Les perspectives pour une exploitation cotonnière durable

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Le milieu Physique

Selon le Plan Local d’Hydraulique et d’Assainissement (P.L.H.A), les communes de Vélingara et de Saré Coly Salle couvrent une superficie d’environ 318.8 km2.

Le relief

Les communes de Vélingara et de Saré Coly Sallé sont implantées sur un plateau tabulaire de sédiments avec une altitude d’environ 40m. Les pentes sont faibles et ont une orientation Nord-Sud avec une légère dépressionnaire. Ces vallées qui forment des bas-fonds peu profonds, participent à la modélisation du schéma de la distribution et de la circulation des eaux de surfaces et de ruissellement. La formation géologique est celle du continental terminal qui date de l’ère tertiaire. Elle est constituée de grés et de sables argileux.

Typologie des sols

Les deux communes sont couvertes par divers types de sols parmi lesquels nous pouvons cités les plus essentiels (Figure 2).
Les sols ferrugineux tropicaux divers, lessivés, hydromorphes occupent la plus grande partie de la zone, ces sols couvrent la commune de Vélingara et longe la partie Est de la commune de Saré Coly Salle. Ce sont des sols épais qui possèdent un bon niveau de tassement.
Les sols argileux hydromorphes, ils sont situés au Sud-Ouest de la Commune dans une sorte de Vallée. Ils sont utilisés pour les cultures de maïs, de riz et du coton.
Les sols rocheux latéritiques, ils sont localisés à l’Est de la commune. Ils possèdent une valeur agricole moindre, voire négligeable.
Le processus de dégradation des sols a été relevé au niveau des deux communes. Les principaux facteurs de ce processus restent la surexploitation des terres du fait d’une diminution de période dans les cycles de jachère, le manque de gestion de la fertilité, la disparition progressive du couvert végétal consécutif au déboisement, à la récurrence des feux de brousses, à la baisse de la pluviométrie et enfin l’érosion hydrique et éolienne.

La végétation

La végétation, principale source d’alimentation de nombreux troupeaux est constituée de formation  associant plantes ligneuses et plantes herbacées. De type Soudano-Guinéen, le couvert végétal offre l’aspect des savanes herbacées comprenant des strates arborées et arbustives (figure 3). D’après le P.L.H.A, la forêt occupe 38.6 Km2 et se situe dans la zone Sud-Ouest des deux communes. Par ailleurs, le département couvre à l’Est une partie du parc Niokolo Koba.
L’impact du milieu naturel est très décisif sur les conditions de vies des populations. La disponibilité et la diversité des ressources naturelles caractérisent et délimitent parfois les activités de l’homme ainsi que son modèle d’occupation du territoire.
Il est aussi important de noter malgré tout que la pluviométrie de la zone n’est pas aussi mauvaise même si les fluctuations restent permanentes. En effet, le climat de la zone est de type soudano-guinéen, balayé par deux flux que sont l’alizé continental ou harmattan et la mousson. L’harmattan qui est un vent chaud et sec, s’installe à partir du mois de mars tandis que la mousson ou vent du sud chargé d’humidité, amène la pluie. Cette zone se situe dans l’isohyète 900-1400mm mais reçoit tout de même des précipitations qui s’étalent de Juin à Octobre avec une intensité maximale en Août et Septembre, et une saison sèche qui couvre la période de moyennes mensuelles les plus basses sont enregistrées entre Décembre et Janvier et varient entre 25 à 30 ͦc, les plus élevées sont notées entre Mars et Septembre avec des variations de 30 à 40 ͦc.

La pluviométrie

La pluviométrie qui se situait entre 1000 et 1100mm par an avec une légère variation, est descendue à 867mm entre 1980-1996 .Cette influence rurale explique sans doute le fait que dans cette ville, l’Agriculture est l’un des secteurs avec le commerce qui regroupent l’ensemble des ménages. La situation des activités socio-économiques a d’ailleurs depuis longtemps penché vers cette activité. Ainsi, selon les enquêtes du plan directeur d’urbanisme de 1989, la ville comptait 42.4% d’agriculteurs et d’éleveurs ; 21.7% d’employés du service public et privé ; 16.4% de commerçants ; 15.8% d’artisans et 3.7% de domestiques, marabouts et autres32.
Vélingara est donc une ville rurale et d’après les enquêtes, une bonne part des ménages (48%)33 vit de l’Agriculture car constituant leur activité principale. Des chiffres qui pourraient s’accroître aussi vite, puisque les offres d’emploi ne sont pas nombreuses dans cette ville et la pauvreté de même que l’insécurité alimentaire ne cessent de sévir avec acuité(SAMBOU.S, Mémoire Master2 Géographie)
Et ceci, malgré les aléas climatiques qui donnent souvent des années pluvieuses et des années non pluvieuses, la pluviométrie est globalement assez satisfaisante. En témoigne, les résultats des données recueillies au Service régional de l’Agriculture que nous avons traité sous forme d’un tableau, puis de graphiques à partir de la normale pluviométrique :
La normale concerne la pluviométrie de 1983 à 2012.

