Les migrants qualifiés d’origine uruguayenne : problématique et dispositifs de mise en valeur des compétences 

Les migrants qualifiés d’origine uruguayenne : problématique et dispositifs de mise en valeur des compétences

L’Uruguay est un pays d’un peu plus de 3,430 millions d’habitants situé en Amérique du Sud. Le pays connait une amélioration économique notable depuis le début des années 2000. L’arrivée au pouvoir du Frente Amplio en 2004 coïncide
avec une augmentation du PIB sans précédent et une réduction de la pauvreté de manière drastique. Selon les données de la Banque Mondiale, le PIB du pays est passé de 12,046 milliards de dollars en 2003 à 53,443 milliards en 2015 alors que le revenu par habitant était multiplié par 3,7 (4240 dollars à 15 700 dollars par an par habitant) sur la même période. En conséquence, le pourcentage de foyers pauvres parmi la population a chuté de 32,5 % en 2006 à seulement 9,7 % en 2014. L’un des objectifs à venir pour l’Uruguay est de développer son secteur de recherche et développement. La formation du personnel qualifié est en progression, mais une grande partie travaille à l’étranger (11 000). Dans ce sens, le pays tente depuis la fin de la dictature (1973-1985) de mettre en place des politiques et des outils pour utiliser leurs compétences. Après être revenu sur l’historique de la problématique migratoire en Uruguay, nous présentons ces initiatives à l’origine de l’outil au centre de ce mémoire.

La problématique migratoire en Uruguay

D’un pays d’immigration à un pays d’émigration

L’Uruguay est historiquement un pays d’immigration avec de nombreuses vagues migratoires en provenance d’Europe (Espagnols, Italiens, Français, Allemands, Basques) et du Moyen-Orient. À partir des années 1950, ces flux faiblissent alors que ceux vers l’extérieur prennent de l’ampleur et se diversifient. La balance migratoire uruguayenne passe dans le négatif avec un nombre de sorties du territoire plus élevé que le nombre d’entrées.
Ce changement a plusieurs causes, économique dans un premier temps puis politique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’économie uruguayenne est florissante grâce à l’exportation importante de matières premières. La manne issue du commerce perdure jusqu’à la fin de la guerre de Corée, mais finit par se tarir une fois les grandes puissances mondiales en paix. La demande baisse et les termes de l’échange se dégradent, l’Uruguay entre en crise économique. Afin de résorber cette situation, une politique industrielle de « Substitution aux importations » est mise en place, mais elle contribue à une destruction de l’emploi et à la migration d’une partie de la force active du pays.
L’arrivée de la junte militaire au pouvoir en 1973 provoque l’exil de nombreux intellectuels et citoyens qui fuient les répressions . Les Uruguayens (qualifiés et non qualifiés) se dirigent dans un premier temps vers l’Argentine et le Brésil, pays limitrophes de l’Uruguay, puis vont d’abord dans le reste de l’Amérique latine (Venezuela, Cuba, Mexique, Costa Rica), ensuite dans le monde anglo- saxon (ÉtatsUnis, Canada, Australie et Royaume-Uni) et en Europe (France, Allemagne, Suisse, Pays-Bas).
Récemment, la crise économique de la fin des années 1990 a contribué à l’ouverture d’un champ migratoire vers l’Espagne qui est devenu le principal pôle de résidence des Uruguayens à l’extérieur . Selon les chiffres de la base DIOC-E, près de 230 692 Uruguayens vivaient en 2000 dans les 100 pays répertoriés dans la base. Près d’un sur six (38667) possédaient un diplôme du supérieur.

