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La tolérance d’une méthode contraceptive
La tolérance à une méthode de contraception est directement liée à la rareté des effets secondaires inconfortables, quoique non dangereux pour la santé de l’utilisatrice. La tolérance dépend à la fois de l’utilisatrice et de la méthode [9,10].
L’accessibilité d’une méthode contraceptive
L’accessibilité est le pourcentage d’utilisatrices potentielles qui ont accès à la méthode. Les obstacles à l’accessibilité sont d’ordre : économique, géographique, socioculturel, médical… [9,10]
L’acceptabilité d’une méthode contraceptive
L’acceptabilité se définit comme le pourcentage de personnes qui désirent débuter la contraception, et après avoir été informées sur une méthode, décident de l’utiliser [9,10]. L’acceptabilité est elle-même fonction des autres critères de la méthode et dépend aussi de l’utilisatrice potentielle et enfin de la qualité de l’information, donc du prestataire.
La réversibilité d’une méthode contraceptive
La réversibilité se définit par la rapidité du retour à une fécondité normale à l’arrêt de la méthode [9].
Le coût d’une méthode contraceptive
C’est le prix de revient d’une méthode contraceptive, pour une utilisatrice suivie pendant un an. Ce coût doit être abordable pour toute la population [9].
LES DIFFERENTES METHODES CONTRACEPTIVES
Les pilules contraceptives
• Les contraceptifs oraux ou pilules contraceptives, pris par voie orale, contiennent des hormones, en proportion variable, à base de stéroïdes de synthèse [9].
• L’estrogène est toujours de l’éthinyl-estradiol. Les progestatifs sont variables [9].
– Dérivés de la nortestotérone (1ère génération : Noréthistérone, Norgestriénone,
Lynestrénénératiool ; 2è génération : Norgestrel, Lévonorgestrel ; 3è génération : Désogestrel, Norgestimate, Gestodène
– Dérivés de la 17-hydroxy-progestérone : acétate de chlormadinone, acétate de cyprotérone
– Dérivés de la spironolactone : drospirénone
– Progestatif hybride : Diénogest
– Dérivé de la Norprégnane : acétate de nomégestrol
• Il existe 2 catégories de pilules contraceptives : les pilules estroprogestatives ou pilules combinées et les pilules à progestatives seules.
Les pilules estroprogestatives
• Les pilules combinées sont de trois types [9,10] :
– les pilules monophasiques : le dosage d’Ethynilestradiol est constant ainsi que le dosage du progestatif pendant toute la plaquette.
– Les pilules bi phasiques : les dosages d’Ethynilestradiol sont constants ou varient selon deux paliers, les dosages de progestatif varient selon deux paliers.
– Les pilules tri phasiques : les dosages d’Ethynilestradiol sont constants ou varient selon deux paliers, les dosages de progestatif varient selon trois paliers.
• Modes d’action : basé sur le rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire, inhibant les sécrétions de FSH et de LH, empêchant la croissance folliculaire ainsi l’ovulation, et les sécrétions ovariennes (ovaires mis au repos). Ils agissent également sur l’imperméabilisation de la glaire cervicale et la modification de l’endomètre devenant impropre à la nidation [9].
• Efficacité : très bonne. L’indice de Pearl est compris entre 0 et 0,77 % lorsqu’elle est parfaitement utilisée. Le taux d’échec le plus élevé est observé chez les femmes pesant plus de 73kg [10]. L’efficacité dépend surtout de la motivation de l’utilisatrice. L’échec contraceptif est causé surtout par les oublis fréquents de la prise [11]. Aussi certains médicaments diminuent l’efficacité des contraceptifs oraux : les antibiotiques tels la rifampicine, la griséofulvine ; les anticonvulsivants : la phénytoine, la carbamazépine, les barbituriques, la primadone.
• Sécurité : le risque principal des estroprogestatifs est lié aux accidents cardio-vasculaires. En effet, les progestatifs augmentent le risque de thrombose artérielle, les estrogènes augmentent le risque de thrombose veineuse profonde [9]. Une HTA survient chez 1 à 2 % des utilisatrices. En outre, la pilule augmente légèrement le risque de cancer au niveau de certains sites : seins, col, foie et favorise la croissance des tumeurs bénignes à type d’adénome ou d’hyperplasie nodulaire focale [12].
