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Evolution de la population et structure démographique
L’installation des communautés humaines dans le terroir de Diamniadio relève d’un long processus social, culturel et économique. Avant 1937, la zone était essentiellement habitée par des lébous dans les Dènes, les sérères dans le Dougar et les peulh dans le Ndoyène et Déni Youssou. Les quartiers de Diamniadio et Sébi Ponty, les plus peuplés vont s’implanter plus récemment après 1937, coïncidant avec la date d’installation de l’école normale William Ponty.
L’implantation des populations dans la zone se justifie ainsi par des raisons économiques :
Transfert en 1937 de l’école normale William Ponty à Sébikhotane, près de Rufisque, dans une ancienne caserne située le long de la ligne de chemin de fer. Sébi William Ponty (ou Séby Ponty) est aujourd’hui le nom du village créé par le personnel africain de l’École. Situé aujourd’hui dans la commune de Diamniadio, il compte aujourd’hui près de 2031 habitants en 2010 et environ 1803 parcelles dont 184 carrées effectivement habitées.
Implantation des agroalimentaires au début des années 70, avec les périmètres agricoles de l’ex société Sénégalo hollandaise Bud- sénégal.
Implantation des périmètres agricoles de la société Saaf à proximité de Bud et exploitation arboricole de la famille Sharara entre Dougar, Mbouka et Diamniadio.
La position stratégique de Diamniadio par rapport à Dakar, Thiès et Mbour facilitant le développement des échanges commerciaux.
Récemment, accentuation du phénomène d’exode urbain vers la zone pour des besoins d’habitation.
La population de Diamniadio qui était de 10 898 habitants en 2007, est estimée aujourd’hui à 23 547 habitants dont 11 991 d’hommes et 11 556 de femmes.
La population rencontrée pour la plupart dit habiter la zone depuis plus de 40ans. D’ailleurs le graphique ci-dessus montre que 20% habite la zone depuis fort longtemps. Et le plus souvent ils sont nés à Diamniadio. C’est notamment leurs parents qui étaient venues s’y installer pour des raisons économiques. Cette période varie entre 1937 jusque dans les années 70 où la
population d’origine atteint un fort pourcentage soit 23,6%. Apres les années 70, l’exode vers la zone de Diamniadio commence à diminuer jusque dans les années 2000. A partir de 2002 l’exode vers Diamniadio connait un nouvel élan avec 8,2%. Cette période correspond à l’érection du village de Diamniadio en commune et d’un projet de ville de Diamniadio porté par le régime de Wade. Un autre élément, qui plus est peut être considéré comme élément majeur de l’exode vers Diamniadio est le foncier qui est très abordable. La position de Diamniadio par rapport à Dakar, Thiès et Mbour en fait une zone convoité et surtout que la location est cher à Dakar. Et 28,2% de la population enquêtée dise habiter la zone il y a moins de 10ans.
Les catégories socioprofessionnelles
Paradoxalement, malgré la position de Diamniadio sur les axes Dakar-Thiès et Dakar-Mbour, sa situation économique est peu reluisante et diversifiée. En effet, l’économie locale est axée sur deux activités, de manière générale, à savoir : l’agriculture et le commerce.
L’agriculture qui constitue une activité traditionnelle occupe aujourd’hui l’essentiel de la population avec plus de 60%
Ensuite, s’en suit le commerce (25%) de plus en plus développé est favorisé par la situation de Diamniadio en qualité de commune de transit. Ce commerce qui concerne les produits agricoles s’oriente de plus en plus vers la restauration et les produits de l’artisanat local
Enfin, les autres secteurs d’activités (12,5%) comme l’élevage, l’artisanat ou encore les services publics offrent également des emplois non négligeables même s’ils souffrent de contraintes organisationnelles et financières
Cependant, notons que ces statistiques, obtenues à la municipalité de Diamniadio, diffère des résultats de nos enquêtes. Cela serait dû à l’absence de diagnostic récente de la commune par la municipalité ainsi que du choix de notre échantillonnage qui s’est plus appesanti sur les zones urbaines que rurale de ladite localité.