Les Uruguayens qualifiés dans le monde

La répartition des migrants qualifiés uruguayens se calque sur les principaux pays de destination de la communauté mais dépend aussi de la proximité géographique de ceux ci ou le fait qu’il soit des pôles mondiaux de la production de connaissance. Les pays européens (France, Espagne, Italie, Royaume-Uni), l’Israël, le Canada et les États-Unis appartiennent aux pays participants activement à l’innovation technologique dans le monde. Ils engagent régulièrement des travailleurs qualifiés ce qui explique la présence sur leur sol de migrants uruguayens. Le Brésil, l’Argentine, le Chili, la Colombie ou le Mexique développe nt leur secteur de la recherche et de l’innovation depuis une vingtaine d’années. Leur formation de travailleurs qualifiés étant insuffisante, ils font eux aussi appel à des travailleurs étrangers.
Ce tableau 1 et la carte 1 (page suivante) permettent de rendre compte de la répartition géographique des migrants qualifiés uruguayens dans le monde. En nombre, l’Argentine (9288 individus), les États-Unis (6641 individus), l’Espagne (5740 individus) ou le Brésil (3647 individus) concentrent la majorité des qualifiés. En valeur relative, les pays avec les communautés d’Uruguayens les plus réduites en regroupent la majorité : Colombie (74,7 % de qualifiés), France (53,8 %) ou au Pérou (51,8 %). On peut aussi remarquer qu’Israël accueille un nombre important d’Uruguayens qualifiés (2388 individus) et que ceux-ci sont majoritaires parmi l’ensemble des Uruguayens présents dans le pays (54,2 % de l’ensemble des Uruguayens d’Israël possèdent un diplôme du supérieur).

Les initiatives en faveur des migrants depuis la fin de la dictature

Parmi les Uruguayens de l’extérieur, les qualifiés constituent une ressource en terme de compétences que le gouvernement essaye de mettre en valeur depuis la fin de la dictature en 1984 . Dès le début des années 1980, le gouvernement réactive l’option diaspora en faisant appel à l’Association Franco-Uruguayenne pour le Développement Scientifique et Technique (AFUDEST) afin de mettre en place une coopération scientifique régionale entre l’Amérique du Sud et l’Institut Pasteur. Avec l’appui des scientifiques restés en Uruguay, l’association a participé à la création des facultés de sciences — inexistantes sous la dictature — par l’envoi de matériel (ordinateurs, livres scientifiques…) .
Le recours à la diaspora est accompagné de politiques d’incitation au retour. La fin de la dictature en 1984 est l’occasion pour de nombreux Uruguayens de pouvoir rentrer au pays. Afin de les accompagner dans leur démarche, la Comisión Nacional de Repatriación est instituée. Elle permet à 2000 travailleurs qualifiés de revenir .
L’Etat met ensuite en place des dispositifs de retour ponctuel et d’échange de connaissances. En 1986, l’Université de la République (UDELAR) et le Ministère de l’Éducation et de la Culture mettent en place un réseau d’échanges entre professionnels dans le domaine des sciences fondamentales (programme PEDECIBA).Ce programme devient permanent à partir de 1995 et a permis de faire intervenir 335 personnes . Dans les années 2000, de nombreuses activités prennent forme : une menée par la Comisión Nacional de Vinculación qui vise à l’échange avec les Uruguayens de l’extérieur (2001-2003) ; une autre impulsée par le Ministère des relations extérieures à destination des Uruguayens de l’extérieur réunis sous la distinction du Departamento 20 (depuis 2005).
Les différentes dispositions n’ont pas permis de résorber l’écart de compétences qu’il peut exister entre l’Uruguay et l’extérieur. Les programmes gouvernementaux visant à favoriser les échanges n’ont pas tenu sur le long terme à cause d’un manque de moyens, mais aussi, car ceux-ci ne s’appuyaient pas sur une identification claire des besoins locaux . En revanche, les activités impulsées par les scientifiques de l’extérieur eurent un impact sur la formation de haut niveau et participèrent à la consolidation des réseaux de coopération scientifique internationaux .Ils permirent aussi d’ajouter à l’agenda politique la nécessité de stimuler le secteur de l’innovation et de la recherche en Uruguay pour parvenir au développement. De plus les activités ont eu des impacts tant au niveau local que régional avec la création de nouvelles aires de formations comme les sciences basiques, qui n’existaient pas en Uruguay .
La mise en place d’un nouvel outil paraissait alors judicieuse. C’est sur cette conclusion que se base le projet CIDESAL.

