Les pathologies oculaires peuvent être définies comme l’ensemble des maladies liées à l’atteinte d’un ou de plusieurs des constituants de l’œil et/ou de ses annexes : conjonctive, cornée, rétine, choroïde, cristallin, muscles ciliaires, humeur aqueuse, corps vitré, nerf optique. Ces pathologies peuvent survenir à l’adolescence et avoir un retentissement négatif sur la qualité de vie, la sociabilité et surtout le cursus scolaire [39]. Le dépistage précoce de certaines de ses pathologies est primordial pour l’adulte jeune afin d’éviter la survenue de complications irréversibles conduisant à la cécité.
RAPPEL ANATOMIQUE
L’œil est l’organe principal de la vision. Il comprend le globe ou bulbe oculaire et ses annexes (la conjonctive, les paupières, les muscles oculomoteurs, l’orbite et le nerf optique). Plus qu’un organe sensoriel, l’œil joue un rôle esthétique et identitaire fondamental.
Situation
L’œil est contenu dans l’orbite dont il occupe la partie antérieure, sans contact avec ses parois. Il en est séparé par une distance de 6 mm en dehors et de 11 mm en dedans; il est donc beaucoup plus proche de la paroi externe. Le globe oculaire est en avant et en dehors de l’axe de l’orbite, ainsi il est insuffisamment protégé par l’orbite osseuse lors des traumatismes.
Dimensions
Pour un œil emmétrope, le diamètre sagittal est de 25 mm, le diamètre transversal de 23,5 mm et le diamètre vertical de 23 mm. Le volume est de 6,5 cm3 . L’œil pèse 7g et sa consistance est ferme du fait de la tension des liquides intérieurs appréciée par la tonométrie.
Constitution
L’œil est composé classiquement d’un contenant et d’un contenu et est limité en dehors par ses annexes. Nous allons décrire ses différentes parties de dehors en dedans.
Les annexes
Les paupières
Les paupières sont deux replis cutanéo-musculo -membraneux mobiles qui protègent le globe oculaire. Elles sont renforcées par des plaques fibro-cartilagineuses en forme de coquille, les tarses supérieur et inférieur, unis à leurs extrémités par les ligaments palpébraux médial et latéral fixés sur l’orbite.
L’appareil lacrymal
Il assure l’humidification permanente de la cornée par la sécrétion de larmes. Il est constitué par la glande lacrymale principale, située de chaque côté à la partie supéroexterne de l’orbite, par les glandes lacrymales accessoires situées dans les paupières et la conjonctive. Les larmes sont réparties en un film sur la cornée et la conjonctive bulbaire par les mouvements des paupières et sont évacuées par les voies lacrymales, qui communiquent avec les fosses nasales par le canal lacrymo-nasal .
La conjonctive
C’est une membrane muqueuse transparente qui recouvre la face postérieure des paupières (conjonctive palpébrale) et la face antérieure du bulbe oculaire (conjonctive bulbaire). La conjonctive bulbaire tapisse la partie antérieure de la sclérotique et se continue par l’épithélium antérieur cornéen.
Orbite et muscles orbitaires
L’orbite est une cavité osseuse paire, large et profonde, placée symétriquement de chaque côté de la racine du nez, entre l’étage antérieur de la base du crâne et le massif facial supérieur. Elle a une forme pyramidale quadrangulaire à base antérieure et à sommet postérieur. Elle contient les globes oculaires et leurs annexes (muscles et nerf oculomoteurs, graisse orbitaire, nerf optique, vaisseaux, glandes et voies lacrymales). On lui décrit également quarte parois (supérieure, inférieure, latérale, médiale) et quatre angles (supéro-latéral, supéro -médial, inféro- latéral, inféro -médial) le globe oculaire n’en occupe que la portion antérieure, alors que les muscles, vaisseaux et nerfs sont situés dans la portion postérieure.
Le globe oculaire
Configuration interne
On individualise deux segments au niveau du globe oculaire:
-l’un antérieur, plus accessible, facile à examiner, formé par la cornée, l’uvée antérieure (iris et corps ciliaire), l’humeur aqueuse et le cristallin.
-l’autre postérieur, caché, difficile à aborder, constitué par la sclérotique, la choroïde, la rétine et le corps vitré.
Segment antérieur de l’œil
La cornée
C’est un hublot transparent de 12 mm de diamètre enchâssé dans la sclère. Son rayon de courbure antérieure est de 7,8 mm, son rayon de courbure postérieure est de 6,8 mm. Son indice de réfraction est de 1,377 et sa puissance est de 42 dioptries.
Son épaisseur est de 0,5 mm à son centre et 1 mm à sa périphérie. Les irrégularités de courbure provoquent un astigmatisme. La perte de transparence en un point de la cornée réalise une « taie », ou même un leucome. La cornée est formée d’avant en arrière par: l’épithélium antérieur cornéen qui est un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé; la membrane limitante antérieure ou membrane de Bowman; la substance propre de la cornée, ou stroma qui représente 90% de celle-ci. Elle contient des leucocytes assurant une protection contre l’infection; la membrane limitante postérieure ou membrane de Descemet; l’endothélium en contact avec la chambre antérieure. La cornée très richement innervée par les nerfs ciliaires est douée d’une grande sensibilité.
Le limbe cornéen
La zone d’union entre la sclérotique et la cornée est représenté par le limbe, danslequel est creusé un canal annulaire sans paroi propre, le canal de Schlemm ou sinus veineux de la sclérotique qui recueille l’humeur aqueuse.
