DEFINITIONS
Les péritonites se définissent comme des inflammations ou des infections aiguës de la séreuse péritonéale ; le plus souvent secondaires à la perforation d’un organe digestif et /ou à la diffusion d’un foyer septique intra abdominal [1]. Les péritonites sont des urgences médico-chirgicales car le pronostic peut être grave (dépend de l’âge du patient, de son état général et des tares associées, de l’étiologie et du délai de la prise en charge chirurgicale).
-La péritonite aiguë localisée correspond à une inflammation aiguë localisée du péritoine. Elle se traduit par la formation d’adhérences qui cloisonnent localement la cavité péritonéale et empêchent le foyer septique de s’étendre. Sa localisation dépend de l’organe en cause (en haut et à droite du diaphragme pour l’abcès sous-phrénique, en bas et à droite de l’abdomen pour l’abcès appendiculaire, en bas et à gauche pour la sigmoïdite). Leur diagnostic plus difficile que celui de la péritonite aiguë généralisée, nécessite des examens complémentaires radiologiques (échographie, scanner).
-La péritonite aiguë généralisée correspond à une inflammation aiguë généralisée du péritoine. Elle se traduit cliniquement par une contracture abdominale généralisée, une douleur abdominale intense, des signes de paralysie intestinale (vomissements, arrêt de l’évacuation des matières et des gaz), une altération de l’état général (fièvre, asthénie, amaigrissement) et parfois des signes de choc hypovolémique (tachycardie, soif intense, agitation, anxiété, pouls rapide) [2].
Le diagnostic repose sur la clinique, les examens complémentaires, l’aspect de l’épanchement péritonéal et les lésions viscérales retrouvées en peropératoire. La chirurgie laparoscopique occupe une place importante dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique des péritonites aiguës [46]. La prise en charge de cette pathologie infectieuse aiguë associe des mesures de réanimation standard à une éradication chirurgicale systématique en urgence des foyers infectieux intra péritonéaux [1].
FREQUENCE
Sa fréquence est estimée par rapport à l’ensemble des abdomens aigus chirurgicaux à 20% au Mali [9], à 28,8% au Niger [26], à 3% en France [27], et à 13,6% à Oman [54].
Dans le monde, plusieurs auteurs se sont intéressés à l’étude des péritonites aiguës.
Malgré les efforts consentis de nos jours pour une meilleure prise en charge, elles restent des pathologies médico-chirurgicales effroyables avec un taux de mortalité élevé en absence d’une prise en charge urgente. La mortalité des péritonites appendiculaires qui touchent souvent les sujets jeunes est inférieure à 10 %, par contre celle des péritonites d’origine diverticulaire ou des péritonites postopératoires atteint encore les 40 % [4].
-Aux U.S.A : GROSFELD J.L en 1996 [5] a trouvé une mortalité de 48 % chez les enfants.
-En Espagne : BIONDOS S en 2000 [59] a rapporté 22 ,4% de mortalité sur 156 cas de péritonites par perforation du colon.
-En Allemagne : GIESSLING U en 2002 [60] a révélé dans son étude 58 % de décès chez 36 patients atteints de péritonites sévères ; patients ayant plus de 29 points de score de MPI.
-En Asie : RAMACHADRAN C.S et AGARWAL S en 2004 [29] ont signalé dans leur étude qu’en cas de defaillance multi-viscérale au moment de l’intervention chirurgicale, la mortalité peut atteindre 70 – 80 % de décès.
-Au Gabon : MAKITA-NGADI L en 2010 [50] dans son étude a trouvé 10,92 % de péritonites généralisées ; occupant la 2ème place des urgences en chirurgie viscérale après l’appendicite aiguë (29,49%).
-En Tunisie : SAKHRI J en 2000 [11] a noté que les patients ayant des facteurs de risque (âge supérieur à 65 ans, tares associées, signes de choc) doivent bénéficier un geste chirurgical simple et rapide .Ce geste ne doit pas faire courir au malade un risque supplémentaire de complication postopératoire.
