Les origines du mahdî et son existence selon le Coran et la Sunnah

LES ORIGINES DU MAHDÎ ET SON EXISTENCE SELON LE CORAN ET L A SUNNAH DU PROPHETE MOUHAMED (psl)

Aperçu sur la croyance au Mahdî

Il n’est peut-être pas inutile de remonter un peu l’histoire pour rappeler que les  plus grandes religions révélées ont un trait commun sur l’apparition d’un être surnaturel à la fin des temps pour faire régner la justice dans le monde. DARMESTETER l’explique ainsi :

« Dans les trois religions, l’arrivée du Sauveur devait être précédée d’un immense déchaînement des forces du Mal, personnifié chez les juifs par l’invasion   et les ravages de Gog et Magog, chez les chrétiens, par le Dragon ou la Bête de l’Apocalypse et par un faux prophète, appelé l’Antéchrist, chez les Persans, par le serpent Zohâk, incarnation d’Ahriman, le mauvais principe. Des trois côtés également, le Sauveur devait descendre en droite ligne du personnage le plus auguste de la tradition nationale. […] Il fallait que la figure qui, dans les trois religions, dominait l’histoire du monde, dominât aussi la fin du drame. Cinq prophètes jusqu’à Mahomet ont paru depuis la création : Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jésus, chacun plus grand que son prédécesseur […]. Jésus est au-dessus des prophètes de la loi ancienne, mais il est au-dessous des prophètes de la loi nouvelle, celle qu’inaugura Mahomet. Il ne sera donc dans la lutte finale que le  serviteur et l’auxiliaire d’un personnage plus auguste : ce personnage est le Mahdî. » .

Le nom Mahdî n’aurait jamais fait l’objet d’un doute chez les compagnons directs du Prophète (psl) ainsi que leurs successeurs immédiats.

Il est nécessaire de remonter l’histoire pour mieux comprendre l’origine de l’existence du Mahdî. Cette question fit couler beaucoup d’encre d’éminents savants musulmans, allant d’une confirmation de l’existence de ce sauveur à la fin des temps, basée sur des textes coraniques et traditionnels authentiques; à un reniement total de cet auguste personnage tout en remettant en cause la position de ses défenseurs ou bien à une considération mythique voire utopique par certains savants notamment dans la communauté sunnite .

Il est nécessaire aussi de signaler que l’existence du Mahdî n’a jamais était l’objet de contestation chez les Chî‘ites, puisqu’ils considèrent majoritairement que le 12ème  Imâm connu sous le nom de Muḥammad Al-Mahdî ; fils de Al-Ḥasân Al- ‘Askarî et petit fils d’‘Alî Ibn Abî Ṭâlib, le 4ème Calife de l’Islam ; est le vrai Mahdî annoncé par le Prophète Mouhamed et tant attendu par les musulmans à la fin des temps.

Certes, la divergence sur la question du Mahdî entre Sunnites et Chî‘ites et  même au sein de chacun d’eux, a atteint son paroxysme au courant des siècles. Force est d’admettre que deux vérités contraires sur un sujet unique ne peuvent pas aller de paire. Le Sunnisme comme le Chi‘isme croit, chacun des deux, monopoliser la vérité sur le Mahdî au détriment de l’autre.

Signification du mot « Al-Mahdî »

Pour donner une définition succincte du mot Mahdî ; il est plausible de partir de deux sens afin de mieux comprendre sa signification exacte : une définition étymologique (لغة (déclinant le sens sémantique et une définition conceptuelle (إصطلاحا (allant dans le sens religieux.

Définition étymologique

Le mot « Mahdî = مهدي « signifie littéralement en langue arabe « celui qui est bien guidé », c’est un terme dérivé du verbe arabe « hadâ = هدى « qui signifie : « guider, diriger ». Il dérive visiblement de la racine « h-d-y » qui est employée dans le sens de direction divine, d’action de guider accomplie par Dieu. Comme  épithète honorifique sans signification messianique, ce terme apparaît dès le début de l’Islam. Mais par extension, étant donné que toute sagesse directive vient de Dieu, cette terminologie peut bien être définie comme « celui qui est guidé par Dieu dans la bonne voie ». Ainsi, Ḥasân Ibn Thâbit l’appliquait au Prophète (psl) et Jarîr à Abraham, quant-à Sulaymân Ibn Surad, il qualifie Al-Ḥusayn, après son martyre, de « Mahdî fils du Mahdî » .

