrait se faire sentir par le groupe, par exemple du fait de la menace d’une pression démographique34 par rapport à la rareté des exigences de survie et qui entrainerait nécessairement un débordement de la communauté par-dessus les barrières naturelles.
De plus, sur le plan de la reproduction, un système d’échange matrimonial est nécessaire pour la perpétuation de la descendance. Ce qui suppose que le groupe, même isolé devrait avoir un minimum de porosité, de perméabilité relative en vue de contracter des mariages, donc des alliances avec d’autres groupes étrangers35.
Le groupe dans la région, dans sa stratégie de reproduction de la vie connaît la prohibition de l’inceste et doit se conformer à ce système mais pas indéfiniment, seulement jusqu’à un niveau de génération de descendants.
En effet, à partir de la sixième génération, [où le degré de parenté et la liaison de sang semble relativement estompés, suivant la coutume et croyance locale], les descendants de même génération de lignée utérine d’une ascendante peuvent se marier.
De même, pour les collatéraux de lignée patrilinéaire, la prohibition s’arrête à la neuvième génération où l’inceste n’est plus de mise et donc levé.
En poussant la démonstration plus loin et en d’autres termes, on peut déduire qu’un groupe peut être autonome en reproduction, à tous les époques où se renouvellent ces générations intra-lignagers auto-reproductrices.
Cette digression, qui nous semble importante, nous permet de confirmer, si on en tient à cette démonstration, du moins théorique, qu’un tel groupe peut s’isoler pour sa reproduction dans un cadre physique hermétique pendant une certaine période plus ou moins longue.
Revenons au cadre physique pour signaler l’importance dans cette région littorale de l’existence «d’Ampagnalaña », qui sera dénommé ultérieurement « Canal des Pangalanes ».

LE CANAL DES PANGALANES COMME OUVERTURE ENTRE LES MICRO-RÉGIONS

En fait le Canal de Pangalane est obtenu au moyen de l’aménagement des lagunes étirées, en séries, ainsi que des lacs déjà existants et qui longent la bordure littorale orientale. Cet aménagement n’a vu le jour qu’à partir de l’époque coloniale.
Ce passage naturel aménagé va permettre plus tard la communication entre les micro-régions, jusque-là cloisonnées, sans passer obligatoirement par la voie maritime qui est moins commode et comportant plus de dangers.
C’est entre 1896 et 1905, années de résidences du Gouverneur colonial, le Général Gallieni, consécutivement à l’instauration de l’économie de traite, que celui-projette l’aménagement de ces séries de lagunes et de lacs naturels en un canal.
Ceci étant nécessaire entre autre pour l’écoulement des produits, venant des régions littorales enclavées, vers les ports. Gallieni donne ainsi le feu vert pour entamer le projet. Il s’agit de creuser afin de relier ces lagunes et ces lacs naturels sur la partie du littoral connue jusque-là sous le nom de « Côte du Palissandre » (Mada – Économie, 1999 : 54).
Les travaux d’aménagement furent effectués par des immigrés chinois et s’arrêtent à Andevoranto à 70 km au Sud de Tamatave. Notons en effet, à cet égard et au passage, l’influence et la prépondérance chinoise sur cette littorale Est. Nous y reviendrons ultérieurement.
Par la suite, pour ce qui est du canal, c’est seulement un siècle plus tard, en 1980 que le gouvernement malgache reprit les travaux de dragage et d’élagage plus au Sud jusqu’ à Mananjary. En fait seul un tronçon de 38 km a nécessité ces travaux, le reste du parcours étant des lacs naturels.

