La crise de l’orpaillage
Le caractère essentiel de l’activité d’orpaillage, relevant en général d’une logique traditionnelle est, malgré une pratique ancestrale et apparemment organisée, assez problématique. En effet, l’orpaillage traverse une ‘crise’ au sens Gramscien du terme, car l’ancienne pratique fondée sur des croyances en des valeurs et le respect des principes communautaires n’est plus, et la nouvelle attitude, tarde à être régie par des normes sociales et/ou communautaires contraignantes. A Kédougou, le long de la frontière avec la Guinée, vivent depuis des siècles des communautés entières dont l’activité se résume, au-delà des travaux champêtres pour assurer la nourriture quotidienne, à l’extraction de l’or des mines ouvertes à travers les villages. Ce type d’activité concerne 84 villages évoluant dans une zone très enclavée, abritant un grand parc zoologique (Niokolo Badiar) classé patrimoine mondial par l’UNESCO. A coté de l’exploitation industrielle qui était assurée par la société nationale Eximcoor de Sabodala et qui, à présent, est fermée pour des raisons d’audit juridique, l’orpaillage occupe toutes les populations villageoises environnantes, hommes et femmes, jeunes et enfants. C’est une activité pratiquée pendant la saison sèche avec les mêmes moyens et techniques sur un terrain vaste de centaines de kilomètres dont les profondeurs brillent du métal précieux. Le problème de l’eau se pose avec acuité et les populations se voient obligées de se rabattre sur les eaux du fleuve Gambie en forte remontée. Nonobstant certaines dispositions favorables à la pratique de l’orpaillage, force est de constater que le département de Kédougou bat le record de la pauvreté au Sénégal. S’agit-il d’un manque de rationalité et de vision prospective, d’une mauvaise compréhension des acteurs en question (orpailleurs), ou tout simplement d’un « manquement à quelques règles ou précautions méthodologiques » dans la pratique de l’orpaillage, pour reprendre l’expression de Boubakar Ly. Les effets néfastes de l’orpaillage ont longtemps été mis en avant par les institutions nationales et internationales impliquées dans le développement. Ces dernières considèrent l’orpaillage comme une activité informelle sinon comme un fléau social, du moins comme une activité sans retombées économiques significatives. Ce n’est que récemment qu’une prise de conscience s’est opérée, notamment sur le rôle que peut jouer l’orpaillage sur le développement local et régional. A ce titre, il convient de voir quel est le rôle des acteurs (orpailleurs) dans la « dynamique locale de développement », qui est un processus de développement aux dimensions locales donc endogènes, impliquant les populations qui, tout en participant à l’identification et à la gestion des projets, ambitionnent, à partir d’une mobilisation et des potentialités disponibles, de réaliser l’émergence d’un développement à la base qui s’appuie sur les configurations socioculturelles du milieu comme ressorts de l’action de développement. C’est dans cet ordre d’idées que Houée. P soutient que : «Il s’agit d’une dynamique globale de mise en mouvement et en synergie des acteurs locaux par la mise en valeur des ressources humaines et matérielles d’un territoire donné, en relation négociée avec les centres de décision des ensembles économiques, socioculturels et politiques dans lesquels ils s’intègrent». De même, les orpailleurs font face aux multiples problèmes techniques, économiques et sociaux posés par l’orpaillage, dont la solution implique l’intervention d’institutions diverses et nécessite une politique cohérente de l’Etat. Or l’Etat, en tant qu’organe de la réflexion et de la délibération fait figure d’un cerveau qui contrôle un certain nombre d’activités. Sa fonction nous dit Durkheim, est de penser. Mais penser de manière rationnelle, et veiller à ce que les exploitations soient d’intérêt national. L’Etat en banalisant l’orpaillage, contribue à la spoliation de la ressource, en permettant aux populations étrangères d’occuper les différents sites et de participer pleinement aux activités d’orpaillage sans contrôle ni régulation sociale.