Les activités économiques

L’élevage

Le secteur de l’élevage occupe une place très important dans le processus de développement du département de Vélingara. Il est pratiqué par tous. Le caractère rural de la commune explique le développement de cette activité. Le secteur est constitué du grand bétail (bovins) et de petits ruminants (ovins et caprins et des porcs).
L’élevage des bovins de par son caractère traditionnel, est exercé au niveau des terres de l’hinterland c’est-à-dire dans les communes environnantes. Il constitue une activité généralement associé à l’activité agricole car la fumure organique est utilisée pour la fertilisation des champs. Tout de même, nous remarquons une transhumance saisonnière. Pendant la saison pluvieuse, les bergers se déplacent avec leurs troupeaux vers les zones non cultivées pour éviter d’éventuels conflits avec les agriculteurs. A la saison sèche c’est le déplacement vers le bassin de l’anambé à la recherche de point d’eau et de pâturages.
La commune de Saré Coly Salle est l’une des principalement sources d’approvisionnement en viande et en lait pour la commune de Vélingara. Elle fournit en moyenne 2000litres de lait par jour aux deux unités laitières de Vélingara commune (le Larogal Aynakobe et Nafooré Aynakobé) (P.L.H.A 2010).

La Pêche

La pêche est pratiquée dans la seule zone de SaréYeroyel. C’est une activité qui est faite timidement dans un affluent. Elle se caractérise par l’utilisation des moyens archaïques, la petitesse des prises et les problèmes d’écoulement dû à l’état des routes. Le développement du sous-secteur permettra de subvenir en besoins en produits halieutiques pour les populations de la commune mais de lutter aussi contre la sous-alimentation.

Le Commerce

Le commerce et les services portent essentiellement sur l’écoulement des produits issus de l’agriculture, de l’élevage et de l’exploitation forestière. La proximité du marché internationale de Diaobé constitue une énorme potentialité pour le développement du commerce dans la commune de Vélingara.
Pour la commune de Saré Coly, la proximité du marché hebdomadaire de Diaobé le commerce reste peu développé. Néanmoins la commune compte deux marchés hebdomadaires à Biaro le lundi et à Saré Bassy le samedi. L’état de dégradation de la RN6 et le manque de Véhicules ne facilitent pas l’évacuation des produits vers le marché de Diaobé, toutefois le bétail et le petit ruminant sont souvent commercialisés sur ce marché. Quant aux produits forestiers, ils sont souvent commercialisés dans la commune de Vélingara. Le faible pouvoir d’achat des populations, le manque même de marchandises et le problème de l’écoulement font que ce secteur est toujours en arrière-plan.

Etude Monographique des Villages d’Etudes

Le village de Saré Dialo (Médina Dialo)

Le Village de Médina Diallo est situé dans la commune de Saré Coly Sallé dans le département de Vélingara. Le village s’étend au Nord par le Village de Missira Bassy, au Sud par Sinthiang Ouinor et à l’Ouest par la commune de Vélingara dont il est distant de trois (03) kilomètres.
Le village serait fondé vers 1948 par Dialo Mballo. Il serait venu du village de Kandia en compagnie de ses frères en transitant par le village de Samba Toma.
Medina Diallo compte 770 habitants en 2013 et est constitué en majorité Peulh avec une écrasante jeunesse. Il fait partie des villages les plus peuplés de la commune carte cf. Nous notons une seule concession de forgerons, le reste étant constitué de peulhs.
L’habitat est très groupé et la plupart des maisons sont de cases rondes en toit faites de tiges de bambou à l’exception de quelques maisons en dur financé par un parent émigré. Les toits de chaume servent de clôtures de concessions.
Du point de vue infrastructurel, le village dispose un forage fonctionnel mais qui est malheureusement attribué aux animaux à raison de 50f CFA par bête et par mois. La population quant à elle a refusé de s’alimenter de l’eau du forage dont le coût 10f CFA par baignoire leur paraisse onéreux et n’est pas à leur goût. De même l’existence de moulin à mil et à maïs en raison de 25f CFA/Kg est aussi concurrencée par le pilon ou les femmes s’adonnent à un dur exercice.
Une école composée d’un cycle élémentaire et d’un Collège, est située dans un rayon de 500m dans le village voisin Missira Bassy. Nous notons l’existence d’une seule mosquée dans ce village entièrement musulmane.
Du point de vue sanitaire, le village ne dispose pas de case de santé. Les patients sont orientés vers Sinthiang Ouinor situé à un kilomètre environ qui dispose d’une case de santé composée d’un infirmier et de deux auxiliaires ou vers la croix rouge situé à l’entrée de la commune de Vélingara.

