Les orangers du Soleil

L’ORANGER, L’ARBRE DU SOLEIL À L’OMBRE DU POUVOIR 

À partir du XVIe siècle, le pouvoir royal imposa peu à peu une nouvelle image de la
majesté du pouvoir. Le roi médiéval se définissait aux yeux de ses sujets à travers trois images essentielles : le chevalier qui s’incarna dans les siècles suivants dans le « roi de guerre » ; le défenseur de la foi qui devait être un modèle de piété – le roi de France n’est-il pas le roi très chrétien ? – et enfin le détenteur du pouvoir dans son aspect somptuaire. Le luxe est l’expression de la prodigalité. Il inspire le respect, parce qu’il met une distance vertigineuse entre le souverain et ses sujets. Mais le roi, par les faveurs qu’il dispense et les richesses qu’il distribue, est aussi source de générosité. Le palais est donc la représentation terrestre de cette puissance royale conférée par Dieu lors du sacre. La monarchie absolue qui se développe sous les Valois et les premiers Bourbons va renforcer cette représentation en tenant compte des apports de cette vision du monde élargi, portée par les humanistes et les Grandes Découvertes . Le développement des jardins, la détention d’objets rares, d’antiquités grecques ou romaines et de plantes exotiques telles que l’oranger, définissent une nouvelle mythologie du pouvoir royal. La monarchie française plus policée et raffinée s’emploie à bâtir un État moderne rationnel, prospère et efficace. Cependant, cette modernité dans laquelle s’inscrit la passion de Louis XIV pour les jardins, les palais et les orangers, reprend une tradition royale séculaire.

L’ORANGER, UNE PASSION ROYALE ANCIENNE 

L’oranger : l’héritier de la Renaissance italienne 

Un cadeau de noces légendaire
La première mention écrite d’un oranger cultivé en France est probablement celle de l’histoire du bigaradier-oranger appelé « le Grand Connétable », puis, plus tard, « le Grand Bourbon ». L’histoire est la suivante : un jour de l’année 1421, la reine de Navarre, Léonore de Castille, épouse du roi Charles III, déguste une orange et trouvant celle-ci délicieuse, en sème les cinq pépins. Tous germent et grandissent dans le même pot. Rempotés successivement au fil du temps, ils deviennent cinq orangers vigoureux toujours plantés ensemble. En 1499, la reine de Navarre, Catherine de Foix, épouse du roi Jean III, fait cadeau de cette précieuse caisse à la reine de France, Anne de Bretagne, femme du roi Louis XII. Nous pouvons dire que cet oranger fut le premier à être cultivé dans une demeure royale française. L’arbre poursuivit ensuite son existence dans la famille des Bourbons. Il appartient ainsi au Connétable de Bourbon qui le plaça dans son château de Chantelle. Quand celui-ci trahit son roi en 1523, tous ses biens furent confisqués au profit de la couronne. À l’occasion de leur inventaire, un article spécial mentionna ce fameux oranger, rappelant l’origine de l’oranger et le décrivant comme « un oranger sur cinq branches venant de Pampelune ». L’arbre fut catalogué dans l’orangerie de Fontainebleau sous le nom de « Grand Connétable ». Louis XIV le fit apporter de Fontainebleau en 1687 pour le placer dans la nouvelle orangerie de Versailles . C’est là que l’oranger en question terminera son existence en 1894.

Cette anecdote du « Grand Connétable » appelle plusieurs remarques. La première est que cet arbre est considéré comme un bien précieux, d’abord, parce qu’il a été semé par une personne royale et donné en cadeau à une autre personne royale. Peut-être va-t-il constituer un cadeau de noces pour le mariage d’Anne de Bretagne avec son second époux Louis XII : en effet, le 8 janvier 1499, la veuve de Charles VIII convolait pour la seconde fois avec un roi de France. C’était là un présent original, parce que singulier. Ensuite, il y a le fait que l’oranger a sa propre histoire: l’on connaît sa date de naissance précise, 1421, ce qui est peu courant pour un végétal. Un siècle plus tard, en 1523, il possède son nom propre, « le Grand Connétable », pour être rebaptisé sous Louis XIV, « le Grand Bourbon ». Cet arbre devient donc remarquable par sa grandeur et sa longévité et accède ainsi à la personnification. Associé à la gloire du Roi Soleil, il devient en quelque sorte le symbole du pouvoir royal et de sa pérennité : n’a-t-il pas été contemplé par les rois François Ier, Henri II, François II, Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII ?

