Les modèles d’interaction spatiale

Les modèles d’interaction spatiale

Les modèles d’interaction spatiale

Après avoir déterminé la région d’étude et clarifié le vocabulaire spécifique, il est maintenant intéressant de présenter un panel de modèles gravitaires selon un ordre historique (du plus ancien au plus récent). Ces modèles permettront de cartographier les interactions entre les différentes destinations touristiques présentées précédemment. L’interaction spatiale peut être définie comme « l’action réciproque entre deux ou plusieurs lieux ou unités géographiques (quartiers, bourgs, villes, régions, …) » (Mathian, 2016). La théorie de l’interaction spatiale repose sur trois hypothèses : 1. « Les échanges entre deux lieux sont proportionnels à leur capacité d’émission et de réception » (Mathian, 2016). En d’autres termes, plus une région est imposante, plus les échanges seront conséquents. Par exemple, Zermatt étant une région possédant une grande capacité d’émission en termes touristiques (ex. : nombres de nuitées), ses échanges seront plus importants que la région de Bagnes. 2. « L’importance des échanges entre deux lieux diminue lorsque la distance augmente » (Mathian, 2016). Cela signifie que les échanges entre deux stations touristiques proches seront plus importants que ceux entre deux stations éloignées. A titre d’exemple, Sion-Région et Sierre-Anniviers devraient échanger davantage entre elles que le Chablais et Goms qui sont beaucoup plus éloignés géographiquement. 3. « Deux lieux appartenant à la même entité territoriale ont des flux plus importants que deux lieux séparés par une frontière » (Mathian, 2016). Dans le cas du canton du Valais, les frontières peuvent correspondre aux différentes vallées qui rendent plus difficiles les échanges entre les stations. Cependant, pour rendre réalisable ce travail, les distances étudiées ont été calculées à vol d’oiseau. Le trajet par la route a été pris en considération uniquement pour la variable des coûts de transport du modèle de Wilson. Ces postulats sont pris en considération dans tous les modèles gravitaires présentés ciaprès. Stéphanie Chevalley 7 L’intensité des échanges entre deux lieux peut être abordée selon deux hypothèses (Mathian, 2016) : • L’émissivité : capacité d’émettre des flux vers l’extérieur • L’attractivité : capacité d’un lieu d’attirer des flux au sien de sa station « Le modèle gravitaire est destiné à formaliser, à étudier et à prévoir la géographie des flux ou des interactions » (Pumain, Modèle gravitaire, 2014). Ces flux dépendent de la force d’attraction de chaque destination et des éventuels partenariats ou collaborations (Pumain, Modèle gravitaire, 2014). En d’autres termes, les modèles gravitaires visent à mettre en relation différents lieux présélectionnés afin de représenter au mieux la réalité.

Le modèle d’Allen

Tout comme le modèle de Wilson, le modèle d’Allen est dynamique et spatial. En revanche, P. Allen s’est basé sur des équations utilisées en physique-chimie, puis en biologie pour développer son modèle urbain dynamique. Ce dernier permet de décrire l’apparition de phénomènes d’auto-organisation dans des systèmes ouverts (villes subdivisées en zones) situés loin de l’équilibre (Pumain, Thérèse, & Sanders, Vers une modélisation de la dynamique intra-urbaine, 1984). Il vise à saisir les dynamiques en « plein vol » (Sanders, 2013). Deux points diffèrent par rapport au modèle de Wilson. Pour commencer, le modèle d’Allen se base sur la fonction d’une destination. Il considère que la fonction est la source qui crée le territoire. Il prend en considération les échanges (emplois, besoins, …) réalisés entre les différents lieux afin de former les zones géographiques. Tandis que Wilson, se base sur les surfaces réelles pour ensuite comparer les échanges effectués. Deuxièmement, il est possible de constater un « effet retard » dans le modèle d’Allen, alors qu’il n’est pas présent dans le Stéphanie Chevalley 13 modèle de Wilson. En effet, pour que des échanges aient lieu, il est nécessaire, par exemple, de laisser du temps pour la construction d’une usine ou encore de la formation des employés. A contrario, Wilson étudiant uniquement des systèmes d’équilibre, la temporalité n’a pas d’importance. Au vu de la complexité de sa formule, il a été décidé en accord avec l’Observatoire Valaisan du Tourisme et le Pr. Loubier, de ne pas traiter le modèle d’Allen dans ce travail de Bachelor.

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Table des matières

1 Liste des tableaux
2 Liste des figures
3 Introduction
4 Introduction théorique
4.1 Terminologies
4.1.1 Stations touristiques
4.1.2 Interactions
4.2 Les modèles d’interaction spatiale
4.2.1 Les lois de Ravenstein
4.2.2 La loi de Reilly
4.2.3 Le modèle de Wilson
4.2.4 Le modèle d’Allen
4.2.5 Le modèle de Huff
4.3 Problèmes théoriques que posent les modèles gravitaires
4.4 Synthèse
5 Méthodologie utilisée
5.1 Identification des sources d’information
5.2 Analyse et choix du modèle à implémenter
5.3 Modélisation et représentation par cartographie
5.4 Explications des influences
5.5 Etude des recommandations
6 Présentation de la région d’étude
6.1 Le Valais en chiffres
6.2 Destinations touristiques analysées
7 Analyse statistique
7.1 Présentation
7.1.1 Barycentre
7.1.2 Influences avec Excel
7.1.2.1 Etude 1 : Martigny-Région et Sion-Région
7.1.2.2 Etude 2 : Zermatt et Sierre-Anniviers
7.1.2.3 Etude 3 : Chablais et Vallée du Trient
7.1.2.4 Etude 4 : Pays du St-Bernard et Goms
7.1.2.5 Synthèse
7.2 Interprétation
7.2.1 Le programme Philcarto
7.2.2 Le modèle de Huff
7.2.2.1 Comment modéliser Huff avec Philcarto
7.2.2.2 Etude 5 : Nuitées
7.2.2.3 Etude 6 : Etablissements
7.2.2.4 Etude 7 : Jours ouvrables
7.2.2.5 Etude 8 : Arrivées
7.2.2.6 Synthèse
7.2.3 Le modèle de Wilson
7.2.3.1 Calculer le modèle de Wilson avec Excel
7.2.3.2 Comment faire une carte de liens colorés (oursins) avec Philcarto ?
7.2.3.3 Etude 9 : Val de Bagnes
7.2.3.4 Etude 10 : Zermatt
7.2.3.5 Etude 11 : Chablais
7.2.3.6 Etude 12 : Goms
7.2.3.7 Synthèse
Stéphanie Chevalley
8 Conclusion
9 Références
10 Annexes
10.1 Annexe 1 – Wilson (Origine : Val de Bagnes
10.2 Annexe 2 – Wilson (Origine : Zermatt
10.3 Annexe 3 – Wilson (Origine : Chablais)
10.4 Annexe 4 – Wilson (Origine : Goms)
10.5 Annexe 5 – Sujet et mandat signé par le responsable de filière
10.6 Annexe 6 – Liste des contacts
10.7 Annexe 7 – Commentaires du jury
11 Déclaration de l’auteur…)

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