Les ONG internationaux et les relations bilatérales face à la crise de l’éducation dans le sud

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Les ONG internationaux et les relations bilatérales face à la crise de l’éducation dans le sud

L’UNESCO et l’Education Pour Tous

La conférence mondiale sur l’éducation pour tous en 1990 à Jomtien Thaïlande fait de l’accès à l’éducation « pour tous » un droit fondamental et inaliénable pour toute personne humaine. Les différents acteurs agissant dans le domaine de l’alphabétisation ont chacun leur politique d’action, leur programme, leur modalité d’intervention qui ne s’inscrivent pas dans le cadre global spatial et temporel. L’augmentation constante du nombre des analphabètes témoigne de l’échec relatif des actions menées jusqu’à maintenant.
Au regard des problèmes évoqués, la lutte contre l’alphabétisation doit être pensé dans une optique globale de développement de promotion de la société ou l’écrit prend de plus en plus importante en favorisant et en accélérant le passage de la société orale à la société alphabétisée. Les actions et les programmes d’alphabétisation devront être orientés non seulement vers les individus mais surtout pour la société toute entière. La logique de l’offre sera abandonnée au bénéfice d’une logique de la demande tout en identifiant les éléments moteurs, facteurs de transformation de la société. En créant des conditions favorables à ce que le processus se mette en place et à ce qu’il puisse se développer dans un environnement propice.
Si nous essayons de résumer les grandes actions et les actions stratégiques. Elles se réaliseraient sur l’amélioration et renforcement des programmes d’alphabétisation par rapport à l’économie, à l’emploi et au développement intégral de l’homme par :
– l’élaboration de la politique nationale consensuelle en matière d’alphabétisation ;
– sensibilisation, consensus et plaidoyer en faveur de l’alphabétisation,
– mobilisation sociale
– amélioration du contexte et des conditions de réussite des apprentissages ;
– renforcement des capacités institutionnelles en vue d’un meilleur pilotage des programmes, des actions et activités relatives à l’alphabétisation et de l’éducation des adultes ;
– amélioration de la qualité de l’information ;
– la synergie des différents acteurs d’interventions dans les activités pour favoriser et faciliter le partenariat.
Le but de ce concept « alphabétisation de société » est d’insérer les néo alphabètes dans la communauté lettrée tout en leur permettant de bénéficier des connaissances indispensables en terme de savoir, de savoir-faire et de savoir être, faisant d’eux des agents économiques actifs et des citoyens pleinement conscients de leurs droits et de leurs devoirs dans la société et respectueux de l’environnement.
Le ministère de la population entend relever un grand défi pour un programme conjoint comportant plusieurs volets dont l’alphabétisation demeure l’activité majeure constituant l’essence même de sa mission intitulé « éducation de base » pour tous les enfants malgaches.
b- l’éducation à Madagascar par rapport au niveau mondial Malgré les efforts considérables déployés par les gouvernements successifs pour garantir le droit de tous à l’éducation, la situation actuelle est la suivante :
• 48,9% de la population dont 60% des femmes, surtout en milieu rural, ne savent ni lire, ni écrire.
• 38% d’enfants scolarisables n’ont pas accès à l’enseignement primaire
• 47% d’enfants quittent l’école sans avoir terminé le cycle primaire
• les actions d’alphabétisation ont été freinées par les principaux facteurs suivants : l’appauvrissement généralisé de la population, la chute de pouvoir d’achat des ménages, l’insécurité, la malnutrition, la dégradation de l’environnement, l’insuffisance des moyens, cataclysme naturel causé par des cyclones répétés.
Les études effectuées ont permis de constater beaucoup de carences dans la conduite effective actuelle des actions d’alphabétisation. Non seulement les actions d’alphabétisation ont été freinées par les principaux facteurs que nous avons cités ci-dessus mais aussi ceux-ci ont entraîné de nombreuses familles à errer et à vivre dans la rue par suite du non paiement ou encore d’exode rurale. Il faut surtout noter que les enfants sont victimes de ce phénomène.