LA PÉRIODE COLONIALE ET LES VOIES DE COMMUNICATION BREF HISTORIQUE DES VOIES FERRÉES ET DES ROUTES

Une voie ferrée et une route nationale reliant Tamatave à Tananarive sont construites essentiellement pendant la même période coloniale. Elles sont réalisées sous l’impulsion de la politique coloniale des grands travaux, particulièrement de la SMOTIG (Service de la Main-d’œuvre pour les Travaux d’Intérêt Général), servant de support à l’économie de traite et qui constituent les seules voies d’accès vers l’intérieur.
La voie ferrée présente au niveau de Brickaville (lieu de plantation de canne et d’implantation d’usine sucrière d’orientation vers l’exportation) une bifurcation vers la côte jusqu’à Ambila Lemaitso permettant une évacuation maritime.
Avant la période coloniale, l’’ancienne piste historique qui relie Tamatave à Tananarive se présente en deux tronçons : un tronçon plus ou moins marécageux, sablonneux et dont l’usage est malaisé. Elle longe parallèlement la côte de Tamatave jusqu’à Ambila Lemaitso et Andevoranto. De là, se poursuit le deuxième tronçon qui pénètre directement vers l’intérieur, en ascension vers l’Ouest jusqu’à Tananarive, plus malaisée encore et très pénible car très escarpé.
Cette piste a été l’itinéraire emprunté (du temps de la Monarchie merina et aussi pendant une certaine période de l’époque coloniale) par les agents de l’Administration, qui sont portés aux moyens des « filanjana », chaises à porteurs ou filanzanes en français.
Cette ancienne piste deviendra la route nationale actuelle. Cependant, la nationale ne longera plus la bordure maritime comme l’ancienne piste et ne desserve plus en conséquence Ambila et Andevoranto qui sont des localités historiques.
Par ailleurs, en ce qui concerne la route, une rallonge sur environ 100 km est réalisée reliant Tamatave jusqu’à Fénérive-Est au Nord et plus tard encore plus au Nord, de Fénérive-Est à Soanierana Ivongo.
En outre, de Soanierana Ivongo, une embarcation motorisée est disponible, de nos jours, qui permet la traversée de l’Océan pour parvenir à l’Ile Sainte Marie. Notons que cette île est un des hauts lieux historiques du pays betsimisaraka en ce qu’elle constitue la zone de prédilection des premiers pirates européens en 1698 (Boiteau, 1958)36. La présence des pirates va agiter le milieu dans cette côte orientale.
Plus au Nord, une route sera aménagée par le Gouvernement malgache en 1974, avec la collaboration du FED (Fonds Européens de Développement), reliant Sambava à Vohémar, dernière localité-limite nordique de la région traditionnelle betsimisaraka.
Soulignons l’importance particulière, historiquement et jusqu’à nos jours, qu’accordent les administrations successives aux infrastructures de communication entre la région betsimisaraka et Antananarivo.

LE PROJET DE VOIES FERRÉES DU ROYAUME DE MADAGASCAR

Déjà, vers 1888, le Royaume de Madagascar projette déjà la construction d’une voie ferrée, reliant Tananarive à Tamatave. C’est pour dire l’importance pour le Royaume d’antan d’avoir une communication terrestre rapide et sûre avec une région maritime et c’est la côte Est betsimisaraka qu’il a porté son choix étant donné que celle-ci est la plus proche.
De plus, elle est aussi la plus séduisante et attrayante, en termes économiques, commerciaux, et présente largement une potentialité. Mais elle constitue surtout une littorale qui va permettre l’ouverture vers la mer du Royaume de Madagascar qui a besoin de s’ouvrir de plus en plus vers l’extérieur.
Il s’agit pour lui de côtoyer les puissances étrangères de l’époque37 qui s’intéressent davantage à la Grande Ile, de développer une politique de sa géographie, en termes d’enclavement.
Une alliance internationale sur le plan commercial et surtout militaire a été donc nécessaire. Du même coup, c’est en quelque sorte un moyen de devancer des possibilités d’alliances des grands chefs betsimisaraka avec ces puissances étrangères.
Enfin, c’est surtout une quête d’alliance et d’aide militaire qui a été nécessaire pour le Royaume afin de réaliser ou, pour plus de clarté, finaliser la « pacification » de toute l’Ile.
De ce constat, nous insistons sur un fait important, celui de la nécessité d’une mise en relation particulièrement de l’ensemble du milieu physique, entre la région littorale orientale étudiée et la capitale administrative des Hautes Terres. Et cela, en effet, concerne leur dynamique historique d’ensemble, expliquant le présent et orientant l’avenir. L’histoire a sa dynamique interne. Ainsi par exemple, l’unité linguistique malgache découle d’un processus interne. Cependant, cette dynamique est aussi façonnée toujours de l’extérieur quant à son évolution.