Nous notons grâce à ce graphique ci-dessus que la majorité des habitants rencontrés sont dans le domaine du commerce (commerçants 15.5% + vendeurs 10.9%) avec 26,4%. L’artisanat constitue la deuxième catégorie dans notre sondage avec 19,1%. Ainsi dans cette zone longtemps dominé par le secteur primaire (arboriculture fruitière et maraichage) nous remarquons que le secteur informel commence à prédominer. Le commerce est d’ailleurs le premier élément du décor de Diamniadio avec les femmes le long de la RN1 et de la RN2 (notamment au carrefour entre la RN1 et la RN2) vendant des fruits. Ces fruits sont issus de manière générale de l’horticulture qui rencontre d’énorme difficulté notamment :
– la faiblesse des circuits de commercialisation des produits ;
– le déficit de professionnalisation des acteurs ;
– l’insuffisance des équipements de base pour la transformation, la conservation et le stockage des produits ;
– les difficultés d’accès aux financements ;
– la perte de surfaces cultivables à cause de l’urbanisation
Revenons-en à l’artisanat qui est le secteur qui attire de plus en plus. Là aussi, des contraintes sont à noter :
– l’absence du niveau d’équipement et des outillages adéquats
– le manque de qualification professionnelle
– la mauvaise structuration des acteurs du secteur
L’ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE
L’éducation et la santé
L’éducation
Le taux d’alphabétisation des enfants en âge d’aller à l’école est considérable soit 97,3%, d’après les enquêtés qui tous disent que les enfants sont amenés à l’école parce que c’est un droit et qu’ils ne feraient rien en restant à la maison.
Néanmoins, 2,7% des enquêtés nous ont dit avoir chez eux des enfants non-inscrits à l’école. Ils n’ont pas trop voulu s’avancer pour les raisons mais quelques-uns disent que c’est à cause d’un déménagement ou encore que l’enfant est dans un daara.
La santé
Comme nous le voyons, dans ce graphique, aucun de nos enquêtés, ne dit habiter à plus de 5 km d’un poste de santé au minimum. D’ailleurs l’essentiel d’entre eux soit 78,2% se dit être à moins de 2 km alors que 21,8% se situe entre 2 et 5 km.
Cependant, la proximité des postes de santé ne va pas toujours avec une offre de soin de qualité.
La moitié des enquêtés 54,6% déplore le niveau de qualité des soins qu’ont prodigue dans les différentes services de santé de la localité. La cherté est le plus cité en plus du manque de formation de certains personnelles.
Au même moment 30% trouve qu’en matière de soins, les structures de la localité ne sont vraiment pas au niveau. Et pour la plupart de ces enquêtés, ils préfèrent aller au camp militaire de Bargny ou à Dakar lorsqu’ils ont ders problèmes de santé.
Enfin, 15,5% des enquêtés se disent satisfait des offres de soins malgré quelques fois des inconvénients comme le manque de personnel ou encore la cherté du prix.
A Diamniadio, dans le domaine de la santé, il existe une assurance qui permet à la population désireuse d’obtenir des soins gratuits. Pour ce faire, il faut avoir la carte à 3500 FCFA plus une cotisation de 1000 FCFA. Cela permet, en cas de maladie de se faire soigner gratuitement et d’obtenir les médicaments à moitié prix.
L’électricité et l’eau
L’électricité
Le taux de couverture en électricité reste satisfaisant, avec 83,6% des enquêtes qui disent en disposer. Par contre, dans certains quartiers comme Darou Saloum, le réseau électrique n’y est pas très répandu et certains ménages ne disposent pas ainsi de l’électricité soit 16,4%.
Ce graphique, montre en grande partie le problème de fourniture de l’électricité au Sénégal. Diamniadio, n’échappe pas à la règle et les délestages à répétition ont fini par mettre les populations dans la psychose. D’ailleurs, la majeure partie des enquêtés 44,6% se disent peu satisfait de ce service à cause des délestages alors que 20,9% sont eux pas du tout satisfait. Cela fait plus de 65% qui ne sont pas satisfait alors que seul 29,1% trouve que pour l’électricité tout va bien et ne se plaignent pas trop.
