Les origines de la pédagogie différenciée

Les différents outils de différenciation

Au niveau de la tâche

La différenciation qui est le plus souvent pratiquée est de proposer des tâches différentes en fonction des besoins de chaque élève, cela consiste par exemple à proposer des exercices d’entraînements comportant des niveaux de complexité différents. De même la différenciation se limite souvent à la quantité d’exercices donnés aux élèves tenant compte uniquement de la rapidité d’exécution de la tâche et non pas du niveau d’expertise de chaque élève. Cette façon de différencier peut avoir un effet contraire sur les élèves les plus rapides qui vont avoir toujours plus d’exercices que les autres et peuvent se démotiver.
Roland Goigoux propose d’agir en amont de l’activité pour « aider les élèves à mieux comprendre un texte, donc à mieux lire ». Son idée est de réunir les élèves ayant des difficultés « pour leur expliquer l’activité qui va être réalisée, leur redonner les notions vues antérieurement » pour leur permettre lors de l’activité de participer et « d’être plus à l’aise lors du travail en grand groupe. »
Cette forme de différenciation implique pour l’enseignant de réaliser en amont de la séance une évaluation diagnostique pour détecter les difficultés des élèves et préparer les notions à revoir avec ces élèves en difficulté. L’objectif est ici de permettre à tous les élèves de réaliser la même tâche après étayage du maître.

Les formes de travail

Je reprendrais ici la citation de Pierre Astolfi « différencier, c’est donc s’efforcer de trouver des dispositifs efficaces, de rechercher des modes variés d’organisation du travail donné aux élèves. »
La pédagogie différenciée consiste donc à proposer aux élèves des modalités de travail variées permettant de répondre à la diversité des élèves. Je vais présenter trois formes de travail que j’ai mis en place dans ma classe et une dernière que j’aimerais mettre en place l’année prochaine.
Tout d’abord le travail en groupe de besoin, c’est à dire réunir les élèves en fonction des difficultés rencontrées et y remédier par la reformulation, l’explicitation, la manipulation.
Ce dispositif est assez simple à mettre en place et permet de remédier rapidement à une difficulté rencontré par plusieurs élèves. Par exemple lors de la correction du fichier de mathématiques je note le nom des élèves qui ont rencontré des difficultés, ce qui me permet le lendemain de constituer un groupe de 5 à 6 élèves pour revoir avec eux l’exercice qui n’est pas compris. En revanche il faut être vigilent à ne pas constituer les groupes de besoins avec toujours les mêmes élèves, ce qui reviendrait à un groupe de niveau et non plus de besoin. Il est intéressant aussi d’inclure dans ce groupe un ou deux élèves qui ont compris l’exercice mais juste fait une erreur de calcul par exemple. Lors de la séance de remédiation je peux m’appuyer sur ces élèves et leur demander d’expliquer aux autres élèves l’exercice. Le travail en groupe de besoin nécessite que le groupe classe soit en autonomie comme je l’ai expliqué précédemment pour pouvoir être disponible pour aider les élèves.

En quoi le plan de travail est-il un outil de différenciation ?

Présentation du dispositif

En quoi consiste-t-il ?