Cet oranger n’est certainement pas le premier attesté dans le royaume de France, mais il est l’un des premiers assurément à être cultivé en caisse. Il existait déjà, au XVe siècle, des orangers cultivés en pleine terre. La première mention écrite de ce type d’oranger bigaradier est attestée pour l’année 1427 à Aix-en-Provence. Au XIe siècle, il y a déjà dans le sud de la France un certain nombre d’orangers en culture. Les comptes royaux de 1532 évoquent des sommes allouées pour des voyages en Provence pour aller chercher des pieds d’orangers. En 1564, le roi Charles IX et sa mère, Catherine de Médicis, passèrent cinq jours à Hyères et furent émerveillés par les bois d’orangers :

« […] et le vendredy dix-huitième jour du dit mois (octobre) dîna à Gareau, pauvre village, & coucha à Cueurs, qui est une belle petite ville, auquel lieu le Roy fait son entrée. Pour ce jour 1111 lieues. Et au même lieu est le commencement des Oranges, & y en a grande abondance. Et le samedi vingthuitième jour du dudit mois dîna à la galerie des Souliers, qui est un beau château, auquel y a grande abondance d’orangers de toutes sortes ».

Lorsque le roi Charles IX arrive à Hyères, l’auteur précise : « Autour d’icelle ville [Hyères] y a grande abondance d’oranges, & de Palmes, & Poiriers, & autres arbres qui portent le coton, qu’ils font comme forêt ». Lorsque Charles IX fait son entrée dans la ville d’Hyères :

« Lors de son séjour du Roy à Yères-dit Pierre Manne, seigneur de Miola, les aurangiers, ponciriers et limoniers estoient chargés de fruits en grande abondance et mesme de force fleurs. Feust faict par le chemin que le Roy passoit deux rangs de petits aurangiers tous fleuris de sorte qu’ils sembloient estre venus sur le chemin. Et encore feust dressée une fontaine à quatre tuyaux d’eau naffre [eau de fleur d’oranger] qui couloit sur la teste de toute la suite toutes les fois que le Roy entroit ou sortoit de la grande porte de la ville durant son séjour ».

Une acclimatation dans les châteaux de la Loire, un emblème de la Renaissance italienne devenu français 

Le premier roi de France à s’intéresser aux orangers fut Charles VIII. Il fut le premier d’une longue série de souverains à succomber au mirage italien. La chevauchée en Italie de 1494 qui mena les Français jusqu’à Naples fut le déclencheur d’une admiration pleine de convoitise pour l’Italie de la Renaissance et pour ses trésors artistiques. Il est évident que la découverte des richesses, la luminosité du ciel, la douceur du climat, les vestiges et les vertiges de la grandeur passée de Rome ainsi que la végétation méditerranéenne apparurent comme l’image du paradis terrestre. Un âge d’or que la France ne connaissait pas encore, elle qui se relevait à peine des désastres de la guerre de Cent Ans. Il ne fallut pas longtemps au roi de France pour décider d’imiter la civilisation si raffinée de cette contrée merveilleuse : tableaux, gravures, sculptures, manuscrits prirent le chemin de la France au titre de butin de guerre. Parmi celui-ci, figuraient certainement des orangers, arbres mythiques pourtant curieusement étrangers à cette antiquité romaine que l’on admirait tant.

Le roi Charles VIII, frappé par la beauté de la villa di Poggio Reale de Naples désira recréer ce paradis sur les bords de la Loire ; pour cela, il attira nombre d’artistes italiens à sa cour et parmi ceux-ci, le « Léonard des jardins », Dom Pacello de Mercogliano (1454-1534), moine jardinier. Le roi fait construire un château en une seule année (1496), tout près du château d’Amboise. Château Gaillard, c’est son nom, devient vite le jardin expérimental des rois sous l’impulsion de son maître jardinier, Pacello de Mercogliano. Ce personnage avait travaillé pour le roi Ferdinand II d’Aragon de Naples. Il s’est installé en France à un âge avancé pour l’époque, car il avait cinquante ans et compte de longues années d’expérience en jardinage à son actif. Il va passer successivement au service des rois Charles VIII, Louis XII et François Ier, et concevoir pour eux les jardins d’Amboise et de Blois, mais aussi ceux du cardinal d’Amboise au Château de Gaillon dans l’Eure. Son rôle fut essentiel dans les progrès de la culture des orangers. C’est dans le domaine de Château Gaillard, près de la ville d’Amboise, qu’il va acclimater les premiers orangers en utilisant le microclimat créé par un coteau en tuf exposé au sud. Il aurait inventé la caisse en bois pour la culture des orangers, et créé aussi la première orangerie sous la terrasse du château. Le roi Louis XII, pour le récompenser de ses services horticoles éminents, lui aurait fait don de Château Gaillard en échange d’une rente annuelle de trente sols et d’un bouquet de fleurs d’orangers par an .

