LES PARAMETRES DE CONTRÔLE DE LA FORMATION DES GITES D’OR

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LES PARAMETRES DE CONTRÔLE DE LA FORMATION DES GITES D’OR

Métallogénie de l’or

Le plus souvent, le gisement primaire d’or sont du type hydrothermal et suivant la température du liquide minéralisateur, l’or peut être associé à trois types d’hydrothermalisme : hypothermal, mesothermal et épithermal. Il semble alors que l’or soit en rapport avec des granitoïdes à l’origine des filons hydrothermaux qui sont matérialisés souvent par les filons de quartz injectés le long des fractures et failles des roches encaissantes. Ces solutions peuvent provenir de différentes origines, telles que :
ascension de magma profond pour former les roches ignées.
métamorphisme des roches encaissantes et montées demagma.
Dans le premier cas, l’or se forme dans le magmatisme des domaines profonds. En raison de son caractère sidérophile, l’or a une affinité avec les roches basiques et ultrabasiques dont il se trouve régulièrement à faible teneur.
Dans le deuxième cas, l’existence d’un évènement degranitisation qui provient du métamorphisme a permis la mobilisation de l’or avec la silice, à l’occasion des opportunités d’un piège à circulation d’un fluide enrichi en or.

La nomenclature gîtologique de l’or

Il existe deux types de gîtes d’or : les gîtes prim aires et les gîtes secondaires

Les gîtes primaires

Les gîtes primaires sont les structures d’accumulat ion de l’or des formations géologiques non sédimentaires. Ils sont distingués en gisement magmatique, gisement métamorphique et gisement mixte.

Les gîtes primaires magmatiques

L’or magmatique est associé soit aux sulfures de métaux de base, soit aux minéraux des éléments sidérophiles tels que les platinoïdesDans. la grande majorité des cas, l’or n’est qu’un élément chimique en trace « capturé » par lesédifices cristallins des minéraux. Il n’a alors qu’une expression géochimique. Si l’or est exprimé minéralogiquement, il ne se présente en général que sous forme d’exsolutions en flammèches au sein des minéraux hôtes et exceptionnellement en inclusion dans les minéraux opaques.
Les gîtes hydrothermaux et les gîtes pegmatitiques de l’or sont des gîtes magmatiques. Ces gîtes sont toujours associés à un granite ou à une granitisation. La remobilisation de l’or des formations basiques- ultrabasiques a été expliquée précédemment. Dans le cas où l’or a été remobilisé des sédiments, le mécanisme de basede la collecte de l’or, sa remobilisation et son piégeage restent les mêmes que dans le cas de’orl des formations basiques- ultrabasiques à la différence près que l’or provient alors des sédiments initiaux.

Les gîtes primaires métamorphiques

Les gîtes primaires métamorphiques sont des héritages sédimentaires du métamorphisme. L’or est contenu soit dans les veines ou les filons quartzeux discontinus, soit disséminé dans divers faciès des roches métamorphiques (gneiss, migmatites, amphibolites, quartzites à magnétites,….). Dans tous les cas, l’o r est généralement mélangé aux silicates des roches où constituent des placages en moucheture dans les diaclases et fracturation des roches.

Les gisements mixtes

Gisements associés aux formations de fer de type «supérieur »
Dans quelques zones précambriennes, les roches sédimentaires ferreux, connues sous le nom de «Banded Iron Formation» ou BIF contiennent des gîtes économiques d’or. Les roches sont très métamorphisées et faillées et sont altérées par les fluides hydrothermaux postérieurs. Ces roches ferreuses donnent des espaces ouvertes lors des mécanismes de cisaillement, à travers lesquels les fluides hydrothermaux peuvent circuler. Ces fluides, déplaçant à travers les roches, peuvent réagir avec les minéraux richesen fer de BIF, précipitant l’or et formant ainsi les minéraux de sulfures contenant du fer.
Gisements de type Carlin
Les roches sédimentaires carbonatées constituent souvent des gisements d’or qui sont en général liés à la présence dans les environs desroches intrusives. Les formations encaissantes de la minéralisation peuvent être constituées de carbonates silteux ou graphiteux à shale et silstone calcareux d’origine marine. Les roches appartenant au gisement peuvent montrer une silicification massive avec de la pyrite disséminée, sous l’effet des fluides hydrothermales corrosives.
L’or peut être disséminée dans sa roche porteuse etil peut être finement grenu dans les roches hydrocarbonatés. Soit le transfert de chaleur permettra à la migration des solutions aurifères, soit la présence des minéraux hydrocarbonatés aidera à la précipitation de l’or.

