LES PATHOLOGIES CARDIOVASCULAIRES
Morphologie
Cet organe est considéré comme une double pompe (coeur droit/coeur gauche) permettant de faire circuler le sang dans le système vasculaire. Il est constitué de deux oreillettes (droite et gauche) et de deux ventricules (droit et gauche). Les oreillettes sont les cavités qui reçoivent le sang alors que les ventricules sont les cavités qui éjectent le sang. Elles communiquent entre elles par un orifice. Enfin, une valve (bicuspide ou mitrale pour le coeur gauche, tricuspide pour le coeur droit) va empêcher le reflux de sang dans le mauvais sens (du ventricule vers l’oreillette) par sa capacité à se fermer pendant la contraction cardiaque nommée systole (figure 3).
La partie droite du coeur envoie le sang désoxygéné jusqu’aux poumons par l’artère pulmonaire à travers une valvule. Le sang va donc se ré-oxygéner au niveau du poumon droit et gauche. Ce sang va être transporté dans l’oreillette gauche par la veine pulmonaire. Le coeur droit appartient à la circulation dite « pulmonaire » ou petite circulation. La partie gauche envoie le sang oxygéné à tous les autres tissus de l’organisme par la voie systémique après éjection dans l’aorte à travers une valvule. Le coeur gauche appartient à la circulation dite « systémique » ou grande circulation. Le sang désoxygéné revient dans l’oreillette droite par les veines caves. Le coeur gauche (en particulier le ventricule gauche) est plus développé que le coeur droit car le travail nécessaire pour la circulation systémique est plus important que pour la petite circulation. Les artères coronaires situées sur la partie extérieure du coeur, vont permettre d’approvisionner le myocarde en sang et donc en nutriments et oxygène. L’artère coronaire droite et gauche vont chacune irriguer un coté du coeur. Cependant, la circulation du sang dans les artères ne s’effectue que lors du repos général du coeur nommée diastole.
Structure
Le coeur est constitué de 3 tissus : l’endocarde qui est la couche la plus interne tapissant la totalité du coeur et formant les valvules, le myocarde qui est le muscle cardiaque et le péricarde qui forme un sac protecteur sérofibreux. Le myocarde est le muscle du coeur. Il est formé de 99% de cardiomyocytes et de 1% de tissu nodal. Ce tissu nodal permet au coeur de se contracter de manière autonome et en rythme. De plus il se contracte en un seul bloc car les fibres myocardiques sont anatomiquement connectées entre elles au niveau des disques intercalaires. Le tissu nodal est formé d’un noeud sinusal dans la paroi de l’oreillette droite qui génère le signal électrique. Ce signal électrique va s’étendre aux oreillettes permettant leurs contractions (systole auriculaire (SA) permettant d’envoyer le sang vers les ventricules). Puis le signal va être transmis aux ventricules par le noeud auriculo-ventriculaire, au faisceau de His et au réseau de Purkinje permettant la contraction ventriculaire (systole ventriculaire (SV)). Il s’en suit la diastole. La conduction cardiaque peut être évaluée via un Electrocardiogramme (ECG) (figure 4). L’onde P représente la dépolarisation des oreillettes (SA). L’onde QRS, correspond à la dépolarisation ventriculaire (SV). Enfin l’onde T est la repolarisation du coeur (diastole cardiaque) [11].
Les vaisseaux B. Plusieurs types de vaisseaux assurent le transport du sang entre le coeur et les tissus dans les deux sens. Ce système vasculaire est formé des artères, artérioles, veines, veinules et capillaires. La paroi des artères et des veines est formée de trois tuniques : la tunique interne ou intima, la tunique moyenne ou media et la tunique externe nommée adventice (figure 5).
L’intima est formé d’une couche de cellules endothéliales qui sont directement en contact avec le sang. Il constitue une membrane fine, lisse et étanche protégeant la paroi vasculaire. Au niveau des veines des membres inférieurs, l’intima forme des valvules qui empêchent le reflux du sang. La media est formée de cellules musculaires lisses et de fibres élastiques. Elle a un rôle dans la modification du diamètre vasculaire via une contraction ou une dilatation et régule ainsi la pression artérielle (PA). L’adventice est constituée principalement de tissus conjonctifs. Elle présente aussi des fibres nerveuses qui commandent les fibres musculaires de la media. Enfin, elle peut contenir pour les plus gros vaisseaux (artères), des minuscules vaisseaux permettant la nutrition des tissus externes. L’adventice est très mince dans les veines. Les parois capillaires sont formées uniquement de cellules endothéliales (tunique interne de 2 micromètres) facilitant les échanges entre le sang et le liquide interstitiel (servant d’intermédiaire pour les tissus) [10]. b) Circulation sanguine [15]
Le réseau artériel va permettre de transporter le sang du coeur vers les tissus. Les artères élastiques sont les artères en périphérie du coeur (aorte, carotides, artères pulmonaires…). Elles sont les plus gros vaisseaux et ont une importante élasticité par la présence d’élastine en grande quantité. Ces artères élastiques vont être ramifiées en artères musculaires qui auront comme but de distribuer le sang vers les différents organes. Ces artères ont un diamètre réduit et une composition faible en élastine. Elles vont se ramifier en artères plus fine qui formeront les artérioles. Ces artérioles vont permettre d’avoir un débit sanguin adapté à chaque tissu. Enfin le sang va passer dans les capillaires, les plus petits vaisseaux permettant les échanges entre le sang et le tissu. Ces échanges sont fonction de la différence de pression entre le capillaire et le liquide interstitiel et principalement par un phénomène de diffusion. Lorsque la pression est supérieure dans le capillaire, les constituants du sang (sauf les protéines) vont être déplacés vers le liquide interstitiel.