Développer les échanges de connaissance : le projet CIDESAL

Les grandes transformations technologiques de la fin du XXe siècle, ainsi que la redéfinition des logiques migratoires, ont contribué à changer les manières de vivre des migrants . Les outils de gestion des compétences des membres des réseaux migratoires doivent donc se renouveler pour intégrer ces nouvelles dynamiques. Dans ce sens, Internet s’est rapidement imposé comme un espace propice à la création de plateformes de mise en réseau des expériences et des compétences des migrants . C’est à partir de ce constat que s’est formé le projet CIDESAL visant à créer des espaces virtuels d’échanges de savoirs.
Le projet de Création d’Incubateurs de Diasporas des Savoirs pour l’Amérique Latine (CIDESAL) a été lancé en 2009. Il vise à promouvoir les actions de développement de la science et de l’innovation dans les pays latino-américains via l’appui des professionnels techniques et annexes expatriés de ces pays. La création d’observatoires des migrations et la mise en place de réseaux d’échange entre migrants étaient les deux outils envisagés pour pourvoir à ces objectifs. Le projet est dans la continuité de réunions internationales et de précédents projets sur la migration internationale de personnel qualifié en Amérique latine et particulièrement en Argentine, en Colombie et en Uruguay, pays cibles du projet CIDESAL.
Le projet a reçu un financement de la Commission européenne dans le cadre du programme pour la migration et l’asile. Il est composé de 6 partenaires latinoaméricains et européens :
 L’Institut de Recherche pour le Développement, IRD représenté par le LPED (Laboratoire Population, Environnement, Développement), à Marseille, coordinateur du projet.
 Le LIMSI, Laboratoire d’Informatique, Mécanique et Sciences de l’Ingénieur, du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), à Paris.
 Le Centro Redes, spécialisé dans la politique scientifique, technique et d’enseignement supérieur, à Buenos Aires.
 Le Centro de Población de la Universidad de la República, laboratoire d’excellence en démographie, à Montevideo.
 L’Organisation Internationale pour les Migrations, OIM, bureau de Bogota, associée au programme Colombia Nos Une, du Ministère colombien des Affaires étrangères.
 La Fundacion Polo Mercosur, spécialisée dans la coopération universitaire internationale entre l’Amérique latine et l’Europe, à Montevideo.

Une plateforme virtuelle d’échanges de savoirs : Red Uruguay Encuentro

La généralisation de la pratique du numérique et de l’internet 2.0 a contribué à transformer les formes de participation des migrants au développement de leur pays . Dans ce sens, des experts latino-américains et français ont collaboré afin d’améliorer les dispositifs existants et tester de nouveaux outils dans le cadre d’un projet international d’envergure financé par la commission européenne, le proj et CIDESAL. Grâce à l’action de la Fondation Polo Mercosur, l’Uruguay s’est alors doté d’une plateforme virtuelle. Nous allons à présent revenir sur le processus de construction de la plateforme et ses objectifs pour en tirer des conclusions à même de nous fournir le matériel pour construire un nouveau projet.