Communalisation et Sociation
La distinction conceptuelle entre communalisation « Vergemeinschaftung » et sociation « Vergesellschaftung » selon Weber, se réfère à celle proposée par Ferdinand Tönnies entre Communauté et Société (Gemeinschaft et Gesellschaft). Bien que ces concepts ne soient pas identiques, nous pouvons retrouver aussi bien chez Weber que chez Tonnies, la même opposition entre deux types généraux de société : moderne et traditionnelle. Notre recherche, portant sur une pratique communautaire, nous pensons que cette conceptualisation de Weber, pourrait nous permettre de mieux rendre compte des fondements de l’orpaillage. Ce modèle de distinction est, en fait, présent chez les différents fondateurs de la sociologie au 19e et au début du 20e siècle, ce qui s’explique par le fait qu’ils partageaient la même préoccupation fondamentale ; il s’agissait de penser la spécificité des sociétés modernes dans leur rapport aux sociétés anciennes ou (traditionnelles). Weber, comme nombre de ses contemporains, pense que l’humanité est soumise au processus historique de développement de la raison humaine, et la rationalisation croissante des relations sociales est, selon lui, le caractère spécifique des sociétés modernes. Et c’est logiquement qu’il prend le critère de rationalité et de non rationalité pour caractériser ces types de relations sociales que nous cherchons à définir. En quoi la sociation (Vergesellschaftung) est-elle pertinente dans le cadre de notre travail ? En effet, ce concept traduit une relation sociale typiquement rationnelle puisqu’elle se définit par le fait que « la disposition de l’activité sociale se fonde sur un compromis d’intérêts motivé rationnellement (en valeur ou en finalité) ou sur une coordination d’intérêts motivée de la même manière. En particulier, la Sociation peut (mais non uniquement) se fonder typiquement sur une entente » L’économie est, pour Weber, la sphère par excellence de l’activité rationnelle, au point qu’il considère que « la théorie économique est étrangère à la réalité, car elle repose sur une rationalité en finalité idéale » qui n’existe pas dans des relations sociales concrètes. La réalité sociale n’est jamais conforme à la rationalité pure car elle est « conditionnée par des obstacles ». Néanmoins, Weber considère que les motifs rationnels en finalité ou en valeur présentent le plus haut degré de compréhension possible et il est, par conséquent, possible de distinguer différents types « purs » de Sociation : « a) l’échange, rigoureusement rationnel en finalité, sur la base d’un libre accord sur le marché (…) ; b) la pure association à but déterminé, établie par libre accord, par une entente concernant une activité continue […] ; c) l’association à base de convictions, motivée de façon rationnelle en valeur. A l’opposé de cette rationalité idéale, la communalisation (Vergemeinschaftung) est une relation sociale typiquement non rationnelle car « la disposition de l’activité se fonde – dans le cas particulier, en moyenne ou dans le type pur – sur le sentiment subjectif (traditionnel ou affectif) des participants d’appartenir à une même communauté [Zusammengehörigkeit] ». La communalisation chez lesorpailleurs est donc avant tout une relation sociale fondée sur une sorte de conscience communautaire, le sentiment subjectif d’appartenir à un groupe (Diakha). Cette subjectivité de la communalisation est à mettre en correspondance avec ses activités typiques : orientées traditionnellement ou affectuellement, mais dans les deux cas non rationnellement. « Une communalisation peut se fonder sur n’importe quelle espèce de fondement affectif, émotionnel ou encore traditionnel, par exemple une communauté de frères, […] une communauté « nationale » ou bien un groupe uni par une activité séculaire. La communauté familiale (Lu) en constitue le type le plus commode. La communalisation est donc un type de relation sociale qui recouvre une multitude de faits aussi variés que la famille et la nation. Selon Weber, « c’est intentionnellement que nous avons défini la ‘communalisation’ d’une manière tout à fait générale, et par conséquent comme embrassant des réalités extrêmement hétérogènes ». Plus particulièrement, il considère que les communalisations sont des relations sociales qui reposent sur des fondements à la fois objectifs et subjectifs. D’une part, il existe une base objective à toute communalisation qu’il appelle la Gemeinsamkeit, « le fait d’avoir en commun certaines qualités, une même situation ou un même comportement », mais qui n’est pas une communalisation. D’autre part, le fait d’avoir quelque chose en commun (Gemeinsamkeit) peut engendrer une prise de conscience de ces similitudes objectives et faire naître un sentiment subjectif d’appartenir à une communauté, c’est ce qu’il appelle le Gemeinsamkeitsgefühl (le sentiment d’avoir quelque chose en commun). Ce sentiment subjectif d’appartenance peut constituer le fondement d’une communalisation (Vergemeinschaftung), comme c’est le cas dans les différents sites d’orpaillage. Mais le fait d’avoir quelque chose en commun et d’en avoir conscience collectivement n’implique pas nécessairement qu’une relation sociale communautaire (ou communalisation) existe effectivement, car « c’est seulement au moment où, en raison de ce sentiment commun, les individus orientent mutuellement d’une manière ou d’une autre leur comportement que naît entre eux une relation sociale ». Ainsi, la communalisation en tant que relation sociale nécessite des interactions réelles et pas seulement une conscience communautaire, qui en est la condition nécessaire mais pas suffisante. En somme, communalisation et sociation, sont deux concepts opératoires pouvant éclairer notre lanterne, quant à la compréhension des unités sociétales, chez les orpailleurs notamment.
La construction de stigmates selon Goffman (E.) et Elias (N.)
Les rapports autochtones/allochtones sont au cœur des représentations dans les zones d’orpaillage dès lors que la construction de stigmates épouse ces contours. Le stigmate est une étiquette sociale puissante qui discrédite et entache l’orpailleur allochtone qui le reçoit et qui change radicalement la façon dont il se perçoit et dont il est perçu en tant que personne. Erving Goffman, dans Stigmate31 : Les usages sociaux des handicapés, définit le stigmate comme : « la situation de l’individu que quelque chose disqualifie et empêche d’être pleinement accepté par la société ».Dans le cadre de notre recherche, bon nombre d’orpailleurs vivent une situation similaire lorsqu’ils se rendent dans des localités où l’orpaillage demeure une tradition séculaire. Il y a là une perte d’identité sociale liée au nouveau statut assigné et à la profession. Cette perte d’identité accélère le processus d’exclusion de l’orpailleur en mettant en cause l’appartenance de l’orpailleur à la communauté. Il est perçu par les profanes, comme un chasseur de primes, souvent comme un sorcier, ou homme mystique qui fréquente les « djinns ». GOFFMAN écrit à cet effet : « le caractère attribué à l’individu, nous le lui imputons de façon potentiellement rétrospective, c’est-à-dire par une caractérisation « en puissance », qui compose une identité sociale virtuelle. » Il distingue donc l’identité sociale virtuelle de celle réelle en référence à la catégorie et aux attributs. Le stigmate est au centre de cet écart en se situant dans la relation interactive. Il considère que la vie sociale est un lieu de la théâtralisation occasionnant la confrontation de différents personnages, chacun ayant un rôle bien déterminé pour le bon fonctionnement de la structure. Ce qu’il résume en ces termes : « je vais donc affirmer que la vie sociale est une scène, non pas en une grande proclamation littéraire, mais de façon simplement technique : à savoir que, profondément incorporées à la nature de la parole, on retrouve les nécessités fondamentales de la théâtralisation ». En somme, Goffman distingue les identités « stigmatisables » et les identités stigmatisées, deux conditions qui appellent des stratégies de gestion différentes : dans le cadre se notre étude, disons que l’orpailleur étranger (Jallonké) s’attache à la gestion de l’information à l’égard de son stigmate ; et doit gérer la tension entre la norme sociale des orpailleurs majoritaires (Diakhanké) et la réalité personnelle (se confronter aux réactions hostiles ou gênées de ces derniers). Le stigmate divise, sépare. Il sépare d’abord les stigmatisés des normaux. Mais les stigmatisés sont également séparés entre eux : par une hiérarchisation interne quivalorise les plus » normaux » des stigmatisés ; (orpailleurs ayant participé à plusieurs saisons) aussi par une haine de soi, qui se projette sur les images de soi nque peuvent renvoyer les semblables. Le stigmate n’est donc pas une identité statique passivement reçue ; il fait l’objet de luttes symboliques, de conflits de définition et de redéfinition. Mais la logique de résistance, lorsqu’elle se contente de chercher à renverser le stigmate en fierté, en s’appuyant sur celui-ci pour mobiliser les stigmatisés, court toujours le risque d’achever ce que le processus de stigmatisation cherche précisément à produire : la naturalisation du stigmate et du groupe qui se mobilise pour le contester.Ce qui se donne d’abord comme une » antinomie tragique » pourrait cependant constituer le moteur d’une dialectique politique du stigmate et de sa contestation, qui semble aujourd’hui être devenue une des sources principales du changement social. Ce qui caractérise l’orpailleur stigmatisé, c’est l’acceptation de son handicap social par l’intériorisation des attributs qu’on lui affecte.