A l’inverse, lorsque la pression est inférieure, les constituants vont être entrainés vers la lumière du capillaire. Il s’agit des vaisseaux les plus fins de l’organisme avec un diamètre de 5 à 10 μm ce qui est voisin du diamètre d’un globule rouge. Ces vaisseaux sont très nombreux (entre 10 et 40 milliards) et sont regroupés en lits capillaires (réseaux qui relient les artérioles aux veinules). Ce réseau (figure 6) est muni d’un sphincter musculaire en amont qui permet de contrôler l’écoulement du sang. C’est la métartériole et le canal de passage qui font la jonction entre l’artériole et la veinule. Les capillaires vrais, présents en grand nombre vont permettre l’échange. On distingue trois types de structures pour les capillaires : les capillaires continus (les plus répandus et les moins perméables), les capillaires fenestrés (présentant des pores et donc plus perméables) et les capillaires discontinus (les plus perméables avec des pores de grandes tailles).
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Table des matières
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PARTIE I : LES PATHOLOGIES CARDIOVASCULAIRES
Le système cardiovasculaire
1.1. Généralités
Le coeur A
a) Localisation
b) Morphologie
c) Structure
Les vaisseaux B
a) Structure
b) Circulation sanguine
Le sang C
Le rôle du SCV D
1.2. Le SCV à l’effort
L’athérosclérose
3.Les pathologies cardiovasculaires
3.1. Généralités
3.2. Les pathologies coronariennes
Généralités A
a) Définition
b) Epidémiologie
c) Physiopathologie
Prévention de L’APS dans les pathologies coronariennes B
a) Prévention primaire
b) Prévention secondaire et tertiaire
3.3. L’accident vasculaire cérébral
Généralités A
a) Définition
b) Epidémiologie
c) Physiopathologie
La prévention de L’APS pour les AVC B
a) Prévention primaire
b) Prévention secondaire et tertiaire
3.4. Artériopathie oblitérante des membres inférieurs
Généralités A
a) Définition
b) Epidémiologie
c) Physiopathologie
Prévention de l’APS pour les AOMI B
a) Prévention primaire
b) Prévention secondaire et tertiaire
La mort subite du sportif
PARTIE II : LES FACTEURS DE RISQUES CARDIOVASCULAIRES
1.Généralités sur les facteurs de risques cardiovasculaires
1.1. Définition
Facteurs de risques modifiables A
a) Le tabac
b) Le diabète
c) L’hypertension artérielle
d) La dyslipidémie
e) Surpoids et obésité
f) La sédentarité
g) Consommation d’alcool
Facteurs de risques non modifiables [127] [128] B
a) L’âge
b) Le sexe
c) Les antécédents familiaux
Nouveaux facteurs de risques [119] C
2.L’impact de l’APS sur les facteurs de risques CV
2.1. Sur l’hypertension artérielle
a) Prévention primaire
b) Prévention secondaire et tertiaire
c) Recommandations
2.2. Sur la surcharge pondérale et obésité
a) Prévention primaire
b) Prévention secondaire et tertiaire
c) Recommandations
2.3. Sur le profil lipidique
a) Prévention primaire
b) Prévention secondaire et tertiaire
c) Recommandations
2.4. Sur le diabète
a) Prévention primaire
b) Prévention secondaire et tertiaire
c) Recommandations
d) Physiopathologie
2.5. Sur le tabagisme
a) Prévention primaire
b) Prévention secondaire et tertiaire
PARTIE III : PRISE EN CHARGE DES PATHOLOGIES ET DES FACTEURS DE RISQUES CARDIOVASCULAIRES
1.Principaux médicaments cardiovasculaires et pratique sportive
1.1. Diurétiques
a) Généralités
b) Chez le sportif
1.2. Bétabloquants
a) Généralités
b) Chez le sportif
1.3. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC)
a) Généralités
b) Chez le sportif
1.4. Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (SARTANS)
a) Généralités
b) Chez le sportif
1.5. Inhibiteurs calciques et analogues (INCA)
a) Généralités
b) Chez le sportif
1.6. Alphabloquants
a) Généralités
b) Chez le sportif
1.7. Dérivés nitrés
a) Généralités
b) Chez le sportif
1.8. Antiarythmiques
a) Généralités
b) Chez le sportif
1.9. Statines
a) Généralités
b) Chez le sportif
2.Quelle pratique sportive chez le sujet ayant une pathologie CV?
2.1. Généralités
2.2. Pathologies coronariennes
2.3. Troubles du rythme
2.4. Cardiomyopathies
2.5. Valvulopathies
2.6. Hypertension artérielle
2.7. Cardiopathies congénitales
2.8. Accident vasculaire cérébral
2.9. Diabète
2.10. AOMI
3.Conseils et rôle du pharmacien
3.1. Les nouvelles missions du pharmacien
3.2. Etude Pharmaps
3.3. Prescription de l’APS
3.4. Quel rôle dans l’avenir ?
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES TABLEAUX
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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