DISTRIBUTION
La CRM se rencontre dans les zones semi-arides à saison uniquede pluies d’une durée de 4 à 6 mois et où la pluviométrie varie entre 400 et800mm par an. En dessous de cette pluviométrie, le fourrage se fait rareet les conditions climatiques insupportables malgré la rusticité de cettechèvre. Au-dessus, la chaleur humide et les différentes pathologies (parasitaires notamment) font que la CRM ne puisse vivre dans de telles régions. Les zones écologiques de cette chèvre offrent des micro milieux favorables avec des résidus de récoltes hors saison et arbustes à fourrage. [14]
Au Niger la superficie du berceau de cette race caprine est estimée à 400 km² dans les régions de Maradi et Zinder.
Plusieurs auteurs s’accordent à dire que la CRM se situe entre les latitudes 12° et 14° Nord et les longitudes 4° Nord et 10° Est.
Ly [23] signale la présence de la CRM dans l’Est de la Mauritanie. Des essais d’implantation ont été conduits auBurkina (station de l’Oudalan)et au Sénégal (au centre de recherches zootechniques de Dahra). Robinet [39] indique l’aire de dispersion de la CRM sur la carte ci-après.
SYSTEMES DE GESTION ET MODE D’ELEVAGE
Les qualités principales d’élevage de la ChèvreRousse de Maradi sont la rusticité, la prolificité et la bonne production laitière (en milieu villageois le lait de chèvre constitue souvent un apport important dans l’alimentation familiale et particulièrement des nourrissons). Par ailleurs, la finesse de structure et la souplesse exceptionnelles de son cuir lui valent un label apprécié dansle secteur de la maroquinerie de luxe en Europe et aux Etats-Unis.
Malgré la rusticité reconnue de la chèvre rousse, la mortalité des cabris atteint 30% du fait de conditions d’élevage trèsextensives : abris rudimentaires, défaut de vaccinations et de déparasitages, alimentation carencée des femelles gestantes et lactantes, l’attache au piquet en hivernage, … En outre, la grande pauvreté qui sévit dans le milieu rural a pour conséquence une exploitation abusive du cheptel et donc une raréfaction souvent aiguë en chevreaux et en boucs. Dansces conditions, le nombre de chevreaux et de chevrettes sevrés par an et par chèvre reproductrice ne dépasse pas 0,8. Lemanque de gestion reproductive des troupeaux entraîne également une augmentation du taux de consanguinité (donc une perte de rusticité) et une progressive absorption par d’autres races caprines sahéliennes.
Traditionnellement on distingue trois types d’élevage au Niger et qui sont appliqués à la CRM:
– l’élevage sédentaire,
– l’élevage transhumant,
– l’élevage nomade.
En général, il est de type extensif, à l’exception de quelques unités d’élevage d’embouche pratiquées dans les ranchs et l’embouche villageoise d’ovins et de bovins. [34] Quant aux caprins, ils appartiennent aux cultivateurs sédentaires vivant dans les zones pastorales ou agropastorales et appartenant à la tribu haoussa et à des groupes apparentés de langue haoussa.
En saison de pluies, si elles ne sont pas aux pâturages dans des zones confinées exemptes de cultures, elles sont gardées aux piquets et nourries à l’herbe fraîche. En saison sèche, 45p.100 des exploitations laissent divaguer leurs animaux alors que 48 p.100 les confient à un berger rémunéré. En divagation ou confiés à un berger, ces caprins profitent des résidus de cultures (tiges de sorgho et demil, fanes de niébé et d’arachide…) lorsque celles-ci ne sont pas exploitées par les populations pour d’autres utilisations (commerciales, toits, enclos.).
Lorsque les aliments sont distribués, ils le sont à même le sol. Le son de mil est le seul complément de valeur distribué aux animaux. Les caprins ont à faire face à la concurrence des autres espèces (ovins, bovins…) pour lesquels la complémentation paraît plus rentable (traction animale, embouche…). L’eau de lavage issue de la préparation de la bouillie de mil est réservée aux caprins de la femme.
L’auteur ajoute que la complémentation minérale est fréquente par distribution du natron, un composé exploité auNiger. L’abreuvement se fait 3 fois par jour (matin, mijournée aux heures chaudes, soir) pour les animaux restés aux piquets et deux fois (début et fin de journée) pour les animaux partant pour les pâturages et rentrant en fin de journée.
LES EFFECTIFS
Une estimation des effectifs des caprins roux faite en 1970 relevait 1 400 000 têtes de race pure soit 25p.100 de l’effectif total des caprins nigériens toutes races confondues. 81p.100 de ces caprins de race pure résidaient dans le département de Maradi. [34]
En 1993, VSF estimait que le cheptel caprin de la région de Maradi ne comprenait que 60p.100 d’individus purs.
Verhulst [43], estimait que sur 563 animaux dans 6 arrondissements, 45p.100 des caprins possédaient encore la robe rousse toutes nuances confondues, 33p.100 étaient noires, 5p.100 tachetés et17p.100 appartenaient à la rave bariolée du Sahel.
Au niveau du CSECM, l’évolution des effectifs de 1992 à 2003 est résumée dans le tableau II:
LA MISE BAS
La mise bas ou parturition correspond à l’ensemble des phénomènes mécaniques et physiologiques qui aboutissent à l’expulsion du ou des fœtus et leurs annexes chez une femelle arrivée au terme de sa gestation.
D’une façon générale, les chèvres tropicalesne présentent pas un saisonnement marqué, contrairement aux chèvres européennes car elles mettent bas tout au long de l’année. On relève cependant une influence climatique plus ou moins marquée selon les races et sur la répartition des naissances au cours de l’année.
Pour la CRM, Haumesser [19] rapporte 51,7 p.100 de naissances entre février et avril et 8,3 p.100 entre octobre et novembre.
Oumarou [31] observe par contre 58 p.100 de naissances entre mars et juin (saison sèche chaude), 22 p.100 entre juillet et octobre (saison humide) et 20 p.100 entre novembre et février (saison sèche froide).
Naba [29] observe 2 pics, en septembre et décembre, chez la CRM élevée au CSECM.
Mais tous ces auteurs s’accordent à direque la concentration des naissances observée est en rapport avec les disponibilités alimentaires et leclimat. En effet, les mise bas qui ont lieu en saison sèche froide supposent que les femelles ont été fécondées soit juste avant la saison pluvieuse soit pendant cette saison. Ce qui correspond au moment des pâturages abondants et à unclimat favorable à des saillies fécondantes. Quant aux naissances enregistrées en saison chaude, les saillies fécondes sont liées au système deproduction (flusching) et à la complémentation alimentaire (graines de coton et sels minéraux) instaurés par le CSECM.
INTERVALLES DE MISE BAS
C’est le temps, estimé en jours ou en mois qui sépare deux mise-bas successives.
C’est un critère intéressant de la fertilité des femelles.
Dans une étude menée en 1971 par French [14], il relève un IMB de 240 ± 57,8 jours à Shika au Nigeria et 332 ± 109,3 jours en système traditionnel au Niger, et une moyenne de 257 ± 77 jours en station toujours au Niger.
La durée de gestation étant relativement constante et connue (5 mois), c’est l’intervalle compris entre la mise basse et la nouvelle fécondation (ou «période de service ») qui est susceptible de variation. Calculée sur 665 intervalles, la moyenne est de 332,4 ± 6,2 jours (environ 11 mois). En éliminant les intervalles entrecoupés d’avortements sur 633 observations, la moyenne est de 326 ± 5,7 jours. Il n’y a donc pas de différence significative avec la moyenne générale. La durée des intervalles diminue à mesure que la période de mise bas se rapprochede la période d’activité sexuelle la plus intense ( mi-septembre à mi-novembre). [18]
L’intervalle entre deux gestations successives, menées à terme est également très variable [39]. Le même auteur, analysant les IMB observés sur la CRM en station, fait état de la répartition suivante entre deux gestations successives :
– de 6 à 9 mois (180 à 270 jours) : 60 p.100
– plus de 9 mois (> 270 jours) : 20 p.100
Il souligne qu’entre 150 et 270 jours (5à 9 mois) ce taux est de 80 p.100. Haumesser [18] de son côté, observe :
– 11,3 p.100 des IMB sont inférieurs à 8 mois, donc bons ;
– 43,5 p.100 des IMB sont compris entre 240 et 340 jours, donc moyens ;
– 45,2 p.100 sont supérieurs à 340 jours, donc mauvais ;
Oumarou [31] rapporte les résultats suivantsobservés dans les zones d’intervention du projet sur les IMB moyens :
– Madarounfa: 10,75 mois ;
– Tessaoua :10,56 mois ;
– Guidan-Roumdji: 10,24 mois ;
– Dakoro: 11,12 mois ;
Ces résultats peuvent être considérés comme moyens au vu de l’analyse de Haumesser [19].