Il n’y eut pas que des orangers à acclimater dans les jardins du Val de Loire. Que connaissait-on comme agrumes de l’Italie de Pacello de Marcogliano ? Le bigaradier et le cédratier (citronnier donnant de gros fruits irréguliers) ne pénétrèrent en Italie qu’au Xe siècle. Le cédratier était probablement connu dès l’époque romaine grâce à la diaspora juive. Ce fruit est indispensable dans la liturgie hébraïque et plus précisément pendant la fête des Tabernacles. En revanche, le bigaradier fut introduit beaucoup plus tard dans le monde méditerranéen, probablement en Sicile par les Arabes, puis remonta lentement vers le nord de la péninsule au cours du Moyen-Âge. Une tradition tenace affirme que c’est saint Dominique qui planta le premier oranger à Rome, près de l’église sainte Sabine sur l’Aventin au début du XIIIe siècle. C’est sans doute pour cette raison que l’on peut toujours voir, de nos jours, ce magnifique jardin d’orangers derrière le sanctuaire, d’où l’on a un des plus beaux panoramas sur la Ville Éternelle. Au Moyen-Âge, la plupart des orangers italiens étaient plantés au pied de murs exposés plein sud, au moins dans l’Italie méridionale, mais, en Toscane, les Médicis avaient orné leurs jardins florentins de citronniers en pots de terre pour pouvoir les mettre à l’abri du gel l’hiver. Charles VIII, charmé par ces arbustes, les fit installer dans des caisses en bois à Amboise et peut-être aussi à Plessis-Lès-Tours. Le roi en aimait aussi les fruits, puisque des mauvaises langues affirmèrent que leur maître n’était pas mort de son choc contre le linteau d’une porte trop basse, mais d’avoir consommé une orange empoisonnée donnée par un ambassadeur italien. Cela relève évidemment de la légende, mais la mention de l’orange renvoie à l’idée d’un fruit exotique associé aux armes vénéneuses et subtiles en cours dans les états italiens de la Renaissance.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Présentation du sujet et historiographie
Sources et méthodologie
Problématique et plan
PREMIÈRE PARTIE. L’ORANGER DU SOLEIL À L’OMBRE DU POUVOIR…
Introduction de la première partie
CHAPITRE 1. L’ORANGER, UNE PASSION ROYALE ANCIENNE
I/ L’oranger : l’héritier de la Renaissance italienne
a-Un cadeau de noces légendaire
b-Une acclimatation dans les châteaux de la Loire, un emblème de la Renaissance italienne devenu français
II/Le rôle des reines de France et des premiers Bourbons dans la diffusion de la culture des orangers en Île-de-France
a-Des orangers pour consoler trois reines veuves
b-Les lettres patentes de 1634, ou comment Louis XIII peupla d’orangers ses maisons royales à peu de frais
CHAPITRE 2. L’ORANGER L’ARBRE FAVORI DU ROI JARDINIER
I/L’affirmation du goût de Louis XIV pour les orangers (1643-1661)
a-Le parfum de l’enfance
b-Une passion alimentée par le voyage du roi à Toulon
c-Les orangers de Fouquet : de Vaux à Versailles
II/De l’utilité de l’oranger pour le Roi Soleil : amour, délice et ordre (1661-1715)
a-Un arbuste discret, mais omniprésent dans les fêtes du premier Versailles
b-Un arbre au service de l’apparat : « l’oranger, plante d’appartement », une innovation dans le décor de la monarchie
c-Un gage des amours royales
III/La collection de la grande orangerie de Versailles (1684-1687) : une métaphore de l’apogée du règne du Roi Soleil
a-La plus belle collection d’orangers du royaume
b-Les fournisseurs sont issus de toutes les couches de la société
CHAPITRE 3. L’ORANGER, UN ARBRE À LA MODE DANS LES ÉLITES DU GRAND SIÈCLE
I/Un signe extérieur de richesse et de considération
a-La vogue de l’oranger, une mode grandissante dans l’aristocratie et la bourgeoisie
b-Les fruits de l’oranger dans les arts de la table, l’expression de la politesse mondaine
II/La célébration du fruit, de l’arbre et de son parfum
a-L’arbre de l’âge d’or : La Fontaine et mademoiselle de Scudéry
b-L’arbre de la galanterie : une invention de la littérature précieuse
c-L’arbre de la métamorphose : l’oranger dans les contes de madame d’Aulnoy, un arbre féérique ?
Conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE. « FORCER LA NATURE » OU L’ART DE FORMER UN SUJET SOLAIRE
