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La géologie :
Le bassin versant du Bao Bolon se trouve dans le grand bassin sénégalo-mauritanien (500 000 km²) où se sont accumulés les dépôts du secondaire et du tertiaire (Ndour, 1990).
Le Bao Bolon coule sur un glacis d’épandage constitué par les dépôts du Continental Terminal sédimentés au cours du Tertiaire. Ce glacis d’épandage a été façonné par les actions de l’érosion et du transport qui sont la cause du changement climatique au cours du Quaternaire. Le paysage est dominé par les plateaux résiduels bordés par des affleurements de cuirasse culminant vers 40 mètres d’altitude (Cisse, 2013).
La géologie dans le bassin versant du Bao Bolon est marquée par la présence de roches sédimentaires qui se sont constituées en milieu marin (Gueye, 2014). Elles appartiennent également à des formations détritiques du Continental Terminal d’âge fin Tertiaire à début Quaternaire. Les formations tertiaires dominent la majeure partie du bassin versant du Bao Bolon et couvrent presque l’étendue du territoire sénégalais. On y observe les calcaires, les marnes, les marno-calcaires et les argiles. Des affleurements y sont rencontrés au Paléocène, à l’Eocène inférieur (Yprésien) et à l’Eocène moyen (Lutétien).
– Le Paléocène : c’est l’ère géologique qui précède l’Eocène. Il est constitué par une assise de calcaires riches en fossiles.
– L’Eocène inférieur (Yprésien) : il est caractérisé par la présence de marnes argileuses et de silex vers la base et de marno-calcaires. Il correspond à l’Yprésien constitué de marnes et d’argiles. Dans sa partie supérieure, il présente un faciès plus calcaire.
– L’Eocène moyen (Lutétien) : correspondant au Lutétien inférieur, l’Eocène moyen s’étend sur la majeure partie du Sénégal. Il est retrouvé dans les régions du Cayor et du Baol dans de vastes zones déprimées où le manteau sableux a été partiellement enlevé par l’érosion et où le substratum calcaire ou marno-calcaire est relativement proche de la surface (Brigaud, 1960).
– Le Continental Terminal : le Continental Terminal, correspondant à la sédimentation occidentale où s’entassent les dépôts continentaux, renferme l’Eocène supérieur, l’Oligocène et le Pliocène. Son principal faciès est un grès hétérométrique, argileux, bariolé (Michel, 1970). D’après Marius (1984), « le Continental Terminal qui forme le soubassement des mangroves est remanié lors de la transgression » (cité par Diatta, 2000). Il se présente sous la forme de grès argileux, d’argiles sableuses rouges, et d’argiles bariolées souvent kaolinites. En effet le Continental Terminal couvre la majeure partie du bassin versant du Bao Bolon abritant les plateaux et les buttes résiduels que l’on retrouve tout au long des lits des sous-affluents du Bao Bolon résultant des formations détritiques du Continental Terminal d’âge fin tertiaire à début quaternaire.
Le Quaternaire porte l’empreinte de l’alternance de périodes humides et de périodes sèches. Elle constitue le facteur principal de façonnement du milieu. Il est formé par un faciès sableux et souvent sablo-argileux. C’est en effet la période pendant laquelle, les formations sur dépôts alluviaux et colluviaux rengorgent les cuvettes de décantation, les dépôts lagunaires, les vallées mortes et les dépressions de plateaux dans lesquelles s’écoulent les eaux de ruissellement du Bao Bolon.
Le réseau hydrographique :
« Le réseau hydrographique sénégalais est essentiellement constitué de rivières à écoulement non pérenne, à l’exception des fleuves Sénégal et Gambie dans leur bassin amont » (ALBERGEL J. et DACOSTA H., 1996). Le réseau hydrographique du Bao Bolon est dense et a un écoulement temporaire, c’est-à-dire intermittent. Le réseau hydrographique constitue le lit d’écoulement des eaux de surface ; « c’est l’ensemble des canaux de drainage naturels, permanents ou temporaires, par où s’écoulent les eaux provenant du ruissellement ou restituées par les nappes souterraines, soit sous forme de sources, soit par restitution continue le long du cours d’eau » (Roche, 1963). Le Bao Bolon comprend un cours principal (le Grand Bao Bolon) dont l’alimentation est en fonction des affluents (de premier ordre) qui sont à leur tour alimentés par des sous affluents (de second ordre) dont leur alimentation est tout aussi fonction des sous affluents (de troisième ordre) et ainsi de suite.
Le Bao Bolon coule du Nord-est vers le Sud-ouest, sur une distance de 40 kilomètres en territoire sénégalais. Son régime dépend des eaux de pluies, de la crue du fleuve Gambie mais également de la remontée des eaux marines de la Gambie (en période sèche), ce qui explique l’importance du taux de salinité des eaux (Gassama, 2013). Cette dernière est repoussée vers la partie aval du bassin avec le ruissellement d’eau douce issue de la pluie (saison humide). A la lumière de ce qui est dit tantôt, comprenons par-là que le bassin versant joue un double rôle ; c’est-à-dire celui de « défluent-affluent ». Il joue ainsi le rôle de défluent durant la saison sèche et durant la saison humide avec l’arrivée des pluies il joue le rôle d’affluent de la Gambie.
Durant l’hivernage les eaux de ruissellement du Bao Bolon provoque d’importants dommages sur l’environnement en général, sur la voirie et les constructions en particulier.
Les sols ferrugineux tropicaux :
Ils ont une forte présence dans le bassin versant regroupant les sols ferrugineux tropicaux lessivés, les sols ferrugineux tronqués, remaniés. Ils regroupent aussi les lithosols et les régosols, les sols ferralitiques et occupent presque toute la superficie du bassin. On y retrouve aussi les sols ferralitiques sur grès sablo-argileux aussi dits « terres de barre », ou encore sols rouges. Les sols ferralitiques et les sols ferrugineux tropicaux forment ce qu’on appelle les sols à sesquioxydes (Dacosta, 1989).
Les sols hydromorphes :
L’évolution de ces sols est dominée par un excès d’eau qui peut provenir d’une nappe phréatique permanente (gley) ou d’un engorgement temporaire (pseudo gley). On retrouve ces types de sols dans les vallées, les terrasses, levées deltaïques, cuvettes, vasières, vallées inter dunaires etc. (CSE, 2010). Dans notre zone d’étude on les retrouve au niveau du Bao Bolon et de ses sous-affluents. Parmi les sols hydromorphes, on distingue les sols hydromorphes à gley salés que l’on retrouve sur le lit du Bao Bolon dans sa partie aval et des sols hydromorphes sur matériau alluvial et sableux à des endroits. En somme ces sols se retrouvent au niveau du lit d’écoulement du Bao Bolon qui est en permanence recouvert d’eau ; tant durant l’hivernage qu’en période sèche.
La végétation :
La formation végétale, de par sa nature et sa densité joue un rôle important sur l’écoulement des eaux dans le bassin versant. En effet lorsque le couvert végétal et le tapis herbacé deviennent très importants, elle influe sur l’écoulement en donnant une résistance surtout au ruissellement (Seydi, 2013). La présence de la couverture végétale dans un bassin versant est non-négligeable, en ce sens qu’elle accroît les précipitations annuelles par sa masse et l’effet topographique, et par la réduction de l’évaporation dans le sous-bois. Elle a aussi tendance à augmenter les capacités d’emmagasinement du bassin versant et diminue les précipitations réelles au sol par interception. Elle a aussi un impact sur le relief de la zone. L’importance du peuplement de la végétation est également un facteur primordial, qui oriente, d’une façon ou d’une autre à la fois quantitative et qualitative, le façonnement du relief (Michel, 1973 cité par Seydi). Ainsi la conjonction de la couverture végétale et du relief est incontournable dans l’étude des paramètres physiques et aussi climatiques d’un bassin versant du fait qu’ils influent de façon conséquente sur l’écosystème.