Ces auteurs s’accordent sur le fait que les IMB caractérisent peu la race. Par contre, ils s’accordent à reconnaître l’influence significative de la période d’activité sexuelle intense, de l’avortement, de la mort des jeunes avant 15 jours, du mois et de la saison des naissances sur la durée de l’IMB.
LA PRECOCITE
C’est l’âge minimum auquel un animal est apte à se reproduire. Cet âge présente une grande variabilité intra race dans les espèces domestiques car il est largement tributaire des conditions du milieu notamment des conditions d’alimentation.
La CRM atteint la puberté à 5 – 6 mois. La première parturition intervient vers l’âge de 10 à 14 mois. Beaton, cité par Robinet [39]rapporte le cas d’une femelle ayant mi-bas normalement à 8 mois et 16 jours.
Il semblerait que les animaux élevés en station soient à 12 mois indiscutablement plus précoce que ceux élevés en milieu rural.
LA FECONDITE
C’est l’aptitude d’un sujet à se reproduire. Elle est appréciée à l’aide du taux de fécondité défini par le nombre de produits nés vivants et morts rapporté au nombre de femelles mises à la reproduction. On peut également l’obtenir par le produit du taux de fertilité par le taux de prolificité. C’est le nombre de chevreaux nés par femelle et par an.
Le taux de fécondité varie selon les races etles auteurs. Chez la CRM, Robinet [39] écrivait: « pour une femelle, la mise bas gémellaire est bisannuelle et se poursuit pendant 5 à 6 ans; il est plus fréquent de voir naître 6 chevreaux en 3 gestations réparties sur 20 mois soit un taux de 360p.100. » Mais il pondère ce résultat prodigieux en avançant qu’en milieu rural, le coefficient de naissance est de 3 par an et par femelle (300p.100). Il conclut avec une moyenne de 165 à 175 p.100. Haumesser [18] obtient un taux de 167 p.
Les données recueillies au CSECM par Hamidou [17] donnent des taux de 83,4 et 109,96 p.100 respectivement pour les années 1992 et 1993 tandis que Oumarou[30] observe un taux de133 p.100.
Au CSECM, les résultats obtenus sur les 7 dernières années sontrésumés dans le tableau ci après:
LA FERTILITE
Le taux de fertilité est le pourcentage des femelles pleines(en gestation) par rapport aux femelles mises à la reproduction.. La fertilité apparente considère elle, le pourcentage des femelles ayant mi-bas par rapport aux femelles mises à la reproduction.
Haumesser [18] rapporte un taux de fertilité annuel moyen de 114p.100.
Au cours de l’année 2002 auCSECM, il a été enregistré107,18 p.100 de fertilité vraie et 100 p.100 defertilité apparente.
LA PROLIFICITE
Le taux de prolificité est le rapport du nombre de produits nés (vivants et morts) à celui des femelles ayant mi-bas. Il indique donc l’aptitude aux naissances gémellaires ou multiples d’une race. La taille moyenne de la portée varie chez la chèvre, au sein d’une même race, en fonction de l’âge, du poids et du rang de la mise bas.
Chez les caprins en général, les portées doubles sont fréquentes, les portées triples sont quelque fois observée et il n’est pas rare de voir des portées quadruples.
La CRM est particulièrement prolifique ( photo 4) ; si les portées doubles sont de règle, les portées triples sont fréquentes et les quadruples s’observent assez souvent.
TAUX DE MORTALITE
C’est le nombre d’animaux morts dans l’année par rapport à l’effectif moyen de l’année.
Une enquête sur le devenir de la descendance de 322 reproductrices a permis de recenser192 mortalités tous sexes confondus dont 53 p.100 ont été enregistréesen saison de pluies, 27 p.100 en saison sèche chaude et 20 p.100 ensaison froide. 77 p.100 de ces mortalités concernent les jeunes de moins de 6 mois.
