Les parasitismes de Lémuriens

Madagascar est une île, où vivent des milliers d’espèces animales et végétales dont la plupart sont endémiques. Il constitue une réserve écologique d’une richesse exceptionnelle. Malheureusement 90% de la forêt sont déjà brûlées ou exploitées, c’est un exemple vivant des risques que l’homme fait actuellement courir à la nature. Malgré cela, l’île contient encore une grande importance sur les primates à propos de leur endémisme, leur diversité et leur disparition. Madagascar est le quatrième pays du monde qui possède de nombreux primates après le Brésil, le Zaïre, l’Indonésie. Les primates comprennent les hominiens, les singes et les lémuriens. Parmi ces lémuriens l’Indri indri, qui est le plus grand lémurien à queue réduite rencontré dans la partie orientale de l’île, dans la Réserve Spéciale d’Analamazaotra constitue l’objet de cette étude pour évaluer la prévalence des helminthes digestifs. L’écotourisme a-t-il un impact quelconque sur le développement et la santé des Indri indri en général, et sur l’aspect des maladies parasitaires en particulier. Ainsi l’objectif de cette recherche est d’inventorier les helminthes gastro-intestinaux de l’Indri indri.

Les parasitismes de Lémuriens 

Parasites propres ou spécifiques 

Ce sont les parasites découverts et décrits uniquement chez les lémuriens. Les caractères morphologiques avec les mensurations correspondantes les différent des autres parasites de la même famille et ont permis à plusieurs auteurs de les nommes comme étant de nouvelles espèces .

Parasites moins spécifiques 

Sont des parasites déjà connus chez les animaux de rente et les animaux domestiques .Ils ont été acquis par les lémuriens à la suite de transmission .

Descriptions de quelques œufs parasitaires de Lémuriens 

a. Ascaris sp
La diagnose permet d’identifier l’œuf d’Ascaris, l’œuf constitue une forme ellipsoïde avec une coque très épaisse puis irrégulière et couverte de grandes aspérités (aspect mamelonné). L’œuf renferme une cellule et mesure environ 50-70µm x 40- 60µm .

b. Strongyloïdes sp
L’œuf est facilement identifier à cause de sa forme ellipsoïde avec une coque mince, et puis la présence de son embryon trapu. L’œuf mesure environ 60 µm x 35µm .

c. Trichostrongylus sp
La diagnose permet d’observer l’œuf de Trichostrongylus par sa forme ellipsoïde qui contient une morula. Cet œuf présente une coque mince et mesure environ 52-125µm sur 28-70µm .

d. Pararhabdonema sp
La diagnose permet d’observer l’œuf du Pararhabdonema avec une forme ovoïde et contient de deux pôles symétriques. Cet œuf renferme une paroi mince et une structure interne polysegmenté qui n’est autre qu’une morula de plus de 16 blastomères. Il mesure 70-80µm sur 28-48µm .

e. Lemuricola sp
Les œufs observés sont asymétriques ; la coque est fine et lisse. La taille se trouve à l’environ de 57-103µm sur 23 -44µm .

f. Callistoura sp
Les œufs sont asymétriques, et mesurent 100 µm sur 48 µm. La coque est relativement épaisse et semble striée en coupe optique. Un des pôles est pourvu d’un opercule bien visible .

g. Trichuris sp
Les œufs sont caractéristiques, ils présentent deux bouchons polaires saillants, et une coque lisse, épaisse et brunâtre. La taille est de 50-90µm x 21-42µm .

h. Nématode non identifié
L’oeuf présente une forme ellipsoïde, asymétrique avec une coque épaisse, lisse et allongé de grande taille allant à l’environ de 100µm de long et 40 – 50 µm de large.

i. Hymenolepis sp
La diagnose permet d’observer l’œuf en forme rond ou quelque peu ovale, de couleur jaune claire et mesure entre 55 – 65 µm sur 40 – 55 µm. L’oncosphère renferme une larve hexacanthe avec 06 crochets bien distincts .

Cycle évolutif direct 

Le cycle monoxène ou direct se divise en 2 phases de vie, l’une chez l’hôte, l’autre libre dans le milieu extérieur au cours desquelles 5 stades de développement successifs sont observés :
– La phase de vie libre dans le milieu extérieur débute lorsque les œufs pondus par les femelles sont éliminés avec les fèces de l’hôte et se retrouvent dans le milieu extérieur. Leur développement sera assez rapide (10 jours) lorsque les conditions sont favorables. Les larves de premier stade évolueront après deux mues successives en larves de troisième stade (L3) infestantes pour l’hôte. Ces larves L3 qui peuvent résister plusieurs semaines dans le milieu extérieur et sont mobiles ce qui favorise leur ingestion par les hôtes présents.
– La phase de vie parasitaire chez l’hôte commence après l’ingestion des larves L3 (phase 2). Ces larves parviennent rapidement au niveau de la muqueuse du tube digestif pour y pénétrer. Elles subissent alors un dégainement qui est suivi d’une mue leur permettant d’atteindre le stade 4 (phase 3), évoluant lors d’une ultime mue en stade 5 (juvénile ou préadultes) (phase 4). L’acquisition de la maturité des juvéniles nécessite environ 5 jours. L’accouplement des adultes s’effectue au niveau de la lumière de l’organe cible, permettant aux femelles fécondées (ovipares) de libérer leurs œufs dans le milieu extérieur avec les fèces de l’hôte (phase 5). Au cours des périodes favorables, la durée totale du cycle biologique des strongles digestifs est estimée à 1mois.

Les principaux facteurs intervenant sur cette durée sont la température et l’humidité qui ont une influence importante sur la vitesse du développement de l’œuf jusqu’à la larve L3. D’autre part la période prépatente de l’infestation, allant de l’ingestion des L3 au développement des adultes mâles et femelles qui est habituellement de 21jours, peut être allongée en raison de variations produites par l’inhibition du développement des larves de stade 4 ou hypobiose des L4. En fin la durée d’évolution de parasite adulte varie en fonction de facteurs dépendant de l’hôte, comme sa race, son âge ou son état de santé.

Parasites adultes spécifiques chez les Lémuriens

Lemuricola sp 

Les parasites du genre Lemuricola sont des oxyures de petite taille présentant une vésicule cuticulaire céphalique et de minces ailes latérales. Leur extrémité céphalique, identique dans les deux sexes, porte une ouverture buccale triangulaire limitée par trois lobes labiaux à bords épaissis; 2 amphides et 4 grosses papilles submédianes allongées.  L’œsophage très long comprend un corps légèrement enflé postérieurement, un isthme court et un bulbe sphérique valvule.  Le dimorphisme sexuel s’exprime particulièrement au niveau des dimensions 4,6mmx37Oµm pour la femelle contre 3,25 mm x 260µm pour le mâle type. Le cycle évolutif, encore inconnu est vraisemblablement identique à celui des oxyuridés apparentés c’est-à-dire un cycle monoxène direct.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
A. Les parasitismes de Lémuriens
1. Parasites propres ou spécifiques
2. Parasites moins spécifiques
3. Descriptions de quelques œufs parasitaires de Lémuriens
a. Ascaris sp
b. Strongyloïdes sp
c. Trichostrongylus sp
d. Pararhabdonema sp
e. Lemuricola sp
f. Callistoura sp
g. Trichuris sp
h. Nématode non identifié
i. Hymenolepis sp
B. Helminthose Gastro-Intestinale
1. Définition
2. Principaux signes cliniques
3. Traitements antiparasitaires
C. Morphologie générale des parasites adultes
D. Les parasites de tractus digestif des lémuriens
E. Les facteurs prédisposants
1. L’âge
2. L’Etat de santé
3. La qualité de la nourriture
4. Le mode d’élevage
F. Systématique des parasites
G. Cycle évolutif direct
I. Parasites adultes spécifiques chez les Lémuriens
1. Lemuricola sp
2 .Callistoura sp
3. Lemurostrongylus sp
4. Trichuris sp
J. Cycles biologiques
1. Pararhabdonema sp
2. Strongyloïdes sp
3. Ascaris sp
K. Variations de prévalence
1. Variation liée au mode de vie
2. Variations saisonnières
3. Variations liées aux caractéristiques individuelles (âge, sexe)
L. Epidémiologie analytique
1. Sources
2. Caractères physico-chimiques
3. Mode d’infestation
II. MATÉRIELS ET MÉTHODES
A. PRÉSENTATION DU MILIEU D’ÉTUDE
1. Historique
2. Localisation géographique
3. Hydrologie et topographie
4. Situation administrative
5. Climatologie
a. Les saisons
b. Température et Précipitation
c. Cyclone et régimes des vents
6. Sols
7. Situation géologique
8. Flore et faune
a. Flore
i. Biogéographie
ii. Flore de la Réserve
b. Faune
B. PRÉSENTATION DES LÉMURIENS DE LA RÉSERVE
1. Les lémuriens de la Réserve
a. Animaux en liberté
b. Définition du territoire
2. Animal a étudiée « Indri indri »
3. Historique de l’animal a étudié (Indri indri)
4. Classification
5. Description de l’Indri indri
a. Caractères généraux
i. Morphologie externe
α. La tête
β. Les membres
γ. La queue
δ. Le pelage
ii. Poids et taille
b. Critères d’identification du mâle et de la femelle
i. Taille
ii. Couleur
iii. Marquage
iv. Déplacement
v. Défense
6. Reproduction
a. Accouplement
b. Gestation- Mise bas – Allaitements
7. Caractère spécifique de l’Indri indri par rapport aux lémuriformes
a. Cri de communication
b. Cri d’alarme
i. Avertissement
ii. Alerte
iii. Cri d’amour
8. Adaptation alimentaire
9. Répartition géographique
C. MATÉRIELS ET MÉTHODES
1. Objectif
2. Matériel utilisé
a. Matériel biologique « Indri indri »
b. Matériels de terrain
c. Matériels de laboratoire
3. Méthode de travail
a. Délimitation du territoire
b. Recherche des groupes d’Indri indri
c. Localisation de groupes d’Indri indri étudiées
d. Déroulements de l’observation
i. Reconnaissance du groupe
α. Effectif du groupe
β. Sexe
γ. Composition de la famille
e. Mode d’observation des groupes d’Indri indri
f. Echantillonnage des matières fécales
i. Nature des échantillons
ii. Recrutement des échantillons
iii. Récolte des échantillons
iv. Conservation et transport
v. Informations complémentaires
g. Principe de l’examen coproscopique
« Principe de sédimentation »
i. Examen direct
h. Méthode qualitative
i. But
ii. Technique de manipulation
i. Méthode quantitative
i. But
ii. Procédure
iii. Calcul du nombre d’œuf par gramme de fèces
4. Identification des vers adultes
5. Analyse des données et Calcul statistiques
a. Analyse des données
b. Calcul statistiques
III. RESULTATS
A. Résultat global
B. Résultat des examens coproscopiques
1. Prévalence globale
2. Réparation des animaux parasités
3. Polyparasiisme
4. Taux d’infestation suivant les groupes
5. Répartition des genres d’helminthes en fonction de tranche d’âge et de sexe
d’animal étudiée
6. Taux d’infestation parasitaire
7. Evaluation du degré d’infestation
IV. DISCUSSION
V. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
ANNEXE
RESUME

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