Les origines de la collecte des épargnes auprès des IMF

Les origines de la collecte des épargnes auprès des IMF

A l‟origine, ce sont généralement les pauvres que les IMF ciblent. A entendre le terme pauvre, on se réfère à des gens à faible revenu. La question qui s‟est posée à ce temps là est « est ce possible d‟y collecter des épargnes ? ». On nous montre ci-après ce qui se passe réellement au niveau des familles pauvres en répondant à la question ci-après :

Les pauvres ne sont-ils pas trop pauvres pour épargner ? Les pauvres épargnent en permanence, même si cette épargne prend des formes moins « courantes » que l‟argent : bijoux en or, animaux domestiques, matériaux de construction, etc. Après tout, ils font face comme nous tous aux mêmes évènements imprévus ou récurrents qui nécessitent une somme d‟argent urgente : maladie, frais de scolarité, agrandissement de l‟habitat, enterrement, etc. Certains de ces moyens d‟épargne informels posent cependant problème. Il est en effet difficile de vendre par exemple un bœuf ou un zébu lorsque le ménage a soudain besoin d‟une petite somme d‟argent. Ou encore, si la femme a prêté son épargne à un membre de sa famille afin de la mettre à l‟abri du vol (car la seule autre alternative est de la conserver sous son matelas), cet argent ne sera pas forcément disponible au moment où elle en aura besoin.

Les pauvres ont donc besoin d‟une épargne qui soit à la fois sûre et liquide. Ils tiennent moins compte du taux de rémunération de leur épargne, car ils ne sont pas habitués à placer leur épargne dans des instruments financiers, mais accordent en revanche une grande valeur aux mécanismes leur assurant une épargne disponible en cas d‟urgence ou d‟opportunité d‟acquisition de biens. Ces services d‟épargne doivent être adaptés pour répondre à la demande particulière des pauvres et à leur cycle de trésorerie. Le plus souvent, les pauvres ne souffrent pas seulement de la faiblesse de leurs revenus mais aussi de leur irrégularité. Ainsi, pour optimiser l‟épargne des pauvres, les institutions doivent proposer des dispositifs souples, à la fois en terme de montants déposés et de fréquence des dépôts et retraits. Pour les pauvres, le besoin d‟épargne est tout aussi important que le besoin de crédit.

Quelques caractéristiques de l’épargne

Il existe plusieurs caractéristiques de l‟épargne mais nous ne retenons que deux qui sont rattachés directement à notre thème.

L’épargne comme source de financement

L’épargne constitue un levier important pour l’autonomie des institutions de micro finance. Elle leur permet une autonomie par rapport aux acteurs extérieurs et bailleurs de fonds, une source de fonds durable et une meilleure appréciation des habitudes financières d‟un client lors de l‟octroi de crédits. La collecte de l‟épargne permet également le développement d‟un lien de confiance plus durable entre l‟institution et la communauté au sein de laquelle elle exerce ses activités. Pour plusieurs institutions de micro finance, les montants d‟épargne mobilisés sont suffisants et mêmes supérieurs aux besoins de financement des portefeuilles de prêts. Selon certains, le modèle de développement du crédit à partir de fonds d‟organisations caritatives internationales ne permet pas ou peut même contribuer à inhiber la mobilisation locale de l‟épargne et à rendre les initiatives de développement du crédit dépendantes de la bonne volonté des bailleurs de fonds. En fait, toujours selon les tenants de cette position, ce type d‟action pourrait inhiber l‟offre et le développement de produits d‟accumulation durables, variés et adaptés aux besoins de la population tout en rendant les institutions dépendantes d‟un financement extérieur.

Cependant, la collecte de l‟épargne au niveau de l‟institution n‟implique pas que des avantages et son introduction doit être analysée et planifiée soigneusement. Entres autres, elle implique des coûts administratifs beaucoup plus élevés que le simple octroi des crédits de par : le nombre de clients beaucoup plus élevé qui se traduit par une expansion du nombre d‟employés nécessaires à sa collecte et à sa gestion, de systèmes, de formation additionnelle requise chez les employés. Les multiples transactions de faibles montants impliquées, la sécurisation des opérations et des clients (et les infrastructures physiques additionnelles l’augmentation de la richesse, amène la communauté elle-même à être plus prospère et à se constituer un patrimoine. L‟épargne devient donc un pilier de développement pour les IMF effectuant qu‟elle implique) deviennent des facteurs beaucoup plus importants.

L’épargne comme moteur financier et économique

Il a été démontré qu‟un taux d‟épargne élevé favorise un développement économique plus soutenu, à condition que cette épargne soit transformée en investissement productif. Cet apport au dynamisme économique local, à la baisse de la pauvreté et à une réelle intermédiation financière. Celle-ci consiste en un transfert de fonds excédentaires détenus par certaines personnes ou institutions qui n‟ont aucune possibilité d‟investissement rapportant un rendement suffisant eu égard au risque encouru vers d‟autres utilisateurs, qui eux, manquent de fonds pour réaliser leurs projets d‟investissement.

