Les microcebes

Madagascar est connu mondialement par sa richesse en biodiversité et son taux d’endémisme élevé. Au cours de ces décennies, la connaissance de la faune et de la flore malgache ne cesse de s’améliorer en raison d’une augmentation très importante des biologistes travaillant dans l’Ile (Goodman, 2008). Ceci explique le cas des lémuriens et particulièrement l’accroissement considérable du nombre d’espèces de microcèbes dont 12 parmi les 16 ont été découvertes entre 1998 et 2008 (Mittermeier et al., 2008). D’une manière générale, l‘identification et la découverte d’une espèce se fait premièrement par l’observation des formes et des couleurs particulières. Nombreuses espèces sont facilement reconnues par ces caractères externes mais pour ceux qui ont une morphologie très similaire, on fait appel à l’analyse du matériel génétique. Cette dernière méthode est très utilisée actuellement pour l’identification des espèces. De ce fait, la détermination à l’aide de la coloration du pelage reste inusuelle. Pourtant, la couleur offre une possibilité d’identification et de reconnaître un animal d’une espèce. C’est grâce à sa morphologie et particulièrement sa coloration qui nous aide à décrire et de distinguer rapidement une espèce d’une autre.

En prenant comme objet d’étude pour la description et l’identification des animaux, l’analyse de la couleur du pelage pose une difficulté vue la subjectivité de l’observation parce que la couleur d’un objet varie d’une personne à une autre. Pour remédier à cette divergence de perception, l’utilisation des nuanciers standards pourrait être une solution. Avec un nuancier, quel que soit l’observateur, la couleur d’un objet reste ce qu’elle est. Rasoloarison et al., 2000 ont déjà déterminé la couleur des microcèbes avec les couleurs standardisées du nuancier de Smithe : Smithe, 1975.

GENERALITES

LES MICROCEBES

Les microcèbes appartiennent au :
Règne : ANIMAL
Embranchement : VERTEBRES
Classe : MAMMIFERES
Ordre : PRIMATES (Linné, 1758)
Famille : CHEIROGALEIDAE Gray, 1873
Genre : Microcebus E. Geoffroy, 1828
Espèce 1 : Microcebus griseorufus Kollman, 1910
Espèce 2 : Microcebus murinus (J. F. Miller, 1777)
Espèce 3 : Microcebus rufus (Lesson, 1840) .

Ce sont des petits lémuriens à mœurs nocturnes, quadrupèdes et remarquablement rapides dans leur déplacement. Pour la plupart du temps, leur mode de locomotion est le saut. Selon l’espèce et la période d’activité, ces petits lémuriens ont un poids compris entre 30 à 87g avec une longueur totale de 23 à 29 cm. Le pelage est court, dense et sa couleur varie d’une espèce à une autre (Mittermeier et al., 2006). Il n’y a pas de dimorphisme sexuel chez les microcèbes (Rasoloarison et al., 2000 ; Yoder et al., 2005).

Morphologie

Microcebus griseorufus Kollman, 1910
Microcebus griseorufus a une longueur totale de 26 à 28 cm. La longueur de la queue, de 14 à 15 cm, est légèrement supérieure à celle de Microcebus murinus. Son poids varie entre 46 et 79 g (Rasoloarison et al., 2000). La couleur du pelage dorsal est gris clair. Une ligne dorsale très nette, de couleur jaune orangée, est observée chez cette espèce. Les flancs sont gris clairs et la fourrure ventrale est blanche.

Microcebus murinus (J. F. Miller, 1777)
Microcebus murinus a une longueur totale entre 25 à 28 cm, la longueur de la queue est de 13 à 14,5 cm. Son poids varie de 58 à 67 g (Rasoloarison et al., 2000). La couleur du pelage dorsal est gris brunâtre avec plusieurs tons rougeâtres, les flancs sont gris clairs à beige et la fourrure ventrale est blanche.

Microcebus rufus (Lesson, 1840)
M. rufus, relativement petite, a une longueur totale de 17 à 25 cm et une longueur de la queue de 10 à 16 cm, son poids varie de 40 à 50 g (Kappeler, 1991; Atsalis, 1999b). Le pelage dorsal varie de brun à roux avec une ligne dorsale plus sombre de couleur brun. La tête est rousse et la couleur blanche partant du nez ne dépasse pas le niveau des yeux (Tattersall, 1982). Le pelage de la partie ventrale est jaune.