J’ai mis en place le plan de travail dans ma classe lors de la deuxième période de l’année scolaire. Je propose aux élèves trois parcours différenciés avec des exercices comportant des complexités croissantes. J’ai cherché à matérialiser cette évolution par des symboles parlants pour les élèves leur permettant d’évaluer leurs progrès facilement. Ainsi je propose un parcours représentant le premier niveau et devant être réalisé par tous les élèves, ce parcours est matérialisé par un dessin de piéton. Ensuite un second niveau est matérialisé par un cycliste et enfin le troisième niveau par une voiture.
En début de période je distribue le premier niveau du plan de travail à tous les élèves et ils peuvent faire les exercices dans l’ordre qu’ils souhaitent. Lorsque le premier niveau est fait et corrigé, je leur distribue le second niveau et ainsi de suite. Je propose en tout une vingtaine d’exercices uniquement en français et mathématiques et je laisse toute la période pour faire les exercices. En effet lors de mes différents stages j’ai pu observer des plans de travail sur une période plus courte, en général deux ou trois semaines, mais comme je suis présente que la moitié de la semaine un temps plus court ne permet pas aux élèves de faire la majorité du plan de travail.
Parmi les exercices je propose des exercices permettant de travailler l’orthographe et plus particulièrement la révision des sons, l’écriture avec des exercices de copie, également le vocabulaire en fonction de la notion étudiée la période précédente et enfin la géométrie ou grandeurs et mesures comme la monnaie ou l’heure par exemple.
Les élèves savent que lorsqu’ils ont terminé un travail, ils doivent prendre leur plan de travail en autonomie pendant que les autres élèves terminent.
Enfin pour que les élèves puissent avancer dans leur plan de travail, je prévois une plage de quinze à vingt minutes par jour et ce temps est inscrit dans l’emploi du temps pour être clairement identifié.

Comment est-il élaboré ?

Pour construire le plan de travail je pars des compétences travaillées lors des séquences précédentes et je cherche des exercices autres permettant de réinvestir ces compétences.
Ces compétences sont libellées sous la forme « je suis capable de… » et écrites sur le plan de travail en titre de chaque partie puis reprises dans le tableau récapitulatif de l’élève. Il me semblait vraiment indispensable que l’élève sache quelle compétence il travaillait avec l’exercice proposé et que cette compétence corresponde à ce qu’il retrou ve sur son évaluation sommative de fin de période. De plus les exercices proposés notamment en phonologie sont ritualisés de sorte que la consigne est connue des élèves et ne nécessite pas d’explication supplémentaire. En effet pour que les élèves soient autonomes j’ai dû réfléchir à des consignes simples, déjà rencontrées et ne nécessitant pas d’étayage. Pour cela les exercices doivent être des exercices d’entraînement sans difficulté supplémentaire faisant appel à une autre notion.

Comment est-il évalué ?

J’ai construit une grille pour les élèves sur laquelle ils cochent les exercices lorsqu’ils ont terminés et après une première correction de ma part ils cochent après autocorrection de l’exercice..
Lors de la première correction j’indique uniquement à l’élève les exercices à corriger et je souligne les erreurs, ils doivent ensuite se corriger en faisant appel à leurs outils comme le cahier de leçons, l’affichage, le dictionnaire, le cahier de sons. Je corrige alors une deuxième fois et s’il reste des erreurs je mets à leur disposition la correction pour qu’ils s’auto-corrigent.
De plus j’ai construit un tableau récapitulatif me permettant de reporter pour chaque élève les exercices fait et ceux qui ont posé un problème.

Les objectifs du plan de travail

Pour l’enseignant

Mon premier objectif lors de la mise en place du plan de travail était de mieux gérer l’hétérogénéité du groupe, puisque certains élèves terminaient en quelques minutes les activités proposées alors que d’autres avaient besoin de beaucoup plus de temps. Très rapidement je me suis rendu compte que les élèves les plus rapides passaient une grande partie de leur temps à lire un livre ou faire un dessin et finissaient par générer du bruit n’ayant plus rien à faire. De plus j’ai constaté que certains élèves se dépêchaient de terminer un travail en le bâclant pour pouvoir faire une activité plus distrayante à leurs yeux. Ces élèves pouvaient alors avoir tous leurs exercices erronés alors qu’ils étaient dans leur domaine de compétences. De plus j’ai choisi de laisser une plage pour le plan de travail en fin de matinée ou début d’après midi car il s’agit de deux moments où les élèves ont des difficultés à se concentrer et travailler calmement. Mon objectif était de ramener le calme et l’apaisement puisque le plan de travail est constitué d’exercices de réinvestissement. Mon premier objectif était donc de trouver un outil de gestion de la classe et de l’hétérogénéité du groupe.
Mon second objectif était de construire l’autonomie de mes élèves pour pouvoir me dégager du temps pour aider ceux qui en ont besoin. Durant ce temps où le groupe classe travail en autonomie, je prends un petit groupe de besoin pour revoir avec eux une notion non comprise.
Mon dernier objectif était aussi d’avoir un regard à postériori sur une notion étudiée et de pouvoir déceler les difficultés persistantes qui nécessites une remédiation.