Les gîtes secondaires

Par définition, le gisement secondaire est l’accumulation, par suite de transport, des produits de démantèlement d’un gisement primaire. Ce sont les dépôts colluviaux éluviaux et les dépôts alluviaux.
Les gisements colluviaux éluviaux
Les gîtes colluvionnaires éluvionnaires résultentd’une accumulation des produits de démantèlement des gisements primaires sur une distance plus ou moins courte. Dans le cas du saprolite, le principal agent responsable de sa formation est l’altération, spécifique des zones tropicales. Ce processus implique des importantes réactions chimiques complexes. En effet, les gîtes primaires sont soumis à deux actions: la première résulte du fait que les gangues minérales qui s’altèrent et lessivés par l’eau météorique laisse l’or qui est chimiquement inerte et la deuxième réaction vient du fait que l’or peut rester sur place dans les zones oxydées.
Les gisements alluviaux
Le principal agent érosif responsable de la formation de ce type de gisement est l’eau. Comme l’or et tous les minéraux lourds (magnétite,ilménite, zircon) sont denses, ils sont transportés et déposés le long du chenal d’écoulement. Trois types de sites alluviaux peuvent être identifiés:
les alluvions des lits vifs, autrement appelés «stream-sediment» qui sont difficilement maîtrisables car leur dépôt et le faç onnage de leurs gîtes sont récentes.
les sites alluvionnaires des méandres et des flat qui sont des dépôts anciens riches en matériaux lourds et très partiellement alimentés par les eaux actuelles.
les terrasses alluviales qui sont des dépôts de sédiments anciens et actuellement complètement hors d’atteinte des eaux.
En général, les gisements les plus économiques et lusp recherchés sont les gisements exogènes et supergènes. Ils peuvent se former suivant les modes d’accumulation et de concentration de l’or dans des dépôts cités ci-dessus soit primaire, soit secondaire. Les gisements supergènes sont intéressants par leur taille et la relative facilitée de les exploiter.

L’OR A MADAGASCAR

PRESENTATION DE LA GEOLOGIE MALGACHE

Madagascar est divisée en 3 grandes formations (Besairie,1973):
le socle cristallin qui est une formation métamorphique datant du précambrien la couverture sédimentaire surtout localisée dansal partie occidentale les manifestations magmatiques qui sont un peu partout aussi bien dans le socle cristallin que dans le sédimentaire
La région de Dabolava est située dans la partie Moyen Ouest de l’île, elle repose sur le socle cristallin. Pour faciliter la compréhension des notices explicatives de la partie Moyen Ouest, il paraît utile de présenter ci- dessous une vue d’ensemble de la classification adoptée pour les formations métamorphiques.

Le socle cristallin

La lithostratigraphie du précambrien malgache a fait l’objet de nombreuses études qui ont conduit à des interprétations différentes.
Les nouvelles classifications du socle cristallin malgache sont basées sur ses éléments structuraux. Le socle cristallin Précambrien malgache est très faillé et contient trois zones de cisaillement majeures (Collins et al, 2002):
Bongolava – Ranotsara,
Maevatanana – Manambondro, Ampasindava – Brickcaville
Les autres traits tectoniques sont :
La zone majeure de cisaillement méridienne (Angavo); La structure chevau – décrochante de Ranotsara ;
La zone de cisaillement Betsileo qui affecte le bloc d’Antananarivo et est marquée par le charriage de la nappe d’Itremo ;
Les zones de cisaillement de Sud : Vohibory, Ampanihy et Tranomaro
La suture Betsimisaraka qui limite à l’Est le crato n de l’Archéen Inférieur de Darwhar.
Ces éléments tectoniques ont subdivisés le socle istallincr malgache en neuf unités :
Bloc d ’ Antongil
Bloc d ’ Antananarivo
Nappe de Bemarivo
Suture Betsimisaraka
Bloc d ’Ikalamavony Amborompotsy
Nappe d ’Itremo
Bloc de Taolagnaro Ampanihy Nappe de Tsaratanana
Nappe de Vohibory

L’ensemble Itremo- Ikalamavony

L’ensemble du bloc d’ Ikalamavony et la nappe Itremo couvrent la partie Moyen Ouest du socle cristallin de Madagascar. Ils séparent les domaines de Taolagnaro- Ampanihy et d’ Antananarivo. Les formations géologiques consistent à des roches hautement métamorphisées et représentent des protolithes de roches pélitiques et de roches carbonatées, de gabbro.
Les roches qui constituent le domaine d’ Ikalamavony sont pour la plupart d’origine sédimentaire et se composent principalement de paragneiss intermédiaires à mafiques. Des calco- silicates, des métabasaltes, des marbres etquartzites sont également présents. Elles sont datées de la fin du Mésoprotérozoïque.
La nappe de l’ Itremo se trouve à l’Est du bloc d’ Ikalamavony. Elle est formée par des métasédimentaires et métabasites. Elle est diviséegéographiquement en deux parties par une remontée du socle, le massif de l’Imorona, séparant l’Itremo , essentiellement quartzo-schisteuse, à l’Ouest du bassin de l’ Itsindro, riche en niveau carbonatés à l’Est. Il s’agit de l’ancienne série SQC (Bésairie, 1973).
Itremo- Ikalamavony se chevauche directement au dessus des formations du bloc Antananarivo, comme le font les formations de Tsaratanana. Elle est affectée par deux grands évènements (PGRM, 2008) : l’évènement D qui est marquée par la présence des plis couchés insia qu’ un charriage vers l’Est de la nappe de l’ Itremo ; le degré de métamorphisme de Dest de haute température et de moyenne pression (750-800°C ; 4Kb) ; l’évènement D est marqué par l’existence des plis droits avec des axes N-S

Les roches intrusives de la nappe Itremo- Ikalamavony

La nappe d’ Itremo- Ikalamavony est pénétrée par trois suites ignées :
la suite Dabolava
la suite de l’ Imorona- Itsindro
la suite d’ Ambalavao.
La déformation de domaine d’Ikalamavony s’est produite peu avant l’intrusion de la suite d’ Ambalavao qui est la plus jeune.
Compte tenu de notre zone d’étude, il paraît utile de présenter ci- dessous une vue plus précise concernant la suite Dabolava et de l’Imorona- Itsindro.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : GENERALITES
CHAPITRE I: GENERALITES SUR L’OR
I.1 APERÇU SUR LE MARCHE DE L’OR
I.2 PROPRIETES DE L’OR
I.2.1 Propriété physique
I.2.2 Propriété mécanique
I.2.3 Propriété chimique
I.3 LES PARAMETRES DE CONTRÔLE DE LA FORMATION DES GITES D’OR
I.3.1. Métallogénie de l’or
I.3. 1.2. Les gîtes primaires
I.3.1. 2. Les gîtes secondaires
CHAPITRE II: L’OR A MADAGASCAR
II.1 PRESENTATION DE LA GEOLOGIE MALGACHE
II.1.1. Le socle cristallin
II.1.2. L’ensemble Itremo- Ikalamavony
II.1.2.1 Les roches intrusives de la nappe Itremo- Ikalamavony
II.1.2 La couverture sédimentaire du Phanérozoïque
II.2 CONTEXTE GITOLOGIQUE DE L’OR A MADAGASCAR
II.2.1 Métallogénie de l’or à Madagascar
II.2.1.1 Or dans les roches
II.2.1.2 Latérites aurifères
II.2.2 Classification des gisements d’or de Madagascar
II.2.2.1 Les gisements primaires
II.2.2.2 Les gisements secondaires
II.3. CONTEXTE ECONOMIQUE DE L’OR A MADAGASCAR
II.3.1 Introduction
II.3.2 Statistique et production
II.3.3. Cours de l’or à Madagascar
Deuxième partie : METHODOLOGIE ET INTEGRATION DE MAPINFO- ELECTRE TRI
CHAPITRE III : CONCEPT DE BASE DE L’INTEGRATION SIG-AMC
III.1 Les problèmes d’Aide à la Décision Spatiale
III.1.1 Spécificités des problèmes spatiaux
III.1.1.1 Facteurs de complexité des problèmes spatiaux
III.1.1.2 Nature multicritère des problèmes spatiaux
III.2. Cartographie décisionnelle
III.2.1 Concept de la carte décisionnelle
III.3. Intégration SIG-AMC
III.3.1 Schéma conceptuel, modes et directions d’intégration
III.3.1.1 Schéma conceptuel d’intégration
III.3.1.2 Différents modes d’intégration
CHAPITRE IV: L’INTEGRATION DE L’ELECTRE TRI DANS MAPINFO
IV.1 ELECTRE TRI
IV.1.1. Présentation de la méthode
IV.1.2. Mise en oeuvre de la méthode Electre Tri
IV.1.2.1. Définition des actions de référence
IV.1.2.2. Les diffèrent paramètres de l’Electre Tri
IV.1.2.3. Comparaison de deux variantes
IV.2. MATERIELS
IV.2.1 Le logiciel MapInfo
IV.2.2 Application Electre Tri
IV.2.2.1. La base de données dans l’application Electre Tri
Troisième partie : UTILISATION DE MAGISTER DANS LA HIERARCHISATION DES GÎTES D’OR DE DABOLAVA
CHAPITRE V : PRESENTATION DE LA REGION DE DABOLAVA
V.1 CADRE GEOGRAPHIQUE
V.1.1 Localisation
V.1.2 Climatologie
V.2.1. Les Précipitations
V.1.3 Le réseau hydrographique
V.1.4 Végétation
V.1.5 Géographie socio- économique
V.1.5.1. Milieu social
V.1.5.2. Activité principale de la population
V.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE
V.2.1. Traits géologiques régionaux
V.2.2. Lithologie
V.2.3. Les grands traits structuraux
V.2.3.1.Les structures discontinues
V.2.3.2.Structures continues hétérogènes
V.2.3.3. Structures continues homogènes
V.3. Contrôle de minéralisation
V.3.1. Contrôle lithologique
V.3.2. Contrôle tectonique
V.3.3. Caractères des gîtes d’or primaire
V.3.3.1. Les roches encaissantes
V.3.3.2. Les roches porteuses
V.4. Prospection aeromagnétique de la région de Dabolava
CHAPITRE VI : APPLICATION DE MAGISTER
VI.1 Réalisation du tableau de performance
VI.1.1. Définitions des actions potentielles
VI.1.2 Les critères de hiérarchisation
VI.1.2.1. Attribution des critères
VI.1.2.2 Pondération des critères
VI.1.3 Définitions des actions de référence et des classes d’affectation
VI.1.4. Inférence des paramètres préférentiels
VI.1.4.1. Détermination des seuils
VI.1.4.2. Détermination des seuils de Veto
VI.1.4.3. Définition des seuils de crédibilité
VI.2. La mise en oeuvre de Electre Tri dans MapInfo
VI.2.1. Elaboration de données de base
VI.2.2. Utilisation de l’application Electre Tri
VI.3.RESULTATS
VI.4 ANALYSE DE ROBUSTESSE
VI.5 DISCUSSIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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