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Table des matières

PREMIÈRE PARTIE : CADRE DE L’ÉTUDE, MÉTHODOLOGIE D’APPROCHE ET ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ET SOCIO-ÉCONOMIQUE
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU TERRAIN D’ÉTUDE ET MÉTHODOLOGIE
1.1. Localisation des zones d’études
1.2. Méthodologie
1.3. Études bibliographique et comparative du contenu des ouvrages
CHAPITRE II : ENVIRONEMENT PHYSIQUE
2.1. Une potentialité naturelle
2.2. Une difficulté interne de communication terrestre
2.3. Un compartimentage physique et des micro-cultures
2.4. Le canal des Pangalanes comme ouverture entre les micro-régions
2.5. La période coloniale et les voies de communication
2.6. La capitale betsimisaraka, une localité stratégique
CHAPITRE III : ENVIRONNEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE
3.1. Généralités sur l’ensemble de la région betsimisaraka
3.2. Situation des activités dans toute la région betsimisaraka
3.3. L’environnement socio-économique villageois
3.4. La domination des compagnies durant la colonisation et l’indépendance
3.5. La production caféière et les rapports sociaux villageois
3.6. Le circuit des produits agricoles
3.7. Le litchi, un produit impliquant des acteurs de toutes catégories sociales
3.8. La campagne du litchi un « phénomène social total » ?
3.9. Poids des industries et sociétés importantes de la région
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
DEUXIÈME PARTIE : LES INSTITUTIONS TRADITIONNELLES BETSIMISARAKA ET LEURS ÉVOLUTIONS
CHAPITRE IV : LE SYMBOLISME ET SON ARTICULATION AU VÉCU
4.1. Institutions cultuelles et cérémonielles traditionnelles
4.1.1. Le Joro
4.1.2. Le Tsaboraha
4.1.3. Le sambatra
4.1.4. Le Sorona
4.1.5. L’Ala tsikafara
4.1.6. La cérémonie des funérailles
4.1.7. L’alliance par le Fatidrà ou serment de sang
4.1.8 .L’alliance politique et Fatidrà
4.2. Les interdits comme régulations sociales
4.2.1. Les sandrana
4.2.2. L’Ota Fady
4.2.3. L’Ala Fadindrazana
4.2.4. Conclusion sur les interdits
4.3. L’« ombiasa » ou « ombiasy » ou « mpimasy » : le devin
4.4. Le tangalamena et l’ombiasa
4.5. Le tromba
4.5.1. Définition sommaire
4.5.2. Déroulement d’une séance de tromba
4.5.3. Environnement, symbolisme et tromba
CHAPITRE V: ANALYSE COMPARATIVE DES « THÈSES » OU OPINIONS SUR LE TROMBA
5.1. Pascal Lahady et le « manongehy »
5.2. Gérard Althabe : le tromba comme « effet interne » à l’indépendance politique
5.3. Suzy André Ramamonjisoa : tromba et souverain sakalava
5.4. Marie Pierre Ballarin : le tromba comme récupération royale
5.5. Paul Ottino : le tromba comme moyen de contrôle social
5.6. Lombart : le bilo aux ancêtres et le tromba au roi
5.7. Marcelle et Jacques Faublée : tromba et fuite à l’autorité
5.8. Jean Marie Estrade : possession et « rupture d’équilibre » social
5.9. Synthèse sur l’analyse comparative sur le tromba
5.9.1. Possession : faits de même essence, donc de même nature ?
5.9.2. Relation de cause à effet
5.9.3. Concordance des transes collectives
5.9.4. Classification des esprits
5.9.5. Le tromba comme ordre et désordre
5.9.6. Comparaison entre Estrade et Jaovelo-Dzao
5.9.7. Tromba lignagers de couches urbaines défavorisées
5.10. Conclusion sur le phénomène tromba
CHAPITRE VI : DYNAMIQUE DE L’ORGANISATION POLITIQUE ET DU SYMBOLIQUE DU CLAN À L’INDÉPENDANCE
6.1. Le système tangalamena, un système clanique
6.2. L’amorce d’un « royaume » et l’indépendance des clans
6.3. Les clans lignagers et le royaume de Madagascar
6.4. La colonisation : découpage physique et ethnique de l’Ile
6.4.1. Sur la délimitation originelle du pays betsimisaraka
6.4.2. La continuité du pays betsimisaraka allant de Mananara à Maroantsetra
6.5. Madagascar divisé en provinces en 1946
6.6. Le vécu betsimisaraka pendant « l’insurrection» de 1947
6.6.1. L’effort de guerre de 1939-1945 et le MDRM : l’exemple de Maroantsetra
6.6.2. La dimension de l’insurrection
6.7. L’indépendance : théâtralisation d’une liberté masquée
CHAPITRE VII : LA PROBLÉMATIQUE DE L’ETHNICO- POLITIQUE ET DU SYMBOLISME
