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A partir l’années 2000
La Côte d’Ivoire est, avec 40 % de la production de cacao, le premier producteur mondial devant le Ghana. La production nationale atteint 1,335 million de tonnes en 2003-2004, la part des exportations étant de 1,060 million de tonnes pour la même période. On surnomme la Côte d’Ivoire la « République du cacao ».En année 2006 sous la pression du Fonds monétaire international (FMI)4 et de la Banque mondiale. Comme depuis vingt-cinq ans, il s’agit du remboursement de la dette, mais aussi du Crédit d’urgence de relance économique (CURE5).La FMI avec des conditions acceptent de réformiser la filière café Ŕ cacao. Le cacao est un premier produit exporte par le cote d’ivoire et la première principales source des devises du pays. Le cacao fait vivre plus de 6 millions environs d’habitant soit d’un tiers de la population. Le cacao se trouve ainsi au centre d’une agriculture exportatrice qui constitue la clé de voûte de l’économie nationale depuis l’indépendance en 1960.
En 2011, l’Afrique est le principal continent producteur de fèves de cacao. 5 pays afri cains figurent parmi les 10 plus importants producteurs mondiaux (cf. Figure 1).
La production de la Côte d’Ivoire a, quant à elle, nettement augmenté en 20 ans, passant donc de 412 000 tonnes en 1983 à 1 350 000 tonnes en 2011 .Depuis 2012, la Côte d’Ivoire a retrouvé une trajectoire de croissance forte et soutenu d’environ 9% jusqu’en 2015 (MEF/DGE/DCPE,2015). Cette performance de l’économie ivoirienne est le fruit d’un assainissement du cadre macroéconomique et de réformes engagées dans divers secteurs d’activités économiques, notamment le secteur agricole. Ce secteur étant le moteur de la croissance et du développement économique de la Côte d’Ivoire, a bénéficié de l’élaboration et la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA). Le PNIA 2012-2016 a permis la relance post-crise de l’agriculture ivoirienne, reflète par un taux de croissance annuel moyen du secteur de 6% sur la période 2010-2014. Il a posé les fondements institutionnels du secteur de la production végétale, en termes de réglementation, de définition de politiques sectorielles et d’appui à la structuration des fières. Dans la même lancée, la mise en œuvre de la réforme du sous-secteur café-cacao a permis la réalisation de performances économiques exceptionnelles. Mamelle nourricière de l’économie ivoirienne, ce sous-secteur contribue, depuis 2012, à 14% au PIB 6et à 38% aux recettes d’exportation. Il procure plus de 1500 milliards de FCFA, par an, de revenu à plus de 800 000 familles agricoles engagées dans la production du café et du cacao. Cependant, le sous-secteur café- cacao connaît, depuis novembre 2016, un ralentissement de son rythme de croissance, en raison de la baisse des cours internationaux. Les producteurs de cacao, représentant le maillon faible et vulnérable de la chaine des valeurs, sont les plus exposés à ces chocs. Le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, exprimait, en juin 2017, toute son amertume et sa colère face à la baisse brutale et significative des cours mondiaux du cacao, de plus de 40% depuis la fin de l’année 2016. En vue de maintenir la stabilité et l’équilibre de la filière et garantir un prix bord-champ de 700 FCFA/Kg aux producteurs, le Gouvernement a dû renoncer à une partie de ses recettes fiscales sur la vente du cacao pour la campagne intermédiaire 2016-2017. Le pays a, certes, pu agir sur les mécanismes de résilience face à la baisse brutale des prix, mais il reste que la chute continue des cours risque, à terme, d’ébranler tout l’édifice de résilience et de saper davantage le moral des braves producteurs. L’effet du choc psychologique que d’autres filières (palmier à huile et hévéa) ont subi, risque fort bien de rappeler des souvenirs douloureux aux producteurs de cacao, si des mesures urgentes ne sont pas adoptées pour sécuriser le revenu des producteurs face à la baisse des cours. C’est pourquoi, en vue d’atténuer l’incidence de ces chocs sur ces derniers, l’Etat de Côte d’Ivoire met un accent sur la protection de leurs intérêts économiques et sociaux. Il leur garanti au moins 60% du prix CAF, grâce au mécanisme de vente anticipée à la moyenne mis en œuvre. L’Etat assure, également, l’accompagnement des producteurs à travers des appuis directs (renforcement des capacités en matière de bonnes pratiques agricoles et de gestion) et des subventions sur les intrants (mise à disposition de matériel végétal amélioré et de produits phytosanitaires) ainsi que l’amélioration de leur cadre de vie (réalisation d’infrastructures scolaires, de santé, d’hydraulique villageoise, de sécurité, de pistes de desserte agricole et d’électrification à l’énergie solaire)
Impact de la production du cacao
sur le plan économique
Dans certaines parties du monde, le cacao joue un rôle mineur dans l’économie du pays dans son ensemble mais il joue un rôle de premier plan voire prédominant, dans la région dans laquelle il est cultivé. Bien que le Brésil, par exemple, ait été un des plus gros producteurs de cacao au monde pendant la plus grande partie du siècle dernier, la contribution de cette culture à l’économie nationale a toujours été relativement modeste. Dans l’État de Bahia, là où l’essentiel du cacao brésilien est produit, la production de cacao est cependant depuis longtemps la principale activité économique. D’un autre côté, dans un pays plus petit le cacao peut être le pilier de l’économie nationale. C’est le cas pour Sao Tomé-et-Principe, l’État aux deux îles qui se trouve au large de l’Afrique de l’Ouest. Même si sa production de cacao n’a aucun impact sur l’offre et la demande mondiales, le sort de son économie nationale ne dépend des principaux producteurs et consommateurs de cacao ailleurs, dont les actions déterminent en dernière analyse les niveaux de prix. Un certain nombre de pays producteurs, notamment la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Brésil, ont cherché à accroître les recettes qu’ils tirent de l’exportation du cacao en créant des installations de transformation de fèves de cacao brutes en produits semi-finis et, dans certains cas, en produits finis à base de cacao. Ceci semblerait à première vue une évolution logique pour les producteurs de produits de base étant donné que, en principe, la transformation locale devrait entrainer une augmentation de la valeur du bien exporté. Toutefois, dans le cas du cacao, cela ne va pas sans difficultés.
La Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’Ouest comptant 16.000.000 d’habitants, est le premier producteur mondial de fèves de cacao, avec une production moyenne annuelle de 1.200.000 tonnes, à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB).
L’on peut alors indiquer d’une part que la Côte d’Ivoire occupe une place prépondérante sur le marché international du cacao, et d’autre part que le cacao culture revêt une importance cruciale pour son économie. La conjugaison de ces deux états de fait rend le pays particulièrement sensible à l’analyse et à la bonne gestion des enjeux stratégiques inhérents à la durabilité de la production cacaoyère, surtout dans le contexte d’une économie mondiale de plus en plus libéralisée.
Le premier producteur mondial de cette fève en tire énormément de bénéfices mais subit lourdement toutes les turbulences dans la filière. Cette dernière a été le principal moteur de la croissance ivoirienne dans les dernières années mais aussi la principale cause du creux des années 80.On le sait, l’économie de la Côte d’ivoire dépend donc largement de la santé de son cacao et surtout de sa production. Témoin cette première Conférence mondiale du cacao qui se tient cette semaine à Abidjan sur le thème « Ensemble pour une économie cacaoyère mondiale durable ». Producteurs et transformateurs d’une quarantaine de pays ont répondu présent à l’appel du président Alassane Ouattara. Pour le chef de l’État ivoirien, cette réunion doit être le coup d’envoi de plusieurs campagnes pour éviter que les enchères ne grimpent et fassent du cacao un produit de luxe. La Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’Ouest comptant 16.000.000 d’habitants, est le premier producteur mondial de fèves de cacao, avec une production moyenne annuelle de 1.200.000 tonnes, avec 40% de la production mondiale, 30 % des recettes d’exportation, plus de 15 % du produit intérieur brut (PIB) et près de 3,5 millions d’emplois directs et indirects, la Côte d’Ivoire ne peut plus se permettre de négliger la filière. Cette dernière, confirment des experts sur les perspectives ivoiriennes, « peut être considérée comme un des principaux déterminants de la fragilité économique ivoirienne: on estime actuellement qu’une variation de 100 000 tonnes de la production cacaoyère d’une année sur l’autre correspond à 0,5 point, voire 1 point selon les sources, de PIB en moins ou en plus pour l’économie. De même une chute des cours mondiaux de 30 à 40%, comme il s’en est produit sur 1998/99, peut-elle coûter entre 2 et 3 points de PIB à la Côte d’Ivoire ».Tout, dans le passé, a été essayé pour permettre au secteur cacao de se stabiliser sous la pression du FMI, il avait été libéralisé en 1999. Aujourd’hui, le gouvernement ivoirien a fait marche arrière, sous la pression de la même institution, pour revenir au fameux système de « stabilisation » cher aux anciens responsables économiques. Alors que l’État ivoirien fixait auparavant un prix bord-champ (le prix auquel est acheté le cacao au champ), on a réinstauré un prix garanti pour les fermiers, et fixé en octobre, au début de chaque saison.
Depuis, un certain équilibre est revenu entre les parties mais d’autres contraintes de production hantent le pays : faible adoption de matériel végétal amélioré, forte pression parasitaire, vieillissement du verger, dégradation de la fertilité des sols et épuisement des réserves forestières. Ce qui oblige les autorités de Yamoussoukro à diversifier l’offre agricole. Un Programme national d’investissement agricole (PNIA7) a été mis sur pied et doit servir au développement de l’agriculture. Avec 3,9 milliards $US d’investissements prévus d’ici à 2015, ce programme vise « une croissance agricole de 8,9% afin d’assurer la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire et de contribuer significativement à celle de la sous-région ouest-africaine », selon les mots de Mamadou Coulibaly, le ministre de l’Agriculture ivoirien, rapportés par l’Agence France Presse. En gros, le PNIA propose donc une amélioration de la productivité et de la compétitivité des productions agricoles, un développement accru des filières, la gestion durable des ressources halieutiques, le développement des ressources forestières, le renforcement des capacités des parties prenantes au développement agricole et à l’amélioration de la gouvernance du secteur agricole.
Cette ouverture permettra sans aucun doute de mieux asseoir les revenus de l’État ivoirien qui consacre désormais 10% de son budget à l’agriculture. À côté de ce volet, les autorités misent également sur l’exploitation des hydrocarbures dont des gisements intéressants garnissent la côte et les baies du pays. Cela pourra sonner comme la fin d’un tribut envers la « cacao culture », qui restera néanmoins la locomotive de l’économie dans les dix prochaines années. Pour arriver à une prospérité solide et croissante, les réformes structurelles du pays devront être poursuivies sans complaisance. Elles vont du socle industriel séculaire à la gouvernance, talon d’Achille de plusieurs de ces pays africains qui lorgnent vers une certaine « émergence ». Ambition louable mais ardue à réaliser, compte tenu des mentalités difficiles à faire évoluer vers de nouveaux horizons.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAP I-CONCEPT ET EXPERIENCE DANS D’AUTRES PAYS : CAS DE COTE D’IVOIR
Section1 Historique du cacao en Côte D’ivoire
1-1Avant les années 2000
1-2 A partir l’années 2000
Section 2 Impact de la production du cacao
1-1sur le plan économique
2-2 Impact social de la production du cacao
CHAP 2- REVU DE LITTERATURES SUR LA PRODUCTION DE CACAO
Floraison de cacao
CHAP 3 LA METHODOLOGIE ET LE CADRE PRATIQUE DE LA RECHERCHE
Section 1 METHODOLOGIE
Section 2 LE CADRE PRATIQUE DE LA RECHERCHE
2- I Caractéristiques du lieu et la généralité sur le cacao existant a AMBANJA
2 -1 Caractéristiques du lieu Ambanja
2- 1-1 Historique
2-1-2 Délimitation géographique et caractéristiques du sol
1-1-2-1 Localisation
2-2 Généralité sur le cacao
2-2-1 : Notion de cacao
2-2-1-1 Description du cacao
2-2-1-2 Différents types de cacaoyers à Madagascar
2-2-2 : Conditions de production de cacao
2-2-2-1 La récolte
2-2-2-2La fermentation
2-2-2-3 le séchage
Section 2 II Les obstacles du développement de la production de cacaoyer
2-II-1 Crise politique, chaque décennie
2-II-2-Sur le plan économique
2-II-3 Au niveau social
2-II-4- Techniques de production du cacao dans la région Sambirano
2-II-4-1 Insuffisantes ressources matérielles de production
2-II-4-2 Défauts des procédés de fermentation
2-II-4-3 Défauts du séchage
2-II-4-4-Défauts du stockage
Section 3 Solution pour ameliorer la production de cacao de la district d’Ambanja
3-1 Responsabilité de l’Etat dans le secteur agricole
3-1-1-Sécurité sociale
3-1-2 cadre de la politique de développement agricole
3-1-3 Sensibiliser sur la réduction du taux de déscolarisation
3-2-Dans le secteur agricole
CONCLUSION GENERALE
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