Au niveau du bassin versant du Bao Bolon, les formations végétales que l’on retrouve sont : les prairies marécageuses, les savanes arborées et boisées, les savanes boisées à arbustives et les zones de cultures.
Les prairies marécageuses se trouvent dans la mangrove au niveau des écosystèmes humides des berges du Bao Bolon. Si on se réfère à la carte de la végétation, on retrouve les prairies marécageuses dans le lit du Bao Bolon dans sa partie aval ; qui représente la partie qui est mouillée en permanence. Au niveau des prairies marécageuses, on retrouve les familles végétales que sont : les Rhizophora racemosa et d’Avicennia africana (mangles), certaines espèces fertilisantes comme l’Acacia albida (kadd) et le Cordyla pinnata (dimb).
Les savanes arborées et boisées:
On retrouve ces formations végétales dans le département de Malem Hoddar à Maka Yop. Elles présentent une grande diversité floristique. Les savanes arborées et boisées sont constituées d’espèces de type soudanien pouvant atteindre 12 à 20 mètres de hauteur dont le Cordyla pinnata, le prosopis africana (Irre), Parkia biglobosa (nété), Kaya senegalensis.
Les savanes boisées :
On les retrouve un peu partout dans le bassin. Dans les savanes boisées, les arbres dominants que l’on retrouve sont les Pterocarpus erinaceus (vène), Daniella oliveri, Tamarindus indica (dakhar), Parinari macrophylla (new). Dans le sous-bois, on retrouve des combrétacés et un tapis herbacé très riche (Gueye, 2014).
Les savanes boisées à arbustives :
La savane boisée est caractérisée par la présence d’arbres. Ce type de végétation est généralement localisé dans les dépressions entre les collines et en bordure des vallées. Tandis que les savanes arbustives sont généralement situées sur les plateaux et les pentes des collines. Elles présentent une strate ligneuse marquées par la prédominance des arbustes. Ce type de formation végétale va de la savane boisée à la savane arbustive. Elles regroupent des espèces typiques de la zone sahélienne notamment le Guiera senegalensis (nger), combretum (ratt, quinquéliba, taap), Banalites aegyptiaca (soump)… le tapis herbacé est composé essentiellement d’espèces très appétées (Gueye, 2014).
Les zones de cultures :
Les zones de cultures consistent aux terres destinées aux activités agricoles dans le bassin versant du Bao Bolon. En effet le bassin versant du Bao Bolon fait partie du grand bassin arachidier où se concentre l’essentiel de la production agricole du Sénégal. La culture du riz est la spécialité dans la région du bassin du Bao Bolon, cours d’eau qui a rendu favorable durant les périodes humides, des aménagements hydro agricoles (PAGIRE, Janvier 2014).
Les paramètres climatiques et pluviométriques du bassin versant du Bao Bolon
Le bassin versant du Bao Bolon est situé dans la zone nord-soudanienne et est soumis à une faible prédominance des alizés maritimes issus de l’anticyclone des Açores. On note aussi par ailleurs la prédominance des alizés continentaux ou harmattan issus de l’anticyclone maghrébin du fait que le bassin du Bao Bolon se trouve au niveau du domaine nord-soudanien continental. Ces flux d’alizés maritimes et continentaux entre dans le cadre de la circulation atmosphérique en période sèche. Durant la saison des pluies, le bassin est soumis à une prédominance plutôt moyenne des flux de mousson véhiculés par l’anticyclone de Sainte Hélène avec un important apport pluviométrique. L’étude des paramètres climatiques dans le bassin du Bao Bolon est réalisée à partir des données climatiques des stations de Nioro et de kaolack (sur la période d’observation de 1981 à 2014) afin de rendre plus homogène notre analyse.
Les paramètres climatiques :
Les températures :
Les températures varient suivant les mois et les stations qui sont étudiées à des latitudes et des altitudes différentes (Manga, 2012). Ainsi lorsqu’on compare les données de températures maximales et celles minimales, on voit que les températures maximales sont plus élevées que celles minimales. Raison pour laquelle les températures maximales influencent plus la courbe de la température moyenne mensuelle. Le maximum de la température moyenne mensuelle est enregistré en Mai à la station de Nioro (31,04°) et de Kaolack (31,04°). En effet une brève observation des courbes de variation des températures moyennes mensuelles permet de distinguer les conditions climatiques des deux saisons (sèches et humides) rencontrées au Sénégal, donc dans le bassin versant du Bao Bolon.
La circulation en saison sèche :
Durant la saison sèche, la circulation atmosphérique est régie par les vents du nord, Nord-est et de l’Est. Il s’agit en effet des alizés maritimes (vents du Nord) et des alizés continentaux ou harmattan (vents du Nord-est et d’Est). Les alizés maritimes sont issus de l’anticyclone des Açores, dans l’océan atlantique et les alizés continentaux sont véhiculés par la cellule maghrébine dans le désert du Sahara. Quand on observe la courbe de variation des données mensuelles de la vitesse des vents, une tendance de la courbe à la hausse est notée de Novembre à Mai. Les vents d’alizés de direction de direction Nord, Nord-est et Est atteignent durant cette période leur vitesse moyenne la plus élevée pour les stations de Nioro et Kaolack cependant avec de légères variations qui s’expliquent par la position spatiale des stations.
La circulation en saison des pluies :
La circulation atmosphérique de l’hivernage porte l’empreinte des flux de mousson chargés en humidité et de vitesse relativement faible. Cette période est régie par les vents du Sud, Sud-ouest et d’Ouest représentant la trace de la mousson, véhiculée par l’anticyclone de Sainte Hélène. Cette période coïncide avec la baisse de la vitesse moyenne des vents, baisse liée à leur charge en vapeur. Le creux sur la courbe de variations des données de vents relatent parfaitement la baisse de cette vitesse durant l’hivernage (Juin à Novembre). Certaines données sont néanmoins manquantes, lacunaires à la station de Nioro (Janvier 1980-Décembre 2000).
L’évaporation :
L’évaporation sous-entend une perte en eau par un retour direct vers l’atmosphère sous la forme de vapeur d’eau, à en croire Roche (1963). La connaissance des pertes en eau est indispensable dans l’étude des paramètres hydrologiques d’un bassin versant afin de connaitre les déficits de l’écoulement. L’évaporation est contrôlée par le bilan radiatif des surfaces évaporantes, mais aussi par les gradients de potentiels énergétiques (Ambroise, 1988 cité par Seydi, 2013). Plusieurs facteurs conditionnent l’effet évaporation dont nous pouvons citer entre autre : la température, l’humidité relative, le rayonnement solaire le vent, la pression atmosphérique etc.
Pour étudier l’évaporation dans le bassin versant du Bao Bolon, deux stations ont été retenues à savoir celle de Nioro et de Kaolack. Cependant il est nécessaire de soulever le fait qu’à la station de Nioro les données sont lacunaires, manquantes et dont nous ignorons les causes. Les lacunes sont notées aux mois de Janvier 1981, de Janvier à Avril 1982, Mars 1986 et de Janvier 2000 à Décembre 2011. En effet, à la station de Nioro le maxi de l’évaporation est observé au mois d’avril avec 7mm et le minima est de 1,3mm au mois de Septembre. A la station de Kaolack le maxi de l’évaporation survient au mois de Mars avec 7,9 mm alors que le minima est de 1,9mm au mois de Septembre. Ainsi lorsqu’on observe la courbe de variation des données moyennes mensuelles de l’évaporation aux stations de Nioro et de Kaolack, on se rend compte que l’évaporation est plus importante durant la saison sèche où on note une grande importance des valeurs mensuelles de l’insolation par rapport à la saison humide avec la présence des pluies ; période pendant laquelle l’insolation est moindre.