Les autres complications résident sur les modifications métaboliques (insulinorésistance et augmentation de la glycémie sous stimulation, augmentation des taux plasmatiques des triglycérides et du HDL-cholestérol, et diminution du LDL-cholestérol). La pilule augmente l’incidence des lithiases et de la cholécystite [13].
• Tolérance : Certains effets secondaires, non dangereux pour la santé peuvent apparaître comme la prise de poids (rétention hydro sodée par l’estrogène et l’effet anabolisant du progestatif), les métrorragies de faible abondance (spotting). Les autres complications rares sont : les mastodynies (hyperestrogénie), les aménorrhées sous pilules, les céphalées, les troubles veineux et jambes lourdes, diminution de la libido, le nervosisme ou dépression. Les complications ophtalmologiques ou ORL sont exceptionnelles [9].
• Les effets secondaires bénéfiques :
– Par effets anti gonadotrope et anti ovulatoire cyclique : diminution de l’irrégularité menstruelle, de la dysménorrhée, du syndrome prémenstruel, de la fréquence du kyste fonctionnelle de l’ovaire, de l’acné, du cancer épithélial de l’ovaire, diminution du risque de grossesse extra-utérine ;
– Par effets antiestrogéniques du progestatif sur l’endomètre : diminution de l’abondance des règles ainsi que l’anémie ferriprive, diminution de l’hyperplasie endométriale ainsi que le cancer de l’endomètre. Sur les glandes mammaires : diminution de la mastopathies bénignes. Sur le mucus cervical : diminution des endométrites et des infections génitales hautes ;
– Par les effets de l’estrogène : augmentation de la densité minérale osseuse si utilisation prolongée ou en péri ménopause,
– Par l’effet de l’estrogène et du progestatif : diminution du cancer du col,
– Mécanisme immunologique : diminution de la polyarthrite rhumatoïde et de la sclérose en plaque [11]
• Réversibilité : excellente
• Contre-indications :[9]
– Trouvées à l’interrogatoire : allaitement (les 6 premiers mois), diabète compliqué ou plus de 20 ans, tabagisme, âge plus de 35 ans et états cardio-vasculaires : migraine, valvulopathie cardiaque compliquée, maladie cardiaque ischémique, antécédent d’HTA, antécédent de thrombose veineuse profonde, antécédent d’embolie pulmonaire, antécédent d’accident vasculaire cérébral, antécédent de maladie cardiaque ischémique, traitements : antibiotiques ( rifampicine, griséofulvine), anticonvulsivants ( phénytoine, carbamazépine, barbiturique, primadone), pathologie reproductive : saignements vaginaux inexpliqués, pathologies hépatiques : maladie de la vésicule biliaire, 2 semaines après acte chirurgical. Muatiothrombogénique, lupus avec anticorps antiphospholipides positifs ou inconnus.
– Trouvées par l’examen physique : cancer du sein, hépatite virale évolutive, cirrhose, tumeur du foie (maligne ou bénigne), cardio-vasculaires : maladie vasculaire, thrombose veineuse profonde, Tension artérielle supérieure ou égale à 14/9.
• Les femmes infectées par le VIH ou atteintes du SIDA, ou suivant un traitement antirétroviral à l’exception de la Ritonavir (réduit l’efficacité du contraceptif oral combiné), peuvent utiliser les contraceptifs oraux combinés [11].
• Les indications spécifiques : désir de contraception sûre et efficace, adolescente, règles abondantes et douloureuses, rapports sexuels fréquents, femme anémique, antécédent ou à risque d’une maladie inflammatoire pelvienne, notion de kyste fonctionnel de l’ovaire, cycles irréguliers, l’acné, en péri ménopause sans contre-indication [9, 11].
Les pilules progestatives (contraceptif oral à progestatif seul ou « minipilule »)
Ce sont des pilules contraceptives contenant un progestatif très faiblement dosé [9].
• Modes d’action : les progestatifs sont des agonistes des récepteurs de la progestérone. Leurs actions principales consistent à l’imperméabilisation de la glaire cervicale et à l’inhibition de l’ovulation. Secondairement, ils diminuent la motilité et l’activité des cils au niveau des trompes diminuant le déplacement des spermatozoïdes
et de l’ovule. Ils ont aussi une action antinidatoire en diminuant la prolifération de l’endomètre et la rendant inactive [11].
• Efficacité : dépend surtout de l’utilisatrice et de l’observance. Si elle est prise par jour, on observe moins d’une grossesse pour 100 femmes allaitantes pendant la première année (3 grossesses sur 1000 femmes), aussi moins d’une grossesse pour 100 femmes non allaitantes (9 grossesses sur 1000 femmes). Telles qu’elle est utilisée couramment, on observe environ 1 grossesse pour 100 femmes allaitantes et 3 à 10 grossesses pour 100 femmes non allaitantes pendant la première année [11].
• L’utilisation des progestatifs seuls ne constitue pas un risque pour la santé.
• Tolérance : des utilisatrices constatent une irrégularité des cycles menstruels avec saignement prolongé moins fréquent, une aménorrhée du post-partum prolongée. On pourrait observer aussi un taux élevé de kyste fonctionnel [11].
• Les contre-indications : [9]
– Trouvées à l’interrogatoire : allaitement (les 6 premières semaines), états cardio-vasculaire : antécédent d’accident vasculaire cérébral, antécédent de maladie cardiaque ischémique ; traitements : antibiotique (rifampicine), griséofulvine, anticonvulsivants (phénytoine, carbamazépine, barbituriques, primadone), pathologies reproductives : saignements vaginaux inexpliqués, antécédent de cancer du sein.
– Trouvées à l’examen physique : cancer du sein, hépatite virale évolutive, cirrhose, tumeur du foie (bénigne ou maligne), états cardio-vasculaires : maladie cardiaque ischémique, thrombose veineuse profonde.
Les femmes infectées par le VIH, atteintes du SIDA, prenant un antiretroviral à l’exception du ritonavir, peuvent prendre une pilule progestative [11].
• Les indications spécifiques : pratiquement, toutes les femmes peuvent utiliser la pilule progestative sans risque mais spécifiquement pour les femmes qui ont des contre-indications aux estrogènes et qui allaitent à plus de 6 semaines [9].
• Réversibilité : bonne
Les méthodes injectables
Les contraceptifs à progestérone seul
• L’acétate de médroxyprogestérone (DMPA) et l’énanthate de noréthistérone (NET-EN) sont des contraceptifs injectables contenant chacun un progestatif analogue à la progestérone, administrés par voie intra-musculaire afin d’assurer une contraception de longue durée. Ils sont injectés tous les trois mois ou tous les deux mois [14].
Le DMPA est l’injectable le plus utilisé (Depo-provera*).
• Modes d’action : leur fonction principale est l’inhibition de l’ovulation puis secondairement l’imperméabilisation de la glaire et la modification de l’endomètre [9].
• Efficacité : très bonne. Lorsque les femmes reçoivent les injectables à temps, moins d’une grossesse pour 100 femmes survient pendant la première année (3 femmes sur 1000) [11].
• Les effets secondaires bénéfiques : la DMPA peut être utilisée dans les traitements des pathologies gynécologiques telles l’hyperménorrhée (réduit l’anémie), la dysménorrhée, la douleur associée à l’endométriose. Elle réduit également le risque de cancer du corps de l’utérus, de cancer de l’ovaire, de kystes ovariens et de salpingites [9].
• Les principaux effets secondaires sont l’irrégularité du cycle menstruel et des saignements (fréquence des spotting ou de l’aménorrhée) ainsi que la prise de poids. [9]. Une perte de la densité osseuse est aussi remarquée chez des utilisatrices prolongées [11]. Les autres effets secondaires possibles mais rares sont la céphalée, la dépression, la diminution de la libido, l’acné, le ballonnement ou relâchement abdominal [9].
• Réversibilité : le retour de fécondité est possible une fois que les injections sont arrêtées (environ 4 mois pour DMPA et 1 mois de plus pour NET-EN) [11].
• Les contre-indications à la méthode : [9]
– Trouvées à l’interrogatoire : allaitement lors des 6 premières semaines, diabète compliqué ou plus de 20 ans, états cardio-vasculaires : antécédent de maladie cardiaque ischémique ou d’accident vasculaire cérébral, les pathologies reproductives telles les saignements vaginaux inexpliqués, l’antécédent de cancer du sein.
– Trouvées à l’examen physique : cancer du sein, hépatite virale évolutive, cirrhose, tumeur du foie (maligne ou bénigne), états cardio-vasculaires : maladie vasculaire, thrombose veineuse profonde, tension supérieure ou égale à 16/10.
• Les femmes infectées par le VIH, ou atteintes du SIDA, prenant un antirétroviral peuvent utiliser les contraceptifs injectables mais sont vivement conseillées à utiliser des préservatifs pour éviter la transmission du VIH et des autres IST.
• Les femmes qui préfèrent les injectables au dépend des contraceptifs oraux, ou qui allaitent après 6 semaines, ou dont les autres méthodes sont contre-indiquées sont encouragées à utiliser les contraceptifs injectables [11].
Les contraceptifs injectables combinés
• Ce sont des contraceptifs injectables contenant un progestatif et un estrogène injectés par voie intramusculaire tous les mois [14].
Les plus connus sont l’acétate de médroxyprogestérone (MPA)/estradiolcypionate et l’énanthatenoréthistérone (NET-EN)/ estradiol.
• Efficacité : si les femmes respectent leurs injections à temps, il existe moins d’une grossesse pour 100 femmes pendant la première année (5 grossesses pour 10 000 femmes). Tels qu’utilisés couramment, il existe 3 grossesses pour 100 femmes utilisant les injectables combinés pendant la première année [11].
• Mode d’action : principalement, ils inhibent l’ovulation [9].
• Risques et avantages pour la santé, contre-indications, indications spécifiques sont analogues des contraceptifs oraux combinés. A l’exception, une femme peut utiliser l’injectable combiné si sa maladie du foie, de la vésicule biliaire est légère [11].
• Effets secondaires : modifications du saignement menstruel (saignement irrégulier, plus léger et moins durable ou plus prolongé, peu fréquent voire aménorrhée), prise de poids, céphalée, seins endoloris, étourdissements [14].
• Réversibilité : le retour de la fécondation se fait un mois de plus que la plupart des méthodes [11].
Les implants
• L’implant sous-dermique est une méthode de contraception de longue durée utilisant un progestatif diffusé lentement à travers un ou des bâtonnet(s) ou des capsules sous la peau du bras [15]. Il existe de nombreux types de bâtonnets : 2 bâtonnets efficaces pendant 5 ans, 1 bâtonnet efficace pendant 3 ans, 2 bâtonnets efficaces pendant 4 ans, 6
capsules à 5 années d’utilisation [15].
• Modes d’action : principalement, imperméabilisation de la glaire cervicale. Ils bloquent occasionnellement l’ovulation et entraînent une légère atrophie de l’endomètre [9].
• Efficacité : très bonne. Il peut y avoir moins d’une grossesse pour 100 femmes utilisatrices pendant la première année (5 pour 10 000 femmes). L’efficacité est réduite chez les femmes obèses [11].
• Complications : infections à l’endroit de l’insertion, retrait difficile (peu courante), expulsion des implants [11].
• Effets secondaires : changement du mode de saignement (saignement peu fréquent ou aménorrhée), céphalée, douleur abdominale, acné, prise de poids, seins endoloris, étourdissement, saute d’humeur, nausée [9].
• Pas de risque connu pour la santé.
• Avantages pour la santé : ils aident à protéger contre les inflammations pelviennes, les anémies, les douleurs de l’endométriose, la dysménorrhée, la grossesse extra-utérine [9].
• Réversibilité : excellente et rapide.
• Contre-indications : similaires à toutes les contre-indications des contraceptifs à progestatifs.
• Indications spécifiques : l’implant est conseillé aux femmes désirant une contraception de longue durée, celles voulant espacer la naissance d’au moins 2 à 3 ans ou voulant arrêter de procréer, aux femmes ayant une contre-indication à l’estrogène, ou à maladie chronique qui ne peuvent pas être enceinte. C’est aussi un bon choix pour les femmes qui allaitent (après 6 semaines) [9].