Haumesser [18] note un pic de 42 p.100 en saison pluvieuse et froide (août – novembre) chez la CRM. Le taux de mortalitéenregistré au CSECM au cours des sept dernières années est donné par le tableau VII :
LES PRODUCTIONS
LE LAIT
En matière de production laitière, on dit souvent que la « chèvre est la vache du pauvre »,[24]. La production de lait de chèvre s’intègre largement dans le processus d’autoconsommation très répandu en Afrique de l’Ouest par l’élevage des chèvres hautes productrices comme la CRM.
Les aptitudes laitières de la CRM sont très marquées et dans les villages dépourvus de gros bétail, elle assure à elle seule la fourniture du lait [39]. Selon le même auteur, en raison de la parturition bisannuelle fréquente, lalactation dure 6 à 7 mois répartie en deux périodes de 3 à 4 mois. La production quotidienne varie avec la saison ; elle est de 0,2 à 0,5 kg/j pendant 80 à 100 jours au cours de la saison sèche et oscille entre 0,5 et 1,5 pendant la saison pluvieuse et se prolonge pendant 100 à 120 jours. En moyenne, elle est de 0,6 kg pendant 200 à 220 jours, soit une production annuellede 140 à 150 kg.
Gerbaldi, cité par Labbo [22] observe en milieu villageois une lactation qui dure en moyenne 182 ± 10 jours pour une production de 73,7 ± 6,2 litres.
Sur un plan général, le lait de chèvre est caséineux, plus proche de celui de la femme que de celui de la vache. Sa densité moyenne est de 1,034 g, il est riche en vitamine A, parfaitement digestible, ne provoquant pas d’intolérance. Enoutre, chaque litre contient plus d’1 g d’ions phosphore etcalcium donc un apport phosphocalcique proche de l’unité qui garantit l’équilibre d’une ration en cas d’indigestion prolongée.
Exempt de bacille tuberculeux, Ait cité par Labbo [22], le qualifie de lait médical.
LES PEAUX
Techniquement, la peau de la CRM présente des qualités exceptionnelles de structures qui sont : un grain prononcé et profond, des fibres élastiques, denses et compactes, peu grasse, acceptant bien la nourriture et le travail, donnant une peausserie souple et nerveuse recherchée pour la maroquinerie de luxe, la ganterie, le glacé, le vêtement de façon daim et velours et la chaussure de qualité. La qualité de la peau de la CRM lui a valu une renommée internationale. Sur une moyenne de15 années, au Niger, le poids unitaire est compris entre 400 et 410 g pour les peaux séchées, parée. La chute est de l’ordre de 20 grammes entre 1954et 1965 (430 – 410 g).
Mainet [25] rapporte que le poids moyen des peaux sèchesau Niger et au Nigeria est d’environ 420 g.
Les extra légères pèsent 250 g et les lourdes 650g ; la surface utile à tanner est de 0,28 à 0,65 m². Oumara [30] rapporte que le pourcentage des peaux pouvant être classées en premier choix et de 50 p.100.
Labbo [22], signale que les peaux sontexportées par la SONITAN (société nigérienne de tannerie) sous le label «CRM».
APTITUDES BOUCHERES
La CRM est un excellent animal de boucherie. Robinet [39] estime le rendement carcasse à 55 p.100 chez les jeunes mâles castrés tandis qu’au plan national on évalue le rendement carcasse à 30 p.100 [33]
En effet, Bembello [1] constate des rendements qui oscillent entre 48 et 50 p.100 pour les femelles et qui dépassent 50. p100 pour les jeunes mâles castrés.
La CRM donne en plus une viande tendre, agréable, à la saveur plus prononcée que celle du mouton et au moindre coût. Cependant, le bouc noncastré dégage une odeur désagréable qui répugne souvent certains consommateurs. De ce fait, cette chèvre devrait constituer, partout où son élevage est économiquement réalisable, la base de l’alimentation protéique, carnée et lactée des populations.
Mais pour espérer un bon rendement de la CRM, il faut lui assurer des bonnes conditions d’élevage (habitat, alimentation, soins vétérinaires…).
