Les origines de la pensée politique de jean-jacques rousseau

LA PENSÉE POLITIQUE DE PLATON 

Platon, né à Athènes en 428 avant Jésus-Christ, mourut en 347 avant Jésus-Christ. Il est issu d’une famille aristocratique athénienne. A l’âge de vingt ans, il suit l’enseignement de son maître Socrate qui s’opposant aux sophistes, cherche à préparer à la vertu et à la justice par la maïeutique.

Pour saisir la philosophie politique de Platon, il est important de comprendre le contexte politique, qu’au IVème siècle avant Jésus-Christ, le monde grec était en crise. Les guerres entre les cités, principalement entre Athènes, Sparte et Thèbes, détruisent l’économie, provoquent la misère et mettent un terme à l’expérience démocratique athénienne. La guerre du Péloponnèse qui a débuté en 431 avant Jésus-Christ, s’achève en 403. Les tyrans s’emparent du pouvoir à Athènes.

Le rétablissement d’une démocratie imparfaite, en 399 avant JésusChrist, ne suffira pas à sauver Socrate. Dans les décennies suivantes, les conflits entre Sparte et Thèbes se poursuivent. Les Athéniens, quant à eux, appauvris par la crise économique et lassés par les intrigues et les guerres, se désintéressent de la vie politique. Devant cette situation, Platon va travailler à instaurer un nouveau régime. Dans ce nouveau régime, Platon expose sa vision de la cité idéale. La question qui se pose est la suivante : « Qu’est-ce qu’une cité juste ? » Pour lui, le fondement d’une cité juste est basé sur la répartition équilibrée des tâches ou du travail, selon la capacité et la compétence ou les aptitudes personnelles de chaque division de la cité. Cette théorie veut surtout partager le travail selon la spécialité personnelle. En quelque sorte, Platon dit :

« Que chacun à sa place et les vaches seront bien gardées » .

Toutefois, l’œuvre de Platon ne se comprend qu’en fonction d’autres pensées antérieures ou contemporaines, au premier chef, celle de son maître Socrate, mais aussi celles des philosophes antérieurs, les présocratiques. Platon, curieusement, rencontre la philosophie à partir de préoccupations politiques. C’est un jeune aristocrate qui joint à ses dons intellectuels et physiques (on le surnomme « Platon» à cause de sa vaste carrure) la naissance la plus prestigieuse : sa mère descendait de Solon, ses ancêtres paternels du dernier roi d’Athènes.

Platon était donc destiné à une brillante carrière politique. Cependant, Athènes qui, à la naissance de Platon, est à son apogée, s’effondre, tandis que Platon parvient à l’âge d’homme. Dans le livre Histoire des philosophes illustrée par les textes, on rapporte que :

« Platon va rêver de recréer une cité dont la puissance soit plutôt morale et spirituelle que matérielle, une cité qui soit l’incarnation de la justice » .

Cette affirmation nous montre que, à cette époque de Platon, les Athéniens rencontraient plusieurs problèmes, politiques, sociaux, économiques et politiques. A cause de ces problèmes, Platon va rêver une cité juste pour avoir la tranquillité de la société athénienne. Le but de Platon, dans sa politique, est la cité juste. En effet, la pensée de Platon est tout à fait bonne, mais il n’existe, malheureusement que dans le rêve, ou dans l’idée. Dans cette perspective, Platon subdivise la société athénienne en trois couches ou strates.

A la base, il y a les agriculteurs, les artisans et les commerciaux. C’est la classe des producteurs. Au sommet de la cité est le « philosophe-roi ou le roi-philosophe. Son rôle est de diriger la société ou la cité. On peut dire que la cité juste de Platon est fondée sur la répartition et le respect du domaine de la compétence propre à chaque strate sociale. Signalons ici que la compétence du philosophe-roi ou du roi-philosophe se distingue des autres classes par sa connaissance et sa sagesse. C’est la raison pour laquelle il doit diriger la cité, parce qu’il possède beaucoup de savoir. La pensée politique de Platon veut instaurer un régime aristocratique (gouvernement des meilleurs) gouvernement exercé par la classe des nobles. Quant au choix du gouvernement ou du régime politique, Platon préférait l’aristocratique. En effet, la cité est bien gouvernée sous la protection d’un philosophe.

LA PENSÉE POLITIQUE D’ARISTOTE 

Aristote naquit en 384 avant Jésus-Christ et mourut en 324 avant Jésus-Christ. Le lieu de sa naissance était à Stagire, en Macédoine, fut durant vingt ans l’élève de Platon à l’Académie. Vers 342 avant JésusChrist, il se vit confier par Philippe II, roi de Macédoine, l’éducation du futur Alexandre le Grand. En 335, il fonda à Athènes sa propre école philosophique, dite péripatéticienne. La pensée politique d’Aristote critique son maître Platon. La question qui se pose est la suivante : « Quel est alors, depuis Aristote, le fondement de la vie politique ? » .