Pour l’élève

Le plan de travail permet à l’élève de voir si une compétence est acquise ou au contraire s’il rencontre encore des difficultés dans un autre cadre que celui de l’évaluation sommative.
La double correction lui laisse le droit à l’erreur et il peut ainsi constater ses progrès, ses réussites. L’élève peut se fixer lui même des objectifs comme réaliser le programme de niveau deux puis de niveau trois et il peut choisir de commencer par les exercices où il est le plus à l’aise. Le plan de travail doit permettre à l’élève de prendre confiance en s’appuyant sur ce qu’il est capable de faire et de le laisser progresser à son rythme.
Enfin pour les élèves experts, le plan de travail permet de nourrir leur soif d’apprendre au lieu de les laisser se démotiver par manque d’activité.

Résultats obtenus

J’ai mis en place le plan de travail n°1 lors de la deuxième période ( Annexe 1). J’ai choisi de travailler en vocabulaire l’utilisation du dictionnaire, cette notion étant abordée au cours de cette période et faisant suite à la séquence sur l’ordre alphabétique étudiée précédemment.
En orthographe j’ai proposé des révisions de sons étudiés en période 1 et en mathématiques la notion travaillée est l’utilisation de la règle pour mesurer.
Lors de l’élaboration de ce plan j’ai souhaité pour chaque compétence proposer une progression avec les trois niveaux proposés dès le début. De plus j’ai distr ibué l’ensemble du plan de travail à tous les élèves dès le premier jour de la période avec pour consigne de commencer par les exercices de niveau 1 à savoir le piéton.
Enfin sur ce premier plan, le tableau récapitulatif des compétences travaillées destiné aux élèves comportait 3 colonnes de correction intitulées exercice terminé (les élèves devaient cocher ), exercice à corriger ( je cochais après une première correction) puis exercice corrigé ( je cochais après la deuxième correction). Le premier niveau comportait sept exercices, le niveau deux trois exercices et le niveau trois également.

Bilan

Objectifs atteints

Mon premier objectif était de gérer la diversité de mes élèves source de bruit, d’agitation et de perte de la gestion de la classe. Je pense que ce premier objectif est atteint, en effet lorsqu’un élève a terminé une activité, il sait qu’il doit prendre son plan de travail et qu’il ne doit pas rester à attendre que je vienne lui dire ce qu’il doit faire. J’ai donc moins d’agitation en fin de séance et ceci me permet de laisser le temps nécessaire aux élèves a yant plus de difficultés pour terminer. Lors de la première période, n’ayant pas d’outil pour gérer cette différence dans la réalisation d’une tâche, j’avais tendance à passer à la correction avant que les derniers élèves aient terminé, le reste du groupe devenant difficile à gérer. De plus j’utilise le plan de travail aussi à des moments de la journée où les élèves sont moins concentrés et s’agitent plus facilement. Le travail en autonomie a pour effet de calmer le groupe, chacun est concentré sur son travail à son rythme et le bruit redescend sans que j’intervienne.
Mon second objectif était de me libérer du temps pour aider les élèves qui en ont besoin. En même temps que la mise en place du plan de travail, j’ai instauré le travail en petit groupe de besoin. Les élèves savent que lorsque je suis avec un petit groupe, ils doivent travailler seuls sur leur plan de travail, en silence pour ne pas déranger les autres. Ce mode de travail est maintenant bien intégré et les élèves restent en autonomie sans me faire appel, même si je reste vigilante pour répondre à un élève qui serait bloqué sur un exercice, je peux alors l’inciter à passer à l’exercice suivant ou à demander de l’aide à un camarade.
Mon troisième objectif était de me servir du plan de travail pour détecter en amont d’une séquence les difficultés, c’est le cas par exemple pour les exercices de mathématiques. Le plan de travail m’a permis d’anticiper les élèves à aider et de constituer rapidement mes groupes de besoin. De même en milieu de séquence, le plan de travail me permet de voir ce qui reste à travailler ou au contraire ce qui est acquis pour la majorité des élèves. Cependant ce résultat est à nuancer car les élèves les plus en difficulté sont souvent ceux qui avancent peu dans le plan de travail, donc cela ne me permet pas toujours de déceler les difficultés en amont.

Points d’amélioration

Tout d’abord par rapport au trois niveaux de différenciation proposés dans le plan de travail, je pense que le premier niveau comporte trop d’exercices, ce q ui a pour effet de décourager les élèves d’accéder au niveau supérieur. De plu s pour les élèves en difficulté, ayant moins de temps que les autres à consacrer au plan de travail puisqu’ils sont souvent les derniers à terminer une activité, le premier nivea u avec autant d’exercices n’est pas adapté et peut les bloquer. En effet si dès le premier exercice ils ne comprennent pas ce qui est demandé, ils ne vont pas plus loin. Je pense qu’il faut proposer un premier niveau avec des exercices accessibles à tous et peut être cinq ou six pour que les élèves en difficulté soient en réussite à la fin de la période et qu’ils aient envie de terminer le niveau 2 la fois suivante.
Je pense également qu’il faut rappeler aux élèves les règles du contrat, à savoir lorsqu’ils ont terminé un travail ils doivent prendre leur plan de travail et non pas un livre ou un dessin, habitude que j’ai pu voir revenir sur la période 4. De même leur rappeler que ce qui est exigé pour tous les élèves est de faire sur la période les exercices du piétons, mais que c’est bien le minimum. Il faut donc que en début de période je motive ceux qui ont fait peu d’exercices sur le plan n°3 alors qu’ils en ont la capacité.
Ensuite je pense qu’il est nécessaire que je repense l’emploi du temps en incluant systématiquement 20 minutes dédiées au plan de travail et surtout m’y tenir. En effet il est évident au regard des résultats précédents que si les élèves n’ont pas de temps spécifique pour faire ce travail, le temps entre deux activités n’est pas suffisant et ne permet pas à la majorité des élèves d’avancer.
Autre point à améliorer, il s’agit de l’autocorrection. Celle-ci est à disposition des élèves après une première correction par moi mais je constate que peu d’élèves se corrigent, je pense qu’il s’agit aussi d’une question de temps. En effet les élèves préfèrent continuer leur plan plutôt que de se corriger. Il faut donc que je rappelle le fonctionnement et distribue les exercices suivants qu’après correction. Je pense qu’avec un premier niveau comportant moins d’exercices, la correction sera plus facile, c’est à moi d’inciter les élèves en mettant à leur disposition un nombre plus important de fiche d’ autocorrection.
Enfin en terme de gaspillage, le plan de travail est très consommateur de papier, c’e st pourquoi j’imprime maintenant en recto verso et en dehors du niveau 1 que j’imprime pour tous, les autres niveaux sont imprimés au fur et à mesure des besoins. De plus j’ai proposé aux élèves qui le souhaitaient d’emmener leurs plans de travail non term inés pour faire quelques exercices pendant les vacances mais bien sûr sans obligations et sans contrôle de ma part sur la réalisation en dehors de la correction. Je pense également me servir des plans de travail non terminés en fin d’année pour faire des exercices de révision avec les élèves.

Perspectives d’évolution

Je pense que pour être un réel outil de différenciation et d’autonomie des élèves, le plan de travail doit aller plus loin que la simple réalisation et autocorrection des exercices. L’obje ctif du plan de travail est de construire l’autonomie des élèves, que la classe s’autogère pour me dégager du temps et remplir mon rôle d’enseignante à savoir aider les élèves qui en ont besoin. Pour créer cette autogestion du groupe classe je pense que le tutorat est l’outil qui me permettrait d’y arriver. J’ai pu observer se principe du tutorat sur le plan de travail lors d’un stage en M2, l’enseignant avait installé dans sa classe un tableau sur lequel les élèves notaient leur prénom et l’exercice pour lequel ils rencontraient un problème et en face s’inscrivaient ceux qui se sentaient capables d’expliquer.
Je pense que le tutorat permettrait vraiment de construire l’autonomie des élèves et de favoriser l’apprentissage par les pairs, de renforcer un clim at de classe d’entraide et de respect entre les élèves. De plus le tutorat met en évidence le droit à l’erreur de chaque élève de la classe, l’erreur n’est plus vécue comme un échec puisque l’élève peut trouver une ressource au sein de la classe pour l’aider à la corriger. Le tutorat est également un formidable outil pour faire vivre aux élèves les principes de respect et d’entraide qui doivent être abordés en éducation civique.
Mettre en place le tutorat nécessite un travail en amont sur les règles de vie de la classe, le rôle du tuteur et du tutoré. En effet les élèves doivent intégrer que tutorer ne signifie pas faire à la place, mais plutôt guider, donner des pistes pour que l’élève parvienne à faire seul l’exercice. De même il est important de mettre en évidence le bénéfice pour chacun. Le tuteur doit comprendre qu’en expliquant sa procédure il renforce ses compétences et son degré d’expertise et le tutoré acquiert un savoir faire, une compétence qu’il pourra réinvestir.
De plus le tutorat nécessite d’organiser un temps pendant lequel les élèves peuvent faire appel aux tuteurs. N’étant dans la classe que la moitié du temps, je ne peux pas mettre en place le tutorat dans ma classe de manière aussi formelle cette année. Je me contente de proposer à ceux qui sont bien avancés dans le plan de travail d’aider un camarade qui a des difficultés mais le risque est que le tuteur face à la place du tutoré.
Enfin on peut envisager dans une classe à cours multiples un tutorat des élèves les plus âgés envers les plus jeunes à condition qu’à certains moments l’échange puisse s’inverser.
Le tutorat entre deux classes distinctes peut être intéressant à mettre en place, celui-ci favorisant l’entraide et le respect entre les élèves et également le travail d’équipe pour les enseignants. On peut par exemple imaginer un tutorat entre une classe de CE1 et CM2 avec un tuteur qui suit toute l’année le même élève et un temps dédié chaque semaine pour l’entraide entre les deux classes. Cette forme de tutorat permet aux élèves des deu x classes de mieux se connaître et de développer des relations d’entraide entre eux. Mais également de responsabiliser les élèves plus grand sur leur rôle de guide vis à vis des plus jeunes et de leurs faire prendre conscience qu’ils sont capables de trans mettre les compétences qu’ils ontacquises.