Le village de Saré Yeroyel

Le village de Saré Yéroyel est fondé, il y a 78ans par Yéro Baldé. Il serait venu du village de Tambadinto à la suite de violentes inondationsqui ont fait d’énormes dégâts. C’est ainsi que le fondateur en suivant la direction du troupeau s’est retrouvé dans ce site et fonda le village.
Saré Yéroyel est l’un des plus grands villages de la commune de Saré Coly Salle et compte 104 concessions pour une population de 1600 habitants. Le village bien qu’étant en majorité peul est peuplé aussi de bambaras, de bassaris et de congnaguis issu des flux migratoires. Ces flux sont favorisés par l’ouverture du village à tout étranger à qui l’on cède gracieusement une partie du foncier sans aucune contrepartie comme l’en témoigne le chef du village d’où la téranga sénégalaise.
L’habitat est très dispersé ce qui témoigne de l’abondance des points d’eau et facilite l’abreuvage des animaux. Les maisons sont très spacieuses et sont entourés de palissades, les cases sont rondes ou rectangulaires et coiffées d’un toit de chaume. Toutefois nous notons quelques maisons en dur qui sont la propriété de grands agriculteurs ou de certains parents émigrés.
Du point de vue infrastructurel, le village dispose d’un forage non fonctionnel.
Le village dispose également d’une école élémentaire crée en 1982 qui compte sept (07) classes avec un effectif 229 élèves. L’école est bien clôturée et dispose d’un puit utilisé pour le jardin. Une fois le cycle élémentaire terminé, les élèves sont orientés dans les Collèges d’enseignement moyen de la commune de Vélingara. L’école dispose un jardin qui est répartie entre les élèves et les groupements féminins utilisé pour les cultures maraichères.
L’école de Saré Yéroyel est équipée d’une cantine scolaire qui fonctionne parallèlement avec les jours de classes. Seul le petit déjeuné et le déjeuner y sont servis. La cantine estfinancée par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) pour une durée indéterminée. De l’avis du Directeur de l’établissement avec la cantine, il y a une motivation supplémentaire pour les élèves de venir fréquemment à l’école.
Le village dispose aussi d’une case des tous petits, construite en 2012 et qui a démarré pour l’année 2012-2013.Mais à la date de mi-décembre période d’investigation de cette présente étude dans le dit village, l’effectif qui était toujours provisoire, comptait 33 élèves dont18 filles et 15 garçons.
Du point de vue sanitaire, le village dispose d’une case de santé situé à l’entrée du village. Cette case sanitaire peut être secondée par l’existence d’un grand Centre Récupération d’Education Nutritionnel situé dans un rayon de moins d’un kilomètre Saré thialy.
En somme l’étude monographique de ces zones d’études nous permet d’avoir une idée claire sur l’évolution de l’occupation de l’espace, la taille et la composition démographique, le type d’habitats ainsi que l’accès aux services sociaux de bases. Ce dernier révèle une importance capitale dans l’analyse du niveau de vie de ces zones. Toutefois il est a constaté que la commune et les deux localités est caractérisé par un manque criard d’infrastructures par rapport aux autres villes du pays. Ces disparités se sont un peu estompées lors de la percée du coton dans ces zones mais reste tout de même des zones vulnérables.

Historique de la culture cotonnière au Sénégal

Le coton pendant la période post colonial

Essai avec la culture irriguée

La guerre de sécession aux Etats Unis qui avait ébranlé toute l’Europe d’une famine de coton avait suscité chez ces derniers un intérêt nouveau pour ces colonies où la culture de ce textile était possible. Parmi-elles, le Sénégal avait déjà attiré l’attention du fait la présence d’un important potentiel agricole.
Ainsi après un premier essai aboutissant à un échec, le gouvernement colonial d’époque n’avait toujours pas renoncé néanmoins il retrouve une vigueur avec l’arrivée, en 1822, du Baron Roger nommé gouverneur. Ses instructions lui enjoignirent de « créer pour la France, une colonie qui lui fournisse au moins en parties des denrées pour lesquelles elle est tributaire de l’étranger ». Roger confia à Richard, jardinier –pépiniériste, la direction d’un jardin d’essai situé sur la rive de la Taouey actuel Richard Toll. Mais ce second effort plus important et plus méthodique s’était aussi soldé par un échec.
Les raisons de ce second échec s’expliquaient généralement par le vent d’Est qui dessèche tout, la salure du sol d’autant à cette époque le barrage de diama n’était pas réalisé, les inondations désastreuses et les erreurs commises dans le domaine technique (labour trop profond, pas de bon système d’irrigation) ; On pouvait y ajouter le manque de confiance des colons dans les cultures nouvelles.
Tout ceci montre que l’agronomie tropicale en était à ses balbutiements. L’application des méthodes utilisées en occident sans s’occuper des particularités du climat et du sol était l’une des causes majeures de ces différents échecs. La main d’œuvre soulevait aussi de nombreuses difficultés et en particulier pour la délicate opération de récolte.