LES ENFANTS DES RUES

Les enfants des rues en chiffres : (source : UNICEF- 1999) :

Dans les pays en voie de développement, 100 à 120 millions vivent dans la rue, soit un enfant sur cinq. C’est le chiffre estimé aujourd’hui par des études conjointes du BIT (Bureau International du Travail)
• Bangladesh : plus de trois millions d’enfants âgés de 5 à 15 ans constituent 72% des miséreux en zone urbaine.
• Cambodge : dans les grandes villes 30% des sans domiciles sont des enfants. Ce taux ne cesse de croître à Pnom Penh .
• Inde : plus de 150 000 enfants sont dans la rue à Delhi et plusieurs millions dans le pays
• Indonésie : on estime à plus de 7 500 enfants réfugiés dans le métro de Djakarta
• Mongolie : près de 43 000 enfants occupent les villes de leurs pays
• Birmanie (Myanmar) : plus de 7 000 enfants sont dans la rue dans la capital Rangoon
• Népal : plus de 9 000 enfants sont dans les rues de Karachi
• Philippines : 550 000 enfants vivent dans les rues de Manille, dont 50 000 à 80 000 dans le métro de la capitale. Plusieurs milliers d’autres sont recensés dans les principales villes du pays
• Thaïlande : plus de 180 000 enfants vivent dans les principales villes du pays
• Viêt-nam : 65 000 enfants vivent dan les principales villes du pays dont 7 600 à Hanoi et 18 800 à Hô Chi Min-ville. La moitié de ces enfants se prostitue.
• Turquie : plus de 17 000 enfants de 7 à 15 ans subsistent dans les rues d’Ankara an faisant des petits métiers. Ils sont autant à Istanbul. Ces chiffres sont en augmentation après le tremblement de terre de 1999 qui a laissé des familles entières sans ressources ni domicile.
• Chine : 10 millions d’enfants clandestins naissent chaque année en milieu rural et cela en marge du planning officiel de naissances qui n’autorise qu’un seul enfant par couple. N’étant pas déclarés, ils n’ont aucune existence légale et sont destinés à rester des marginaux toute leur vie. Ce sont eux qui viennent grossir les rangs des enfants des rues lors des flux migratoires. On compte 300 000 enfants dans les rues de Shanghai et de Guangdong. Dans l’ensemble du pays ils seraient plusieurs millions.
• Nicaragua : 16 000 enfants sont livrés à eux mêmes dans les rues de la capitale Managua
• Colombie : beaucoup de parents abandonnent leurs enfants pour des nécessités économiques. Depuis le début des années 90 on compte plus de 50 000 abandons par an. Ces enfants viennent grossir le nombre d’enfant dans les rues de ce pays.
• Guatemala : plusieurs dizaines de milliers d’enfants sont orphelins dans ce pays. On estime à 5000 le nombre d’enfants dans les rues de Guatemala City.
• Russie : chaque année 60 000 enfants fuguent pour fuir les coups, les traitements cruels et les comportements immoraux de leurs parents. Tous vont vers les grandes villes et on estime à 800 000 enfants dans la rue dans toute la fédération de la Russie
• Zaïre : au moins 35 000 enfants sont dans les rues des principales villes du pays. Dans la capitale Kinshasa, ils sont plus de 7000 totalement abandonnés. Réputés porter malheur, ils sont appelés « enfants sorciers » par la population qui les fuit et les persécute.
• France : on estime aujourd’hui à 40 000 le nombre d’enfants livrés à eux-mêmes. Chiffre en nette une augmentation provoquée par les flux migratoires venant des pays de l’est et notamment des minorités Tziganes Roumaines. Il n’est plus rare aujourd’hui (bien que cela soit interdit par la législation française) de voir de très jeunes enfants proposer leurs services à certains carrefours de nos grandes villes : pour le nettoyage des pares brises des pares brises des voitures ou encore mendier dans les rues ou le métro.
• Etats Unis : 1 850 000 enfants sont portés disparus chaque année. La majorité d’entre eux sont des fugueurs. 10 à 20 000 de ces enfants ne sont jamais retrouvés et deviennent, pour la plupart des cas des enfants des rues. A Chicago par exemple ils sont 4 à 5000 sans abri.
• Roumanie : à Bucarest ils seraient entre 3 et 5000 à errer dans les rues, se terrant la nuit comme des taupes, dans tous les recoins possibles.

qui sont les enfants des rues ?

