Les organismes de conservation et les bailleurs de fonds

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FACTEUR ANTHROPIQUE

La pratique de la culture sur brûlis, tavy, est la principale cause de destruction de la forêt. Cette culture consiste à mettre du feu sur un espace donné et ensuite les paysans labourent le terrain. Ce terrain est cultivable pendant une ou deux fois seulement et après, une végétation dégradée repousse généralement à cette zone-là. Le sol se dégrade très vite. La population locale exploite la forêt pour ce besoin agricole. Les éleveurs voient chaque année que pour faciliter la repousse de nouvelle végétation, il faut mettre du feu. La repousse est favorable aux troupeaux.
Généralement les feux sont allumés au cours de la saison sèche. La forêt sud ouest est beaucoup plus fragile aux feux que la forêt humide de l’Est de la grande île. La forêt de Tsinjoriake compris dans la forêt du sud-ouest, a déjà été en grande partie détruite par la pression humaine et le surpâturage. Le pâturage empêche la régénération de la forêt. Dans son analyse, RATSIRARSON confirme l’effet du pâturage abusif en disant :
« La destruction de la végétation d’une région par la pâturage abusif des animaux domestiques, l’exploitation intensive de bois de construction ou les feux fréquents, détruisent la capacité du système à faire usage de l’énergie solaire, qui, en fin de compte, implique la perte de production de la biomasse végétale et la détérioration de la communauté animale(y compris les êtres humains) qui habitent ce site » 6.
La plupart de la terre défrichée devient stérile rapidement. L’homme sacrifie la nature pour satisfaire les besoins de subsistance. Pour la recherche de nouvelle science agricole, les paysans utilisent l’agriculture itinérante sur brûlis. Les villages au niveau de la forêt Tsinjoriake sont plus loin des cours d’eau, donc les cultures sèches sont pratiques sur la zone. La culture sur brûlis est basée sur l’agriculture de maïs en saison de pluie et de manioc en saison sèche comme des exemples sur l’axe de la route nationale numéro sept (RN7). Tout de suite après, les champs deviennent un lieu de pâturage pour les éleveurs.
Les cultures sur pentes et les forêts brûlées dénudent vite la zone d’exploitation. Cette pratique favorise l’érosion en saison pluvieuse. Il faut tenir compte de l’importance de la pédologie dans le lessivage de l’érosion autour de Tsinjoriake. Certains chercheurs ont remarqué dans cette destruction de la forêt que :
«La culture du maïs sur abattis-brûlis s’y étend spectaculairement, entraînant la disparition rapide et probablement irréversible du couvert forestier».7
Le problème démographique dans l’exode rural annonce une installation humaine et les pressions sur les ressources naturelles sont inévitables. En effet, beaucoup d’activités humaines font disparaître ou détériorent les écosystèmes. Les nouvelles installations dans la forêt des agriculteurs et des éleveurs, accélèrent la perte. La plupart de la superficie de la forêt disparaît à cause de la nouvelle installation résidentielle.
La forte croissance démographique et le flux migratoire vers la ville accentuent la concentration de la population dans les régions forestières. C’est dans ce sens que KRESBS annonce :
« La croissance de la population humaine en elle-même est en partie responsable de la perte de la diversité biologique» 8
Les sociétés pastorales du sud–ouest sont devenues aujourd’hui des sociétés agro-pastorales. Cette situation aggrave la recherche de terrains à défricher et la recherche permanente de nouveaux territoires. Les gens profitent l’existence de la zone spacieuse de Tsinjoriake pour s’installer et pratiquer des activités destructrices de la forêt. Les autochtones rejoignent le littoral pour mieux s’adapter à la culture traditionnelle des pêcheurs. Cette situation libère les investisseurs à attaquer la forêt de Tsinjoriake qui n’est autre que la place des tombeaux ancestraux. La décadence d’une population qui reste fortement rurale, ainsi que les besoins croissants en bois de chauffe et en charbon de bois dans les centres urbain, obligent les gens à l’exploitation sauvage. Cette exploitation obligatoire du bois d’œuvre et des autres formes d’autorisation d’exploitation forestière augmente les facteurs de la dégradation de la zone forestière de Tsinjoriake. Dans son article, RICHARD confirme cette action de l’homme :
« L’action de l’homme est entrain de transformer ou de dégrader ces communautés biologiques dont l’évolution a pris des millions d’années9»
Actuellement la superficie de la forêt d’Andatabo se réduit petit à petit à cause du fort défrichement. Cette pratique a un grand impact sur l’environnement. La perte massive de la couverture entraîne la perturbation de la vie de la communauté forestière et provoque aussi l’érosion sur la nappe phréatique. Les responsables des eaux et forêts de la région Atsimo Andrefana ont donné cette carte de pression dénotant les installations et les actions de l’homme au niveau de la NAP Tsinjoriake.

LES BESOINS QUOTIDIENS

La forêt constitue un matériel de base pour la construction des maisons, des cercueils, des parcs à bœufs, des clôtures pour la protection des cultures, des charrettes, des sculptures. Ces besoins quotidiens ne sont pas faciles à satisfaire. Les hommes ne cessent pas de multiplier l’utilisation des bois dans la vie quotidienne. VITOUSEK confirme cette réalité car :
« Les hommes utilisent aujourd’hui directement ou indirectement près de 40% de la productivité de l’environnement terrestre» 10
Cet environnement terrestre assure la diversité biologique. La destruction de la forêt est due à l’accroissement sans cesse des besoins de l’homme. L’habitat naturel change de temps à autre en de nouvelles constructions.