Essai avec la culture pluviale

En Casamance, c’est la Compagnie de Caoutchouc de Casamance qui effectua les premiers essais de la culture de coton dans les années 1901-1902. Les semis faits en Aout avaient levé au bout de deux jours et étaient comptés 30000 pieds de coton bien venus. Deux variétés avaient principalement bien réussi, le coton Géorgie à longue soie et le coton de la Louisiane à courte soie. Les variétés telles que le sea-land et le mit-afifi avaient donné des résultats négatifs.
Le commandant du cercle d’Oussouye procéda lui aussi en 1904 sur une surface restreinte a des essais qui ne furent pas concluants et ne furent pas renouvelés.
Mais c’est finalement en Haute Casamance dans le Fouladou aux environs d’ Hamdallaye sur un sol argilo-siliceux, fort et profond de 1m à 1m50 que les meilleurs résultats ont été obtenus. Cela est dû aux expériences qui étaient entreprises en 1905-1906 sous la surveillance de l’administration. Les graines distribuées à cette époque aux chefs de villages étaient des graines américaines moyenne soies, la culture était à la mode indigène dans les champs de mil.
Ces actions de développement s’estompèrent lors de la seconde guerre mondiale mais n’était pas du tout abandonné.

Essor de la production cotonnière après les années d’indépendances à la libéralisation des filières

L’indépendance acquise, le nouvel Etat se heurtait à des difficultés économiques et à une économie sénégalaise reposant sur la seule monoculture arachidière. Or « le développement fondé sur la monoculture est trop lent parce que dépendant et vulnérable, instable et irrégulier, rigides et constamment soumis à de fortes pressions inflationnistes et à de graves déséquilibres structurels et géographiques. »34
C’ainsi que le coton fut choisi pour contrebalancer l’hégémonie de l’arachide et augmenter le portefeuille de devises apportées par les cultures commerciales.

La culture sous irrigation

Les premiers essais de cette période d’après-guerre démarrèrent à Richard Toll en 1961 là où ils avaient commencés lors de l’époque coloniale. Bien qu’étant dans une zone sahélienne avec des conditions météorologiques particulièrement défavorables, l’Etat opta pour la culture irriguée. L’encadrement était confié à la CFDT pour la période 1963-1964.
Le rendement moyen pour les trois premières campagnes (1961, 62, 63) futélevé avec 1257kg/ha. Résultats jugés satisfaisants et les perspectives sont très prometteurs. Mais le rapport de la CFDT souligne une culture très difficile et coûteuse.
Face à toutes ces difficultés, l’Etat fait démarrer en 1963 les essais de culture sous pluie dans une autre région où les conditions climatiques étaient favorables.

La culture sous pluie

La Haute Casamance et le Sénégal Oriental offrent une pluviométrie favorable et étant une zone dont l’arachide n’est pas totalement implantée « 2/5 du produit brut rural »35 , l’Etat opta finalement la culture sous pluie dans ces deux zones.
Depuis 1963, les essais de coton pluvial continuent toujours durant trois ans, après ces années d’essais, les superficies emblavées ont atteint 1038ha. Quatre ans plus tard, les superficies ont été multipliées par 13. Le tableauIV ci-dessous indique la superficie des emblavures du coton.

La dynamique de la production cotonnière à Vélingara

Les facteurs incitatifs et attrayants

Prenant le relais de la CFDT en 1974, la SODEFITEX poursuit et amplifie le développement de la culture cotonnière dans les régions du Sénégal Oriental, le Sud du Sine Saloum et la Casamance Continentale et joue un rôle de société régionale de développement rural.
La région de Kolda bien qu’étant isolée et absente du pôle des régions dite « Bassin arachidier » avait comme culture principale le mil et le maïs qui sont les aliments de base de la population et à un degré moindre le riz. Le diagramme 09, illustre le type de plantes cultivées pour un cotonculteurs dans notre zone d’étude. Ici, nous notons en dehors du coton, la prédominance de l’arachide et des céréales (mil, maïs). Cette prédominance de l’arachide s’explique aussi en partie par la translation du secteur arachidier au Sud lors des années de sécheresse mais aussi l’importance capitale de l’arachide qui permet d’alléger la dépense quotidienne grâce à la sauce qui s’accompagne avec les plats de riz ou des céréales. En d’autres termes, l’arachide est la première culture commercialisable au moment où le coton est en cette période en état de maturation.
Mais l’évolution de l’économie monétaire amène les populations rurales à s’intéresser à d’autres activités génératrices de revenus. L’introduction de la culture du coton marquait cette étape.
Cette culture s’accompagnait avec des pratiques agricoles innovantes comme les semis en lignes, l’utilisation des engrais et des pesticides et l’usage des matériels agricoles.
De même plus tard, la SODEFITEX commençait à développer la production céréalière le riz, le maïs et le mil. Les productions animales (le fumier, la traction animal et le lait) sont développées et font de l’intégration agriculture et élevage un axe essentiel d’intervention.
En outre, l’alphabétisation d’un grand part des ruraux est d’une grande utilité. Elle permet non seulement de faire des calculs pour les comptes d’exploitations mais aussi sur les modalités d’utilisations des engrais et la compréhension de certains ouvrages transcrites en langues vernaculaires dominantes dans lesdites zones. Les techniques culturales et d’élevage constituent l’essentiel des thèmes traités dans les manuels didactiques conçus par les agropasteurs. Notons d’après Ibrahima Seydou DIA36 que la Sodefitex comptait à son actif le fonctionnement de 1965 classes et l’alphabétisation de 53291 ruraux dont 12231 femmes à l’issu de la campagne 2004/2005. Elle a à son actif un peu plus de 35 000 diplômés ruraux.
Enfin l’un des facteurs les plus attrayants est l’arrière effet que la culture cotonnière joue sur les rendements des céréales ceux-ci grâce aux engrais. La rotation maïs-coton bien menée et articulée permet aux populations d’avoir un revenu élevé et un régime alimentaire mieux équilibré. Un autre fait marquant est la dotation des primes aux meilleurs producteurs de coton enregistré ou capsule d’or. Ces primes peuvent aller jusqu’au pèlerinage aux lieux saints. Ainsi pour l’édition 2012/2013 la capsule d’or a été décernée par Monsieur Moustapha Gueye du village de Piram Mandack à Koungheul.
Nb : Dans ce graphique les réponses « non alphabétisés » ne sont pas synonyme de « non instruits » par contre parmi les non alphabétisés il y a eu ceux qui sont instruits.

Le cadre Institutionnel

La notion de filière est une justification d’une organisation des échanges de types monopolistiques avec intervention de l’Etat selon les experts de la Banque Mondiale. Mais par définition, l’analyse économique par filière est l’analyse de l’organisation à la fois sur un plan linéaire et complémentaire du système économique d’un produit ou d’un groupe de produit. Donc c’est l’analyse de la succession des actions menées par des acteurs pour produire, transformer, vendre et consommer un produit. Ces actions sont menées succinctement, parallèlement et complémentairement et pouvant se découper en plusieurs grand sous-ensembles. Ces ensembles englobent une série d’action permettant de passer d’un ensemble à un autre, d’une suite logique d’intervention : on parle de ce fait d’actions d’amont à l’aval. Ces actions d’amont à l’aval confèrent à la filière une grande complexité.
Ainsi du point de vue de la qualité, le Sénégal petit pays cotonnier bénéficie cependant d’une réputation mondiale pour la qualité de sa fibre. C’est ainsi que les ventes réalisées sont en moyennes au-dessus des cours mondiaux suite à une surcote rémunérant la qualité de la fibre. Pour le système d’égrenage, la marche ininterrompue vers toujours plus de qualité est une lutte incessante qui est menée avec tant d’intensité dans les ateliers que dans les cinq (05)usines cotonnières. L’équation lancinante des coûts de revient de la fibre conduit à améliorer continuellement la gestion des actifs de l’entreprise, d’où l’établissement d’un planning de révision après chaque campagne d’égrenage par la révision minutieuse de toutes les cinq (05) usines, machine après machine. Ces révisions sont aussi axées sur un système de sécurité pour mieux prémunir les risques de l’activité professionnelle, les risques industriels et les risques environnementaux.
Mais aujourd’hui avec la nouvelle génération de technologie basée sur internet mis au point par la direction des opérations Dagris, permet quel que soit la distance de dépanner l’usine. Cette bonne coopération est utile pour une bonne réduction du temps d’arrêts des unités industriels.
L’élargissement de la formation à tous les techniciens pour l’intérêt général de l’entreprise avec des stages dans différents pays producteurs de coton est un atout de taille.
De même l’introduction d’une nouvelle gamme de coton avec la création du centre régional de variété cotonnière répondant aux exigences des filières cotonnières et d’un marché de la fibre.
La confiance mutuelle entre les différents acteurs se résume à des rencontres dans des cadres de dialogue et de recherche de solutions à long termes. La Sodefitex consent à payer les cotonculteurs au plus tard trois (03) jours après la livraison de leur coton. Ce qui permettra aux cultivateurs de payer à temps les crédits contractés.

Le Cadre Géographique et limite

Nous remarquons que l’aspect institutionnel a grandement joué ces dernières décennies dans la distribution géographique de la production du coton graine. L’évolution historique de l’espace cotonnier sénégalais est marquée par un mouvement de translation Nord Sud, de la Vallée du Sénégal au bassin de la moyenne et de la haute Gambie. Ce transfert de l’activité cotonnière de la frange sahélienne au domaine soudanienne selon M.Soumah37semble remettre l’échéance très lointaine toutes tentatives de promotion de la culture irrigué du coton. La culture sous pluie était la seule alternative vue les échecs passés.
D’abord le bassin cotonnier englobait a ces début en considérant le découpage administratif de l’époque le Sud du Sine Saloum (autour du Nioro du Rip), de Koungheul à Djilor, la Haute Casamance et la parie central du Sénégal Oriental (arrondissements de Missira, Bala Maka). En cette période les contours du bassin cotonnier continué à s’étendre rendant flous les contours exacts ceci grâce aux facteurs attrayants.
Cette extension fut limitée depuis le déplacement des isohyètes accompagné dans son sens le basculement du secteur de coton car il faut sous pluie entre 800 et 1200mm pour que le cotonnier satisfasse complétement ses besoins en eau. Tous ces facteurs limitant la prédilection de cette plante font que le Sénégal ne peut être un grand exportateur de coton en termes de quantité.
D’autres parts comme à Tambacounda bien que l’espace n’est pas totalement saturé, les facteurs pédologiques défavorables (l’importance des cuirasses à Tambacounda) limitent les possibilités d’extensions des superficies cotonnières. Le cotonnier s’adapte à terres ferrugineuse lessivées avec concrétion, ces sols se rencontrent au Sud, singulièrement en Haute Casamance qui sur le plan pédologique fait partie dans la zone soudanienne. L’épaisseur de l’horizon humifère de ces sols offre à la racine pivotante du cotonnier une profondeur suffisante pour son développement.
En haute Casamance, le manque de terres se fait déjà sentir et la compétition entre éleveurs et agriculteurs limite l’extension des cultures de rentes.
C’est pour toutes ces raisons, que les stratégies misent en œuvre est de faire du coton Sénégalais une référence mondiale pour sa qualité. La certification de la Sodefitex par Iso 9001 et s’est lancée dans la conquête d’Iso 14000 ce qui montre un bon cadre de management de l’entreprise.

Présentation et analyse des résultats

Caractéristiques des exploitations

Evolutions des superficies et rendements

Dans toute la zone d’enquête, les exploitations agricoles sont composées de cultures de rente (coton et arachide) et de cultures vivrières (céréales). Pour toutes les zones d’études, l’enquête a porté sur 324 hectares emblavés en 2011-2012 pour les spéculations de coton, d’arachides et de céréales. Le coton occupe 126 hectares soit 38.89% du total (cf. annexe1).
Pour la campagne 2012-2013, la superficie totale de l’ensemble des trois spéculations des zones enquêtés est de 322ha, le coton se retrouve avec 111ha soit 34.47% du total.
Nous remarquons une baisse progressive des superficies élevées entre les deux campagnes. Ainsi dans la commune de Vélingara ou l’exploitation est de types péri urbains dans certains endroits, le nombre de superficie emblavées connait une baisse très remarquable d’année en année. Ceci est lié à son caractère de zone urbain.

Caractéristiques des exploitations

Parmi les 60 exploitations enquêtés qui couvrent une superficie de 324ha en 2011-2012, nous distinguons des exploitations de plusieurs tailles. La taille moyenne d’une exploitation est de 2.02ha et la moyenne d’une exploitation cotonnière à cette période était de 2.47ha. La moyenne d’une exploitation arachidière est de 1.44ha mais les céréales se retrouvent avec 2.16ha en moyenne (cf. annexe 1).
Pour la campagne 2012-2013, la taille moyenne d’une exploitation chute à 1.92ha soit moins de 21.05% par rapport à la campagne précédente. Cette chute a entrainé dans son passage une baisse des emblavures de coton avec une moyenne de 1.95ha soit 21.05% de moins tandis que les céréales ont subi un léger hausse avec une moyenne de 2.22 soit 02.78% de plus. Les arachides tournent autour d’une moyenne de 1.5ha (cf. annexe 1).
Dans la zone de Vélingara, la taille moyenne d’une exploitation est de 1.71hectares pour l’année 2011-2012 soit moins de 15.35% du total de la zone d’étude. Le coton occupe la première place en termes d’emblavures moyen avec 1.88ha suivi des arachides 1.72ha et enfin aux céréales avec 1.53ha.
En 2012-2013 toujours dans la zone de Vélingara, la taille moyenne des superficies ont augmenté pour toutes les spéculations à l’exception du coton qui a chuté à 1.80ha. L’augmentation la plus remarquable est celle des céréales qui passe d’une taille moyenne de 1.53ha à 1.82ha soit 118.95% et tendant à atteindre la moyenne des années (1.83ha). Les arachides ont aussi régressé allant de 1.72 à 1.94ha en moyen.
Donc la commune de Vélingara bien qu’elle soit une zone urbaine, continue toujours de cultiver le coton. D’ailleurs au vu des résultats nous dirons que les cotonculteurs de la commune ont bien résisté malgré le caractère de la ville. Mais ils doivent en partie par les villages rattachés à la commune du fait de l’extension urbaine oubien aux grands agriculteurs équipements de moyen technique et financier.
Le village Saré Diallo représente le moins en termes d’emblavures sur l’ensemble des trois zones d’études. Le village représente 24.38% de la superficie totale des emblavures en 2011-2012 contre 24.85% en 2012-2013 soit une très légère hausse or la taille moyenne des exploitations a subi une légère baisse allant de 1.39 à 1.37ha entre les deux campagnes . D’ailleurs, seule la spéculation des céréales parvient à atteindre le seuil de 02ha en moyen. Le coton y occupe une superficie moyenne de 1.17ha en 2011-2012 avant de chuter à 1.21ha pour la campagne suivante. Les arachides dans cette localité ne parviennent pas a touché le seuil d’un hectare en moyen. Sa taille moyenne était de 0.94ha en 2011-2012 pour tomber à 0.84 ha l’année suivante.
Ce village bien que regroupant une population minime de l’ensemble de la zone d’étude essaye de lutter avec l’agriculture pour sa survie. Ces résultats enregistrés dans ce village sont dues qu’une forte proportion des jeunes d’environs 19ans se marient et fondent leur foyer donc novice dans le secteur et non pas encore la force nécessaire pour emblaver de grandes surfaces. En d’autres leur manque d’expérience sur les cultures n’engendre pas de bons rendements. C’est dans ce village que nous retrouvions des élèves cotonculteurs et certains leur début dans la culture cotonnière. Le manque d’espace est un autre paramètre pour les nouveaux d’autant que le village est entouré par plusieurs villages dans un rayon d’un kilomètre au maximum.
Enfin le village de Saré Yéroyel représente presque la moitié de l’ensemble des superficies emblavées avec 158ha sur 324 au total soit 48.76% pour la campagne 2011-2012. L’année suivante malgré une baisse des emblavures dans l’ensemble, le village se retrouve encore avec 43.48% du total. La taille moyenne d’une exploitation agricole est de 2.98ha en 2011-2012 qui baissa la campagne suivante à 2.58ha mais est toujours supérieur à la moyenne totale entre les deux campagnes (1.97ha).
Parmi les spéculations le coton demeure de loin la plante qui couvre de grandes emblavures.
Pour l’année 2011-2012 la taille moyenne d’une emblavure était de 4.41 ha cela confirme les dire du Directeur de l’école élémentaire de cette localité qui disait que le Village est un grand producteur de coton. De même c’est dans ce Village que l’on retrouve des emblavures de coton allant jusqu’à (12) douze hectares et plus (cf. annexe 7). De même les céréales y tiennent une place importante du fait de sa culture historique et de son aliment de base, la taille moyenne des céréales tend à atteindre (03) trois hectares. Elle était de 2.89ha en 2011-2012 avant de chuter à 2.78ha. Les arachides ne sont pas aussi en reste dans ce terroir villageois, elles sont passées de 1.63ha en 2011-2012 à 2ha en moyen.
Les exploitants agricoles ne pratiquent les mêmes modes de cultures. Dans l’ensemble, nous distinguons les cultures attelées, manuelles et motorisées. De même le niveau d’utilisation de la main d’œuvre qu’elle soit familiale ou salarié sur les exploitations cotonnières sont très diversifiés.

