Les patients séropositifs au VIH
Découverte et identification
Les premiers cas sont identifiés en 1981 aux Etats Unis, puis en 1982 en France. Alors que les premiers patients sont issus de la population homosexuelle, de nouveaux cas apparaissent chez les utilisateurs de drogues intraveineuses et chez les hémophiles. L’hypothèse infectieuse est alors privilégiée et confirmée par l’isolement du rétrovirus en 1983 [2]. Ce virus est alors retrouvé dans l’ensemble des fluides organiques. Toutefois, alors que le taux est très faible et non contaminant dans la salive, les larmes, les urines, il est nettement plus important dans le sang, le sperme, le lait maternel ou les sécrétions génitales [3]. C’est par contact avec ces fluides que le virus se transmet.
L’épidémie se développe rapidement et dès la fin des années 80, elle est qualifiée de pandémie. Ainsi entre 1981 et 2006, 25 millions de décès étaient attribués au VIH [4].
Les premiers traitements apparaissent au milieu des années 80 mais l’utilisation des trithérapies efficaces n’intervient qu’une dizaine d’années plus tard. Ainsi, la XIème Conférence Internationale sur le SIDA de Vancouver en 1996 a confirmée l’intérêt de l’utilisation des trithérapies antirétrovirales (HAART) [5]. Celles-ci permettent de ralentir la réplication virale et diminuent considérablement la morbidité et la mortalité. Cependant il n’existe pas, à ce jour, de traitement curatif de l’infection par le VIH.
Prise en charge médicale de l’infection VIH
L’infection par le VIH est considérée désormais comme une pathologie chronique. Alors qu’il y a quelques années, l’évolution naturelle de la maladie conduisait irrémédiablement au SIDA et au décès, l’avènement des multithérapies antirétrovirales (HAART) a permis une réduction impressionnante de la mortalité et de la morbidité [10].
Cependant, comme toute affection de longue durée, elle nécessite un suivi médical régulier.
Cette prise en charge rapprochée a plusieurs objectifs :
– La mise en place d’un traitement adéquat au moment le plus favorable. En effet, l’instauration des traitements se fait en fonction de l’évaluation régulière des patients, clinique et biologique (taux de lymphocytes T4 et charge virale).
– L’évaluation de l’efficacité des traitements antirétroviraux. Ainsi, un traitement optimal conditionne la bonne évolution de la pathologie avec une action sur la prophylaxie des infections opportunistes [11] et sur la morbi-mortalité [12].
– La surveillance de la tolérance clinique et biologique au traitement.
– L’amélioration de la compliance, car il est en effet nécessaire d’assurer un conseil régulier aux patients suivis au long cours [13]. En 2006, une équipe parisienne a établi l’importance d’assurer le suivi dès le début de la prise en charge pour une meilleure compliance [14] et pour une prévention plus efficace de l’échec virologique.
L’efficacité de la prise en charge est importante à deux niveaux :
– Au niveau individuel : il est en effet établi, que l’espérance de vie des patients séropositifs tend à rejoindre celle de la moyenne nationale selon le temps passé au-dessus de 500 CD4/mm. Cette valeur est directement conditionnée par la qualité et la régularité de la prise du traitement et du suivi [15-17].
– Au niveau collectif car il est aussi prouvé que les patients bénéficiant d’un traitement antirétroviral efficace ont moins de risque de transmettre le VIH à leur partenaire, puisqu’il existe une corrélation entre le risque de transmission et la valeur de la charge virale [18]. De plus il a été prouvé que les interruptions thérapeutiques favorisaient le risque de sélection de virus résistants [19, 20].
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1. INTRODUCTION
1.1. L’infection par le Virus d’Immunodéficience Humaine
1.1.1. Définition
1.1.2. Découverte et identification du VIH
1.2. Epidémiologie
1.2.1. Dans le Monde
1.2.2. En France
1.2.3. En Pays de Loire
1.2.4. En Maine et Loire
1.3. Prise en charge médicale de l’infection VIH
1.4. Les patients séropositifs au VIH perdus de vue dans la littérature
1.4.1. Définition de la perte de vue
1.4.2. Incidence des patients perdus de vue
1.4.3. Facteurs de risques de perte de vue dans la littérature
2. OBJECTIFS
2.1. Objectif principal
2.2. Objectif secondaire
3. MATERIEL ET METHODE
3.1. Matériel
3.1.1. Définition de « perte de vue »
3.1.2. Population étudiée
3.2. Méthode
3.2.1. Critères analysés
3.2.2. Méthodes statistiques
4. RESULTATS
4.1. Effectif de l’étude
4.2. L’incidence des PDV
4.3. Données épidémiologiques
4.3.1. Origine ethnique
4.3.2. Lieu de résidence
4.4. Données socioéconomique
4.4.1. L’activité professionnelle
4.4.2. Couverture sociale
4.4.3. La situation familiale
4.5. Suivi médical primaire
4.6. Analyse des données médicales au moment du dépistage
4.6.1. Age au diagnostic
4.6.2. Mode de transmission du virus
4.6.3. Stade clinique
4.6.4. Stade biologique
4.7. Données médicale lors de la perte de vue
4.7.1. Age
4.7.2. Suivi médical
4.7.3. Stade clinique au moment de la perte de vue
4.7.4. Statuts immuno-virologiques
4.7.5. Prise en charge thérapeutique
4.7.5.1. Absence de traitement antirétroviral
4.7.5.2. Traitement antirétroviral
4.7.5.3. Posologie
4.8. Les co-infections virales
5. DISCUSSION
6. CONCLUSION
7. BIBLIOGRAPHIE
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