La croissance du secteur financier facilite la mobilisation de ressources qui deviennent alors plus accessibles aux acteurs créateurs d‟activités économiques. Le premier pas vers un patrimoine collectif et une intermédiation financière plus soutenue est de favoriser la collecte de l‟épargne régionale. L‟épargne est généralement la première forme d‟accumulation du capital, et en tant que telle constitue une phase importante du développement économique d‟un pays. L‟accumulation du capital collectif permet également sa rotation des plus fortunés vers les plus pauvres à l‟intérieur de la communauté et diminue par la même occasion sa vulnérabilité par rapport aux donateurs et bailleurs externes .

Regard sur la mobilisation de l’épargne auprès des instituions de micro finance

Au cours des dix dernières années, les institutions de micro finance (IMF) ont pris conscience que les ménages pauvres sont attirés par une diversité de services et produits d‟épargne. Les services de dépôts permettent aux ménages à faibles revenus d‟épargner en vue de dépenses importantes (dot, frais scolaires), d‟accumuler des fonds pour un investissement futur tel quel „achat d‟une vache, ou de prévoir le manque voire l‟absence totale de revenus à certaines, périodes, par exemple pendant la saison des pluies. L‟accès aux services d‟épargne peut protéger les ménages à faible revenus en les rendant moins vulnérables, et en leur offrant la possibilité d‟obtenir un rendement réel positif. Des études ont révélé que pour les clients de la micro finance, les produits d‟épargne sont aussi importants que l‟accès à du fonds de roulement et à un crédit d‟investissement. Depuis 1990, la micro finance a progressivement glissé d‟une approche centrée sur les produits de crédit aux pauvres et d‟épargne obligatoire à une approche des systèmes financiers, qui reconnaît l‟importance de l‟épargne pour les pauvres. Le défi posé aux IMF est de développer des stratégies de mobilisation de l‟épargne efficientes, répondant aux différents besoins des clients. Ces stratégies peuvent inclure le développement de produits individuels d‟épargne volontaire, présentant différents niveaux de rendement et de liquidité ou des taux d‟intérêt différenciés, et des campagnes promotionnelles axées sur la demande des clients.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : Approche théorique
1.1Les origines de la collecte des épargnes auprès des IMF
1.2 Quelques caractéristiques de l’épargne
1.2.1 L’épargne comme source de financement
1.2.2 L’épargne comme moteur financier et économique
1.3 Regard sur la mobilisation de l’épargne auprès des instituions de micro finance
1.4 Avantages des services d’épargne pour les IMF
Section 2 : Terrain d’étude
2.1 La société OTIV
2.2 La société CECAM
Section 3 : Matériels utilisés
3.1L’outil d’analyse : Le SWOT
3.1.1 Utilisation
3.1.2 Avantages et limites
3.2 Les supports matériels
3.2.1 Guide d’entretien
3.3 Les types de documentations : source d’informations secondaires
Section 04 : Méthode de collecte des informations primaires
4.1 Entretien
4.1Caractéristiques de l’entretien
4.2 Pour un entretien professionnel
4.3 Pour un entretien en situation individuelle
4.4La descente sur terrain
4.5Limite de l’étude
4.6Les chronogrammes des activités
CHAPITRE II: RESULTATS
Section 01 : Données obtenues auprès de l’OTIV Farimbontsoa 67ha
1.1 Situation Farimbontsoa
Section 2 : Informations collectées auprès de CECAM
2.1 Informations complémentaires au tableau
2.1.1Les chiffres sur les épargnes
2.1.2 Les chiffres sur les membres
2.1.3 Les autres données
Section 01 : Discussions sur les données obtenues auprès de l’OTIV
1.1 Analyse de la situation de comptes de dépôts de l’OTIV
1.1.1 Les dépôts à vue
1.1.2 Les dépôts spécialisés
1.1.3 Les dépôts à terme
1.2 Discussions axées sur les forces de l’OTIV
1.3 Analyses axées sur les faiblesses de l’OTIV
1.3.1 La surabondance des fonds collectés sur les crédits est défavorable
1.3.2 La collecte des épargnes augmente les charges administratives
1.3.3 La surabondance des épargnes est due à la mauvaise gestion
Section02 : Discussions sur les données obtenues à la CECAM
2.1 Analyse de la situation de comptes des épargnes de CECAM
2.1.1 Dépôts à vue
2.1.2 Dépôts à terme
2.1.3 Plan d’épargne
2.2 Discussions axées sur les points favorables de CECAM
2.3 Discussions axées sur les points défavorables de CECAM
Section 03 : Résumé comparatif sur les deux sociétés
3.1 Les ressemblances
3.2 Les différences
Section 04 : Les recommandations
4.1 Améliorations proposées après analyse interne à l’OTIV
4.1.1 Placer les excédents dans les autres agences
4.1.2 Choisir les moyens les plus efficients
4.2 Améliorations proposées après analyse interne à la CECAM
4.2.1 Faire une campagne pour remédier au manque de pouvoir de dépôt
4.2.2 Développer la culture de crédit
4.2.3 Adapter l’ouverture de caisse aux disponibilités des majoritaires
4.2.4 Recommander au traitement de dossier
4.3 Recommandations aux deux sociétés face aux pressions extérieures
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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