Les modes de culture

En résumé, dans la pratique agricole Vélingara, nous distinguons trois (03) modes de cultures.
La culture manuelle ou traditionnelle qui fait appel à la force physique de l’homme est très utilisé à Vélingara d’ailleurs ce graphique illustre parfaitement le degré d’usage de la culture manuelle dans les exploitations agricoles de Vélingara. Dans ce graphique 95% de la population enquêtée l’utilise très souvent néanmoins elle est trop dur et trop lent.
La culture attelée dont le principal est une paire de bœufs, d’ânes, de cheval avec une charrue est la plus pratiquée dans toute la zone. Cette méthode a été accentuée très vite par les sociétés cotonnières pour une rapide extension des superficies cultivées car les méthodes archaïques bien que rudimentaires demande beaucoup de main d’œuvre. Ce qui fait que la culture attelée est plus sollicité d’ailleurs 100% des exploitations agricoles enquêtés font usages à cette culture.
Enfin pour ce qui de la culture motorisée, elle demeure relativement très faible dans toute la zone d’étude. Son usage est occasionnel (cf. annexe 6).
D’ailleurs dans certaines zones, son usage est liée le fait que les exploitants agricoles disposent d’un parent émigré qui finance ou bien elle est le fait de très grandes exploitants qui disposent d’eux-mêmes des tracteurs.
-Usage de la main d’œuvre
L’usage de la main d’œuvre est aussi un indicateur important dans l’analyse des exploitations agricoles.
La main d’œuvre familiale est une pratique très ancienne et est liée à la disponibilité d’un grand nombre des membres de la famille. Elle demeure la plus usitée dans presque toutes les zones rurales africaines, à Vélingara elle est aussi la plus utilisée. Son usage allège les dépenses familiales concernant la finance mais augmente d’une part les charges.
Le graphique ci-dessous témoigne de son degré d’usage dans la zone d’étude. Ici, elle représente la quasi-totalité des usages dans les exploitations agricoles. Son caractère rentable témoigne la continuité de son usage.

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Table des matières

Introduction Générale
I- Problématique
II. – Analyse conceptuelle
III- Méthodologie
1ERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE ET CARACTERISTIQUES
Chapitre1: Présentation de la zone d’étude
I. Le milieu Physique
1.1. Le relief
1.1.1. Typologie des sols
1.1.2. la végétation
1.2. Le climat
1.2.1. la pluviométrie
1.2.2. La température
II. le milieu humain
2.1. la démographie
2.1.1. La commune de Vélingara
2.1.2. La commune de Saré Coly Sallé
2.2. Les activités économiques
2.2.1. L’élevage
2.2.2. la Pêche
2.2.3. le Commerce
III. Etude Monographique des Villages d’Etudes
3.1. le village de Saré Dialo (Médina Dialo)
3.2. Le village de Saré Yeroyel
Chapitre 2 : Historique de la culture cotonnière au Sénégal
I. Le coton pendant la période post colonial
1.1. Essai avec la culture irriguée
1.2. Essai avec la culture pluviale
II. Essor de la production cotonnière après les années d’indépendances à la libéralisation des filières
2.1. La culture sous irrigation
2.2. La culture sous pluie
III. Essor de la production du coton au cours des 20 dernières années (1993-2013)
2EME PARTIE : DYNAMIQUE DE LA PRODUCTION COTONNIERE ET PRESENTATION DES RESULTATS ET ANALYSE
Chapitre 1 : La dynamique de la production cotonnière à Vélingara
I. Les facteurs incitatifs et attrayants
II. Le cadre Institutionnel
III. Le Cadre Géographique et limite
Chapitre 2 : Présentation et analyse des résultats
I. Caractéristiques des exploitations
1.1. Evolutions des superficies et rendements
1.2. Caractéristiques des exploitations
1.3. Les modes de culture
II. Analyse de la rentabilité financière
2.1. Les coûts des opérations culturales
2.2. Les coûts des intrants agricoles
2.3. Amortissements des matériels agricoles
2.4. les autres charges
III. Situation financière de l’exploitant
3.1. Le revenu brut de l’exploitant
3.2. La rentabilité financière du coton
3 EME PARTIE : IMPACT SOCIO-ECONOMIQUES, ENVIRONNEMENTAUX ET PERSPECTIVES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DE LA PRODUCTION DU COTON
Chapitre 1: Les impacts socio-économiques et environnementaux de la production du coton 
I. I-Les impacts socio-économiques
1.1. Au niveau individuel
1.2. La destination des revenus du coton
1.3. Au niveau communautaire
II. II-Les impacts environnementaux de la culture du coton
2.1. Impact environnemental quasi nul pour les sols
2.2. La culture Cotonnière : une catastrophe pour la santé humaine
III. La durabilité des facteurs externes et internes
3.1. La durabilité externe
3.2. Les facteurs internes de durabilité : la culture cotonnière, une filière désarticulée
Chapitre 2 : Les perspectives pour une exploitation cotonnière durable
I. La diversification : un remède de sécurité alimentaire
II. Les stratégies paysannes pour l’accroissement des revenus
III. Le dialogue avec les différents producteurs de coton; un moyen de lutte contre la subvention des pays Européens à leur producteur.
3.1. L’amélioration de la fertilité des sols à base de fumure organique : une nécessité pour la réduction des intrants chimiques
3.2. La caution solidaire : un système de sécurisation du crédit de l’Etat, un malaise pour certain producteur
Conclusion
Bibliographies

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