Conclusion

Lorsque j’ai mis en place le plan de travail dans ma classe j’ai vraiment eu le sentiment de prendre en main ma classe, de pouvoir maîtriser ces petits moments de flottement entre deux activités qui engendrent bruit et agitation des élèves. Le plan de travail m’a aussi permis de trouver ma place dans la classe, en me permettant de me dégager du temps pour aider les élèves qui en ont besoin. J’ai également modifié en même temps ma posture d’enseignante, en passant d’un enseignement souvent frontal et donc plus transmissif à un travail en petit groupe de besoin, plus individualisé. En effet enseigner aujourd’hui « c’est considérer la classe comme un ensemble d’individus tous différents dont il faut s ‘efforcer de tenir compte. »
En ce sens le plan de travail est bien un réel outil de différenciation permettant à l’enseignant de se dégager du temps pour individualiser son enseignement. De même le plan de travail est également un outil de différenciation parce qu’il propose des exercices avec des complexités différentes aux élèves (trois niveaux) et surtout il respecte le rythme de chaque élève en laissant du temps pour réaliser les exercices sans imposer une même quantité à chacun. Enfin le plan de travail permet vraiment de développer l’autonomie des élèves et de diminuer les sollicitations vis à vis de l’enseignant, les élèves gèrent leur temps et savent ce qu’ils ont à faire.
Pour faire évoluer mon dispositif du plan de travail et développer davantage ma pédagogie différenciée, je souhaite mettre en place le tutorat entre les élèves. En effet en analysant les résultats des trois premiers plan de travail j’ai pu constater que les élèves avaient des difficultés à se corriger à postériori et que les élèves qui faisaient le moins d’exercices étaient des élèves en difficulté. Je pense que pour ces élèves l’aide d’un pair peut les aider à comprendre ce qui est demandé et surtout les motiver à continuer leur plan de travail.
Certains se démobilisent étant bloqués dès le début par une difficulté. De même pour ceux qui n’ont pas de difficulté la perspective d’être tuteur peut les motiver à terminer leur plan de travail.
Ainsi le plan de travail est pour moi un outil vraiment intéressant à mettre en place dans une classe et peut s’adapter aussi bien à une classe à simple niveau qu’à une classe à niveaux multiples. Mais la différenciation pédagogique ne peut se limiter à ce seul outil, pour moi elle résulte d’un ensemble de moyens et de modalités de travail mis en place pour amener les élèves vers davantage d’autonomie et surtout placer l’élève au cœur de son apprentissage.
En effet comme je l’ai dit précédemment, le plan de travail est un contrat passé entre l’enseignant et l’élève et ne peut être efficace qu’avec la réelle adhésion de celui-ci au Eric Battut et Daniel Bensimhon, « comment différencier sa pédagogie », éditions Retz 2009 principe du plan de travail. C’est pourquoi il doit faire sens pour l’élève, son fonctionnement et surtout sa finalité doivent être expliqués aux élèves et il ne doit pas être réduit à une batterie d’exercices supplémentaires destinée aux élèves les plus experts.
Pour conclure, être enseignant aujourd’hui consiste bien à s’adapter en permanence aux besoins de ses élèves en utilisant des outils variés, des modalités de travail permettant à chaque élève de progresser et d’acquérir des compétences communes par des parcours différents en fonction des capacités et des aptitudes de chacun. Il n’existe donc pas une seule voie pour atteindre un objectif mais une multitude, c’est là le rôle de l’enseignant de trouver le moyen de perme ttre la réussite de tous en respectant le rythme de chacun et en remédiant aux difficultés par un enseignement individualisé

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Table des matières
Remerciements 
Introduction
Partie 1 : qu’est-ce que la pédagogie différenciée ? 
1. Définition
2. Les origines de la pédagogie différenciée
a. Jean Piaget
b. Célestin Freinet
c. Fernand Oury
d. De nos jours
3. La pédagogie différenciée est une nécessité
a. Pour l’enseignant
b. Pour l’élève
4. Les conditions de sa mise en œuvre
a. L’évaluation
b. Poursuivre le même objectif
c. Construire l’autonomie des élèves
5. Les différents outils de différenciation
a. Au niveau de la tâche
b. Les formes de travail
Partie 2 : En quoi le plan de travail est-il un outil de différenciation 
1. Présentation du dispositif
a. En quoi consiste-t-il ?
b. Comment est-il élaboré ?
c. Comment est-il évalué ?
2. Les objectifs du plan de travail
a. Pour l’enseignant
b. Pour l’élève
3. Les résultats obtenus
4. Bilan
5. Perspectives d’évolution
Conclusion 
Annexes .

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