Genèse du projet

Les objectifs de la plateforme Red Uruguay Encuentro est une plateforme créée afin de favoriser la coopération, les échanges et le transfert de connaissance entre les migrants uruguayens résidant dans différents pays du monde. La Fondation Polo Mercosur est à l’initiative de ce réseau dans le cadre du projet CIDESAL. Le projet avait pour objectif de stimuler les activités de rencontre afin de favoriser la création d’incubateurs de diasporas et le transfert de connaissance du Nord vers le Sud. Centré sur l’Argentine, l’Uruguay et la Colombie, le projet regroupait plusieurs structures en Amérique latine et en France. Le réseau RUE se concentre seulement sur le cas de l’Uruguay. La plateforme technologique RUE est en ligne depuis le 19 juillet 2012, mais elle est en fin de vie (au moment de la rédaction de ce mémoire), sa fermeture étant prévue pour la fin mai 2016.
La plateforme combine deux fonctions : elle est un site web et un réseau social. Les membres en sont le point central, ceux qui font vivre la plateforme par leur participation à des groupes thématiques qui augmentent l’échange d’informations présentes sur le site. L’objectif est de créer un microcosme autonome capable d’alimenter la plateforme en informations sans l’action des membres de l’équipe.
Dans un premier temps, la présence d’un community manager paraissait toutefois indispensable afin de dynamiser les rencontres et de formuler un plan d’action pour augmenter le nombre de participants et leur interaction. Il a été chargé de créer des groupes, d’organiser le flux de communication, d’identifier de potentiels « leaders de groupes » et de les faire reconnaître en tant que tel. Il devait aussi ajouter des contenus créés par l’équipe de la fondation et était responsable des activités du réseau en règle générale.
Différents espaces de rencontres et d’expression composent la plateforme : groupes thématiques, publications de blogs, forums de discussion, conférences en podcast.
Le site dispose aussi d’un espace d’offres d’emploi relayées par l’administrateur. Le site étant conçu comme un réservoir de travailleurs qualifiés, il est intéressant de pouvoir mettre en relation cette offre de personnels qualifiés avec la demande d’une telle main-d’œuvre sur le marché de l’emploi uruguayen. Pour cela, le site a plusieurs outils : un outil de recherche avancé permettant de retrouver un membre, une banque de CV, la possibilité de partager ses articles et de mettre en ligne des vidéos.
Les membres peuvent ainsi se présenter et faire la promotion de leur travail dans le but d’être recrutés, mais aussi de partager leurs différents savoirs.

Les sources utilisées par la plateforme

Les membres du réseau ont été contactés via la base de données du projet CIDESAL. Cette base est construite à partir de sept sources primaires : une partie des données du système national de recherche de l’Agencia Nacional de Innovacióne Investigación (ANII), la base de données du Programa de Desarollo de las Ciencas Basicas (PEDECIBA), une étude de la Fondation Polo Mercosur sur le secteur de la biotechnologie en Uruguay, des études menées au Brésil sur le personnel qualifié par un étudiant/chercheur de l’Universidad de la Republica en Uruguay (UDELAR), une base de données élaborée par le Programa de la Red interrégional de científicos de América Latina y el Caribe de l’UNESCO, et finalement une recherche menée par l’équipe de CIDESAL via le système World Of Sciences.
À partir de ces sources, 1945 Uruguayens hautement qualifiés résidants à l’extérieur furent identifiés. Ces données brutes ont ensuite été compilées selon une fiche personnelle comprenant le nom, le prénom, le sexe, le mail, le niveau d’éducation, la profession, le pays de résidence et le secteur d’emploi de l’individu. Toutefois, certaines variables étaient indisponibles dans les bases de données. Afin de les compléter, des recherches sur Google, Facebook ou le programme Uno por Uno (annuaire de contact de chercheurs latino-américains) ont permis de retrouver certains profils puis de les contacter. L’envoi d’un questionnaire par mail ou Linkedin a aussi permis de récupérer certaines informations manquantes. Au final, la base comportait 624 fiches complètes et 1321 profils incomplets en 2012.