Le Prophète (psl) lui-même a utilisé le terme « mahdî » dans son sens littéral quand il parlait de ses vicaires biens guidés, il (psl) dit : « Je vous recommande ma tradition et la tradition de mes Califes orthodoxes et UbienU UguidésU » .

Définition conceptuelle (religieuse)

Pour conceptualiser le mot Mahdî dans le sens religieux, il est nécessaire de ne pas se limiter uniquement au sens littéral de ce mot comme décliné ci-dessus, ou bien comme étant tout simplement « toute personne qui dirige ».  En revanche l’idée fondamentale de l’Islam, comme le rappelle DARMESTETER, c’est l’impuissance de l’homme à se diriger lui-même, à trouver la vérité. Il explique que par bonheur, Dieu envoie par instant à l’humanité des hommes en qui Il met Sa science et à qui Il révèle ce qui est et ce qu’il faut faire ; ce sont les prophètes. « Le prophète, par lui même, est aussi ignorant que le reste  de ses frères ; mais Dieu lui dicte, fait de lui Son porte-parole, et, s’il est le directeur des hommes, c’est parce que lui-même est seul le « Bien-Dirigé », le dirigé de Dieu, le Mahdî » .

Ainsi, il dit : « le mot Mahdî n’est donc qu’une épithète qui peut s’appliquer à tout prophète et même à toute créature; mais employé comme nom propre, il  désigne le Bien-Dirigé entre tous, le Mahdî par excellence, c’est-à-dire le Prophète qui doit clore le drame du monde. De celui-là Jésus ne sera que le vicaire ».

Cette conceptualisation du Mahdî semble être l’une des définitions exactes faites de ce personnage. En effet, elle ne fait que ressortir l’idée selon laquelle le Mahdî n’existerait qu’en présence de Jésus – ‘Îsâ Inb Maryam en Islam – d’où deux missions concomitantes. Cette coexistence serait affirmée par le Prophète Mouhamed (psl) à travers ce Ḥadîth rapporté de Anas Ibn Mâlik : « […] Il n’y a pas de Mahdî sans ‘Îsâ Ibn Maryam ».

L’existence du Mahdî selon le Coran

Le Coran ne mentionne nulle part le nom du Mahdî, certes une vérité incontestable, ce qui constitue une preuve de contestation ferme pour les négateurs de l’avènement de ce personnage salvateur à la fin des temps; tel que  dit dans cette assertion : « Aucun verset coranique ne mentionne ou ne fait allusion au Mahdî, il n’y a pas de référence en dehors du Coran. ».

En réalité comme l’explique Cécile LABORDE; la croyance au Mahdî est récurrente, même si le terme « Mahdî » n’apparait pas dans le texte coranique,  c’est donc essentiellement dans le cœur des musulmans que la croyance au Mahdî trouve son assise la plus solide. Elle affirme que :

« Le terme [Al-Mahdî] à peu à peu acquis une dimension spécifique, jusqu’à devenir un nom propre désignant celui qui viendra à la fin des temps restaurer la foi : ce Mahdî eschatologique est censé revenir faire régner la justice et la foi à la fin des temps, période trouble où l’homme s’égarera dans le mal. » .

