Les phases du cycle œstral de la chienne

 Les phases du cycle œstral de la chienne

 La race Berger Allemand

Généralités et actualités médicales à propos de la race Berger Allemand

Le Berger Allemand est sans nul doute un des chiens les plus populaires et les plus répandus à travers le monde. Il doit ceci à ses caractéristiques et ses qualités et non à un phénomène de mode. Les éleveurs ont permis le destin fabuleux de cette race avec une sélection totalement orientée vers le service de l’Homme, aussi bien dans les domaines sportifs, humanitaires que militaires. Les différents tests de caractère et de courage, les épreuves d’endurance, la sélection sur l’absence de dysplasie des hanches et des coudes pour les meilleurs sujets en France ont contraint les éleveurs à de plus en plus d’efforts.
Mais comme toute race canine sélectionnée, le Berger Allemand peut souffrir de maladies génétiques. Celles-ci sont très nombreuses pour la race Berger Allemand, du fait de l’importance de ses représentants dans le monde entier. Le dépistage des affections héréditaires concerne aussi bien les chiens malades que les chiens porteurs sains. Pour les chiens malades, le dépistage est fondé sur un examen clinique, qui peut être associé à des examens complémentaires. Pour les chiens porteurs sains, on ne peut par définition rien détecter de l’affection du point de vue clinique ; il faut explorer le génome du chien pour déterminer s’il est génétiquement sain ou porteur sain. Concernant le Berger Allemand, aucun test d’affection héréditaire n’est commercialisé actuellement, mais certains sont pourtant déjà mis en œuvre. Les travaux de recherche en cours portent sur la déficience en tyrosine aminotransférase, la myélopathie dégénérative du Berger Allemand, l’insuffisance pancréatique exocrine .
La dysplasie coxo-fémorale est la seule maladie du Berger Allemand faisant l’objet d’un plan d’éradication. Son mode de transmission est encore mal connu, cependant il s’agit probablement d’un système polygénique à seuil. L’héritabilité est estimée à 0,40. En France, les hanches des chiens sont radiographiées à 12 mois minimum pour le dépistage officiel puis les clichés sont interprétés par un lecteur de la race Berger Allemand. Les hanches sont ainsi gradées (du grade A indemne au grade E très dysplasique) et les chiens les plus atteints sont retirés de la reproduction. En Allemagne, un système plus dynamique et évolutif est mis en place : chaque animal reçoit un nombre appelé Valeur de Race (ZuchtWert) qui tient compte en plus des ascendants, des collatéraux et des éventuels descendants. Enfin, d’autres maladies dont la composante héréditaire est plus ou moins connue, affectent les chiens de race Berger Allemand. Dans le domaine ostéo-articulaire, la dysplasie du coude fait l’objet d’études récentes ; citons aussi la panostéite qui est une maladie osseuse génératrice de boiteries chez le chiot. Des maladies auto-immunes sont aussi rencontrées chez le Berger Allemand, en particulier le lupus érythémateux disséminé ou la kérato-conjonctivite sèche. Concernant le tractus digestif, la race est parfois sujette à une insuffisance pancréatique dont les symptômes apparaissent vers un an, elle peut aussi être touchée par des diarrhées dues au phénomène de malabsorption – malassimilation. Enfin, les Bergers Allemands sont fréquemment atteints de troubles cutanés et cutanéo-muqueux divers : pyodermites, cellulites, otites, fistules périanales ..

La reproduction chez la chienne Berger Allemand

Puberté
La puberté chez la chienne Berger Allemand apparaît entre 6 et 12 mois selon GRANDJEAN et HAYMANN (40), avec une moyenne de 8,9 mois (20). La chienne Berger Allemand semble donc être relativement précoce, lorsqu’on la compare à d’autres races. Ces données sont en opposition avec le postulat qui veut que les petites races soient plus précoces, et les grandes races plus tardives.
Cependant MUTEMBEI et al. (62) avancent des chiffres totalement différents : l’apparition des premières chaleurs intervient à 519 +/- 41 jours, soit à 17,3 +/- 1,4 mois (intervalle allant de 6 à 25 mois). Pour les auteurs, ces chiffres se situent dans la norme supérieure pour les chiennes de grande race. Ils suggèrent que des facteurs climatiques, environnementaux et nutritionnels dus au pays dans lequel l’étude est menée (à savoir le Kenya) soient à l’origine de cette puberté retardée, en comparaison avec les données obtenues sur les chiennes de grande race des pays tempérés.