La structure de la plateforme

La plateforme est hébergée sur un serveur Ning depuis juin 2012. Ce serveur offre la possibilité de lancer son propre réseau social avec l’hébergement d’un chat directement sur la plateforme. Des fonctionnalités liées aux réseaux sociaux les plus connus sont aussi disponibles sur chaque page (Facebook, Google +, Twitter) afin de diffuser plus directement sur internet l’existence du réseau et de son contenu. Le site comprend 10 onglets : Principal, Mi página, Quienes somos, Conferencias, Banco de CV, Grupos, Vídeos, Buscador, Más (Chat, Eventos, Invitar, Miembros, Fotos, Blogs), Contáctenos.
Le site fonctionne comme un réseau social où chaque membre possède une page personnelle. Celle-ci indique le nom, le sexe, le mail, la date de naissance, le lieu de naissance, le lieu de résidence, le niveau de qualificati on, les spécialisations pour le travail, et enfin l’appartenance à d’autres réseaux de l’individu. Le membre peut y importer une photo de profil. La page est divisée en cinq espaces : dernière activité, information du profil, espace de texte, les photos, m ur de commentaire. Une fenêtre permet de rapidement partager une publication de blog, d’événement, des photos ou des vidéos.
Concernant les autres onglets, l’espace « Quienes Somos » permet de rappeler les principaux partenaires du projet. Il renseigne, de même, l’objectif de CIDESAL. La page conférence est vide, les événements sont plutôt relayés sur l’espace des blogs.
La page de banque de CV correspond a un pluggin de l’hébergeur de document ISSU (à la manière de Google drive). On peut y faire défiler les CV sans cependant les télécharger directement. La page de groupe permet de chercher les groupes de membres présents sur la plateforme selon la date du dernier message publié, le nombre de membres ou l’ordre alphabétique. Les vidéos sont classées selon leur date de mise en ligne et par ordre alphabétique. Enfin, le site possède un espace de recherche avancée qui permet de classer les membres, les vidéos et les groupes selon leurs caractéristiques.

Analyse des données présentes sur la plateforme

Les membres

L’analyse des résultats de la plateforme comprend trois sources : un rapport de la Fondation Polo Mercosur de 2012 , le rapport final du projet CIDESAL en 2013 et une étude personnelle de la plateforme effectuée au cours du stage à la fondation entre février et juin 2016.
Le rapport réalisé par l’équipe de la FPM en 2012 indique qu’au lancement de la plateforme RUE, 360 membres y étaient inscrits. En avril 2016, la plateforme compte 565 membres, soit une augmentation des effectifs de 205 membres. Il n’est pas possible toutefois de connaître la date d’inscription de chaque membre et ainsi d’établir une évaluation du dynamisme de la plateforme selon cette variable.
La fonction de recherche avancée de la plateforme permet de tirer des grandes tendances détaillées dans les parties suivantes. Elle n’offre cependant pas la possibilité de faire des tris croisés entre les différentes variables. Une étude en profondeur des membres du site n’est donc pas possible.

La banque de Curriculum Vitae et les offres d’emplois

La plateforme ISSU héberge 25 CV liés au réseau RUE. Intégrée sur le site web, il est possible de consulter ces CV directement. Leur consultation n’est pas particulièrement aisée. Le système ISSU fonctionne comme celui de Google Drive.
Les documents s’affichent dans un lecteur similaire, plus agréable pour la lecture, mais qui n’offre pas la possibilité de télécharger les CV. De ce fait, la navigation rapide entre les différents profils, ainsi que la possibilité de les sauvegarder dans un autre espace personnel, ne sont pas possibles.
L’objectif du site est aussi de proposer un espace de relais d’offres d’emploi en Uruguay. À ce jour, seulement 9 offres sont recensées sur le site.

Les vidéos hébergées sur le site

Dans le cadre de l’évolution des médias de l’information et de la généralisation du format vidéo, les membres étaient invités à poster des vidéos de conférences ou de documentaires afin d’impulser des débats dans la communauté. Il y a 48 vidéos hébergées sur le site. Chaque vidéo est introduite par un court texte au-dessous duquel est disponible un espace de commentaire.
Il est possible de produire quelques statistiques en étudiant le stock de vidéos disponibles.
L’identité de l’auteur du post de la vidéo permet de se rendre compte que la baisse d’activité de la plateforme est la conséquence de la fin de contrat du community manager. Il est la première source de diffusion des vidéos (29 vidéos postées). Les posts de la fondation datent du premier mois d’activité de la plateforme en 2012. Le temps de présence du community manager se repère via les dates de publication de ses vidéos qui sont concentrées sur 2012-2013. Les vidéos postées en 2014 le sont toutes à l’initiative des membres. L’activité endémique du site (sans community manager ou actions de la fondation) aurait pu se vérifier avec le post de vidéos par les membres de la plateforme à partir de 2013. Cependant la fréquence de ces posts a rapidement baissé. Depuis la mise en ligne de la vidéo « Christian Felber — La Economía del Bien Común » le 10 septembre 2014, aucune nouvelle vidéo n’a été postée.
Le nombre de vues des vidéos s’étalonne entre 138 vues (Sistema de Tratamiento Diamon Fusion DFI para Vehículos publiée le 8 aout 2013 par un membre) et 10 vues (Investigacion en la Antartida, première vidéo mise en ligne sur le site le 1er juin 2012 par la Fondation). La moyenne de consultation des vidéos est de 47. La médiane est de 34 vues.