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE LES ORIGINES DU MAHDÎ ET SON EXISTENCE SELON LE CORAN ET LA SUNNAH
I. LES ORIGINES DU MAHDÎ ET SON EXISTENCE SELON LE CORAN ET L A SUNNAH DU PROPHETE MOUHAMED (psl)
A. Aperçu sur la croyance au Mahdî
B. Signification du mot « Al-Mahdî »
1. Définition étymologique
2. Définition conceptuelle (religieuse)
C. L’existence du Mahdî selon le Coran
D. Le Mahdî dans les Ḥadîths du Prophète Mouhamed (psl)
II. L’EXISTENCE DU MAHDÎ : UNE CROYANCE UNIVERSELLE
A. La croyance fondamentale du Sunnisme au Mahdî
B. La position du Chî‘isme sur l’existence du Mahdî
III. QUELQUES CAS DE MAHDISME DANS LE TEMPS ET DANS L’ESPACE
A. Le Mahdi dans les dynasties musulmanes
B. Le Mahdi en Inde
C. Le Mahdi en Afrique
DEUXIEME PARTIE LE MAHDÎ DU SENEGAL SEYDINA LIMÂMOU LÂHI : SA VIE ET SON ŒUVRE.
I. L’ITINERAIRE DE SEYDINA LIMÂMOU LÂHI
A. Situation géographique et politique de Yoff
1. Bref aperçu sur l’historique de Yoff
2. Organisation socio politique de Yoff
B. Naissance et jeunesse de Seydina Limâmou Lâhi
II. CONTEXTE SOCIAL ET RELIGIEUX DE YOFF AU DEBUT DE L’APPEL DE SEYDINA LIMÂMOU LÂHI AL-MAHDÎ
A. Contexte social et religieux de Yoff avant l’appel de Seydina Limâmou Lâhi
1. Islam et syncrétisme en milieu Lébou
2. Combat farouche de Limâmou Lâhi contre le syncrétisme Lébou
B. Le fondement des croyances layènes au Mahdî
1. Le Mahdisme selon les layènes
2. L’appel de Seydina Limâmou Lâhi
C. Quelques miracles dus par Seydina Limâmou Lâhi
III. PERSECUTIONS ET EXILS DE SEYDINA LIMÂMOU LÂH
A. Persécutions coloniales françaises contre Limâmou Lâhi
B. Les Exils de Limâmou Lâhi
1. Exil volontaire de Limâmou Lâhi à Ngédiaga
2. Déportation de Limâmou Lâhi à Gorée
IV. LE TERME DE LA VIE TERRESTRE ET LA FIN DE LA PREDICATION DE SEYDINA LIMÂMOU LÂHI AL-MAHDÎ
A. Les dernières instances de la vie de Limâmou Lâhi Al-Mahdî
B. Les fidèles compagnons de Limâmou Lâhi Al-Mahdî
C. Les vicaires de Limâmou Lâhi
1. Seydina Insâ Rûh Allâh, Fils et premier Khalife de Seydina Limâmou Lâhi
2. Seydina Mandione Lâhi, fils de Limâmou Lâhi, Deuxième Khalife
3. Seydina Insâ Lâhi II (dit Baye Seydi Thiaw), petit-fils et Troisième Khalife de Limâmou Lâhi
4. Seydina Mame Alassane Lâhi, petit- fils et Quatrième Khalife de Limâmou Lâhi
5. Chérif Abdoulaye Lâhi, Fils de Seydina Insâ Lâhi, actuel Khalife de Seydina Limâmou Lâhi
TROISIEME PARTIE L’ŒUVRE DE SEYDINA LIMÂMOU LÂHI AL-MAHDÎ : UN ENSEIGNEMENT REFORMATEUR
I. LES ENSEIGNEMENTS RITUELS DE SEYDINA LIMÂMOU LÂHI AL-MAHDÎ A LA LUMIERE DU CORAN ET DE LA SUNNAH
A. La purification chez les Layènes: le bain de purification et les ablutions
1. Les ablutions ou « Al-Wudû‘ »
2. Le bain de purification ou la grande ablution « Al-Ghusl »
B. La prière
1. Le « Tasab » ou « Lâzim »
2. Le « Wird », ou pratiques canoniques Layènes
C. Le jeûne et la célébration de la nuit de la destinée, « Laylat al-Qadr »
D. La Zakât ou l’aumône légale
II. LES ENSEIGNEMENTS CULTURELS ET MORAUX DE SEYDINA LIMÂMOU LÂHI
A. L’importance du Zikr basé essentiellement sur l’unicité de Dieu ou le « Tawḥîd »
B. Le sens de la disponibilité du musulman vis-à-vis de l’Islam
C. La responsabilité
1. La responsabilité des gouvernants de la cité
2. La responsabilité en milieu familial
3. La responsabilité dans le service
4. La responsabilité du guide ou chef religieux
D. L’entraide et la fraternisation musulmane
E. Les vertus morales
1. Le culte de la sincérité dans l’adoration de Dieu
2. L’ Ascétisme: le Renoncement aux plaisirs mondains
3. Le sens du Jihâd
4. Conseiller le Bien et interdire le Mal et agir ainsi
5. La pudeur
6. Le licite « Al-Halâl » et l’illicite « Al-Harâm »
7. La tolérance conjugale
8. Le culte de la mort et de la résurrection
9. Le Repentir
10. La prohibition du tabac et des produits toxicomanogènes
F. Quelques pratiques religieuses authentiques selon les enseignements de Seydina Limâmou Lâhi
1. Pratiques recommandées pour le nouveau-né : le mariage de la fille à sa naissance et la circoncision du nouveau né
2. Les recommandations pour les funérailles du défunt
CONCLUSION GENERALE

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