7.1. Différenciation « ethnique» et communauté d’identité
7.1.1. Définition : groupe « ethnique », culture de groupe
7.1.2. Population, représentativité et pouvoir
7.2. Une superposition différentielle du pouvoir
7.2.1. Une production de « communauté relais » entre le macrocosme et le microcosme
7.2.2. Résumé du mécanisme relais
7.2.3. Un panachage du pouvoir
7.3. Différenciation géo-stratégique et perception identitaire
7.3.1. Stratégie régionale différentielle d’une « politique nationale de développement »
7.3.2. Modalité quant à toute intervention de développement
7.3.3. L’assise psychosociologique et politique de la négociation inter-régionale
7.4. Confirmation de certaines hypothèses
7.5. Différenciation religieuse et communauté d’identité
7.5.1. La place de la religion dans une société
7.5.2. Les caractéristiques de la religion
7.5.3. Les « idéologies » sur le système culturel et religieux
• Théorie de la « libération » dans le tiers-monde et à Madagascar
• Aimé Césaire en Martinique
• Le psychiatre et sociologue Frantz Fanon
• Althabe Gérard
7.5.4. Le religieux dans le cas betsimisaraka
7.6. La conception religieuse des grands penseurs occidentaux
• Tylor
• Durkheim
• Weber
• Engels et Boukharine : le culte des ancêtres et le clan
• Marx et Engels
7.7. Les péripéties du christianisme et des croyances coutumières à Madagascar
7.8. Le christianisme, les missions et le « mouvement de réveil »
7.9. Les particularités betsimisaraka
7.9.1. Le joro et l’unification des clans betsimisaraka en « royaume »
7.9.2. Le manongehy ou tromba betsimisaraka et la dynastie sakalava
7.10. Le christianisme et la religion traditionnelle à partir de l’indépendance
7.10.1. La notion de Zanahary et d’Andriamanitra Andriananahary
7.10.2. La mutation de « Zanahary» en « Andriamanitra Andriananahary »
7.11. L’échange culturel au niveau religieux au plan micro-social
7.12. L’échange culturel au niveau religieux au plan macro-social
7.12.1. Du tromba aux sectes
7.12.2. L’état vis- à – vis de la religion à Madagascar
• Sur l’hypothèse 2
• Sur l’hypothèse 3
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE
TROISIÈME PARTIE : RÉFLEXION SUR LE POLITIQUE, LA TRANSFORMATION SOCIALE ET LE SYMBOLIQUE
CHAPITRE VIII : LA SITUATION DU POLITIQUE ET DES TRANSFORMATIONS SOCIALES
8.1. Un contexte d’état instable et d’individualisation de l’homme
8.2. Quelle régulation sociale et politique apporter ?
8.3. Pour une connaissance de la réalité à la base avant toute régulation
8.4. La question sur la légitimité de l’État et celle du « pouvoir traditionnel »
8.5. Un système de représentation collective de la transgression des normes
8.6. Le foncier, l’état et le pouvoir traditionnel
8.7. Le symbolique et la socialité
8.7.1. Norme et contre-norme
8.7.2. La norme, le bien et son symbole
8.7.3. Les fins communautaires, le symbolique et le politique
8.8. Les transformations sociales dans les communautés traditionnelles
8.8.1. Le changement social analysé en partant de l’individu
8.8.2. La sacralité de la terre et l’inhibition au changement social
8.8.3. Le changement social analysé en partant du groupe et du mode de production
8.8.4. Synthèse des deux conceptions de transformation sociale
CHAPITRE IX : LES PHASES ESSENTIELLES LOCALES DE TRANSFORMATION SOCIALE ET DE L’IMAGINAIRE
9.1. Des clans au « royaume betsimisaraka »
9.2. Le rayonnement culturel de la monarchie merina
9.3. Le processus idéologique colonial sur l’imaginaire
9.3.1. L’instrumentalisation de la mythique du « fokonolona »
9.3.2. Le symbolique de la monnaie et le rôle de l’impôt
9.3.3. La manipulation du symbolique ethnique malgache
9.3.4. La destruction d’une unité identitaire malgache
9.4. L’indépendance et la construction identitaire malgache
CHAPITRE X : PROPOSITIONS SUR LA CRISE CULTURELLE ET IDENTITAIRE MALGACHE
10.1. Sur le mode d’administration directe (direct rule)
10.2. Sur la religion
10.3. Sur la médiation
10.4. Culture, syncrétisme et mondialisation
10.5. Pour une plate-forme laïque, cadre de réflexion sur la religion et la culture

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