Au CSECM, l’alimentation est composée de fourrage naturel,de résidus de récoltes, et les animaux bénéficient d’une complémentation alimentaire par des blocs à lécher, son de mil…
PATHOLOGIES DE LA RACE ET SOINS VETERINAIRES
LES PATHOLOGIES
Les caprins constituent une espèce très sensible aux affections (maladies infectieuses et parasitaires) surtout lorsqu’il y a un manque crucial de simples mesures de prophylaxie.
Ainsi, de nombreux auteurs se sont intéressés à la pathologie caprine au Niger parmi lesquels : Roth [41], Koussanga [21]Robinet [40], Haumesser [18], W.G.Beaton, Hulin, cités par Oumara [30].
Ces auteurs rapportent que parmi les affections les plus rencontrées dans le berceau de la CRM, on peut citer :
– des maladies parasitaires internes (oesophagostomose, trichostrongiloses, haemoncoses, cysticercoses, fasciolose, coccidioses…) et externes (myases, gales, mycoses, tiques…). ;
– des maladies infectieuses à mycoplasme dont la PPCC et l’agalaxie contagieuse ;
– des maladies infectieuses à ultravirus dont l’ectyma contagieux, la variole caprine, la pneumonie infectieuse ;
– des maladies par carences essentiellement représentées par des avortements et la débilité congénitale des jeunes.
Parmi ces nombreuses maladies décrites, il y a quelques dizaines d’années, certaines méritent toute l’attention des chercheurs et responsables du développement de cette race.
C’est le cas du parasitisme externe qui revêt une importance majeure en raison de son incidence économique directe.
Il est aussi à noter qu’au nombre des maladies infectieuses encore rencontrées, le phlegmon inter digité, le charbonbactéridien, et la pleuropneumonie sont en recul par rapport aux années de leur description. [31]
Ces affections, aussi bien parasitaires qu’infectieuses, ayant une importance majeure dans la baisse des performances de production comme de reproduction, ont attiré l’attention de tous les acteursintervenant dans ce domaine. C’est ainsi que des mesures de prophylaxie ont été mises en œuvre pour l’amélioration de ces performances.
LES SOINS VETERINAIRES
Verhulst [43] rapportait que les soins vétérinaires sont rares ; 12 p.100 seulement des éleveurs y ont recours et dépensent en moyenne 100 Fcfa par animal et par an. Les raisons en sont : un manque de médicaments en milieu rural, absence de personnel correctement formé, peu de centres de soins vétérinaires ou faiblefréquence de passage des agents de l’élevage. L’auteur d’ajouter que la pathologie cause des pertes importantes au sein de l’élevage caprin car prés de 30 p.100 des chevreaux non sevrés sont perdus ; ce qui constitue le double des pertes enregistrées dans d’autres pays.
En 2002, dans une enquête chez 77 éleveurs de la zonecouverte par le projet.
Marichatou et col. [27] Estimaient que 21p.100 des exploitations vaccinaient leurs troupeaux. La vermifugation non systématiquen’était réalisée quechez 13p.100 des exploitants.
Au niveau du CSECM, la prophylaxie sanitaire consiste au nettoyage des chevreries, des enclos, des abreuvoirs et mangeoires et leur désinfection tous les mois. En matière de prophylaxie médicale, les vaccinations effectuées sont principalement celles contre la pasteurellose et la peste des petits ruminants. Le déparasitage de masse est considéré comme un traitement prophylactique permettant de prévenir les maladies liées aux parasites externeset internes.
Au niveau du projet, il a été créé une caisse de pharmacie paravétérinaire gérée par les femmes des groupements d’éleveuses depuis la première phase. Mais les soins sont assurés par les agents vulgarisateurs quisont des agents de l’élevage.