Selon la célèbre citation d’Aristote :

« L’homme est un animal politique » .

C’est-à-dire que l’homme, naturellement, est fait pour vivre en communauté, au moins pour satisfaire ses besoins ou encore pour assumer sa vie, mais également, pour accomplir son essence. Pour Aristote, une cité est juste quand le pouvoir est exercé au profit de tous et non au profit exclusif du chef. Alors, qui gouverne d’après Aristote ? Pour lui,

« Il est nécessaire que le souverain soit un seul individu (monarchie), soit un petit nombre (aristocratie), soit un grand nombre de gens (démocratie républicaine) » .

Pour ce dernier, chacun de ces régimes politiques est bon à condition que le pouvoir y soit exercé en vue du bien de la communauté des gens.

Quel est alors le meilleur régime, selon Aristote ? Pour le Stagirite, les formes de gouvernement de son maître sont perverties, c’est-à-dire, inclinent au mal, lorsque les gouvernements cherchent leur intérêt personnel. Ainsi, parmi les formes justes de gouvernement, la meilleure est la république et la moins bonne, la monarchie (c’est-à-dire le gouvernement d’un seul). Le moins perverti des régimes injustes est la démocratie, tandis que le pire est la tyrannie. Pour Aristote, ce n’est pas le philosophe-roi ou le roi-philosophe qui peut bien gouverner la cité, mais même l’homme ordinaire, qui a plus d’expérience que le philosophe-roi ou le roi philosophe.

En effet, pour le philosophe-roi ou le roi-philosophe, en même temps sa théorie est trop basée sur la raison, c’est-à-dire, basée sur l’idée. Avec un groupe d’hommes, d’ordinaire la multiplicité de points de vue est fertile, c’est-à-dire, l’idée venant de tous. Aristote affirme :

« Une assemblée est moins rapidement corruptible qu’un seul homme, car le gouvernement de l’assemblée est difficile à la corruption » .

Donc, la cité est bien gouvernée chez Aristote, à condition que le gouvernement cherche l’intérêt général. En effet, la cité juste de Platon est différente de celle d’Aristote, car Aristote ne se plaît pas de la monarchie absolue ou du gouvernement entre les mains d’un seul individu. Aristote perdit très jeune son père, médecin célèbre qui soignait la cour de Macédoine. A 17 ans, Aristote est étudiant à Athènes. Il suit les cours d’Isocrate, puis ceux de Platon lui-même, à l’Académie, dès que ce dernier revient de Sicile.

Platon admirait fort cet élève (Aristote) qu’il appelait le « liseur » ou « la pensée pure ». Aristote témoignera de la reconnaissance à son maître, mais il se séparera de sa doctrine.

« On peut, dira Aristote, avoir de l’affection pour ses amis et pour la vérité, mais la moralité consiste à donner la préférence à la vérité » .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : LES ORIGINES DE LA PENSÉE POLITIQUE DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU
CHAPITRE I
I.- LA PENSÉE POLITIQUE DE PLATON
II.- LA PENSÉE POLITIQUE D’ARISTOTE
III.- LA PENSÉE POLITIQUE DE NICOLAS MACHIAVEL
IV.- L’ÉTAT DE NATURE DE THOMAS HOBBES
V.- LA PENSÉE POLITIQUE DE JOHN LOCKE
VI.- LA PENSÉE POLITIQUE DE MONTESQUIEU
DEUXIÈME PARTIE : LA THÉORIE POLITIQUE DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU
CHAPITRE I : LES TROIS STADES DE L’ÉVOLUTION HUMAINE
I.- L’état de nature
II.- L’état social ou l’état de guerre
IV.- Le nouveau projet de Rousseau (le Contrat social)
CHAPITRE II : LES PROBLÈMES FONDAMENTAUX DE LA VOLONTÉ GÉNÉRALE
I.- Définition de la volonté générale
II.- La volonté générale est-elle possible ?
III.- Le fonctionnement de la volonté générale
IV.- Problème de la volonté générale
TROISIÈME PARTIE : LES APPORTS DE LA VOLONTÉ GÉNÉRALE
CHAPITRE I : AU NIVEAU INDIVIDUEL
I.- La tranquillité de l’âme
II.- La conscience de son devoir
III.- La conscience morale
IV.- La conscience d’autrui
CHAPITRE II : AU NIVEAU DE LA SOCIÉTÉ
I.- Respect des lois établies par la société
II.- Evolution de la société grâce au pacte social
III.- Nécessité de la volonté générale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
I.- OUVRAGES DE L’AUTEUR
II.- OUVRAGES GÉNÉRAUX
III.- DICTIONNAIRES
IV.- SITES INTERNET
INDEX

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