Groupes

L’un des objectifs majeurs de la plateforme est de proposer un espace de « vinculación » entre les différents membres afin de faciliter les échanges de connaissances et d’impulser des initiatives menées par les migrants qualifiés uruguayens. Le cœur de cet objectif se situe dans la partie « Grupos ». Chaque membre a la possibilité de créer un groupe que les autres membres pourront à leur tour rejoindre. Ces groupes se composent pour la plupart d’une photo illustrant la thématique du groupe ainsi qu’un court texte dé crivant les objectifs de celui-ci. La création de forums de discussions permet de lancer des débats et d’aborder des sujets plus précis. Ce sont dans ces forums, ainsi que dans l’espace des commentaires des groupes, que se font les rencontres et les échanges. En avril 2016, 24 groupes avaient été créés avec une moyenne par groupe de 11,6 membres (max : 26, e-migracion), 2,3 commentaires (max : 19, Développement économique), 3,6 sujets discutés (max : 16, Santé humaine) et 3,4 réponses (max : 26, Aliments).
La création des groupes est répartie entre les membres et l’équipe de la fondation.
Le community manager et la fondation ne sont ainsi à l’origine que de 7 groupes sur les 24. Les discussions à l’intérieur des groupes ont souvent été impulsées par le community manager, mais celles-ci n’ont souvent pas amenés à beaucoup d’échanges, les « topics » restant pour la majorité sans contributions (0,7 réponse par sujets de discussion en moyenne).

Événements

Parallèlement aux échanges virtuels, des événements ont été organisés et dont la promotion était assurée sur la plateforme. Ceux-ci sont regroupés dans l’onglet « Eventos ». On en compte 121, regroupés sous des mots clés communs. Il y a cependant trop de mots clés (81) et ceux-ci ne sont pas explicites (ex : y, los, mesas…). En découlent un manque de visibilité des événements et leur dilution dans le site. Les événements n’ont pour la très grande majorité pas été « likés » ou amené de commentaires. Il est difficile de se rendre compte de leur portée. Le dernier événement date du 21 aout 2014.

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Table des matières
Liste des abréviations 
Table des matières 
Table des figurés 
Introduction
Méthodologie du mémoire 
I. Les migrants qualifiés d’origine uruguayenne : problématique et dispositifs de mise en valeur des compétences 
A. La problématique migratoire en Uruguay
B. Les initiatives en faveur des migrants depuis la fin de la dictature
C. Développer les échanges de connaissance : le projet CIDESAL
II. Une plateforme virtuelle d’échanges de savoirs : Red Uruguay Encuentro 
A. Genèse du projet
B. Analyse des données présentes sur la plateforme
C. Analyse critique de RUE
III. Propositions d’actions pour « La mise en place de séminaires de formation continue dans les métiers de la santé assurés par des uruguayens expatriés »
A. Pertinence du projet
B. Objectifs
C. Activités
D. Résultats
E. Equipe
F. Chronogramme
G. Budget
Conclusion générale
Annexes
Annexe 1 : Captures d’écran de la plateforme « Red Uruguay Encuentro »
Annexe 2 : Tableaux d’analyse de « Red Uruguay Encuentro »
Liste des références bibliographiques
Sitographie

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