Les bois de construction

Le prélèvement de bois de construction dans la forêt de Tsinjoriake s’aggrave de plus en plus avec les prisonniers de la ville de Toliara. L’administration pénitentiaire de la ville de Toliara et la maison centrale s’organisent pour chercher des bois dans cette forêt de Tsinjoriake. Ce sont les prisonniers qui coupent les bois de construction et les bois morts pour servir la prison de la ville. Les bois pour servir de clôtures d’un terrain de cultures ou des maisons commencent à disparaître. La vie des hommes dans la société ne peut pas se passer des constructions. Les nouvelles constructions demandent une destruction de la forêt.
Un grand nombre de bois dur est utilisé pour les matériaux de construction. Des bois rares comme le Dalbergia tricocarpa « maňary » ont de difficulté à se restaurer. Ils sont coupés pour servir de planches. Le « maňary » de taille suffisante pour la confection de planche se fait de plus en plus rare à cause de la déforestation excessive. Le facteur anthropique est l’une des causes majeures de cette perdition de la forêt de Tsinjoriake.
Cette collecte entraîne un changement de la structure et de la composition du fourré xérophile. Les arbres les plus grands sont sélectionnés et certaines espèces sont ciblées pour les diverses constructions. Donc la pratique porte atteinte à l’intégrité de la Nouvelle Aire Protégée déjà fragile. Les industriels du bois et les exploitants forestiers ne veulent pas être les auteurs de la déforestation.

Les bois d’énergie

La plupart des gens de la ville de Toliara utilisent de bois-énergie plus de 80 % de la consommation d’énergie domestique. Les autres sources d’énergie sont chères. La pratique de cuisson avec du bois de chauffe – hatae – s’est transformée en charbon de bois. L’utilisation des autres sources solaires, pétroles, électriques, gazeux, n’est pas encore à la portée du pouvoir d’achat des Malgaches du Sud-Ouest. Le bois–énergie sous forme de charbon de bois assure plus de 85 % des besoins énergétiques des ménages urbains. La production de charbon de bois, à la campagne, est une activité sérieuse car elle génère de précieux revenus. Cette activité devient un métier pour certaines personnes pour la survie. Elle permet aux paysans d’acquérir des revenus de même niveau que l’exploitation agricole. La collecte des bois de chauffe est une occupation majeure de certaines familles pour les vendre aux marchés de la ville de Toliara. La source d’énergie domestique la plus utilisée est le bois et le charbon de bois. Ces produits restent jusqu’à maintenant les combustibles les plus utilisés. La fabrication de charbon de bois constitue une activité à part entière pour de nombreuses familles.
L’approvisionnement en charbon de bois de la ville de Toliara sera assuré par la RN7 ; il répond à la loi de l’offre et de la demande. La demande de la ville de Toliara augmente de temps en temps. MOIZO Bernard a remarqué dans son étude que :
« La production de charbon de bois dans la région de Tuléar répond à la demande forte de la zone urbaine, mais aussi aux besoins locaux de plus en plus élevés, suite à l’explosion de peuplement aux alentours d’Ilakaka».11.
Après les zones Nord Ouest de Toliara, la zone périphérique d’Andatabo, Namakia, Antsifotse, Manoroka fait partie des principaux producteurs de charbon. Le rendement est faible à cause de la taille des arbres. Les charbonniers sont obligés à augmenter la surface exploitable pour avoir un seul four de charbon. Néanmoins, cette activité n’est pas encore très répandue dans la Nouvelle Aire Protégée. Parmi ces espèces qui existent dans la Nouvelle Aire Protégée, 15 espèces sont utilisées par l’ensemble de la population pour la fabrication de charbons, issues de toutes les formations végétales. Nous notons dans le document annexe que la consommation annuelle en bois de la ville de Toliara atteindrait un volume de 300.000 m3 dont 93% de charbon et 7% de bois.

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Table des matières

Introduction
I.1 – LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE
I. 2.- ORGANISATION DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE
1.2. 1. Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG)
I. 2.2.- Situation juridique
I.2.3.-Les organismes de conservation et les bailleurs de fonds
I.3. LA VALEUR DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE
I.3.1. – Les peuplements faunistiques et floristiques
I.3.2.- Site touristique
CONCLUSION PARTIELLE
II.1. FACTEUR ANTHROPIQUE
II.2. LES BESOINS QUOTIDIENS
II.2. 1. Les bois de construction
II.2.2. Les bois d’énergie
II.2.3. Les Plantes médicinales
II. 3. CATACLYSMES ET FEUX DE BROUSSES
II.3 .1. Le feu précoce
II.3. 2 Le feu Intermédiaire
II.3. 3 Le feu Tardif
II.3.4. L’érosion
CONCUSION PARTIELLE D’INSTALLATION HUMAINE
III. 1. L’EXTENSION DE LA VILLE DE TOLIARA
III.1.1.-Le plan d’urbanisme à Toliara
III.2. LES INVESTISSEMENTS HUMANITAIRES
III.2.1. Les investissements industriels
III.2.2.-Investissements pour tourisme de masse
III. 3. LES INSTALLATIONS HUMAINES
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES ABREVIATIONS
LEXIQUE
TABLE DES MATIERES

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