Les particularités anatomiques du réseau veineux cérébral
INTRODUCTION
Les thromboses veineuses cérébrales (TVC) ont été longtemps considérées comme une pathologie rare mais gravissime [1], de cause souvent infectieuse affectant le sinus sagittal supérieur (SSS), et d’évolution presque toujours mortelle, avec un diagnostic difficile, face à la diversité et la non spécificité des présentations cliniques, n’étant posé avec certitude qu’après constatation per-opératoire ou à l’autopsie.L’incidence des TVC, estimée à partir des séries autoptiques, variait de 0.1% pour des autopsies consécutives [2] à 9% des décès par accidents cérébrovasculaires [3]. Ehlers et Courville [4] ne trouvaient que 16 cas de thrombose du SSS dans leur série de 12 500 autopsies,quant à Barnett [5], seulement 39 cas de thromboses non septiques du SSS ont été constatés sur une durée de 20 ans. D’après Kalbag et Woolf [6], les TVC n’étaient la cause principale du décès que chez 21 personnes par an entre 1952 et 1961 en Grande-Bretagne et au pays de Galles. En revanche, Averback, dans une série de 7 cas, insistait sur le fait que la fréquence des TVC primitives était sous-estimée [7].La publication récente de grandes séries suggère que la véritable incidence est certainement plus élevée que celle communément admise, ceci est souligné aussi par l’inclusion de près de 630 patients sur 3 ans dans l’étude multicentrique International Study on Cerebral Vein Thrombosis (ISCVT) [8].Certes, la TVC demeure une affection cérébrovasculaire de grande hétérogénéité clinique et étiologique mais dont le pronostic, bien qu’il soit imprévisible, est devenu favorable grâce aux progrès récents en matière des techniques de la neuroradiologie, favorisant un diagnostic précoce et une mise en route rapide d’un traitement anticoagulant ainsi qu’une enquête étiologique approfondie, dont découlent l’évolution et l’instauration du traitement spécifique.
Traitement symptomatique :
Traitement de l’HTIC:
Huit de nos patients (soit 12.69% des cas) ont nécessité la prise de certaines mesures de réanimation (position demi assise, sédation profonde, intubation trachéale/ventilation assistée) Le traitement anti- œdémateux à base de Diamox était administré chez 9.52% des patients (6cas), alors que la corticothérapie à base de methylprednisolone était administrée en bolus chez 8 malades (soit 12.69% des cas). La PL évacuatrice ou l’emploi de barbiturique n’ont pas été utilisés dans notre étude.
Traitement antiépileptique:
Treize patients ont reçu pour traitement anti comitial des benzodiazépines surtout à la phase aiguë et un traitement au long cours par la Carbamazépine ou le valproate de sodium.
Traitement anti thrombotique:
Le traitement de la thrombose fait appel essentiellement aux anticoagulants, dès leur admission, les malades reçoivent une héparinothérapie, à base d’héparine de bas poids moléculaire (HBPM) à dose curative, à raison de deux injections quotidiennes par voie sous cutanée, y compris ceux avec un infarcissement hémorragique, relayée en moyenne neuf jours après par les antivitamines K (AVK), parmi les patients qui n’ont pas reçu le traitement anticoagulant deux avaient des hématomes intra parenchymateux. La durée du traitement anticoagulant a dépendu de l’étiologie sous-jacente, elle était de trois mois en moyenne sauf pour les patients présentant un déficit en protéine S où le traitement doit être institué à vie. La prise des AVK est surveillée régulièrement par le dosage du TP et INR, aucun cas de thrombopénie induite sous héparine n’a été observé.
Traitement étiologique :
Les antibacillaires ont été administrés chez les 2 patients ayant une tuberculose pulmonaire.Seize malades atteints de la MB ont reçu à la phase aigue un bolus de methylprednisolone 1g/ j pendant 3 à 5 jours, relayé par de la prednisolone per os a la dose de 1mg/Kg/j.Les 2 patients atteints de sinusite frontale et d’otite ont bénéficié d’une antibiothérapie à base d’amoxicilline protégée (1 er cas), et de l’association d’une betalactamine, un aminoside et de métronidazole (2ème cas), les céphalosporines de 3ème génération ont été administrées dans les 3 tableaux de méningo-encéphalite.
La chirurgie:
Un seul patient a été confié à la chirurgie pour dérivation ventriculo-péritonéale de LCR,dans le cadre d’une hydrocéphalie quadri-ventriculaire.
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Table des matières
INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
I. Type d’étude
II. Méthodes d’étude
III. Matériels
RESULTATS ET ANALYSES
I. Les aspects épidémiologiques
1. Age
2. Sexe
3. Origine géographique
4. Durée d’hospitalisation
5. Facteurs de risque thromboembolique
II. Les aspects cliniques
1. Mode d’installation
2. Présentations cliniques
3. Regroupement syndromique
III. Les aspects paracliniques
1. Imagerie
2. Biologie
IV. Les aspects thérapeutiques
1. Traitement symptomatique
2. Traitement anti thrombotique
3. Traitement étiologique
4. Chirurgie
V. Les aspects évolutifs
VI. Les aspects étiologiques
1. Maladies inflammatoires
2. Etat gravidopuerperal :
3. Infections :
4. Thrombophilie constitutionnelle :
5. Contraception orale :
6. Thalassémie :
7. Causes indéterminées :
DISCUSSION
I. Partie théorique
1. Rappel anatomique
2. Les particularités anatomiques du réseau veineux cérébral
3. Rappel physiopathologique et anatomopathologique
4. CLINIQUE
5. Examens complémentaires
6. Etiologies
7. Traitement
8. Pronostic et évolution
II. Partie pratique
1. Epidémiologie
2. Clinique
3. Etiologies
4. Les examens complémentaires
5. Traitement
6. Evolution et pronostic
CONCLUSION
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE
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