Les multiplicateurs keynésiens

La politique budgétaire pour relancer la demande globale

            La politique budgétaire est l’action par laquelle l’Etat exerce une action sur les dépenses publiques (il les augmente dans le cas d’une politique budgétaire expansive, et les réduit si la politique est restrictive) et à utiliser les différentes variations pour atteindre certains objectifs. Ainsi, elle peut agir directement sur la composante G de la demande globale. Mais elle peut avoir également une influence indirecte sur les dépenses de consommation des agents privés, à travers les transferts sociaux, qui augmentent le revenu disponible des ménages ou qui diminuent les impôts. Une politique budgétaire a pour but de conduire à une plus forte croissance la production nationale. Keynes a montré que les dépenses publiques peuvent provoquer un mécanisme de multiplication enchaîne à effets positifs.

La politique budgétaire : des impacts sur la balance des paiements

           Comme en économie fermée, une relance budgétaire augmente la demande, ce qui provoque une hausse du revenu national et une hausse du taux d’intérêt national. Ces deux hausses ont un impact sur la balance des paiements. En effet, la hausse du Pib consécutive à la hausse de la demande va entraîner une hausse des importations, d’autant plus forte que la propension à importer est élevée, et donc un déficit commercial. L’objectif d’une relance budgétaire est toujours d’influencer positivement le Pib. Mais elle s’accompagne généralement d’une pression inflationniste, et d’une hausse des importations. D’où le déficit de la balance commerciale. Mais la demande de monnaie de transactions par les agents privés, d’une part, et la demande de fonds par l’Etat pour financer son déficit, d’autre part, engendre une hausse du taux d’intérêt. Certes, cela freine les investissements privés, mais attire les capitaux étrangers et permet un excédent de la balance des capitaux. Dans le cas où ces derniers sont très mobiles, l’excédent peut dépasser le déficit de la balance commerciale, et la balance des paiements – l’ensemble balance commerciale et balance des capitaux – peut être excédentaire.

Conditions d’efficacité de la politique monétaire

            L’efficacité de la politique monétaire suppose donc qu’une baisse maximale du taux d’intérêt stimule au mieux l’investissement, pour qu’à son tour, celui-ci ait un impact maximum sur la production. Il faut donc :
• une demande de monnaie peu élastique au taux d’intérêt. Une forte baisse du taux d’intérêt sera nécessaire pour que les agents acceptent d’absorber la monnaie offerte supplémentaire.
• une forte élasticité de l’investissement au taux d’intérêt, pour que les investissements soient largement stimulés par la baisse du taux d’intérêt qui fait suite à la politique monétaire expansive ;
• une économie en situation de sous-emploi, c’est-à-dire, des capacités de production inutilisées, et une offre de biens et services élastique à court terme, sinon, l’effet multiplicateur s’exerce sur les prix et non sur la production.

Le modèle de Harrod-Domar : la politique budgétaire pour éviter le chômage keynésien

         Par hypothèse, on considérera que l’économie est en déséquilibre : une situation d’offre excédentaire. . L’économie produit des biens et services mais la demande est trop faible. En d’autres termes l’effet de capacité de l’investissement est supérieur à l’effet créateur de revenu. L’offre ne peut donc pas être écoulée. Dans ce cas, il suffit de payer plus les travailleurs pour qu’ils soient à même d’acheter l’offre excédentaire. L’économie est en situation de chômage keynésien. Mais les producteurs révisent leurs anticipations à la baisse, parce qu’ils n’anticipent pas cette possibilité. Cette situation perdure tant que la demande est inférieure à l’offre, même si elles augmentent parallèlement. Cette situation confirme la nécessité de la demande. Si l’investissement global croît à un rythme plus rapide que la population, le capital par tête augmente, et les anticipations de production par la même occasion. L’économie s’achemine vers le plein emploi. Mais une fois ce stade atteint, les anticipations sont une fois de plus revus à la baisse, et l’économie sera en situation de chômage keynésien. Le rôle de l’Etat consiste en la proposition d’une solution pour éviter le chômage keynésien. Si c’est la faiblesse de la demande qui est à l’origine de révisions à la baisse des anticipations, il suffit donc que l’Etat créé une demande pour arrêter la baisse des anticipations. La fonction de demande va donc être augmentée des dépenses publiques faites par le gouvernement.