Ainsi, de part sa rusticité, ses bonnes performances de production et de reproduction, la CRM constitue aujourd’hui, un label nigérien au même titre que le zébu Azawak. Dans l’optique de la préservation de ce patrimoine, de l’amélioration de ses performances zootechniques et de sa diffusion dans et en dehors du territoire nigérien, les pouvoirs publiques qui se sont succédés ontmis en œuvre, avec la collaboration deplusieurs partenaires aussi bien nationaux qu’internationaux, des plans visant à le sauvegarder.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.DONNEES GENERALES
I.1 Les origines de la chèvre rousse
1.2. Sous types et races
I.3 Caractéristiques raciales
I.3.1 Morphologie
I.3.2 La robe
I.3.3 Les mensurations
I.4 Distribution
I.5 Système de gestion etmode d’élevage
I.6 Les effectifs
II. LES PARAMETRES ZOOTECHNIQUES DE LA CRM
II.1 Les paramètres de reproduction
II.1.2 La gestation
II.1.3 La mise-bas
II.1.4 Intervalle demise-bas
II.1.5 Le poids à lanaissance
II.1.6 L’âge à la première mise-bas
II.1.7 La précocité
II.1.8 La fécondité
II.1.9 La fertilité
II.1.10 La prolificité
II.1.11 Le taux deproductivité au sevrage
II.1.12 Le taux de mortalité
II.1.13 Le taux d’exploitation
II.1.14 Le taux de croît net
II.1.15 La croissance
II.2 LES PRODUCTIONS
II.2.1 Le lait
II.2.2 Les peaux
II.2.3 L’aptitude bouchère
II.3 Pathologies de la race et prophylaxie
II.3.1 Pathologies
II.3.1 Les soins vétérinaires
III. ROLES DE LA CHEVRE ROUSSE DE MARADI
III.1 Rôle économique
III.2 Rôle social
2 EME PARTIE : PRODUCTIVITE LA CHEVRE ROUSSE DE MARADI EN MILIEU RURAL
I LE CADRE D’ETUDE
I.1. La région deMaradi
I.1.1 Situation géographique
I.1.2 Situation démographique
I.1.3 Climat
I.1.4 Ressources alimentaires et ressources en eau
I.2 Le centre secondaire d’élevage caprin de Maradi ( CSECM)
I.2.1 Présentation – historique – objectifs
I.2.2 Situation et infrastructures
I.2.3 Alimentation et conduite du troupeau
I.3 Le projet d’appui à la sélection, à la promotion et à la diffusion de la chèvre rousse de Maradi
I.3.1 Rappel succinct de la première phase
I.3.1.1 Aspects institutionnels
I.3.1.2 Objectif et activités
I.3.2 Résumé de la deuxième phase
I.3.2.1 Aspects institutionnels
I.3.2.2 Objectifs et activités
I.3.3 Méthodologie du projet
I.3.3.1 Par rapport aux anciens groupements
I.3.3.2 Par rapport aux nouveaux groupements
I.3.4 Axes de partenariat
II MATERIEL ET METHODE
II.1 Villages et éleveuses
II.2 Les animaux
II.3 La méthodologie
II.3.1 La phase d’enquête
II.3.2 La phase de suivi
II.3.3 La collecte des données
II.3.4 L’analyse des données
III. RESULTATS DISCUSSIONS ET RECOMMANDATION
III.1 LES RESULTATS
III.1.1 La structure du troupeau par départements
III.1.2 Gestion et conduite du troupeau
III.1.2.1 Conditions d’élevage
III.1.2.2 Le suivi sanitaire
III.1.2.3 Alimentation et abreuvement
III.1.2.4 Reproduction
III.1.2.5 Utilisations
III.1.3 Les paramètres zootechniques
III. 1.3.1 Au niveau des élevages
III.1.3.1.1 Les paramètres de reproduction
III.1.3.1.2 Croissance des chevreaux
III.1.3.2 Au niveau du CSECM
III.1.3.2.1 les paramètres de reproduction
III.1.3.2.2 Croissance des chevreaux
III.1.3.3 Les productions
III.1.4. Etude comparative des paramètres zootechniques de la CRM au CSECM et dans
les différents départements
III.4.1 Paramètres de reproduction
III.1.4..2 Croissance des chevreaux
III.2 DISCUSSIONS
III.2.1 Les paramètres de reproduction
III.2.3 La croissance des chevreaux
III.2.2 Les productions
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ANNEXE 1: GESTION ET CONDUITE DU TROUPEAU
ANNEXE 2: MODE D’ACQUISITION DU BETAIL
ANNEXE 3 : FICHE DE SUIVI CHEVREAU
ANNEXE 4: MOUVEMENTS MENSUELS DU TROUPEAU