L’accès à l’eau
L’eau élément essentiel pour la vie reste toujours inaccessible pour une certaine frange de la population, soit par manque de moyen, soit par la couverture des branchements hydrauliques. Une majeure partie 83,6% disent avoir accès à l’eau alors que 16,4% disent ne pas en disposer.
L’équilibre par rapport à Dakar
La macrocéphalie de Dakar est un fait connu de tous. Avec seulement 547 km² sur une superficie totale de 196 176km², Dakar concentre l’essentiel de l’économie Sénégalaise avec 55% du PIB. La mise en œuvre d’une nouvelle ville, située à 35km de Dakar avec des équipements et infrastructures de dernière génération, risque d’attirer, une fois fonctionnelles, encore plus la population rurale de l’intérieur du pays vers l’ouest.
Néanmoins, Diamniadio, grâce à sa position est le plus à même de desservir l’intérieur du pays.
Ces équipements et infrastructures ne sont pas des moindres et il s’agit notamment :
– Un Centre International de Conférences (finalement baptisé Abdou Diouf);
– La Production de 40 000 logements sociaux assortis d’infrastructures socio-économiques de bas
– Un Marché d’Intérêt national pour les produits agricoles et d’élevage sur 24ha doté d’un parking pour plus de 500 véhicules gros porteurs et d’un hôtel ;
– La deuxième université de Dakar d’une capacité de 30 000 places financée à hauteur de 65 milliards ;
– La Cité du Savoir prévue pour des établissements de formation et les Services du Ministère de l’Enseignement Supérieur;
– Une Station de l’autoroute et du train-express Dakar – AIBD;
– La plate-forme industrielle prévue sur 30 ha devant générer 23 000 emplois directs et indirects;
– Un foirail de dimension nationale calé sur les normes occidentales. Conformément au Décret n°2015-79 du 20/01/2015 portant les règles de gestion des terres du PUD, la nouvelle ville sera parcourue et ceinturée par une voirie urbaine haut de gamme de diverses emprises (70 m, 54 m, 40 m et 30 mètres).
. Ces projets s’inscrivent dans l’érection du pôle urbain de Diamniadio sur une superficie de 700 ha appelée «Germe de ville».
A noter que seules quelques-uns de ces projets sont déjà fonctionnels notamment l’autoroute à péage Dakar-diamniadio et le centre de conférence Abdou Diouf.
L’AIBD qu’en à elle ne se situe pas dans Diamniadio mais plutôt à Diass mais nous pouvons le classer dans le pôle urbain de Diamniadio.
Tous ces projets une fois fonctionnels vont accentuer à coup sûr la macrocéphalie de Dakar. Néanmoins on peut grâce à Diamniadio assister à un désengorgement de Dakar vers sa périphérie.
LA DYNAMIQUE DE PROMOTION D’UN SECOND POLE PAR L’ETAT
Situé au carrefour des trois principales métropoles du pays, Diamniadio peut profiter de sa position comme zone de transit et de carrefour.
Aujourd’hui, Dakar à elle seule concentre la quasi-totalité des équipements et de l’économie du pays. Sa population était de 3 137 196 habitants, soit près du quart de la population du Sénégal (23,2%).
Cette forte concentration, sur une superficie de 0.3% de l’ensemble du territoire soit une densité de 5704 habitants/km², pousse les populations de la capitale à se déplacer vers les zones périphériques d’où l’étalement urbain incontrôlé.
Située à 30 km de Dakar, Diamniadio grâce à sa position a été choisi pour accueillir une nouvelle ville « pôle de Diamniadio ». Ce pôle permettra de désengorger Dakar ainsi que de mettre en relation la multipolarité entre Dakar, Thiès et Mbour.
Les projets phares du pôle de Diamniadio
Plusieurs projets ont été entrepris dans le cadre du plateau technique de Diamniadio. Malgré que certains ne sont toujours pas effectives, d’autres sont en cours d’achèvements et on a même assisté à l’inauguration de certains.
La nouvelle ville est bel et bien sur le point de prendre forme malgré des retards.
L’aéroport international Blaise Diagne
Situé à Diass, cette infrastructure est de loin le fer de lance de ce projet de ville nouvelle construite sur 700 hectares.
Le nouvel aéroport international Blaise Diagne s’inscrit dans un objectif de développement d’infrastructures aéronautiques respectant les standards internationaux les plus élevés en matière de qualité, sûreté et sécurité.
Cet aéroport se verra doter de :
• Une aérogare de 42 000 m2 sur deux niveaux avec mezzanine ayant une capacité de 3 millions de passagers/an, avec une qualité « IATA B» ,
• 6 passerelles télescopiques d’embarquement/débarquement,
• 44 positions parking d’avions commerciaux dont 20 gros porteurs,
• Une piste de 3500 m x 75 m ainsi qu’un système élaboré de voies de circulation des avions au sol (12,5 km) à même d’accueillir les plus gros, porteurs de dernière génération en exploitation comme l’A380, ainsi que toutes les installations connexes nécessaires,
• La possibilité de traiter 80 000 mouvements d’avion par an,
• Une tour de contrôle de 50 m,
• Plus de 60 km de routes intérieures,
• Une aérogare de fret d’une capacité de 50 000 tonnes par an,
• Une aérogare pèlerins,
• Un parking de 700 places voitures, 60 autobus, 60 taxis,
• Un centre de maintenance Avion,
• Mais aussi : un pavillon présidentiel, un entrepôt, une station
de lutte contre les incendies, une zone militaire, un « central utility complex » • Un projet modulaire dans un espace sécurisé
Cet infrastructure dont les travaux accusent du retard à cause d’un différend entre l’État du Sénégal et le constructeur Saudi Bin Laden Group (SBG) au sujet d’un nouvel avenant, devra être livré avant fin 2016. Telle est du moins, l’assurance donnée jeudi 03 décembre devant le Parlement par le ministre du Tourisme et des Transports aériens
Le parc industriel de Diamniadio
Ce parc industriel de 50 hectares à une capacité d’accueil d’une vingtaine d’entreprise et elle fait partie d’une des trois parcs industriels prévu dans le PSE.
Déjà, des investisseurs chinois ont manifesté leurs intérêts pour y investir en y installant des industries spécialisées dans le domaine du textile. D’ailleurs l’entreprise chinoise CNH qui fait dans le textile est partie pour occuper la première usine standard du parc de Diamniadio. Elle envisage 1000 emplois dans le court terme et 5000 dans le futur.
En dehors des investisseurs Chinois, des investisseurs Malaisiens comme Portugais sont intéressés sans oublier les Français.
Avec ce parc, il y a une vocation de booster les exportations et de créer jusqu’à 30000 emplois. Cependant, il est important de noter que malgré que ce parc soit destiné à tous les investisseurs, les nationaux ne sont pas du tout présents.
En dehors de ces deux projets d’envergures, d’autres projets de grande importance sont aussi à noter. Il s’agit notamment :
– Un Centre International de Conférences (finalement baptisé Abdou Diouf);
– La Production de 40 000 logements sociaux assortis d’infrastructures socio-économiques de base
– Un Marché d’Intérêt national pour les produits agricoles et d’élevage sur 24ha doté d’un parking pour plus de 500 véhicules gros porteurs et d’un hôtel ;
– La deuxième université de Dakar d’une capacité de 30 000 places financée à hauteur de 65 milliards ;
– La Cité du Savoir prévue pour des établissements de formation et les Services du Ministère de l’Enseignement Supérieur
Une fois abouti, ces infrastructures pourront constituées les bases solides de la centralité de cet pôle urbain avec beaucoup de flux.
Carte 5:Aire d’influence et flux de Diamniadio par rapport aux métropoles de Dakar, Thies et Mbour
Source : DTGC, réalisation =Mamadou Samba KA
La carte nous renseigne sur l’aire d’affluence de Diamniadio avec les différents flux vers Thiès et Mbour. Ainsi les métropoles de Dakar, Thiès et Mbour se retrouvent connectés grace à Diamniadio qui va permettre de mieux connecter ces differentes métropoles avec l’autoroute à pèage.
l e désengorgement de Dakar vers sa périphérie
Depuis quelques années nous voyons que Dakar qui jadis connu pour son exiguïté s’étale considérablement avec la création de nouvelles citées dans des zones encore « sauvage » il y a peu. Il s’agit entre autre de Keur Massar ou encore de Tivaoune Peulh.