L’interactionnisme symbolique de G. SIMMEL
L’interactionnisme est un courant sociologique expliquant les phénomènes sociaux par les influences réciproques des actions des acteurs. Ainsi lors d’interactions prolongées, il se crée un système d’attentes et les acteurs vont alors agir plutôt en fonction de ces attentes mutuelles qu’en fonction des actions réelles de leurs partenaires. L’expression interactionnisme symbolique a été créée en 1937 par Blumer, mais ce sont les auteurs comme G. Simmel (1917), et G. H. Mead (1934) qui ont servi de référence principale à la naissance de ce courant. L’interactionnisme symbolique a été surtout développé aux Etats-Unis, dans les études urbaines de l’Ecole de Chicago (R. E. Park), dans les recherches d’E. Goffman sur les institutions totales (1961) ou l’étude des rites d’interaction et l’ethnométhodologie de Garfinkel (1967). Ce courant considère l’action réciproque des individus et les signes qui la rendent visible comme le phénomène social majeur, contrairement au holisme de Durkheim. Autrement dit, les entités comme la société, les institutions, les classes sociales, la conscience collective, n’ont pas de réalité indépendante des interactions sociales. Pour G. Mead par exemple, une institution est la réponse commune apportée, sous des formes variées, par les membres d’une communauté à une situation particulière. Concernant les orpailleurs, nous pouvons dire que leurs conduites sociales ne sont pas déterminées par des structures ou des systèmes, elles trouvent leur principe dans leur propre déroulement dans le temps. L’interactionnisme symbolique obéit à une certaine logique systémique moderne, dans la mesure où il considère les conduites humaines non comme une simple réaction à un environnement, mais comme un processus interactif de construction de cet environnement. Ce processus est interactif, car l’activité individuelle n’est possible que par l’appartenance à une communauté de signification qui nous permet de comprendre le point de vue des autres, et de modifier notre comportement par anticipation de leurs comportements. G.SIMMEL s’intéresse en grande partie à l’interaction qui peut lier les individus entre eux. Puis, il généralise sa problématique pour étudier les interactions d’un individu avec un groupe et notamment dans l’espace de la communauté. Ainsi, il cherche à découvrir la nature du lien social.