• Calendrier de suivi : 1er contrôle : après une semaine (vérifier cicatrisation), 2e contrôle : après 3 mois, contrôles suivants : tous les 6 mois pendant la première année, puis tous les ans [11].
Les dispositifs intra-utérins (DIU)
Le DIU est un petit objet que l’on insère dans l’utérus de la femme afin de prévenir la grossesse.
Le DIU au cuivre
Le DIU au cuivre est une petite armature flexible en plastique recouverte d’un fil ou d’un manchon en cuivre insérée dans l’utérus.
• Mode d’action : il agit essentiellement en provoquant un changement chimique altérant les spermatozoïdes et l’ovule avant de se rencontrer [16].
• Efficacité : très bonne. Moins d’une grossesse pour 100 utilisatrices la première année (6 à 8 pour 1 000 femmes). Un petit risque de grossesse subsiste au-delà de la première année [11].
• Risques pour la santé : anémie (si dose de fer dans le sang déjà faible avant la pose, et saignements mensuels abondants), infection pelvienne (prédisposition d’une infection à chlamydia ou à gonorrhée) [9].
• Avantage pour la santé : peut aider à protéger contre le cancer de l’utérus.
• Effets secondaires : des saignements menstruels irréguliers, prolongés et abondants et d’une dysménorrhée [11].
• Complications : perforation de l’utérus par le DIU surtout lors de la pose ; fausse couche, naissance prématurée ou infection dans le cas d’une femme enceinte porteuse de DIU [11].
• Réversibilité : bonne.
• Contre-indications [9] :
– Trouvées à l’interrogatoire : avortement septique jusqu’à guérison complète, saignements vaginaux non expliqués, risque accru d’Infection Sexuellement Transmissible, haut risque de VIH, VIH positif ou SIDA, Maladie inflammatoire pelvienne moins de 3 mois, post-partum moins de 4 semaines.
– Trouvées par l’examen physique : grossesse, cancer du col de l’utérus, infection puerpérale, maladie inflammatoire pelvienne.
• L’infection par le VIH n’est pas une contre-indication [11].
• Les populations cibles : les femmes pendant les 6 premiers mois d’allaitement dont l’utilisation de pilule combinée est contre-indiquée, femmes ayant accouché au moins une fois et qui veulent une contraception efficace d’assez longue durée, pour qui les hormones sont contre-indiquées, et en fin pour celles qui ne savent pas se soumettre à la prise quotidienne [9].
Le DIU au Lévonorgestrel
• C’est une armature en plastique en forme de T qui libère régulièrement de petite quantité de Lévonorgestrel (progestatif) chaque jour insérée dans l’utérus [11].
• Mode d’action : essentiellement modification de l’endomètre devenant défavorable à la nidation, à la survie et à la migration des spermatozoïdes [9].
• Efficacité : très bonne. Moins d’une grossesse pour 100 utilisatrices pendant la première année (2 pour 1 000). Le risque de grossesse augmente un peu au-delà de la première année d’utilisation [11].
• Pas de risque connu pour la santé
• Effets secondaires : changement dans le mode de saignement (saignements irréguliers, peu fréquents, voire aménorrhée, saignements peu abondants et moins de jours de saignements), des céphalées, acné, seins endoloris, nausée, prise de poids, saute d’humeur, étourdissements. Il est possible d’avoir de kystes ovariens [16].
• Effets secondaires bénéfiques : aide à protéger contre le risque d’anémie, d’inflammation pelvienne ; diminue les crampes menstruelles, les symptômes d’endométriose [16].
• Les quelques complications rares sont similaires au DIU au cuivre
• Contre-indications : convient pratiquement à toutes les femmes.
Les patchs et anneaux vaginaux contraceptifs combinés
Le patch contraceptif est un carré fin de plastique souple porté par le corps qui libère continuellement un estrogène et une progestérone [17].
L’anneau contraceptif est un anneau souple placé dans le vagin qui libère continuellement un estrogène et une progestérone [17].
• Modes d’action : essentiellement, inhibition de l’ovulation et secondairement, imperméabilisation de la glaire cervicale, et amincissement de l’endomètre [17].
• Efficacité : ce sont de nouvelles méthodes contraceptives. Les essais cliniques montrent qu’ils ont la même efficacité que les pilules combinées. Cette efficacité est légèrement réduite chez les femmes pesant plus de 90kg dans le cas du patch [11].
• Les avantages et les risques pour la santé équivalent à ceux des contraceptifs oraux combinés.
• Les effets secondaires : changement du mode de saignement (saignements irréguliers, plus légers et moins de jours de saignement ou plus prolongés, aménorrhée), vaginites, nausées, vomissements, céphalées, seins endoloris, douleurs abdominales, syndrome grippal. Particulièrement, celles utilisant le patch peuvent présenter une irritation de la peau ou une éruption cutanée à l’endroit de son application, et celles utilisant l’anneau se plaignent des pertes blanchâtres [17].
• Les contre-indications rejoignent celles des contraceptifs oraux combinés.
Ajoutées à ces contre-indications, les femmes ayant : une allergie à l’une des composants de l’anneau, une phobie de toucher son vagin, un prolapsus utérin, ou un cystocèle ou un rectocèle, une sévère constipation, des antécédents de syndrome de choc toxique, et toute condition qui pourrait irriter facilement le vagin sont déconseillées d’utiliser l’anneau [11].
Celles qui sont obèses, plus de 35 ans (du fait du risque élevée de thrombose), qui ont une pathologie de la peau, qui veulent une méthode discrète ne sont pas encouragées à utiliser le patch [11].
• Indications spécifiques : les femmes à la recherche d’un moyen efficace, fiable, pratique. Ils sont excellents pour les femmes qui oublient fréquemment leur pilule, les femmes qui n’aiment pas la prise orale quotidienne et en fin les femmes ne voulant pas dépendre d’un personnel de santé pour leur contraception [11].
• Réversibilité : bonne
• Mode d’emploi : placés à l’endroit requiert pendant 3 semaines et retirés à la 4e semaine (pendant les règles), puis renouvelés [11].
Les contraceptifs d’urgence
La contraception d’urgence est utilisée pour éviter la grossesse après un rapport sexuel non protégé, un échec de contraception, un usage défectueux d’une méthode contraceptive, ou en cas d’agression sexuelle [11].
Les contraceptifs d’urgence ne vont pas interrompre une grossesse établie ou provoquer une malformation fœtale.
La pilule contraceptive d’urgence
Appelée aussi « pilule du lendemain » ou « contraceptif après le coït », la pilule contraceptive d’urgence est une pilule qui contient uniquement un progestatif ou un progestatif et un estrogène [18].
• Il existe les pilules à progestatif uniquement (lévonogestrel, norgesyrel..) et les pilules combinées (estrogène et progestatif).
• Mécanismes d’action : dépend du moment d’utilisation durant le cycle menstruel : empêche ou retarde l’ovulation, modifie l’état de l’endomètre le rendant non réceptif à l’œuf fécondé. Elle ne fonctionne pas si la femme est déjà enceinte [18].
• Efficacité : 1 femme sur 100 peut tomber enceinte après un rapport sexuel non protégé et qui a pris une pilule d’urgence progestative après, 2 femmes sur 100 peuvent encore tomber enceinte après rapport sexuel non protégé et qui a pris une pilule d’urgence combinée après [11].
• Réversibilité : immédiate (la femme peut tomber enceinte si le rapport sexuel se fait après la prise de la pilule).
• Effets secondaires indésirables: légers saignements 1 à 2 jours après la prise, les règles arrivent plus tôt ou plus tard, autres : nausées, vomissements, douleurs abdominales, seins endoloris, étourdissement, fatigue, céphalée.
• Contre-indications : aucun.
• Mode de prise : elle doit être prise aussi tôt que possible et pas plus tard de 72h après le rapport sexuel. Elle peut être prise à n’importe quel moment du cycle.
• Elle ne devra pas être employée comme une contraception régulière [11].
Le DIU au cuivre
Le DIU au cuivre doit être inséré au plus tard au 5è jour après le rapport sexuel [11].
• Provoque des modifications chimiques qui altèrent les spermatozoïdes et l’ovule.