Cet étalement risque d’être encore plus accentué une fois le pôle urbain de Diamniadio fonctionnel.
Il ressort de ce graphique un fort exode vers Diamniadio durant l’époque coloniale avec des habitations autour de l’école normale William Ponty lieu des premiers habitats jusque dans les années 70 pour des raisons économiques. Ceci se voit avec un pic de 23,6% des enquêtés qui disent y être né ou immigré dans cette période. À partir de là, on assiste à une baisse considérable de nouveaux venus jusqu’à atteindre 0,9% dans les années 90.
Mais à partir de des années 2000, ce taux commence à reprendre un souffle avec 8,2%. Cette période coïncide avec l’érection, de jadis, ce qui fut un village sous la tutelle de Sébikotane, en commune. Un autre facteur fut certainement le projet de ville porté par l’ancien régime de Wade.
Vraisemblablement, Diamniadio attire de plus en plus. D’ailleurs pour ces 5 dernières années, la commune a connu un taux de 19,1% de nouveaux. Ces nouveaux venus sont pour la plupart attirés par le prix des terrains qui s’avèrent être moins chers qu’une parcelle se trouvant à Dakar ou encore par le désenclavement, de Diamniadio, grâce à l’autoroute à péage, qui a réduit considérablement la distance avec Dakar.
Désormais, grâce à cette infrastructure qu’est l’autoroute à péage, Diamniadio se situe à 30mn du centre-ville de Dakar.
LES CONSEQUENCES SUR LE FONCIER
Dans la Commune de Diamniadio les investissements massifs de l’Etat ont créés des mutations Foncières de grandes envergures.
Parmi ces mutations, on peut en citer le recul des terres cultivables ou encore la forte spéculation foncière.
Le recul des terres agricoles et pastorales
La construction d’importantes structures, dans le cadre du pôle urbain de Diamniadio, a nécessité des centaines d’hectares de terres, qui jadis, servaient pour l’horticulture ou encore l’élevage extensive.
En effet au cours de nos enquêtes de terrain, nous avons eu connaissances de certains faits, notamment des infrastructures comme le CICAD qui occupe des terres servant antérieurement à l’agriculture. Aussi il l’autoroute à Péage qui scinde la commune en deux et empêchant ainsi toute activité d’élevage extensive.
Les problèmes liés à la spéculation foncière
• Acquisition et litige du foncier
Avec une réserve foncière jadis abondante et le coût beaucoup mieux abordable que dans bon nombre de commune. La ruée vers Diamniadio est telle que les problèmes sur le foncier sont de plus en plus récurrente voire même quotidienne.
A Diamniadio, l’essentiel de la population détient un toit comme le stipule le graphique suivant :
Ce graphique nous montre que 90% des enquêtés disent être propriétaire. Ce fort taux s’explique notamment par l’accès aux parcelles pas très coûteuses. Il y a encore, que les anciens habitants n’eurent pas à débourser d’argent pour acquérir de grands terrains qui aujourd’hui sont hérités par leurs descendants. Au même moment les nouveaux habitants viennent pour acheter directement. Ceci explique le faible taux de locataire qui est de seulement 9%. Beaucoup de ces locataires n’habitent pas la zone et sont surtout présents dans le cadre de leurs études ou encore de leurs activités.
Enfin à peine de 1% nous dit habiter sous un toit dont ils ne sont ni propriétaire ni locataire mais plutôt y sont parce qu’on les leur a prêté.
Le graphique suivant viendra appuyer le graphique que nous venons de voir. Elle traitera du mode d’acquisition des parcelles.
La remarque principale est que l’ensemble des parcelles ne sont pas acquis que par achat 66,4% ou par legs 7,3%. Il ressort que la mairie de Diamniadio procède à des dons de parcelles. Ces dons s’élèvent à 15,5%.