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
1-1 Problématique
1.1.1 Situation actuelle de l’orpaillage
1.1.2 La crise de l’orpaillage
1-2 Les objectifs de la recherche
1-2-1 Les objectifs généraux
1-2-2 Les objectifs spécifiques
1-3 Les hypothèses de recherche
1.4 La définition des termes et concepts clés
1.4.1 Orpaillage
1.4.2 Orpailleur
1.4.3 Tradition
1.4.4 Changement
1.4.5 Socialisation
1.4.6 Intégration sociale
1.4.7 Division du travail
1.4.8 Communalisation et sociation
1-5 La revue critique de la littérature
1-6 Les modèles théoriques d’analyse
1.6.1 La construction de stigmates selon Elias (N) et Goffman (E)
1-6-2 L’individualisme méthodologique de R. BOUDON
1.6.3 L’analyse stratégique de Michel CROZIER
1.6.4 L’interactionnisme symbolique de Georg Simmel
CHAPITRE II / LE CADRE METHODOLOGIQUE
II-1 Le cadre de la recherche : le département de Kédougou
II.1.1 Présentation biophysique
II.1.2 Activités socio-économiques
II.1.3 La genèse de Kédougou
II-1.4 Kédougou dans son espace régional
II.2 La description des sites aurifères de l’étude
II-2-1 Le site de Laminia
II.2.2 Le site de Bembou
II.2.3 Le site de Sabodala
II.2.4 Le site de Khossanto
II.2.5 Le site de Mamakono
II.2.6 Le site de Tenkoto
II.2.7 Le site de Bantanko
II.2.8 Le site de Tomboronkoto
II.2.9 Le site de Mako
II.3 Les enquêtes de terrain
II-3-1 La population cible
II.3.2 La construction de l’échantillon
II.3.3 Les méthodes et outils de collecte de données
II.3.3.1 Elaboration des instruments de collecte des données
II.3.3.1.1 Le questionnaire
II.3.3.1.2 Le guide d’entretien
II.4 Histoire de la collecte et les difficultés rencontrées
II.4.1 L’accès aux informations
II.4.2 Le choix des méthodes d’investigation
II.4.3 Les modes de restitution des données
II.4.4 Les difficultés rencontrées
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : ASPECTS TRADITIONNELS DE L’ORPAILLAGE : ANALYSE D’UNE ACTIVITE SECULAIRE
CHAPITRE III/ L’OR ET LES ORPAILLEURS A L’EPOQUE COLONIALE
III.I L’attrait de l’or du Bambouk et du Galam
III.2 Le Galam sous l’occupation Britannique (1759-1778)
III.3 L’orpaillage au temps des compagnies coloniales
III.4 Le commerce de l’or et la réalité du « troc muet »
III.5 Organisation du droit coutumier dans les sites d’orpaillage
CHAPITRE IV/ LES ORPAILLEURS DANS LA SOCIETE TRADITIONNELLE MANDENG
IV.1 Origine et parcours des orpailleurs Mandeng de Kédougou
IV.1.1 Origine Mythique
IV.1.2 Parcours des orpailleurs Diakhanké
IV.2 L’organisation sociale chez les orpailleurs Diakhanké
IV.2.1 Les structures sociales
IV.2.1.1 Clans et lignages
IV.2.1.2 Les castes
IV.2.1.3 Les villages ou ‘Dugu’
IV.3 Les cadres sociaux de l’organisation sociale
IV.3.1 La communauté familiale : première forme de parenté
IV.3.2 La parenté comme système de solidarité
IV.3.3 Principes et champs de l’autorité
CHAPITRE V / L’ORGANISATION TRADITIONNELLE DES SITES D’ORPAILLAGE
V.1 Rôle et fonctions des mythes dans les activités d’orpaillage
V.1.1 Fonctions des mythes dans l’orpaillage
A) Fonction mystique
B) Fonction sociologique
V.1.2 L’analyse structurale des mythes
V.2 Le Dialan : une forme élémentaire de la vie religieuse des orpailleurs
V.3 Les méthodes et techniques d’exploration coutumière de l’or
V.4 Typologie des orpailleurs
V.4.1 Orpailleurs proprement dit ou orpailleurs de famille
V.4.2 Orpailleurs tâcherons
V.4.3 Orpailleurs « resquilleurs »
V.5 Organisation du travail sur les placers
V.6 De la nature des sacrifices dans les activités d’orpaillage
V.6.1 Le sacrifice individuel
V.6.2 Le sacrifice général
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : LES ORPAILLEURS AUJOURD’HUI : PRATIQUE ET ORGANISATION DE L’ACTIVITE D’ORPAILLAGE