Introduction de la deuxième partie
CHAPITRE 4. LA CULTURE DE L’ORANGER, UN SIÈCLE DE SAVOIRFAIRE (1600-1715)
I/La culture de l’oranger s’inscrit dans un contexte favorable
a-Un nouveau contexte botanique et scientifique
b-Le contexte politique et social
c-Des publications de plus en plus nombreuses
II/Poiriers et orangers : querelle d’espalier ou rupture de goût ?
a-Réquisitoire contre l’oranger, arbre de la vanité
b-Une culture de l’oranger, une pratique pleine d’inconvénients
c-Une querelle esthétique
CHAPITRE 5. CONDUIRE LES ORANGERS DU PÉPIN AU PARFUM, OU LE RATIONALISME APPLIQUÉ AUX AGRUMES
I/Fourniture et formation des sujets
a-Acheter ou cultiver des orangers
b-L’art de la greffe
c-La mise en forme par la taille
II/.Entretenir les orangers, une culture particulière
a-La composition de la terre pour orangers
b-Encaissement et rencaissement
c-L’arrosage des orangers
d-Les maladies et les insectes nuisibles et leur traitement
e-Un arbre à protéger du froid
CHAPITRE 6. DE L’AMBIVALENCE DE L’ORANGER, ARBRE FRUITIER, ARBRE DE RENTIER
I/ « Des orangers, citronniers, grenadiers, myrthes, jassemins d’Espagne, & autres arbres rares
a-« L’oranger », une appellation générique qui cache de multiples variétés
b-Quelles sortes d’orangers contemplait-on dans les jardins des résidences royales sous le règne du Roi-Soleil ? Essai de reconstitution des variétés d’orangers dans les collections royales
II/ L’Oranger, un arbre du plaisir collectionné pour sa taille et sa valeur
a-Un transfuge du jardin fruitier
b-La composition d’une collection royale : les inventaires de l’orangerie de Meudon
Conclusion de la deuxième partie
TROISIÈME PARTIE. UN ARBRE TRAITÉ ROYALEMENT
Introduction de la troisième partie
CHAPITRE 7. UN ARBRE PRÉCIEUX QUI MOBILISE LES RÉSEAUX DU PLUS GRAND ROI DU MONDE
I/Les agents de la collecte
a-Louvois, le chef d’orchestre
b-Simon Lenfant, commissaire des guerres à Aix-en-Provence et Dubois, directeur des étrangères à Lyon, des relais dans le sud du royaume
c-Etienne Cameron, receveur des droits du roi et de la gabelle, « commis à la conduite des orangers », un homme de terrain dévoué
II/Conditionnement et transport des orangers
a-L’exemple des trois cents orangers de la commande de 1686
b-Les aléas des transports des orangers
III/Les pépinières royales et infirmeries des orangers
a-Le jardin royal de Toulon
b-La pépinière du Roule à Paris
c-Les pépinières de Trianon
CHAPITRE 8. L’ORANGERIE, DE LA GROTTE AU PALAIS
I/Un oranger en quête d’abri : grottes, bâtiments et baraques (1600-1680)
a-L’orangerie de pleine terre avec baraques : une pratique peu à peu abandonnée
b-L’orangerie bâtiment intégrée à l’architecture du château
c-L’orangerie grotte « cryptoportique »
II/La révolution de Mansart : construire un « palais pour les orangers »
a-L’orangerie de Versailles selon Mansart
b-Un « palais » imité par les princes et les souverains étrangers
CHAPITRE 9. LES JARDINIERS PRÉPOSÉS À LA CULTURE DES ORANGERS : UNE ARISTOCRATIE JARDINIÈRE ?
I/Un recrutement dans le clan Le Nôtre
a-Qui sont les jardiniers chargés des orangeries de Versailles ?
b-Des jardiniers dans l’entourage proche du Roi Soleil
II/Les obligations et les tâches des serviteurs du jardin des Hespérides
a-Des attributions différentes selon les résidences royales
b-Des jardiniers sous haute surveillance
c-Les travaux et les jours des jardiniers chargés des orangers
III/Pensions et gratifications
a-Des jardiniers gagés par le roi
b-Des jardiniers des orangers plus ou moins récompensés par le roi
c-L’oranger, un ascenseur social pour ses jardiniers ?
CHAPITRE 10. DES ORANGERS SI CHERS AU CŒUR DU ROI ET AUX CAISSES DU ROYAUME
I/Coût des achats et transport des orangers sur l’ensemble du règne (1664- 1715)
II/Les dépenses liées au renouvellement et à la réparation des caisses
III/Estimation des sommes liées au chauffage des orangeries
IV/Dépenses courantes liées à la culture ds orangers : fumure, arrosage, taille, récolte des fleurs, rentrée et sortie des arbres des orangeries
CONCLUSION GÉNÉRALE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *