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Les clients et/ou les membres des IMF à Analamanga
Les utilisateurs des services ou offres des microfinances sont, en général, les personnes à faible revenu exclues du service financier formel faute de garantie. Plusieurs membres ou client d’une microfinance s’affirment : les vendeurs de friperie, des entrepreneures informels, les paysans, les salariés, les chefs d’entreprise TPE et/ou PME, les artisans, les épiceries.
Cadrage théorique
Il va nous permettre de connaître davantage les différents principes de la microfinance ainsi que les responsabilités du Gouvernement. Il nous donne un minimum de connaissances de l’environnement de la microfinance pour nous aider à discuter des résultats collectés.
Les principes clés de la microfinance
Ces principes39 sont, entre autre : Les pauvres ont besoin de toute une gamme de services financiers et non pas seulement de prêt ; La microfinance est un instrument puissant de lutte contre la pauvreté ; La microfinance est le moyen de mettre des systèmes financiers au service des pauvres ; Il est nécessaire d’assurer la viabilité financière des opérations pour pouvoir couvrir un grand nombre de pauvres. La viabilité financière passe par la réduction des coûts de transaction, l’offre de meilleurs produits et services répondant aux besoins des clients, et l’adoption de nouveaux moyens de servir les pauvres qui n’ont pas accès aux services bancaires.
La microfinance implique la mise en place d’institutions financières locales permanentes .
Le plafonnement des taux d’intérêt peut nuire à l’accès des pauvres aux services financiers .
Les pouvoirs publics doivent faciliter la prestation de services financiers, mais non les fournir directement .
Les responsabilités de l’Etat
Les IMFs offrent des services financiers de proximité à titre habituel à des personnes physiques ou morales ayant des faibles revenus. Elles offrent donc des services d’épargne et de crédit pour soutenir les activités génératrices de revenu afin que cette population puisse améliorer leur niveau de vie. L’objectif de l’Etat Malagasy de ce fait, à travers la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive (SNFI) 2013-2017, est de favoriser un meilleur accès de la population aux services financiers, pour répondre à tous ses besoins, afin d’assurer la croissance économique. Autrement dit, la microfinance est un moyen pour le gouvernement Malagasy de lutter contre la pauvreté.
Marketing Mix
Prix Règlementation Coûts Stratégies.
Produits Marque Caractéristique Qualité.
Communication Publicité Promotion Relations publiques.
Distribution Lieu Canal de distribution.
Personnel Compétence Force de vente.
Par ailleurs, les objectifs de la SNFI sont : Une connaissance accrue de la demande pour les produits et services financiers L’offre est développée en fonction des besoins exprimés par la demande tout en étant pérenne et professionnel Amélioration du cadre juridique et le renforcement de la supervision tout en améliorant l’environnement.
L’Etat Malagasy a encouragé le développement des institutions de Microfinance grâce à un cadre du libre marché. Ainsi il n’impose aucune contrainte particulière sur la fixation de taux d’intérêt. En plus, pour surveiller le secteur, pour suivre l’application des normes prudentielles et règles ainsi que des autorisations des agréments, il a mis une Commission de Supervision Bancaire et Financière42 (CSBF) qui est rattachée à la banque Centrale. En fin, la coordination du développement de la microfinance est sous la responsabilité de Coordination Nationale de la Microfinance (CNMF) rattachée au Ministère des Finances et du Budget.
Limite des études
Toutes les microfinances implantées dans le périphérique de Madagascar ont ses propres caractéristiques. Notre recherche se limite aux impacts de la microfinance dans la région Analamanga. Ces impacts se focalisent sur les utilisateurs de la microfinance : au niveau individuel et au niveau de l’entreprise. Durant notre visite sur terrain, nous avons rencontré des difficultés. On peut citer comme exemple l’insuffisance de temps accordé par les personnels entretenus du fait de leurs travails et la confidentialité des informations ayant une influence majeure sur notre résultat.
La microfinance à Madagascar
Dans cette section, nous allons présenter la monographie de la microfinance à Madagascar, les missions de l’APIMF et les offres ainsi que les ressources des IMF : Dépôt et/ou épargne. Avant toute chose, il sera nécessaire de définir la microfinance ainsi que son évolution à Madagascar.
Autour de l’évolution de la microfinance à Madagascar
Par définition, la microfinance fournit un ensemble de produits financiers aux personnes exclues du système financier classique ou formel ou encore les banques traditionnelle. Ils concernent en général des personnes vulnérables ou pauvres. De façon plus générale, la microfinance se réfère à une vision du monde où le maximum de foyers pauvres ou assimilés peuvent avoir un accès permanent à une gamme de services financiers de grande qualité et adaptés à leurs besoins, incluant non seulement le crédit mais aussi l’épargne, l’assurance et les transferts de fonds. A travers notre recherche documentaire, elle a pour objectif de fournir des services financiers aux personnes à faible revenu. Elle s’inscrit dans une démarche envisageant un monde où les ménages à faible revenu disposeraient d’un accès permanent à des services financiers abordables et de qualité pour financer des activités génératrices de revenus, accumuler des actifs, stabiliser leurs dépenses de consommation et se prémunir contre les risques. À l’origine, le terme était étroitement lié au microcrédit54, mais il a depuis évolué pour couvrir toute une gamme de produits financiers55.
Les offres des IMF
Les IMF, selon la loi 2005 – 016, offrent des opérations de crédit, des épargnes et des services connexes. Comme nous avons avancé dans le matériel et méthode, certains niveaux des IMF mutualistes et non mutualistes ont la possibilité d’effectuer une épargne. Par contre, elles effectuent aussi l’octroi de crédit.
L’octroi de crédits
Elles offrent des produits divers pour satisfaire les besoins de leurs cibles. Deux types de crédit s’affirment : le crédit solidaire, d’une part, et le crédit individuel, d’autre part. Leur différence réside sur les garanties. Pour le crédit solidaire, il ne nécessite aucune garantie matérielle mais seulement une garantie morale. Dans ce cas, on forme un groupe avant de bénéficier ce crédit. Un des membres bénéficie d’un crédit à travers ce groupe. Ce sont les membres de groupe qui sont responsables du paiement du crédit en cas de non remboursement. C’est le groupe qui garantit le paiement du crédit. Ce genre de gamme est destiné surtout pour les personnes n’ayant pas des garanties matérielles.
Par contre, le crédit individuel exige une garantie matérielle. Cette garantie, en cas de non remboursement, peut être saisie par les IMF pour rembourser les crédits non payés.
Pour le cas de l’APEM PAIQ61, elle offre, en général, de crédit Groupe Solidaire, crédit AGR et crédit de consommation. Le taux d’intérêt est 2,5 % par mois. Pour le crédit individuel, la valeur de la garantie représente 100 % au minimum de la valeur de crédit octroyé. En cas de retard de paiement. Le bénéficiaire paie 800 Ar par jour.
Pour le cas de CEFOR62, Le taux d’intérêt est de 3 % par mois. Selon leur brochure à l’occasion de la semaine de microfinance, cette institution n’exige pas ni une garantie morale ni une garantie financière en terme d’épargne obligatoire. Selon l’article 14 de la loi 2005 – 016, Les IMF 1 ne peuvent pas collecter de dépôts du public. Il faut noter que les IMF niveau I n’a pas la capacité de prendre comme garantie le terrain et la maison du demandeur.
L’OTIV63 Tana offre des crédits comme le crédit habitat, agriculture, commerce… . Son taux d’intérêt est 1,5 %. La valeur de garantie est environ 150 % du montant de crédit. Avant le déblocage de crédit, le membre doit payer en espèce 20 % du montant de crédit pour une épargne obligatoire. Le part social est de 5.000 Ar. Et une valeur 1.000 Ar doit être payé comme frais d’adhésion. Le taux d’intérêt de retard est fixé à 0,24 % par jour. Le MADACREDITO offre de crédit pour le commerce, agriculture … . Leur taux est de 2,5 % par mois avec un frais de dossier qui représente 2 % du crédit octroyé. La garantie représente 300 % du montant de crédit. Le taux d’intérêt de retard est de 1 % de la mensualité par jour. Les IMF niveau II mutualiste ou non mutualiste peuvent prendre comme garantie le terrain et la maison ayant un titre.
L’APEM64 a un taux d’intérêt 1,5 % pour le crédit en dessous de 20.000.000 Ar et de 1,3 % pour le crédit au-delà. Le taux d’intérêt de retard est de 0,01 % par jour et de 1 % pour le retard plus de 30 jours. Et à chaque retard plus de trois jours, le client paie en plus des taux d’intérêt de retard une pénalité 1 % du crédit accordé.
Les impacts sociaux
Nous savons tous que l’objectif de la microfinance est de lutter contre la pauvreté et de permettre aux pauvres d’emprunter de l’argent pour financer leurs activités génératrices des revenus en vue d’améliorer leur niveau de vie. Dans cette section, nous allons présenter les impacts de la microfinance au niveau social.
L’impact social peut être défini comme un ensemble des conséquences des activités entreprises tant sur le bénéficiaire que sur leur famille. Il se traduit en termes de bien-être individuel, « capability » et innovations sociales. Les impacts sociaux peuvent être classés en deux classes : les impacts individuels et les impacts au niveau des ménages.
Les impacts sur l’existence de compte de dépôts
La microfinance offre la possibilité aux utilisateurs d’effectuer un dépôt. Dans ce cas, nous allons présenter ses impacts au niveau culturel, social et économique.
Les impacts culturels
Les clients et/ou membres, avant l’utilisation des services des IMF placent leurs argents sous l’oreiller. En d’autre terme, ils gardent leurs argents à la maison. Dans cet axe, nous avons réalisé une enquête auprès de 15 sociétaires du réseau CECAM. Le tableau ci-dessous nous montre le pourcentage des enquêtées qui gardent leur argent avant l’existence de la possibilité de déposer leurs ressources.
Nous constatons que les 15 personnes enquêtées nous ont confirmé le non dépôt de leur argent dans une institution financière avant l’existence du réseau. D’après ces personnes, elles n’ont pas la possibilité d’être des clients des banques traditionnelles.
Actuellement, le réseau CECAM offre la possibilité à ses sociétaires d’effectuer un dépôt, soit dépôt à terme – DAT – ou des dépôts à vue – DAV – et le plan d’épargne – PLE –. Après l’existence d’un dépôt, les 15 personnes enquêtées ont déposé leurs argents auprès du réseau. Mais pour pouvoir connaître les avis des autres personnes, nous avons enquêté 90 personnes. Le tableau ci-dessous nous montre les personnes qui n’ont pas déposé leurs argents avant l’existence des IMF et ceux qui l’effectuent après son apparition.
Evolution de la microfinance
Nous avons vu, auparavant, les évolutions de la microfinance à Madagascar. Les IMF se sont créées entre 1990 et 1996 pour satisfaire les besoins des franges des personnes exclues du système bancaire. A cette période, les IMF mutualistes76 et non mutualistes77 se sont implantées. Ils ont été financés par les bailleurs de fonds. A l’époque, il n’y avait pas encore de cadres juridiques légales régissant les activités des IMF à Madagascar. En 1996, une loi a été créée par le gouvernement malagasy. Cependant, elle s’était appliquée seulement aux IMFs mutualistes. La loi est un peu en retard par rapport à la réalité. Les IMF mutualistes ont dominé le secteur78.
Les IMF ont connu une expansion entre 1996 et 2003. Les bailleurs de fonds pendant tout ce temps ont aidé les IMF à travers l’appui financier et l’appui technique. Les expansions des IMF, de ce fait, sont liées au soutien des bailleurs de fonds pour atteindre leur objectif79. Après seulement 15 ans d’existence, l’Etat Malagasy a pu voir leurs conséquences sur le développement réel du pays. Dans ce cas, il a crée la Coordination Nationale de la Microfinance en 2003. Cette institution rattachée à la MFB assure la promotion des IMF.
Ses missions principales sont de coordonner la politique générale du Gouvernement en matière de microfinance, promouvoir aussi le développement du secteur et suivre les activités et les opérations des intervenants. On peut dire donc que l’Etat Malagasy n’a pas soutenu les IMF en ces temps-là. De 2003 à 2013, pendant dix ans, trois Stratégies Nationales ont été créées. Pourquoi donc ces stratégies ? Tout d’abord, il faut préciser que la stratégie Nationale a été soutenue par le PNUD et l’UNCDF. L’objectif de ces deux organismes est d’atteindre les objectifs du millénaire.
Les objectifs de la SNMF 200880 sont : Objectif 1 : améliorer le cadre économique et légal et réglementaire pour un développement harmonieux et sécurisé du secteur, Objectif 2 : offrir des produits et services adaptés, diversifiés et en augmentation, de façon viable et pérenne notamment dans les zones non encore couvertes par des IMF professionnelles, Objectif 3 : organiser le cadre institutionnel de manière à permettre une bonne structuration du secteur, une coordination efficace du secteur et une conduite efficiente de la SNMF.
Concernant l’objectif de la SNFI créée en 2012 – 2013, elle a pour finalité81 : Objectif 1 : le soutien de la demande de produit et service Objectif 2 : Le développement de l’offre de produits et services financiers Objectif 3 : Coordination et le plaidoyer de la finance inclusive Objectif 4 : Renforcement du cadre légal et la supervision pour qu’il y ait un meilleur accès à une diversité de produits et services financiers pour la population.
Les deux Stratégies ont tous au peu près les mêmes objectifs. On peut dire que les Trois stratégies sont les mêmes au niveau des objectifs. En d’autre terme, les deux stratégies précédentes n’ont pas été satisfaisantes puisqu’on a conçu une autre en 2012. A long terme, l’élaboration des stratégies pour les IMF est une source de financement pour l’Etat malagasy. Les intervenants lors de la création de cette stratégie n’ont pas fait des descentes sur terrain.
Ils font juste des enquêtes auprès du siège des IMF ou auprès de quelques agences. S’ils font des descentes sur terrain, ils auraient pu identifier les problèmes réels de la population cible en milieu rural et dans les zones urbaines à la fois. Ils auront compris les causes de la pauvreté extrême de la population. Ils auraient pu avancer une solution à travers une réorientation de la microfinance pour lutter contre cette marquante pauvreté. Et même si on a mis en place une stratégie nationale, à notre avis, ce n’est pas une technique efficace pour atteindre les objectifs du millénaire. Chaque région a spécifiquement sa propre culture, ses motivations, ses sources de revenus et ses activités agricoles. On peut citer, par exemple, le cas des habitants dans la région de Vatovavy Fito Vinany. Ils ont opté pour des épargnes matérialisés – maisons, terrains, rizières – et/ou bouvières82, l’épargne maison et de terrain. Ils ont des accès à la microfinance s’ils veulent. Ils ont peur d’emprunter de crédits. Le problème n’est pas l’accès83 au crédit, mais plutôt le manque ou l’absence de la culture de crédit.
En 2005, une loi84 a été adoptée régissant les activités et le contrôle des institutions de la microfinance. On remarque, de ce fait, un décalage de 15 ans entre la création des IMF et l’adoption de loi. Pendant ces années, les IMF ont effectué les activités qui leur semblent normales du fait de la non existence de cadres légaux. On peut dire donc que l’Etat Malagasy favorise implicitement la mise en pratique ou le démarrage de l’activité avant de chercher à trouver une loi appropriée à la microfinance. A notre avis, dès le début de la création, une loi doit être prise pour contrôler les abus des acteurs de la microfinance et aussi de servir de balise dans les exercices de ses activités.
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Table des matières
1. MATERIELS ET METHODES
1.1 Matériels
1.1.1 Zone d’étude
1.1.2 Présentation de la microfinance
1.1.2.1 Essai de définition
1.1.2.2 Historique
1.1.2.3 Les différents types des IMF
1.1.2.4 Les différents niveaux des IMF
1.1.3 Les clients et/ou les membres des IMF à Analamanga
1.2 Cadrage théorique
1.2.1 Les principes clés de la microfinance
1.2.2 Les Marketing Mix
1.2.3 Les responsabilités de l’Etat
1.2.4 Limite des études
1.3 Méthodologie de recherche
1.3.1 Méthodologie de recherche documentaire
1.3.2 Méthodologies adoptées
1.3.2.1 Descente sur terrain
1.3.2.2 Entretien
1.3.2.3 Conférence
1.3.2.4 Enquêtes
1.3.3 Autres méthodes
1.3.3.1 Diagnostic
1.3.3.2 Analyse comparative
1.3.3.3 Traitements des données
2. RESULTATS
2.1 La microfinance à Madagascar
2.1.1 Autour de l’évolution de la microfinance à Madagascar
2.1.2 La monographie des IMF à Madagascar
2.1.3 L’Etat et l’APIMF
2.1.4 Les offres des IMF
2.1.4.1 L’octroi de crédits
2.1.4.2 Les épargnes et/ou dépôts
2.1.4.3 Les mutuelles de santé et l’éducation financière
2.2 Les impacts de l’obtention de crédits
2.2.1 Les impacts culturels
2.2.2 Les impacts sociaux
2.2.2.1 Les impacts individuels
2.2.2.2 Les impacts au niveau du ménage
2.2.3 Les impacts économiques
2.3 Les impacts sur l’existence de compte de dépôts
2.3.1 Les impacts culturels
2.3.2 Les impacts sociaux
2.3.3 Les impacts économiques
3. Discussion et recommandation
3.1 Discussion des résultats obtenus
3.1.1 Autour de la microfinance
3.1.1.1 Evolution de la microfinance
3.1.1.2 Monographie
3.1.1.3 APIMF
3.1.2 Les offres des IMF
3.1.2.1 Octroi de crédits
3.1.2.2 Dépôts
3.1.2.3 Mobile banking et éducation financière
3.1.3 Les impacts des IMF à Madagascar
3.2 Recommandations
3.2.1 Bailleurs de fonds
3.2.2 Etat Malagasy
3.2.3 APIMF
3.2.4 Monographie
3.2.5 Crédits
3.2.6 Dépôts
3.2.7 Service connexe
3.3 Vérification des hypothèses
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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