L’iris
C’est un diaphragme circulaire qui règle la pénétration de la lumière dans le globe oculaire. Son diamètre varie entre 12 et 13 mm et son épaisseur entre 0,3 et 0,5 mm. L’iris s’insère au niveau du corps ciliaire. Il est percé en son centre par la pupille. Il est séparé de la cornée par l’angle irido -cornéen siège du trabéculum, élément fondamental de la régulation du tonus oculaire. La pupille est un orifice mobile, qui s’adapte comme un diaphragme, à l’intensité de la lumière :
-si la lumière est vive la pupille se rétrécit, c’est le myosis;
-si la lumière est faible la pupille se dilate, c’est la mydriase.
Le diamètre moyen de la pupille est de 3 à 4 mm. Le jeu pupillaire est possible grâce au sphincter irien .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I-RAPPELS ANATOMIQUES DE L’ŒIL
I.1 Situation
I.2 Dimensions
I.3 Constitution
I.3.1 Les annexes
I.3.1.1 Les paupières
I.3.1.2 L’appareil lacrymal
I.3.1.3 La conjonctive
I.3.1.4 Orbite et muscles orbitaires
I.3.2 Le globe oculaire
I.3.2.1 Segment antérieur de l’œil
I.3.2.1.2 Le limbe cornéen
I.3.2.1.3 L’iris
I.3.2.1.4 Le corps ciliaire
I.3.2.1.5 L’humeur aqueuse
I.3.2.1.6 Le cristallin
I.3.2.2 Segment postérieur de l’œil
I.3.2.2.1 La sclérotique
I.3.2.2.2 La choroïde
I.3.2.2.3 La rétine
I.3.2.2.4 Le corps vitré
I.4. La vascularisation
I.5 L’innervation
I.6 Les voies optiques
II- Les pathologies oculaires juvéniles
II.1 Les amétropies
II.1.1.Définition
II.1.2Les principales amétropies
II.1.2.1 Les amétropies sphériques
A/ La myopie
B/ L’hypermétropie
II.1.2.2 Les amétropies cylindriques
II.1.3. La correction des amétropies
II.1.3. La correction des amétropies
II.1.3.1 Les lunettes
II.1.3.2 Les lentilles
II.1.3.3 La chirurgie
II.1.3.4 La technique des anneaux intracornéens
II.2Le glaucome
II.2.1. Définitions
II.2.2 Diagnostic positif
II.2.2.1 Les signes fonctionnels
II.2.2.2 Examen clinique
II.2.3 Diagnostic différentiel
II.2.4 Traitement
II.3 Cataracte
II.3.1. Définition
II.3.2 Diagnostic positif
II.3.2.1 Les signes fonctionnels
II.3.2.2 Les signes physiques
II.3.3 Examen paraclinique
II.3.4 Formes étiologiques
II.3.5 Traitement
II.3.5.1 Bilan préopératoire
II.3.5.2 Moyens
a/ Extraction du cristallin cataracté
b/ Correction optique
II.3.7.3 Indications
II.3.7.4 Résultats
II.4 Les pathologies palpébrales
II.4.1 Chalazion
II.4.1.1 Définition
II.4.1.2 Diagnostic
II.4.1.2.1 Terrain
II.4.1.2.2 Signes fonctionnels
II.4.1.2.3 Examen clinique
II.4.1.2.4 Examens complémentaires
II.4.1.3 Évolution et complications
II.4.1.4 Traitement
II.4.1.4.1 Traitement médical
II.4.1.4.2 Traitement chirurgical
II.5 Les conjonctivites
II.5.1 Définition
II.5.2 Diagnostic
II.5.2.1 Terrain
II.5.2.2 Signes fonctionnels
II.5.2.3 Examens complémentaires
II.5.3 Étiologie
II.5.4 Traitement
II.5.4.1 Buts
II.6 Le décollement rétinien (DR)
II.6.1 Définition
II.6.2 Diagnostic
II.6.2.1 Terrain
II.6.2.2 Signes fonctionnels
II.6.2.3 Examen clinique
II.6.2.4 Examens complémentaires
II.7 Affections maculaires et dystrophies rétiniennes
DEUXIEME PARTIE
METHODOLOGIE
I- Cadre d’étude
II- Matériel
III-Méthodes
III.1 Critères d’inclusion
III.2 Données colligées
III.2.1 Données démographiques
III.2.2 Données cliniques
III.3 Données thérapeutiques
IV- RESULTATS
IV.1 Caractéristiques de la population d’étude
IV.1.1 Age et Sexe
IV.1.2 Origine géographique
IV.1.3 Faculté et année d’étude
IV.1.4 Situation économique
IV.1.5 Antécédents
IV.1.5.1 Ophtalmologiques
IV.1.5.2 Médicaux et chirurgicaux
IV.1.5.3 Familiaux
IV.2 Données cliniques
IV.2.1 Motifs de consultation
IV.2.2 Mesure de l’acuité visuelle
IV.2.3 Examen au biomicroscope
IV.2.3.1 Annexes
IV.2.3.2 Segment antérieur
IV.2.3.3 Segment postérieur
IV.2.3.4 Mesure la pression oculaire
IV.2.4 Examens complémentaires
IV.2.4.1 Champ visuel
IV.2.4.2 Echographie
IV.2.4.3 Angiographie à la fluorescéine
IV.3 Pathologies identifiées
IV.4 Données thérapeutiques
IV.3.1 Correction optique
IV.3.2 Traitement médical
IV.3.3 Traitement chirurgical
IV.4 Evolution
IV.4.1L’observance thérapeutique
IV.4.2 Evolution sous traitement
V. DISCUSSIONS
V.1 Données épidémiologiques
V.1.1 Age et sexe
V.1.2 Antécédents
V.1.2.1 Les antécédents ophtalmologiques
V.1.2.2 Antécédents familiaux
V.2 Données cliniques
V.3 Données thérapeutiques
V.3.4 Evolution
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES