Dans le cadre de ma pratique professionnelle lors de ma première année de formation, j’ai pu observer un enseignant qui pratiquait le Brain Gym avec sa classe avant chaque évaluation. Après discussion, ce dernier m’a expliqué que cette pratique permettait d’augmenter la concentration des élèves au travers d’exercices simples. Cette pratique m’ayant beaucoup interpellée, j’ai d’abord souhaité réaliser mon mémoire en me basant sur les concepts du Brain Gym et de l’évaluation. Je souhaitais notamment connaître les impacts du Brain Gym sur la concentration des élèves en situation stressante. En prenant du recul face à cette première idée, j’ai remarqué que le concept qui m’intéressait réellement n’était pas le Brain Gym en lui même mais plutôt la problématique du mouvement en classe. Par ailleurs, j’ai pu observer durant mes stages, que les élèves étaient plus attentifs et concentrés lors des évaluations. De ce fait, et après réflexion, je me suis ensuite aperçue qu’en me focalisant sur le concept des évaluations, j’avais en réalité ciblé l’activité pour laquelle la majorité des élèves d’une classe me semblaient le plus attentifs. En d’autres termes, c’est la notion d’attention qui m’intéressait plus particulièrement et que je souhaitais cibler au travers du terme « évaluation ».
L’attention des élèves en classe est régulièrement un sujet de discussion que l’on peut entendre dans une salle des maîtres puisqu’elle a toujours préoccupée les enseignants. Effectivement, elle fait partie des éléments clés permettant l’apprentissage et l’acquisition de savoirs. Par ailleurs, différents programmes ont fait leur apparition au sein de certaines classes permettant d’intégrer le mouvement à l’enseignement. Les programmes favorisant le mouvement semblaient être une bonne alternative pour aborder les apprentissages plus efficacement. Les élèves semblent être plus concentrés, attentifs et leur cerveau est mieux irrigué.
Le comportement des enfants ainsi que leur état de santé préoccupent bons nombres d’acteurs de notre société. En effet, les éducatrices et les enseignants, évoquent régulièrement un changement dans le comportement des enfants. On constate davantage d’agressivité et de violence, une capacité de concentration diminuée ainsi que différents troubles dont peuvent être atteints les enfants. Ces modifications de comportements sont notamment dues aux changements de mode de vie dans notre société. Chaque enfant évolue dans un environnement avec des besoins qui doivent être comblés par ce même environnement.
L’univers et l’environnement des enfants, est composé de trois systèmes (famille, école et loisirs) interdépendants. L’enfant est éduqué au travers de ces trois composantes qui sont reliées entre elles et s’influencent l’une l’autre. Effectivement, les parents participent aux activités proposées par l’école, les clubs sportifs aident les écoles à mettre en place et proposer aux élèves diverses offres sportives…
Le système de la famille joue un rôle important pour l’enfant et son développement. Les enfants tendent à imiter le comportement de leurs parents ou du cercle familial proche. Du point de vue de la santé, dans le cas où la famille de l’enfant bouge ou s’engage dans des activités sportives durant le temps dédié aux loisirs, l’activité sera ressentie comme un bienfait pour l’enfant. Le système des loisirs est ici représenté comme étant le temps libre qu’a l’enfant à sa disposition. L’enfant a la liberté de choisir ce qu’il veut faire durant ce laps de temps. Le dernier système (l’école) est celui dans lequel les enfants et adolescents passent une grande partie de leur vie. Ce système permet notamment aux enfants et adolescents de découvrir et d’expérimenter le monde dans lequel ils vivent. Cet environnement se doit, notamment de répondre aux besoins qu’éprouvent les enfants. Parmi les besoins naturels, celui de se dépenser et de bouger, doit notamment être soutenu et encouragé par les adultes qui l’entourent. L’environnement dans lequel évolue l’enfant influence considérablement son développement moteur, il est donc nécessaire qu’il soit adapté afin de pouvoir répondre à ses besoins.
Aujourd’hui, les enfants passent la majeure partie de leur temps en position assise ou couchée devant la télévision ou les jeux vidéo. Bien que cela soit dû, notamment, à l’augmentation du trafic routier lors de ses dernières années et à la charge de travail des parents (indisponibilité pour les enfants), le temps consacré aux écrans est du temps en moins mis à disposition des enfants pour bouger. Les enfants consacrent leur temps aux écrans et ne peuvent pas s’en détacher. Ils sont obnubilés et concentrés pendant des heures devant leurs jeux vidéo tandis qu’en classe, ou à la maison lors des devoirs, ils n’arrivent pas se concentrer plus de quelques minutes voire quelques secondes sur un devoir ou une lecture. En effet, de manière générale, les enfants d’aujourd’hui manquent d’activités physiques ce qui les pousse à être moins actifs et à compenser ce temps avec la télévision, les jeux vidéo ou encore internet.
A l’école, (l’une des composantes de l’univers des enfants) les élèves sont trop souvent assis et malgré ce que l’on peut souvent penser, cette immobilité n’est pas compensée en dehors du temps scolaire. Effectivement, le trafic routier ayant augmenté, on peut observer que les parents ne sont plus rassurés à l’idée que leurs enfants aillent seuls jusqu’au collège. Ils craignent un éventuel accident et préfèrent amener leurs enfants en voiture afin de protéger leurs petites têtes blondes. Les élèves sont donc privés de ce moment précieux (chemin de l’école) pendant lequel l’enfant est amené à bouger et se dépenser.
De plus, Dössegger et al. (2004) soutiennent ces propos en affirmant que les enfants d’autrefois étaient plus habiles que les enfants d’aujourd’hui. Les performances de ces derniers sont en baisse alors que l’on voit s’accroître les déficiences motrices. On craint, aujourd’hui, les accidents (souvent associés aux activités physiques). De ce fait, les activités physiques ne sont plus autant valorisées qu’autrefois. Cependant, autant les parents que les éducateurs, oublient que la majeure partie des accidents aujourd’hui sont dus à un manque de pratique. Les enfants ne sont plus en mesure de maîtriser leurs mouvements et sont, ainsi, davantage exposés à des risques d’accidents. D’autre part, le pourcentage d’enfants se plaignant de maux de dos n’a cessé d’augmenter durant ces dernières années. Les enfants ne développent plus suffisamment leur musculature alors que le corps humain nécessite de l’exercice pour rester en bonne santé.
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Table des matières
Introduction
Chapitre 1 – Problématique
1.1. Définition et importance de l’objet de recherche
1.1.1. Raison d’être de l’étude
1.1.2. Présentation de problème
1.1.3. Intérêt de l’objet de recherche
1.2. Etat de la question
1.2.1. Origine ou bref historique
1.2.2. Champs théoriques et concepts
1.2.3. Résultats de recherches, théories et synthèses
1.3. Question de recherche et objectifs de recherche
1.3.1. Identification de la question de recherche
1.3.2. Objectifs et hypothèses de recherche
Chapitre 2 – Méthodologie
2.1. Fondements méthodologiques
2.1.1. Recherche quantitative
2.1.2. Approche hypothético-déductive
2.1.3. Type de démarche
2.2. Nature du corpus
2.2.1. Récolte des données
2.2.2. Procédure et protocole de recherche
2.2.3. Echantillonnage
2.3. Méthode et technique d’analyse des données
2.3.1. Traitement des données
2.3.2. Méthode et analyse
Chapitre 3 – Analyse et interprétation des résultats
Conclusion
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