Nos enquêtes de terrain nous ont révélé que pour bénéficier de ces dons, il fallait s’inscrire à la mairie et une fois choisi pour en bénéficier, donner une certaine somme à peu près 150000 francs. Aussi beaucoup d’enquêtés disent ne pas en avoir bénéficié et que cela manqué de transparence. Enfin, parmi ces propriétaires, un nombre assez important dit avoir été confronté à des cas de litiges fonciers. Le graphique suivant nous en donnera plus ample connaissance.
Ce graphique fait ressortir que le taux de propriétaires ayant étaient confrontés à des litiges fonciers n’est pas négligeable. Ce taux s’élève à 20,9% ce qui très élevé et démontre qu’il y a à Diamniadio un réel problème sur le foncier.
Et ces problèmes découlent notamment de certains faits comme le graphique suivant le stipulera. Ce graphique nous montre que les sources des litiges fonciers sont diverses et variées. Sur les 20,3% des enquêtés qui disent avoir été confronté à des litiges fonciers, pratiquement plus de la moitié soit 52,6% de ces enquêtés ont cité comme principale cause les doubles emplois.
En effet, la boulimie foncière est bien visible à travers les doublons récurrents sur des mêmes parcelles attribuées ou acquises par différentes personnes, ce qui constitue une réalité tristement ordinaire à Diamniadio.
Encore, comme autre facteur, nous avons l’implantation d’industries ou encore d’infrastructures sur des sites appartenant à des individus qui parfois sont réticent à quitter ces terres pour être relocaliser sur des parcelles de moindre envergure. Ce taux s’élève à 19,3%.
Aussi, 15,8% pointent du doigt les autorités municipales qui selon ces plaignants ferment les yeux dans ces transactions et même sont complices car le plus souvent ses eux qui délivrent la même attestation à différentes personnes.
Enfin, en dehors de ces trois causes, d’autres sont encore à noter et il s’élève à 12,3%. Ces causes sont le plus souvent dues à des problèmes familiaux. Il arrive que des parcelles appartenant une même famille face l’objet de dispute et que finalement chaque membre de la famille aille les vendre à différentes personnes. Finalement, une même parcelle se retrouve détenue par plusieurs personnes.
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Table des matières
INTRODUCTION
CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
I- PROBLEMATIQUE
1. Contexte
2. Justification
3. Objectifs et hypothèses
4. Cadre théorique
5. Discussion conceptuelle
II : Méthodologie
1. Revue documentaire
2. Collecte de données
3. Traitement et analyse des données
4. Les inconvénients
Chapitre I. MILIEU PHYSIQUE
1. Le relief et le type de sol
2. Le climat
3. La température
4. La pluviométrie
5. La faune et la flore
Chapitre II. MILIEU HUMAIN
1. Evolution de la population et structure démographique
2. Les catégories socioprofessionnelles
Chapitre III. L’ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE
1- L’éducation et la santé
2- L’électricité et l’eau
DEUXIEME PARTIE : LES FACTEURS D’EQUILIBRE
Chapitre I- LES DIFFERENTES INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS ET EQUIPEMENTS
1. Les infrastructures sanitaires de la commune de Diamniadio
2- La Typologie des industries
Chapitre II. LA NOUVELLE VILLE
1. L’équilibre par rapport à Dakar
2. Les inconvénients du pôle sur la commune de Diamniadio
TROISIEME PARTIE : LES PERSPECTIVES DE LA DYNAMIQUE DE PROMOTION D’UN SECOND POLE PAR L’ETAT
Chapitre I : LA DYNAMIQUE DE PROMOTION D’UN SECOND POLE PAR L’ETAT
1- Les projets phares du pôle de Diamniadio
2- l e désengorgement de Dakar vers sa périphérie
Chapitre II- LES CONSEQUENCES SUR LE FONCIER
1. Le recul des terres agricoles et pastorales
2. Les problèmes liés à la spéculation foncière
Chapitre III- L E POLE DE DIAMNIADIO : UN PROJET NON APPROPRIE PAR LES POPULATIONS
1. L’implication de la mairie aux différents projets
2. La non appropriation des projets par la population
CONCLUSION
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