Les hypothèses du modèle

         Le modèle de Mankiw-Romer-Weil a gardé les mêmes hypothèses que le modèle de Solow:
ƒ L’économie est en situation de concurrence pure et parfaite ;
ƒ La technologie est exogène ;
ƒ Les facteurs de production – capital et travail – sont substituables;
ƒ Le taux de participation à l’emploi de la population est constant (lorsque la population croît au taux n, l’offre de travail augmente aussi au taux n).
En outre, le modèle de Mankiw-Romer-Weil vérifie les conditions inhérentes à la technologie néoclassique – les productivités marginales sont positives et décroissantes – par rapport aux facteurs de production – et les rendements d’échelles sont constants.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : ANALYSE DE COURT TERME : LES MULTIPLICATEURS KEYNESIENS POUR APPRECIER LES IMPACTS DES POLITIQUES ECONOMIQUES
Section 1 : Le court terme : domaine de prédilection de l’analyse keynésienne
Sous-section 1 : Le concept de multiplicateur
Paragraphe 1 : Les types de multiplicateur
Paragraphe 2 : Le concept de politique économique
Sous-section 2 : La forme des multiplicateurs
Paragraphe 2 : Le multiplicateur budgétaire
Paragraphe 3 : Le multiplicateur monétaire
Section 2 : Le modèle keynésien : une économie monétaire de production 
Sous-section 1 : Un cadre d’analyse adapté au court terme
Paragraphe 1 : Des hypothèses simplificatrices
Paragraphe 2 : Une analyse basée sur l’interaction des marchés
Sous-section 2 : Le rôle des politiques économiques
Paragraphe 1 : La politique budgétaire pour relancer la demande globale
Paragraphe 1 : La politique monétaire pour promouvoir les investissements
Section 2 : Le budget et la monnaie, instruments de politique économique à effet multiplicateur
Sous-section 1 : Les effets attendus des politiques économiques en économie fermée
Paragraphe 1 : La politique budgétaire pour relancer la demande globale
Paragraphe 2 : La politique monétaire pour baisser le taux d’intérêt
Sous-section 2 : Les effets attendus des politiques économiques dans une économie ouverte
Paragraphe 1 : La politique budgétaire : des impacts sur la balance des paiements
Paragraphe 2 : La politique monétaire pour stimuler les investissements
Sous-section 3 : Les conditions d’efficacités des politiques économiques
Paragraphe 1 : Conditions d’efficacité de la politique budgétaire
Paragraphe 2 : Conditions d’efficacité de la politique monétaire
Section 3 : Les multiplicateurs budgétaire et monétaire, expression de la réaction du Pib
Sous-section 1 : Modélisation : la forme des multiplicateurs en économie fermée
Paragraphe 1 : Le multiplicateur budgétaire traduit une augmentation plus que proportionnelle du Pib
Paragraphe 2 : Le multiplicateur monétaire dépend de la préférence pour la liquidité des agents
Sous-section 2 : Modélisation : la forme des multiplicateurs en économie ouverte
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LONG TERME : LES MULTIPLICATEURS KEYNESIENS DANS UN MODELE DE CROISSANCE
Section 1 : Les néo-keynésiens : une nouvelle vision des multiplicateurs
Sous-section 1 : Les modèles néo-keynésiens : une justification de la politique budgétaire
Paragraphe 1 : Le modèle de Harrod-Domar : la politique budgétaire pour éviter le chômage keynésien
Paragraphe 2 : La théorie de l’équivalence de Ricardo
Sous-section 2 : Le modèle MRW : une application de pour le calcul des multiplicateurs
Paragraphe 1 : Les politiques économiques keynésiennes sont conjoncturelles
Paragraphe 2 : L’utilisation d’un modèle de croissance
Sous-section 3 : Le modèle de MRW
Paragraphes 1 : Les hypothèses du modèle
Paragraphe 2 : La forme du modèle
Section 2 : Les multiplicateurs de long terme
Sous-section 1 : La neutralité de la monnaie
Sous-section 2 : Le rôle de l’Etat dans un modèle de croissance
Sous-section 3 : Les multiplicateurs dans le modèle MRW
CHAPITRE 3 : LE CAS DE MADAGASCAR
Section 1 : Les multiplicateurs de court terme
Sous section 1 : Calcul des multiplicateurs à partir des dépenses publiques et de la masse monétaire
Paragraphe 1 : Le multiplicateur budgétaire et le multiplicateur monétaire
Paragraphe 2 : L’introduction des recettes fiscales
Sous-section 2 : L’utilisation des autres ressources de l’Etat
Paragraphe 1 : L’impact de l’endettement
Paragraphe 2 : Les impacts des dons
Section 2 : Les multiplicateurs de long terme
Sous-section 1 : La répercussion des facteurs de croissance
Paragraphe 1 : Une corrélation relativement forte pour les facteurs de croissance
Paragraphe 2 : Le rôle des investissements confirmé
Sous-section 2 : Spécification de l’emploi des dépenses publiques
Paragraphe 1 : Considération des investissements bruts
Paragraphe 2 : Considération des investissements privés
Section 3 : Tableau récapitulatif des multiplicateurs à Madagascar
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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