• Très efficace à 99% [11]. C’est la méthode de contraception d’urgence la plus efficace si insérée au délai requis. Elle peut être continuée en contraception régulière ou enlever pour passer à une autre méthode.
Les méthodes barrières
Les méthodes barrières sont les méthodes mécaniques qui empêchent les spermatozoïdes de pénétrer dans la glaire cervicale [9].
Les préservatifs ou condoms
• Le préservatif masculin est une enveloppe en latex ou en plastic dont on revêt le pénis en érection, juste avant la pénétration. Il est lubrifié ou non [9].
Le préservatif féminin est un fourreau souple fait d’un fin film en plastique à des anneaux flexibles aux deux bouts. Il est déjà lubrifié [9].
• Ils retiennent le sperme et empêchent sa dissémination dans le vagin après l’éjaculation. Ils protègent également des infections sexuellement transmissibles et du VIH [19].
• Efficacité bonne si bien utilisée. Environ 2 grossesses pour 100 femmes pendant la première année pour condom masculin, 5 grossesses pour 100 femmes pour condom féminin s’ils sont utilisés couramment. Aussi, ils peuvent empêcher à 80 à 95% la transmission du VIH qui aurait pu survenir si pas de préservatif) [11]
• Pas de risque pour la santé. Les effets secondaires possibles sont rares : picotements, irritabilité, chaleur, écoulement, allergies [11].
• Inconvénients : ce sont des méthodes contraignantes, exigeant des bonnes manipulations, impliquant le partenaire. [9]
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. QUELQUES DEFINITIONS
1.1. La planification familiale
1.2. La contraception
2. LES DIFFERENTES METHODES CONTRACEPTIVES
2.1. Les pilules contraceptives
2.2. Les méthodes injectables
2.3. Les implants
2.4. Les dispositifs intra-utérins (DIU)
2.5. Les patchs et anneaux vaginaux contraceptifs combinés
2.6. Les contraceptifs d’urgence
2.7. Les méthodes barrières
2.8. Les stérilisations
2.9. La méthode MAMA (Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée)
2.10. Les méthodes basées sur la connaissance de la période féconde
3. EXAMEN CLINIQUE D’UNE FEMME CONSULTANT POUR UNE CONTRACEPTION
3.1. Interrogatoire
3.2. Examen physique
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
1. METHODES
1.1. CADRE DE L’ETUDE
1.2. TYPE D’ETUDE
1.3. DUREE D’ETUDE
1.4. PERIODE D’ETUDE
1.5. POPULATION ETUDIEE
1.6. MODE D’ECHANTILLONNAGE ET TAILLE DE L’ECHANTILLON.. 241.7. COLLECTE DES DONNEES
1.8. SAISIE ET TRAITEMENT DES DONNEES
1.9. CONSIDERATIONS ETHIQUES
1.10. LIMITES DE L’ETUDE
1.11. PARAMETRES D’ETUDE
2. RESULTATS
2.1. Répartition des femmes selon le profil socio-économique et les méthodes contraceptives
2.2. Répartition des femmes selon les antécédents médicaux et gynécoobstétriques
2.3. Répartition des femmes vis-à-vis des méthodes contraceptives
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
DISCUSSION
1. Atteintes des objectifs
2. Méthodologie
3. Les méthodes contraceptives choisies
4. Les caractéristiques socio-économiques
4.1. L’âge
4.2. La situation matrimoniale
4.3. La religion
4.4. L’ethnie
4.5. Le niveau d’instruction
4.6. La profession
4.7. Le revenu mensuel
5. Les antécédents médicaux et gynéco-obstétriques
5.1. Les antécédents médicaux
5.2. Les antécédents d’infection génitale
5.3. Le nombre d’enfants
6. Les femmes vis-à-vis des méthodes contraceptives
6.1. Les méthodes contraceptives connues
6.2. Les sources d’information sur les méthodes contraceptives
6.3. L’acceptation de la méthode par le conjoint
6.4. Les centres fréquentés pour une planification familiale
6.5. Les motifs de pratique de planification familiale
6.6. Les raisons de choix d’une méthode
6.7. La pratique antérieure d’autres méthodes contraceptives
6.8. La satisfaction de la prestation de service
6.9. La satisfaction vis-à-vis de la méthode choisie
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
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