CHAPITRE VI/ ORGANISATION ET PRATIQUE DE L’ORPAILLAGE
VI.1 Les méthodes et techniques d’orpaillage
VI.1.1 L’exploitation de type alluvionnaire
VI.1.2 L’exploitation de type filonien
VI.2 Les instruments utilisés dans l’orpaillage
VI.3 Les problèmes liés à l’extraction et au traitement de l’or
VI.4 Organisation du travail sur les sites d’orpaillage
VI.4.1 L’organisation technique et fonctionnelle des sites
VI.4.1.1 Choix de l’emplacement du puits
VI.4.1.2 Le creusement du trou
VI.4.1.3 Le creusement des tranchées
VI.4.1.4 Le lavage du sable aurifère
VI.4.2 Organisation à l’échelon familial
VI.4.2.1 Organisation en groupe
VI.4.2.2 Organisation en coopératives ou associations
VI.4.2.3 Organisation sous forme de prestation de service
VI.5 Le rôle des différentes corporations dans les activités d’orpaillage
VI.5.1 Le Diouratigui
VI.5.2 Le Damantigui
VI.5.3 Le Tomboloma
VI.5.4 Les ordonnateurs de sacrifices
VI.5.5 Les forgerons du site
VI.5.6 Les gardiens de « Dioura » ou placers
VI.5.7 Les pileurs de pierre
CHAPITRE VII / ANALYSE DE LA SITUATION DES ORPAILLEURS AUJOURD’HUI
VII.1 Les caractéristiques socio-démographiques des orpailleurs
VII.1.1 Répartition selon le sexe
VII.1.2 Répartition selon la tranche d’âge
VII.1.3 Répartition selon l’ethnie des orpailleurs
VII.1.4 Répartition selon le niveau d’instruction des orpailleurs
VII.1.5 Répartition selon l’ancienneté dans le métier d’orpailleur
VII.2 De la division sexuelle du travail chez les orpailleurs
VII.2.1 Rôle et travail des femmes sur les sites
VII.2.2 Le travail des hommes sur les sites
VII.2.3 Rôle et travail des enfants orpailleurs
VII.3 De la gestion dans les placers
VII.3.1 La gestion du placer
VII.3.2 La gestion de la production
VII.4 Aspects institutionnels et juridiques de l’exploitation de l’or
VII.4.1 Analyse de l’application de la législation
VII.5 De la division du travail dans les placers à la transformation du lien social
VII.5.1 La division du travail dans les placers
VII.5.2 De la nature du lien social
CHAPITRE VIII / LES CONDITIONS DE VIE DES ORPAILLEURS
VIII.1 Orpaillage et rationalité
VIII.2.1 Répartition selon le revenu mensuel
VIII.2.2 Répartition du revenu mensuel des chefs de Dioura
VIII.3 Commercialisation de l’or
VIII.4 Les dépenses des orpailleurs
VIII.4.1 De la nature des dépenses des orpailleurs
VIII.4.2 L’impact des dépenses dans la dynamique locale de développement
VIII.5 Orpaillage et développement durable
VIII.5.1 De la mine artisanale à la petite mine
VIII.5.2 Du rôle de l’Etat dans les activités d’orpaillage
VIII.5.3 De la valorisation de la petite mine
VIII.5.4 L’or de Sabodala : De nouveaux enjeux pour un développement endogène
VIII.5.4.1 Présentation générale du projet Sabodala
VIII.5.4.2 Cadre socio-économique
CHAPITRE IX / LA VIE SOCIALE DANS LES PLACERS
IX.1 Les rapports autochtones/ allochtones
IX.2 Les rapports sociaux de production dans les activités d’orpaillage
IX.3 De l’anomie sociale dans les sites d’orpaillage
IX.4 Orpaillage et déviance
IX.5 Orpaillage comme vecteur de propagation des IST et du VIH/ SIDA
CHAPITRE X / IMPACTS DE L’ORPAILLAGE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE PHYSIQUE DES ORPAILLEURS
X.1 Impacts sur l’environnement
X.1.1 Orpaillage sauvage et dégradation des sols
X.1.2 La destruction et la dégradation des forêts
X.1.3 La dissémination et la détérioration des habitats de la faune
X.2 Les problèmes d’hygiène et de santé sur les sites
X.2.1 Les maladies contractées sur les sites d’orpaillage
X.2.2 Dangers et risques encourus par les orpailleurs
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet