Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)

Terrain

Méthodologie

Avant de passer à l’analyse des données que j’ai récoltées lors de mes entretiens, il me paraissait important de préciser certains éléments méthodologiques. J’ai choisi de faire des entretiens semi-directifs car ceux-ci me semblait être la meilleure méthode pour récolter les représentations ainsi que les situations auxquelles les professionnels sont confrontés au quotidien. Comme le disent Blanchet & Gotman (2015) « L’enquête par entretien est ainsi particulièrement pertinente lorsque l’on veut analyser le sens que les acteurs donnent à leurs pratiques, aux évènements dont ils ont pu être les témoins actifs » (p.24). Lors d’un entretien semi-directif, le chercheur possède un canevas d’entretien rédigé à l’avance et comportant les thèmes devant être abordés.
Celui-ci est libre de changer l’ordre des questions prévu initialement de manière à ce que l’entretien suive sa propre dynamique. La relance est le mode d’intervention caractéristique de ce type d’entretien. Elle vise à reprendre les propos de son interlocuteur et à l’encourager à les développer et à en préciser les aspects. Elle désigne également la répétition d’une partie de ce qui vient d’être dit par la personne interrogée de manière à ce qu’elle montre l’attention et l’intérêt de l’enquêteur et suscite des précisions supplémentaires, des reformulations ou des confirmations de la part de celle-ci (Combessie, 2007, p.24).
En ce qui concerne le déroulement de ces entretiens semi-directifs, j’ai tout d’abord commencé par prendre contact avec le responsable de la structure par mail afin de pouvoir lui expliquer le but de ma recherche. Suite à cela, une date a été fixée pour que je vienne présenter mon projet à l’équipe éducative lors d’un colloque de manière à trouver des professionnels d’accord de m’accorder du temps pour un entretien. Trois personnes travaillant avec le groupe des 5H à 8H ont été d’accord de faire ces entretiens avec moi. Pour faciliter la lecture de ce mémoire, les prénoms de ces trois professionnelles ont été remplacés par des prénoms fictifs. J’ai tout d’abord mené un entretien avec Laure qui a un certificat fédéral de capacité d’assistante socioéducative. Ensuite, mon deuxième entretien a eu lieu avec Florence qui est titulaire d’un bachelor HES en travail social. Et pour finir, le troisième entretien s’est fait avec Sandrine qui a un diplôme d’éducatrice de l’enfance ES.
Les entretiens ont eu lieu durant les deux premières semaines du mois de septembre et se sont déroulés à l’UAPE. Un canevas d’entretien qui a été rédigé par mes soins au préalable leur a été transmis quelques jours avant de manière à ce que mes interlocutrices puissent prendre connaissance des thèmes que nous allions aborder.
J’ai d’ailleurs testé ce canevas avec un proche avant d’aller sur le terrain pour m’assurer que celui-ci soit suffisamment clair et que l’ordre des questions soit adapté.
Les échanges ont duré entre 30 et 40 minutes et ont été enregistrés à l’aide de mon smartphone. Ils ont ensuite été intégralement dactylographiés. Pour des raisons d’éthique et de confidentialité, les personnes que j’ai interrogées sont anonymes tout comme le nom de la structure dans laquelle j’ai mené ces entretiens. Quant aux enregistrements, j’ai demandé l’autorisation aux personnes concernées de pouvoir enregistrer les entretiens avec mon smartphone et ceux-ci ont été supprimés à la fin de la rédaction de ce travail.
Au niveau de la méthode d’analyse, j’ai choisi de reprendre l’ordre des questions de mon canevas d’entretien et de ressortir les éléments les plus pertinents en rapport avec chacune des questions posées. Le second paragraphe sera consacré aux interprétations en lien avec cette même question.

Analyse des données et interprétations

• Savez-vous ce qu’est le cyberharcèlement entre pairs ? Comment le définiriez-vous ? Suite à mes trois entretiens, je peux dire que toutes les personnes que j’ai interrogées ont défini le cyberharcèlement de manière plus ou moins identique : « C’est des moqueries entre enfants mais par le biais de soit Instagram, soit les messages, soit Facebook » (Laure, communication personnelle [Entretien], 3 septembre 2018) ; « C’est lié à tout ce qui est utilisation d’Internet et à tout ce qui est le souci de comment une personne peut être harcelée sur les réseaux sociaux ou n’importe quel support sur Internet » (Florence, communication personnelle [Entretien], 4 septembre 2018) ; « C’est les enfants qui profitent d’Internet pour s’écrire tout le temps des insultes, des choses méchantes et puis d’en remettre des couches » (Sandrine, communication personnelle [Entretien], 11 septembre 2018). Je remarque également que dans les définitions données par ces professionnelles de l’enfance, toutes parlent de la notion de répétition pour que celui-ci soit assimilé à du cyberharcèlement : « C’est vraiment quelque chose de récurrent qui revient plusieurs fois » (Laure, idem) ; « C’est du négatif en continu » (Florence, idem) ; « C’est un harcèlement continu grâce aux réseaux sociaux » (Sandrine, idem).
Je peux donc dire que les définitions données par les professionnelles sont correctes car elles sont très similaires à celles données par les spécialistes du sujet dans la littérature scientifique. En effet, toutes ont relevé la notion de répétition, la volonté de nuire ainsi que l’utilisation des supports numériques. Je relèverai seulement le fait qu’elles n’ont pas évoqué la possibilité d’être cyberharcelé par mail et par téléphone.
Cela peut peut-être s’expliquer par le fait que le cyberharcèlement est un phénomène très récent et que par conséquent les professionnelles l’ont associé à des moyens de communication modernes au détriment des technologies plus anciennes.
• Etes-vous sensible à cette problématique ? Pensez-vous que des enfants âgés entre 8 et 12 ans puissent être confrontés au cyberharcèlement ? Pourquoi ?
A la question de savoir si des enfants âgés entre 8 ans et 12 ans peuvent être concernés par cette problématique, toutes les professionnelles ont répondu oui et l’ont expliqué par le fait que nombreux sont les enfants à avoir leur propre téléphone portable et à utiliser les réseaux sociaux : « Ils sont de plus en plus jeunes à avoir ces réseaux sociaux donc je pense que oui ils peuvent être concernés par ça » (Laure, idem) ; « Je pense qu’ils peuvent […] j’ai eu entendu des enfants qui me parlaient de commentaires qu’ils ont reçu sur des vidéos qu’ils mettent sur YouTube » (Florence, idem) ; « Oui. Il y a beaucoup d’enfants qui nous expliquent qu’ils ont des téléphones à la maison, qu’ils ont Snapchat, qu’ils ont Facebook, qu’ils ont Instagram et d’autres plateformes » (Sandrine, idem).
Toutes les éducatrices ont donc le même avis sur la question : des enfants entre 8 et 12 ans peuvent bel et bien être confrontés au cyberharcèlement. Plusieurs recherches ayant été menées à ce sujet que j’ai citées auparavant me permettent d’affirmer que les professionnelles ont vu juste et qu’elles sont conscientes du problème. En ce qui concerne les raisons, toutes ont évoquées l’utilisation précoce des NTIC par les enfants. Cela n’est pas surprenant lorsqu’on sait que 87% des enfants de 11 à 13 ans possèdent leur propre téléphone portable. Cela m’amène donc à penser que le cyberharcèlement entre pairs chez les enfants serait largement favorisé par l’accès aisé que ces derniers ont aux nouvelles technologies. Cependant, selon moi, il est important de vivre avec son temps et de ne pas les empêcher d’avoir accès à ces nouveaux médias mais plutôt de leur apprendre à vivre avec et à les utiliser de manière responsable et modérée afin de prévenir les risques liés au cyberbullying.
• Dans votre structure d’accueil, quelles sont les directives par rapport à l’utilisation des smartphones par les enfants ?
Etant donné que les trois professionnelles que j’ai interrogées travaillent dans la même structure d’accueil, leurs réponses furent identiques. Les enfants n’ont pas le droit d’utiliser leurs smartphones à l’UAPE. Ils doivent les déposer dans une boite quand ils arrivent et peuvent les reprendre quand ils repartent. Sandrine, qui travaille au sein de la structure depuis plus longtemps m’a cependant expliqué que cette règle n’a pas toujours existé : « Il y a quelques années en arrière ils avaient le droit d’utiliser leurs téléphones pour mettre de la musique chez les grands mais on a arrêté parce qu’ils ne restaient pas forcément sur la musique et ce ne sont pas des choses que l’on propose en UAPE. On propose des activités, des jeux, des choses pédagogiques et le fait d’avoir son natel avec soi n’était pas très pédagogique ». Cette volonté de favoriser les échanges sociaux m’a également été confirmé par Florence : « On essaye vraiment d’éviter d’avoir des téléphones pour favoriser le lien social. Ils sont ici en collectivité et il est plus intéressant de profiter de ce temps avec les copains que d’être tout seul sur son natel. Ce n’est pas forcément le moment pour être sur son téléphone et pour aller regarder des vidéos YouTube ».
Il y a donc une volonté de la structure et des éducatrices de ne pas autoriser les enfants à utiliser leurs smartphones lorsqu’ils sont à l’UAPE afin de favoriser les échanges sociaux. D’après moi, la structure a pris une bonne décision en décidant de ne plus autoriser les enfants à utiliser leur téléphone car pour écouter de la musique il est bien plus chaleureux de la mettre sur un appareil prévu à cet effet pour que tout le monde puisse l’écouter plutôt que chacun écoute sa propre musique. De plus, le fait de ne pas autoriser l’accès aux téléphones en collectivité est une des mesures de prévention existante pour lutter contre le cyberharcèlement entre pairs.
• Est-ce que les enfants vous parlent de leur utilisation des nouvelles technologies (jeux vidéos, jeux en ligne, réseaux sociaux, vidéos, …) ?
Suite aux trois entretiens que j’ai menés, je peux dire que les enfants parlent facilement des nouvelles technologies lorsqu’ils sont à l’UAPE. Ils abordent différents thèmes dont les réseaux sociaux comme me l’ont confirmé les professionnelles : « Ils nous en parlent assez facilement et comme j’utilise pas mal de réseaux ou de jeux qu’ils ont, ils me parlent régulièrement de ça » (Florence, idem) ; « Ils nous parlent de Facebook, d’Instagram, de Twitter, de Musical.ly mais ils me parlent plutôt de ça en disant « C’est trop cool ! Elle a posté ci, lui il a posté ça. Sur Musical.ly j’ai fait cette musique » (Sandrine, idem). Cependant ces personnes m’ont parlé du fait que les enfants ne disent pas forcément tout et qu’ils ont plutôt tendance à parler uniquement du positif :
« Ils sont assez réceptifs à ce sujet mais après je pense qu’ils ne me disent pas tout. Je pense qu’ils savent se filtrer par rapport à ce qu’ils ont le droit de faire ou pas » (Florence, idem) ; « C’est du contenu plutôt positif, ils ne nous parlent pas forcément du négatif » (Sandrine, idem). Florence, n’hésite d’ailleurs pas à rebondir sur le sujet lorsque les enfants lui parlent des réseaux sociaux de manière à échanger avec eux et de faire de la prévention : « Je n’ai aucun souci à leur demander leurs comptes sur les réseaux sociaux et en général je vais avec eux voir leurs comptes et ce qu’ils ont publié, ce qui me permet de faire une prévention par rapport à ça. Par exemple, sur YouTube, s’ils publient des vidéos YouTube je leur demande s’ils ont déjà montré leur visage et ils me répondent que non et qu’ils ne disent pas où ils habitent. Ça me permet de faire un peu de prévention par rapport justement à ne pas montrer son visage, à ne pas dire où on habite, ne pas dire si on part en vacances de manière à ce qu’ils aient certaines bases […] mais lorsqu’ils me demandent s’ils peuvent m’ajouter je leur réponds que non car ils sont les enfants du travail et que du coup ils ne font pas partie de mon réseau d’amis. Ce sont des réseaux pour mes proches et mes amis et eux ne font pas partie de ce groupe ».
Le sujet des nouvelles technologies est ainsi souvent abordé par les enfants ce qui permet aux professionnelles d’être au courant de l’utilisation qu’ils en ont. En revanche, comme j’ai pu le lire dans la littérature et comme Florence et Sandrine l’ont mentionné, les enfants ne racontent pas forcément tout ce qui leur arrive et c’est particulièrement vrai avec le harcèlement et le cyberharcèlement entre pairs. En ce qui concerne la prévention faite par Florence, je trouve que cela est intéressant car c’est une manière plus individualisée de prévenir les risques d’Internet. Je pense que l’enfant se sent d’avantage concerné que lors d’une discussion en grand groupe.
Malgré cela, comme elle l’a dit, il est primordial de garder une certaine distance professionnelle en ne devenant pas « amis » avec les enfants sur les réseaux sociaux et en leur expliquant les raisons. Je reste cependant sur une interrogation : Cette méthode de prévention semble pertinente pour sensibiliser les enfants à être attentifs à ce qu’ils publient mais celle-ci demande de se connecter à un smartphone en présence d’enfants alors que ceux-ci sont précisément non-autorisés à l’UAPE ? Je trouve donc que cette mesure ne respecte pas entièrement les directives concernant l’usage des nouvelles technologies et qu’il serait judicieux d’y apporter quelques précisions.
• Connaissez-vous les outils de communication que les enfants utilisent (Snapchat, Instagram, Musical.ly, YouTube, …) ou vous sentez-vous dépassée ?
De manière générale, les professionnelles connaissent les réseaux sociaux principaux car elles les utilisent elles-mêmes dans leur vie privée. Facebook et Instagram sont les plateformes qui ont été nommées par toutes les éducatrices tandis que Musical.ly est le réseau le moins connu : « Alors moi j’ai Facebook et Instagram. Je connais YouTube […] par contre je ne connais pas du tout Musical.ly » (Laure, idem) ; « Je connais Facebook, Instagram, Snapchat mais c’est tout. Les autres je ne les connais pas » (Sandrine, idem). Florence, quant à elle, a fait des recherches pour s’informer sur ce en quoi consistait Musical.ly : « Du fait que j’ai cet intérêt pour les nouvelles technologies, j’essaye vite d’aller creuser après je ne vais pas aller télécharger toutes les applications. Mais par exemple, les enfants m’avaient parlé de Musical.ly alors je me suis dit je vais aller voir parce que je ne connaissais pas du tout. J’ai vu ce que c’était et j’ai pu me faire une idée ». Globalement, les professionnelles ne se sentent donc pas nécessairement dépassées même si elles possèdent moins de connaissance sur les plateformes ayant un public-cible relativement jeune.
Suite à cela, je peux dire qu’une personne ayant un attrait pour les nouvelles technologies ira plus facilement s’informer tandis qu’une personne étant moins intéressée par le sujet aura moins tendance à aller faire des recherches. Néanmoins, en tant qu’EDE, je pense qu’il est de notre devoir de nous renseigner sur les différents réseaux sociaux qu’utilisent les enfants et plus particulièrement sur ceux visant les plus jeunes. De cette manière, il devient plus aisé de parler de ce genre de sujets avec eux et en cas de problème nous sommes plus à même d’intervenir. De plus, après avoir travaillé une année en UAPE, j’ai pu me rendre compte que les enfants se confiaient davantage sur leur utilisation des nouvelles technologies à un adulte ayant des connaissances sur ce thème ce qui m’a également été confirmé par Florence, qui a un intérêt particulier pour tout ce qui touche à ce domaine.
Avez-vous déjà été confrontée à un ou des cas de cyberharcèlement durant votre pratique professionnelle ? Si oui, comment avez-vous réagi ? Avez-vous pu identifier les auteurs ? Quels étaient les profils des enfants concernés ? Quelle cause identifiez-vous ?
Aucune des éducatrices que j’ai interrogées n’a été confrontée à un cas de cyberharcèlement. Par contre, elles ont toutes évoqué au moins un cas lié à la cyberviolence mais qui ne peut s’apparenter au cyberharcèlement du fait que celle-ci n’a pas été répétitive au point d’être considérée comme du cyberbullying : « C’est arrivé une fois à mon fils de 12 ans. Il avait mis une photo sur Instagram et il y en a un qui lui a répondu « Tu ferais mieux d’aller te suicider ! » […] mon fils ne m’en a jamais parlé, c’est son cousin et sa cousine qui m’ont dit qu’il avait reçu un message lui disant d’aller se suicider. Du coup moi, j’ai appelé la maman de cet enfant et je lui ai dit que ça n’allait pas du tout et que si ça continuait j’allais prendre d’autres mesures. Et cela ne s’est plus jamais reproduit » (Laure, idem) ; « Pour l’instant je n’y ai jamais été confrontée. Pas au niveau du harcèlement en tout cas. J’ai eu entendu des commentaires négatifs mais pas de manière répétée. Pour moi, le terme cyberharcèlement désigne vraiment un phénomène continu où il y a un ras le bol et où les enfants se plaignent par rapport à ça » (Florence, idem) ; « Il y a juste un enfant une fois qui m’a expliqué qu’il avait commenté la story d’un garçon, qui doit habiter aux Etats-Unis d’ailleurs, sur des chaussures parce qu’il était fan de chaussures et que le garçon n’aurait pas trop aimé son commentaire et du coup il lui aurait envoyé des messages en l’insultant. Après ça, il m’a dit qu’il l’avait bloqué et qu’il ne recevait plus rien » (Sandrine, idem).

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Table des matières
1 Introduction
1.1 Thématique choisie
1.2 Problématique
1.2.1 Intérêt de la recherche
1.2.2 Apports
1.2.3 Lien avec la pratique professionnelle
1.2.4 Finalité
1.3 Question de recherche
1.3.1 Précisions de la question de recherche
2 Développement
2.1 Cadre conceptuel
2.1.1 Le développement de l’enfant de 8 à 12 ans
2.1.2 Le rôle de l’EDE
2.1.3 Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)
2.1.4 Le harcèlement entre pairs
2.1.5 Le cyberharcèlement
2.2 Terrain
2.2.1 Méthodologie
2.2.2 Analyse des données et interprétations
3 Conclusion
3.1 Retour sur la question de recherche
3.2 Limites de la recherche
3.3 Perspectives
4 Ressources bibliographique

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