L’Evapotranspiration Potentielle (ETo ou ETP) :
L’évapotranspiration consiste à un retour de l’eau vers l’atmosphère à partir d’un sol ou par l’intermédiaire du couvert végétal et de son stade de développement ; sa mesure en est rendue d’autant plus complexe.
En effet, selon Laborde (2000) : « l’évapotranspiration potentielle (notée par la suite ETP) esr considérée comme la quantité d’eau qui serait évaporée ou transpirée à partir d’un bassin versant si l’eau disponible pour l’évapotranspiration n’était pas un facteur limitant ».
Les stations de Nioro et de Kaolack ont été retenues pour le calcul de l’évapotranspiration potentielle.
Son calcul a pu être réalisé à l’aide du logiciel CROPWAT 8.0, à partir de la formule de Penmann-Monteith. La formule de Penmann pour le calcul de l’évapotranspiration potentielle (ETo) assimile un certain nombre de paramètres climatiques. La méthode utilisée pour notre étude assimile au calcul ; les données de températures (maximale et minimale), l’humidité relative, la vitesse des vents et l’insolation.
L’ETo est donnée en millimètres/mois. Elle varie d’une station à une autre selon la localisation et les caractéristiques physiques de chaque station (l’altitude, les coordonnées spatiales etc.).
En observant la courbe de variation des valeurs de l’évapotranspiration potentielle, les valeurs les plus élevées de l’ETo sont obtenues au mois de Mai. Elle est de 144,66 mm/mois à la station de Nioro et à la station de Kaolack, elle est de 145,48mm/mois. En effet les valeurs de l’ETo ont tendance à augmenter à partir du mois de Mars jusqu’à Mai où elles atteignent leur valeur maximale. Cette période correspond aux mois les plus chauds du fait des fortes valeurs de l’insolation, de la température et de la faiblesse des valeurs de l’humidité relative. Cette période correspond aussi à la fin de la saison sèche. Ainsi les valeurs de l’ETo décroissent de Mai jusqu’à décembre correspondant au mois qui enregistre principalement les valeurs minimales de l’ETo (80,05 mm/mois à Nioro et 83,76 mm/mois à Kaolack.
La pluviométrie dans le bassin versant du Bao Bolon :
Dans le bassin versant du Bao Bolon, la saison pluvieuse dure environ 5 mois (de Juin à Octobre). En outre, la saison non-pluvieuse s’étend de Novembre à Mai ; période durant laquelle peuvent survenir des pluies hors-saison telles que les pluies de « Heug ». En année normale, il tombe environ 900 mm sur le Bao Bolon. Les mois les plus pluvieux étant Juillet, Août et Septembre (De Blick, 1965). Ainsi la pluviométrie dans le bassin versant Bao Bolon est marquée par une variabilité pluviométrique perçue au cours du dernier millénaire notamment au Sénégal et un peu partout en Afrique de l’ouest. Une étude plus avancée sur la variabilité pluviométrique sera approfondie au niveau de la deuxième partie de l’étude.
Conclusion Partielle
Dans un bassin versant, les facteurs conditionnels de l’écoulement y sont liés au complexe physique.
D’abord, les paramètres morphométriques dont la forme et le relief influent directement le processus de l’écoulement des eaux de surface à travers les canaux de drainage vers l’exutoire du bassin versant. L’étude de la morphométrie du bassin versant du Bao Bolon avec un coefficient de compacité (Kc= 2,5) renseigne sur la forme allongée de direction Nord est/Ouest du bassin. Parallèlement le relief, n’étant pas trop important, ne favorise pas un déclenchement rapide de l’écoulement des eaux de surface. Ceci est vérifié par la faiblesse des pentes avec un indice global de la pente (Ip= 0,2 m/km).