Les chaleurs de la chienne Berger Allemand

Détermination du moment optimal d’accouplement

Déterminer le moment optimal pour la saillie est indispensable pour obtenir de bons résultats de fertilité, particulièrement chez la chienne Berger Allemand, et cela pour deux raisons. D’une part, dans cette race, de nombreux éleveurs font saillir leurs chiennes en Allemagne et n’ont droit qu’à un seul accouplement au cours d’une période de chaleurs. D’autre part, de nombreuses chiennes Bergers Allemands acceptent l’accouplement plus d’une semaine, alors que la femelle n’est fécondable que 48 heures ; se fier à leur comportement est donc source d’erreurs. Les méthodes classiques décrites pour déterminer la période fertile peuvent être utilisées. Aucune particularité notable n’a été décrite dans la littérature chez la chienne Berger Allemand, à l’exception de la lecture des frottis vaginaux. En effet, d’après DOUCET et VANNIMENUS (20), il n’est pas rare d’observer une coloration non classique sur le frottis des chiennes Bergers Allemands pendant l’œstrus ; une erreur est alors possible dans l’interprétation du frottis.
 Durée des chaleurs
Il existe une prédisposition raciale pour les pro-œstrus longs chez le Berger Allemand. Ainsi, de nombreuses chiennes n’ovulent pas dans la période de 10-15 jours après le début des chaleurs, mais un peu plus tard. Cela incite d’autant plus à réaliser des suivis de chaleurs rigoureux chez la chienne Berger Allemand.
 Fréquence des chaleurs
Chez les Bergers Allemands, il n’est pas rare que l’interœstrus soit relativement court, au point que certaines chiennes présentent des chaleurs tous les 4,5 mois ou 5 mois. Pour autant, ceci ne signe pas forcément un dérèglement hormonal (40).

Table des matières

Liste des tableaux
Liste des figures
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Etude bibliographique
1- Données générales de la physiologie de la reproduction chez la chienne
1-1-La puberté chez la chienne
1-2- Les phases du cycle œstral de la chienne
1-2-1- Le pro-œstrus
1-2-2- L’œstrus
1-2-3- Le métœstrus ou diœstrus
1-2-4- L’anœstrus
1-3- Physiologie du cycle ovarien
1-3-1- La folliculogenèse
1-3-1-1- Développement folliculaire terminal
1-3-1-1-1- Données générales chez les mammifères
1-3-1-1-1-1- Mécanismes
1-3-1-1-1-2- Régulation de ces mécanismes
1-3-1-1-2-Particularités chez la chienne
1-3-2- L’ovulation
1-3-2-1- Données générales chez les mammifères
1-3-2-1-1- Remaniements morphologiques et cytologiques aboutissant à la rupture du follicule
1-3-2-1-2- Remaniements vasculaires
1-3-2-1-3- Changements dans les sécrétions des cellules folliculaires
1-3-2-2- Ovulation chez la chienne
1-3-2-2-1- Déroulement de l’ovulation
1-3-2-2-2- L’ovocyte au moment de l’ovulation
1-3-2-2-3- L’ovocyte pendant sa vie extra-ovarienne
1-3-3- La mise en place du corps jaune et la lutéolyse
. 1-3-3-1- Evolution morphologique et fonctionnelle du corps jaune
1-3-3-1-1- Données générales chez les mammifères
1-3-3-1-2- Particularités chez la chienne
1-3-3-2- Contrôle du corps jaune cyclique
1-3-3-2-1- Données générales chez les mammifères
1-3-3-2-2- Particularités chez la chienne
1-3-3-2-2-1- Fonctionnement autonome
1-3-3-2-2-2- Fonctionnement sous influence hormonale
1-3-3-3- La lutéolyse
1-3-3-3-1- Données générales chez les mammifères
1-3-3-3-2- Particularités chez la chienne
1-4- Fécondation et gestation chez la chienne
1-4-1- Survie des spermatozoïdes et de l’ovocyte
1-4-2- Fécondation in vivo
1-4-3- Développement embryonnaire précoce et implantation chez la chienne
2- Détermination zootechnique du moment de l’ovulation et de l’accouplement
2-1-Les différents critères utilisés en pratique
2-1-1- Critères subjectifs
2-1-1-1- Le nombre de jour après le début du pro-œstrus
2-1-1-2- L’acceptation du mâle par la femelle
2-1-1-4- L’aspect des écoulements vulvaires
2-1-2- Critères objectifs
2-1-2-1- La mesure de la résistivité du mucus vaginal
2-1-2-2- La vaginoscopie et la crénulation vaginale
2-1-2-3- Les frottis vaginaux
2-1-2-3-1- Modifications cytologiques de l’épithélium vaginal au cours du cycle sexuel
2-1-2-3-2-Interprétation et détermination de la phase du cycle sexuel
2-1-2-3-3- Intérêts et limites
2-1-2-4- Les dosages hormonaux
2-1-2-4-1- Le dosage de l’œstradiol
2-1-2-4-2- Le dosage de l’hormone LH
2-1-2-4-3- Le dosage de la progestérone plasmatique
2-1-2-4-3-1- Evolution de la progestéronémie au cours du cycle sexuel
2-1-2-4-3-2- Réalisation
2-1-2-4-3-3- Intérêts et limites
2-1-2-5- L’échographie ovarienne
2-1-2-6- La laparoscopie
3- La race Berger Allemand
3-1- Généralités et actualités médicales à propos de la race Berger Allemand
3-2- La reproduction chez la chienne Berger Allemand
3-2-1- Puberté
3-2-2- Les chaleurs de la chienne Berger Allemand
3-2-2-1- Détermination du moment optimal d’accouplement
3-2-2-2- Durée des chaleurs
3-2-2-3- Fréquence des chaleurs
3-2-3- Fertilité
3-2-4- La gestation
3-2-4-1- Prolificité
3-2-4-2- Durée de gestation
3-2-4-3- L’insuffisance lutéale, un trouble particulier à la race ?
3-2-4-3-1- Définition
3-2-4-3-2- Incidence de l’insuffisance lutéale
3-2-4-3-2-1- Dans l’espèce canine
3-2-4-3-2-2- Chez la chienne Berger Allemand
DEUXIEME PARTIE : Etude expérimentale
1- Le CERCA
1-1- Présentation
1-2- Protocole des suivis de chaleurs
2- Matériel et méthode
2-1- Les animaux
2-2- Les dosages
2-3- Saisie et traitement des données
3- Résultats : exposé et analyse
3-1- Etude n°1 : Etude des courbes de progestéronémie
3-1-1- Nombre de cas
3-1-2- Valeur moyenne de la progestéronémie au cours des chaleurs
3-1-3- Moment de l’augmentation brusque de la progestéronémie au cours des chaleurs
3-1-5- Etude des courbes de progestéronémie individuelles
3-1-5-1- Courbes à évolution habituelle
3-1-5-1-1- Progestéronémie ≥1 ng/ml au moins 6 jours avant ovulation
3-2- Etude n°2 : Etude génétique des chiennes présentant des courbes atypiques
3-2-1- Chiennes dont les pedigrees ont pu être analysés
3-2-2- Chiennes dont on ne dispose que de renseignements oraux
3-2-3- Chiennes dont on ne dispose d’aucune donnée
4- Discussion
4-1- Protocole
4-2- Exclusion de certains paramètres
4-3- Résultats
4-3-1- Etude n°1 : Etude des courbes de progestéronémie
4-3-1-1- Ensemble des chiennes de l’étude
4-3-1-1-1- Durée des chaleurs
4-3-1-1-2- Fertilité et prolificité
4-3-1-1-3- Profil des courbes de progestéronémie
4-3-1-2- Chiennes présentant des courbes de progestéronémie atypiques
4-3-1-2-1- Moment de l’ovulation
4-3-1-2-1-1- Détection de l’ovulation
4-3-1-2-1-2- Moment de l’ovulation par rapport au début des chaleurs
4-3-1-2-2- Résultats de mises bas
4-3-1-2-3- Age des chiennes concernées
4-3-1-2-4- Durée de l’interœstrus des chiennes concernées
4-3-1-2-5- Autres chaleurs des chiennes concernées
4-3-2- Etude n°2 : Etude génétique des chiennes présentant des courbes atypiques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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