Les enfants des rues ont entre 5 et 16 ans, mais il est courant d’en rencontrer qui ceux qui ont à peine 3 ou 4 ans aux côtés des frères plus âgés qui assurent leur protection. La majorité des enfants des rues sont des garçons. Les filles sont en effet moins visibles dans la rue pour deux raisons :
– la première est qu’elles sont moins aventureuses et hésitent plus à quitter leur milieu familial même lorsque les conditions de vie sont exécrables.
– la seconde raison est qu’elles travaillent de façon moins visible comme domestiques, ouvrières dans des ateliers clandestins ou comme prostituées dans des établissements spécialisés
Dans la majorité des cas, les enfants des rues sont issus de familles nombreuses rurales que le mirage des villes a poussé à migrer. Les enfants des rues ne rentrent pas tous dans la même typologie. Bien que la situation de chacun de ces enfants soit tragique, les organismes spécialisés les classent en 3 groupes :
a- les enfants qui ont conservé une relation constante avec leur famille c’est-à-dire, qu’ils vivent avec leur famille dans la rue
b- les enfants qui travaillent dans la rue, y passent leurs journées et une partie de la nuit, mais qui gardent un contact permanent avec leur famille qui possède un domicile, même précaire. L’action de ces enfants dans la rue est souvent un apport économique non négligeable à la famille. Leur présence dans la rue est liée à de graves problèmes familiaux.
c- les enfants démunis, qui n’ont plus aucun contact avec leur famille ce qui constitue les situations les plus critiques. Leurs origines sont diverses. Ils peuvent être orphelins, enfants réfugiés ou déplacés, avoir été chassés de la maison pour réduire le nombre de bouches à nourrir, avoir été abandonnés par des parents qui n’arrivent pas à survivre ou encore fugueurs comme c’est le cas dans de nombreux pays occidentaux.

Les métiers de la rue

Beaucoup d’enfants des rues exercent une activité laborieuse. Les petits métiers pratiqués sont les mêmes sur tous les continents. Il s’agit en fait d’une incessante quête quotidienne pour trouver de quoi subsister non seulement pour eux même mais aussi le cas échéant, pour leur famille. Deux situations sont considérées :
a- le travail est organisé par la famille c’est à dire que l’enfant est le vecteur économique de celle ci à qui il reverse la recette se son activité qui est généralement issue de la vente
b- l’enfant est abandonné et crée son propre emploi pour survivre. Il est porteur devant un supermarché, livreur, gardien ou laveur de voiture, cireur de chaussures, vendeur de différents produits…

Les dangers de la rue

Les enfants des rues rencontrent des dangers et des dérives qui leurs sont souvent fatal. Ils sont meurtris par les intempéries, les privations, le dénuement, les maladies, les accidents et l’indifférence. A cela s’ajoutent la précarité, la violence, les sévices sexuels, la loi du plus fort qui les exposent aux rencontres et influences les plus nuisibles. Les petites filles sont sollicitées sexuellement dès leur plus jeune âge et finissent par se prostituer. D’ailleurs, dans la plupart des pays, la prostitution des filles et des garçons se banalise et constitue une source de revenus pour les enfants.
Enfin la plupart des enfants des rues connaissent la drogue, même les plus petits. En fonction du pays ils consomment de cola, la marijuana, las déchets de cocaïne (bazoca), le cacao sabanico dont les pépins sont hallucinogènes ou encore des mélanges tel que le pipo en Colombie (mélange de lait, d’alcool local et d’essence). Qu’en est-il de Madagascar ?

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRAGE THEORIQUE ET ETAT DE LIEU
CHAPITRE I : CADRAGE THEORIQUE
D- NOTION D’EDUCATION
3- L’éducation dans l’encyclopédie
c- Education et enseignement
d- Education selon l’UNICEF
4- Durkheim et l’éducation
a- L’école est un facteur d’intégration sociale
b- L’école est aussi un facteur de développement social
E- EDUCATION, UNE DES PRIORITES MONDIALES
3- L’écart éducationnel dans le rapport nord-sud, la fonctionnalité des infrastructures et la logique de l’éducation pour tous, dans le nord
4- Les ONG internationaux et les relations bilatérales face à la crise de l’éducation dans le sud
a- L’UNESCO et l’Education Pour Tous
b- l’éducation à Madagascar par rapport au niveau mondial
F- LES ENFANTS DES RUES
5- Les enfants des rues en chiffres
6- qui sont les enfants des rues
7- Les métiers de la rue
8- Les dangers de la rue
CHAPITRE II- ETAT DE LIEU
B- LA CUA
C- LES ORGANISMES
D- DEUXIEMEPARTIE : NOS INVESTIGATIONS AU COURS DU STAGE
CHAPITRE III : L’ORGANISME TERRE DES HOMMES
C- LA FONDATION TERRE DES HOMMES
1- La Fondation Tdh à Madagascar et origine du projet ESR
2- Le contexte national spécifique dans lequel s’insère le projet
3- Raison d’être du projet ESR
a- Volet Cellule d’Ecoute
b- Volet Plate Forme
4- La population concernée par le projet
a- Caractérisation des ESR par le projet
b- Localisation des ESR à Antananarivo
D- LE PHENOMENE ESR
1- Problématique du phénomène ESR
a- Les problèmes des ESR
2- Pourquoi sont-ils dans la rue ?
a- Les principales causes des phénomènes d’ESR à Antananarivo
et vérification de l’hypothèse
b- Analyse de la situation
3- Comment les sauver ?
CHAPITRE IV- ACCOMPAGNEMENT DU PROJET ESR DANS LA REINSERTION SOCIO-ECONOMIQUE DES FAMILLES DES ENFANTS EN SITUATION DE RUE
B- ACCOMPAGNEMENT DU PROJET ESR EN MATIERE DE SCOLARISATION
1- Organisation de l’accueil et la prise en charge des ESR
d- Technique d’approche de la cellule d’écoute au sein de l’E/ FSR
e- approche de la cellule d’écoute
f- Ecoute et projet de vie
2- Les axes de travail de l’accompagnement psychosocial
a- Les acteurs
b- Le suivi
C- LES ACTIONS PRATIQUES DU PROJET ESR DE Tdh POUR MOTIVER LES PARENTS DES ESR A LES FAIRE FREQUENTER L’ECOLE
1- Abandon et déperdition scolaire
2- Le processus de scolarisation des enfants
a- Une démarche administrative
b- Un paiement de droit d’inscription des enfants
c- Un achat des fournitures scolaires
d- Un accompagnement des E/ FSR dans la réalisation de la procédure de la scolarisation
3- Image du projet vis à vis des E/FSR
TROISIEME PARTIE : APPROCHE PROSPECTIVE
CHAPITRE V- ANALYSE ET EVALUATION DE LA METHODE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX DANS LE PROJET ESR DE Tdh
A- RAPPEL DES OBJECTIFS
1- L’objectif du projet
2- L’objectif de notre projet
B- EVALUATION DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL DES ACTEURS SOCIAUX AU SEIN DU PROJET
1- Problèmes rencontrés au niveau du centre
2- Problèmes des bénéficiaires du centre concernant l’attribution
de l’Appui financier ponctuel ou AFP
3- Problèmes des ESR vis-à-vis de leurs parents
CHAPITRE VI- PERSPECTIVE D’AMELIORATION POUR UN AVENIR MEILLEUR
A- PROMOTION DU DROIT ET D’EDUCATION POUR LE BIEN ETRE DE L’ENFANT
B- LES PROGRAMMES D’INTERVENTION EFFICACE CONTRE
L’ABANDON SCOLAIRE ET LE RETOUR A LA RUE
6- prévoir des renforçateurs
7- organiser du tutorat
8- développer l’estime de soi
9- Fournir de modèles
10- Susciter l’engagement des parents
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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