Sur le plan géologique, le bassin versant du Bao Bolon est caractérisé par une forte présence des formations d’âge tertiaire avec une présence non négligeable d’aquifères notamment le Continental Terminal qui apparaît à travers les affleurements de formations détritiques d’âge fin Tertiaire à début Quaternaire.
La pédologie dans le bassin est marquée par les types de sols propices aux pratiques agricoles telles que les sols ferralitiques dénommés sol sur grès sablo-argileux, peu lessivés. Sur les lits d’écoulement des eaux, nous avons une présence de sols hydromorphes. La nature et la texture de la pédologie dans le bassin versant du Bao Bolon explique le développement important de la végétation et avec des espèces diversifiées spéciales à la typologie du sol.
Enfin, toute étude hydrologique nécessite forcément, au préalable, une analyse des paramètres climatiques. En effet notre zone éco-géographique en général, la région du bassin versant du Bao Bolon en particulier, sont caractérisées par la présence de deux saisons à savoir une saison des pluies et une saison sèche. Ainsi l’analyse des paramètres climatiques notamment la température, l’insolation, le vent et l’humidité relative conditionnant l’évaporation et l’évapotranspiration potentielle confirment la présence des deux saisons à travers les courbes évolutives des données de ces différents paramètres physiques.
Etude hydrologique du bassin versant du Bao Bolon
Etude du cadre pluviométrique dans le bassin versant du Bao Bolon
Etude de la pluviométrie dans le bassin versant du Bao Bolon :
Les données et leurs méthodes de gestion :
L’étude de la pluviométrie dans le bassin versant du Bao Bolon est assujettie à un réseau de quatre stations pluviométriques que sont : Kaffrine, Kaolack, Malem Hoddar et Nioro. Ces stations définissent des divergences entre elles car les séries recueillies sont de taille et de qualité inégales, difficiles à exploiter telles quelles, compte tenu des diverses sources d’erreurs d’une station à l’autre. Ainsi ces stations pluviométriques fournissent des données journalières et mensuelles qui ne sont pas libres de toute critique.
Le choix de ce réseau de postes pluviométriques s’explique par le fait que ces stations englobent notre zone d’étude le bassin versant du Bao Bolon de par leur position dans l’espace et la durée de suivi pluviométrique.
Analyse de la pluviométrie annuelle :
La pluviométrie moyenne sur le bassin :
L’étude de la pluviométrie moyenne sur le bassin versant du Bao Bolon est faite à partir de la spatialisation des précipitations annuelles. La méthode d’interpolation spatiale utilisée est la technique du Krigeage « où la pluie estimée en un point quelconque est une combinaison linéaire des pluies connues aux pluviomètres » (Laborde, 2000).
Les données pluviométriques de la période (1971-2010), servant de référence, nous a permis de calculer les valeurs moyennes des précipitations sur le Bao Bolon.
Sur le bassin versant du Bao Bolon, la pluie moyenne est étudiée par décade. Ainsi nous avons quatre décades [71-80], [81-90], [91-2000] et [2001-2010].
L’observation des isohyètes montrent une évolution de la pluie moyenne sur le bassin avec la décade [2001-2010] qui se trouve être la plus pluvieuse. L’analyse des cartes de variation des isohyètes révèlent que le bassin versant du Bao Bolon se trouve sur une zone de pluviométrie moyenne qui varie entre les isohyètes 600mm au nord et 800mm au Sud.
Toutefois, à la décade [71-80] l’isohyète 600mm a observé une migration vers le sud. Ce qui explique durant cette décade au Nord du bassin la pluie moyenne est de 599,2mm. Le cas contraire, c’est-à-dire la migration de l’isohyète 800mm vers le Nord, est observée sur les décades [81-90], [91-2000] et [2001-2010] où au sud du bassin nous avons respectivement des valeurs de la pluie moyenne de 572,8mm ; 627,0mm ; 752,0mm.
Analyse de la pluviométrie interannuelle :
Les données pluviométriques sur la base desquelles repose notre analyse proviennent de l’homogénéisation à partir du Vecteur Régional. L’analyse de la pluviométrie annuelle dans le bassin versant du Bao Bolon est faite en tenant en compte quatre (4) stations : Kaffrine, Kaolack, Malem Hoddar et Nioro du Rip.
En effet les données pluviométriques annuelles peuvent être distinctes d’une année à l’autre pour diverses raisons. Beaucoup de paramètres naturels peuvent interférer. Les hauteurs des précipitations annuelles se caractérisent par leur variabilité dans le temps et dans l’espace, phénomène vivement ressenti en période de sécheresse mais souvent dissimulé par les valeurs moyennes (Dacosta, 1989). Ainsi l’analyse de la pluviométrie annuelle pour chaque série de données nous a permis de déceler au niveau de chaque station les années déficitaires (sèches) et les années excédentaires (humides). Ceci apparait mieux grâce à la comparaison des totaux annuels par rapport à la moyenne de la série pour chaque station étudiée. Sur ce, les figures 1, 2, 3 et 4 au niveau de laquelle sont représentés les écarts des totaux annuels par rapport à la moyenne de chaque série des différentes stations étudiées sur la durée de 1931 à 2014. Cette analyse a permis de mieux connaitre le nombre d’années déficitaires et excédentaires de chaque station.
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Table des matières
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : Etude des paramètres physiques du bassin versant du Bao Bolon
Chapitre 1 : Etude physiographique du bassin versant du Bao Bolon
I- Situation géographique et localisation du bassin versant du Bao Bolon
II- Les caractéristiques de forme du Bao Bolon :
III- Le relief
IV- La géologie
V- Le réseau hydrographique
VI- La pédologie
1- Les sols ferrugineux tropicaux
2- Les sols hydromorphes
VII- La végétation
1- Les prairies marécageuses
2- Les savanes arborées et boisées
Chapitre II : Les paramètres climatiques et pluviométriques du bassin versant du Bao Bolon
I- Les paramètres climatiques
1- Les températures
a- La circulation en saison sèche
5- L’évaporation
II- La pluviométrie dans le bassin versant du Bao Bolon
DEUXIEME PARTIE : Etude hydrologique du bassin versant du Bao Bolon
Chapitre 1 : Etude du cadre pluviométrique dans le bassin versant du Bao Bolon
I- Etude de la pluviométrie dans le bassin versant du Bao Bolon :
1- Les données et leurs méthodes de gestion
II- Analyse de la pluviométrie annuelle
1- La pluviométrie moyenne sur le bassin
3- La variabilité interannuelle des précipitations
III- Analyse de la pluviométrie mensuelle
1- Comblement des données
IV- Analyse de la pluviométrie journalière
Chapitre 2 : Délimitation du bassin versant du Bao Bolon, cartographie et analyse de ses sousbassins versants
I- Outils et méthodes de délimitation du bassin versant du Bao Bolon et de ses sous-bassins versants
1- Le Système d’Information Géographique (SIG) :
II- Délimitation et cartographie du bassin versant du Bao Bolon et de ses sous-bassins versants
A- La caractérisation et la délimitation du bassin versant du Bao Bolon et de ses sous bassins versants
a- Les caractéristiques morphométriques des sous-bassins versants
b- Les caractéristiques structurales du bassin versant du Bao Bolon et de ses sous-bassins versants
B- Cartographie et analyse des sous-bassins versants du Bao Bolon
1- Le sous-bassin versant de Médina Sabakh :
2- Le sous-bassin versant de Kouloumbodou :
3- Le sous-bassin versant de Kayemor :
5- Le sous-bassin versant de Tawa
Conclusion partielle :
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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