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Hydrographie
Le réseau hydrographique de la Région Vatovavy Fitovinany est assez dense mais la longueur de la rivière est assez courte. On distingue les grands fleuves comme Matitanana dans le District de Vohipeno , Faraony dans le District de Manakara , Namorona traversant les Districts d’Ifanadiana et de Mananjary , fleuve Mananjary. Le canal de Pangalane traverse la côte littorale allant de Nosy Varika à Vohipeno.
Végétation
La végétation naturelle est caractérisée par les forêts primaires et secondaires des falaises constituant 54% du Corridor forestier ; les prairies côtières, savanes, steppes et pseudosteppes de la zone centrale ; une frange de forêt littorale le long du canal de Pangalane.
On assiste à la dégradation de cette végétation naturelle à cause de la déforestation et du déboisement provoqués par les feux de brousse et la culture sur brûlis ainsi que l’exploitation abusive des ressources forestières (charbon de bois, bois de chauffe et de construction).
Contexte spécifique des localités d’étude
Contexte socio-culturel
Du point de vue socioculturel, des pesanteurs pèsent parfois sur les populations de ces trois communes. C’est le cas par exemple des mariages non légalisés mais soumis seulement aux règles et coutumes qui n’interdisent pas la séparation et qui permettent aux hommes de se marier plusieurs fois, ce qui n’est pas le cas des femmes. Beaucoup de femmes deviennent donc « femmes chefs de famille » avec plusieurs enfants à leur charge alors que les moyens et la force ne leur permettent pas de gérer cette responsabilité. On observe, en effet, une nette domination des hommes sur les femmes dans les prises de décision tant au niveau des ménages qu’au niveau des institutions publiques. Les femmes semblent, ainsi, être animées d’un certain complexe caractérisé par un manque de confiance en elles-mêmes et une résolution soutenue par les pesanteurs sociologiques.
Par ailleurs, l’organisation sociale avait gardé ses structures traditionnelles basées sur le lignage dit « Bako » tout en respectant l’âge, le sexe mais non pas sur la richesse et encore moins sur le niveau d’instruction. Cette organisation sociale a pour noyau principal le « Tranobe » lequel est dirigé par un « Ampanjaka » ou chef de clan. Tous les membres du clan ou du village gravitent autour du « Tranobe » dans lequel ils sont classés comme suit :
– « Ampanjaka » ou chef de clan
– Notables
– Hommes adultes
– Femmes
– Jeunes
L’ « Ampanjaka » détientle pouvoir de contrôle de la société, puisqu’en cas de conflit, son intervention est nécessaire à la résolution du conflit. Chaque cérémonie ou réunion doivent être assistées par l’« Ampanjaka » lequel est assisté par les notables dans l’exercice de ses fonctions. Il assure la cohésion de la société villageoise et constitue un véritable interlocuteur pour l’exercice des activités à entreprendre dans la zone.
Toutefois, à chaque évènement (festivités ou funérailles), les paysans membres du « Tranobe » ou ayant des liens de parenté avec le chef de clan doivent y assister le plus souvent possible. Cette coutume entraîne des grandes répercussions sur le nombre de jours de travail effectif des paysans et peut également bloquer ou retarder les activités à entreprendre comme les différentes constructions des routes, barrages, ponts, etc.
Cette situation constitue une menace pour le développement de la zone et pour l’accomplissement des activités liées à la réduction de la vulnérabilité conduites par le programme SALOHI.
Contexte socio-économique
Le secteur éducatif est marqué par un taux élevé d’analphabétisme et un faible taux de scolarisation surtout chez les filles. Les trois localités ont un taux brut de scolarisation situé en deçà de la moyenne nationale.
La pauvreté dans ces localités se manifeste sous plusieurs formes, en particulier par des difficultés monétaires des ménages à faire face à leurs dépenses alimentaires durant plusieurs mois dans l’année (période de soudure), aggravant les problèmes de malnutrition, le faible taux de scolarisation, la surcharge de travail chez les femmes et leur incapacité à participer aux dépenses familiales,…
Les principales sources de revenu de la population deces communes sont l’agriculture et l’élevage. L’artisanat, la pêche (maritime et halieutique) et les exploitations minière et forestière constituent également des ressources non négligeables.
Ces contextes ainsi présentés nous permettront de comprendre plus loin l’état de la dynamique locale dans ces zones et de mieux situer notre analyse dans son contexte global.
Activités économiques
Secteur primaire
Agriculture
La région Vatovavy Fitovinany enregistre une variété de culture dont les cultures vivrières, les cultures de rente, les fruits et épices, les cultures industrielles et les plantes à huiles essentielles.
· Les cultures vivrières
Les cultures vivrières représentent plus de 45% des superficies totales cultivées. Le manioc vient en tête avec plus de 52% de la superficie totale cultivée, avant le riz (43%). Le maïs, la patate douce et le haricot ne représentent que moins de 5% de la superficie mise en culture27.
· Les cultures de rente
Le café, le poivre et le girofle constituent les principales spéculations de rente, avec respectivement une production de 18.790 tonnes, 195 tonnes et 1070 tonnes pour la campagne 2000. La tendance générale de la production est à la baisse, sinon en stagnation pour l’ensemble des cultures de rente. Pour la culture de café, la production est passée de 19.420 tonnes en 1996 à 15.440 tonnes en 2003. Il en est de même pour le poivre dont la production est passée de 230 tonnes à 195 tonnes pour les mêmes périodes. Pour la culture de girofle, l’évolution se distingue par une stabilité du rendement qui traduit l’absence d’amélioration des conditions de production et qui a débouché sur un niveau de production relativement stable28.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I: CADRAGE THEORIQUE ET METHODOLOGIE ADOPTEE
I-1 La problématique
I-2 La clarification des concepts
I-3 La méthodologie adoptée
CHAPITRE II: PRESENTATION DU PROGRAMME SALOHI ET DE LA ZONE D’ETUDE
II-1 La présentation du programme SALOHI
II-2 La présentation de la zone d’étude
CHAPITRE III: PRESENTATION ET ANALYSE DES ORGANISATIONS PAYSANNES APPUYEES PAR LE PROGRAMME SALOHI
III-1 Les organisations paysannes mises en place par le programme SALOHI
III-2 Les impacts des actions des organisations paysannes sur la réduction de l’insécurité alimentaire
III-3 L’analyse FFOM de la viabilité des organisations paysannes
CHAPITRE IV: ANALYSE DES ACTIONS ET ESSAIS DE SOLUTIONS A LA PERENNISATION DES ORGANISATIONS PAYSANNES
IV-1 Les actions du programme SALOHI sur les organisations paysannes
IV-2 Les limites des acteurs en matière de pérennisation
IV-3 Les orientations stratégiques pour la pérennisation des organisations paysannes
CONCLUSION
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