-Au Mali : DEMBELE M en 1974 [6], ONGOÏBA N en 1984[7] ; SIDIBE Y en 1996 [8] et KONATE H en 2001 [9] : ont estimé que le retard de la prise en charge et la pratique de la médecine traditionnelle sont liés au mauvais pronostic des péritonites aiguës.
-A Sikasso: COULIBALY C.O.S en 2010 [61] a trouvé une fréquence de 41% de péritonites aiguës généralisées, occupant la 2ème place des urgences en chirurgie viscérale.
Intérêt et épidémiologie : Les péritonites aiguës constituent la complication majeure des pathologies digestives, génito-urinaires d’origine infectieuse, inflammatoire ou traumatique. Elles occupent ainsi la troisième place des abdomens aigus chirurgicaux après l’appendicite aiguë et les occlusions intestinales. Leur fréquence est estimée par rapport à l’ensemble des abdomens aigus chirurgicaux à 3 % en France [27], 13,63% à Oman [52], 28,8% au Niger [28] et 20% au Mali [9]. Affections mettant rapidement en cause l’intégrité de la plus part des grandes fonctions vitales, les péritonites aiguës imposent à côté des gestes chirurgicaux indiqués et exécutés à temps la mise en œuvre intensive des mesures de réanimation. La gravité des péritonites varient suivant la durée d’évolution avant la prise en charge, l’étiologie, le traitement, le terrain et l’âge sur les quels elles surviennent. La mortalité et la mortalité restent encore élevées surtout dans les pays en développement comme le notre ou elles constituent un problème de santé publique.
ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU PERITOINE
ANATOMIE
Définition et description du péritoine :
Le péritoine est une membrane séreuse annexée aux organes contenus dans la cavité abdomino-pelvienne, c’est-à-dire à la partie sous diaphragmatique de l’appareil digestif et à certains organes de l’appareil génito- urinaire. Macroscopiquement, on reconnaît au péritoine comme toute séreuse :
-Un feuillet pariétal : encore appelé péritoine pariétal, est appliqué sur les parois des cavités abdominale et pelvienne. Il est doublé profondément dans toute son étendue par une couche de tissu cellulaire ou cellulo-adipeux appelée fascia propria.
-Un feuillet viscéral : appelé péritoine viscéral qui est constitué par le revêtement séreux des organes abdomino-pelviens.
-Des replis membraneux : relient le péritoine pariétal au péritoine viscéral. Ces replis engainent les pédicules vasculo-nerveux qui vont de la paroi aux organes enveloppés par la séreuse. Chacun d’eux se compose de deux feuillets séparés l’un de l’autre par une mince lame de tissu cellulo-graisseux, renfermant des vaisseaux et des nerfs.
Définition et description du péritoine :
Le péritoine est une membrane séreuse annexée aux organes contenus dans la cavité abdomino-pelvienne, c’est-à-dire à la partie sous diaphragmatique de l’appareil digestif et à certains organes de l’appareil génito- urinaire. Macroscopiquement, on reconnaît au péritoine comme toute séreuse :
-Un feuillet pariétal : encore appelé péritoine pariétal, est appliqué sur les parois des cavités abdominale et pelvienne. Il est doublé profondément dans toute son étendue par une couche de tissu cellulaire ou cellulo-adipeux appelée fascia propria.
-Un feuillet viscéral : appelé péritoine viscéral qui est constitué par le revêtement séreux des organes abdomino-pelviens.
-Des replis membraneux : relient le péritoine pariétal au péritoine viscéral. Ces replis engainent les pédicules vasculo-nerveux qui vont de la paroi aux organes enveloppés par la séreuse. Chacun d’eux se compose de deux feuillets séparés l’un de l’autre par une mince lame de tissu cellulo-graisseux, renfermant des vaisseaux et des nerfs.
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Table des matières
INTRODUCTION ET OBJECTIFS
GENERALITES
METHODOLOGIE
RESULTATS
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
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