Distribution géographique

M. griseorufus se trouve dans la région désertique et épineuse du Sud et du Sud-ouest de Madagascar . Elle se trouve aussi dans la forêt de Mikea de la région de Toliara (Ganzhorn et Randriamanalina, 2004), dans la Réserve Spéciale de Beza-Mahafaly, à Tsimanampetsotsa et dans la Réserve Privée de Berenty. La distribution de M. murinus s’étend dans la partie Ouest de Madagascar, partant de la rivière Onilahy jusqu’à Ankarafantsika. Cette espèce est aussi trouvée dans les forêts littorales au Sud-est de l’Ile . C’est un des petits mammifères autochtones les plus abondants de Madagascar (Radespiel, 2000). M. murinus et M. griseorufus vivent en sympatrie dans quelques régions à savoir la Réserve Privée de Berenty et la Réserve Spéciale de Beza Mahafaly (Rasoloarison et al., 2000 ; Yoder et al., 2002 ; Rasoazanabary, 2004 ; Godfrey et Rasoazanabary, 2004). Auparavant, la distribution géographique de M. rufus s’étend dans toutes les forêts de l’Est de Madagascar (Mittermeier et al., 2006). Cependant, les récents travaux de recherche conduisent à l’identification de plusieurs nouvelles espèces dans la forêt humide de l’Est tels que M. lehilahytsara, M. mittermeieri, M. simmonsi. Ces nouvelles découvertes provoquent une diminution considérable de l’aire de distribution de M. rufus (Mittermeier et al., 2010).

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Table des matières

INTRODUCTION
I – GENERALITES
I.1 – LES MICROCEBES
I.1.1 – Morphologie
1 – Microcebus griseorufus Kollman, 1910
2 – Microcebus murinus (J. F. Miller, 1777)
3 – Microcebus rufus (Lesson, 1840)
I.1.2 – Distribution géographique
I.1.3 – Reproduction
I.1.4 – Statut de conservation
I.2 – ZONE DE TRANSITION ET ZONE D’HYBRIDATION
I.2.1 – Zone de transition ou écotone
I.2.2 – Forêt de transition de Ranopiso
I.2.3 – Zone d’hybridation
I.3 – HYBRIDATION ET INTROGRESSION
I.4 – NIVEAU DE CONNAISSANCES SUR L’HYBRIDATION DES LEMURIENS
I.4.1 – Hybridation expérimentale
I.4.2 – Hybridation naturelle
I.5 – SYSTEMES DE CLASSIFICATION DES COULEURS
I.5.1 – Système Munsell
I.5.2 – Système L*a*b*
II – METHODOLOGIE
II.1 – MILIEU D’ETUDE
II.1.1 – Sites d’étude
II.1.2 – Climat
II.1.3 – Végétation
II.2 – METHODOLOGIE SUR TERRAIN
II.2.1 – Echantillonnage
II.2.2 – Marquage des individus
II.2.3 – Effort d’échantillonage
II.2.4 – Etude morphométrique
II.2.5 – Colorimétrie
1 – Matériel pour l’enregistrement de la couleur : Le nuancier de Munsell
2 – Détermination de la couleur d’un objet avec le nuancier de Munsell
II.3 – ANALYSES DES DONNEES
II.3.1 – Analyses préliminaires des données morphologiques
II.3.2 – Comparaison entre les groupes
II.3.3 – Comparaison intra-groupe : dimorphisme sexuel
II.3.4 – Identification des individus avec leurs caractères morphologiques
1 – Analyse en Composantes Principales
2 – Identification des individus à partir de leurs caractères morphologiques
III – RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1 – RESULTATS DES ECHANTILLONNAGES
III.1.1 – Nombre d’individus capturés et effort d’échantillonnage
III.1.2 – Sex-ratio
III.2 – COMPARAISONS DES CARACTERES MORPHOMETRIQUES
III.2.1 – Analyses déscriptives des paramètres morphométriques
III.2.2 – Analyse comparative des paramètres morphométriques
III.2.3 – Identification des individus par leurs paramètres morphométriques
1 – Analyse en Composantes Principales (ACP)
2 – Classement des individus par l’Analyse Discriminante (AD)
III.2.4 – Caractères morphométriques spécifiques de chaque groupe
III.3 – ETUDE COMPARATIVE DES CARACTERES COLORIMETRIQUES
III.3.1 – Résultats et analyses préliminaires de la coloration
1 – Description globale de la coloration des différents groupes
2 – Analyses préliminaires de la coloration
3 – Gamme générale des couleurs du pelage des populations étudiées
III.3.2 – Analyse comparative de la coloration suivant les critères L*, a* et b*
III.3.3 – Identification des individus par leurs paramètres colorimétriques
1 – Analyse en Composantes Principales (ACP)
2 – Classement des individus par l’Analyse Discriminante (AD)
III.3.4 – Couleurs spécifiques de chaque groupe
III.4 – ANALYSES COMBINEES DES CARACTERES MORPHOMETRIQUES ET COLORIMETRIQUES
III.4.1 – Identification des individus par leurs paramètres morphométriques et colorimétriques
1 – Analyse en Composantes Principales (ACP)
2 – Classement des individus par l’Analyse Discriminante (AD)
III.4.2 – Comparaison avec les analyses de la morphométrie et de la colorimétrie
IV – DISCUSSION
IV.1 – Matériel utilisé dans l’étude de la coloration
IV.2 – Hybridation et concept d’espèces
IV.3 – Hybridation entre M. murinus et M. griseorufus
IV.4 – Distinction entre les espèces parentales et les hybrides
IV.5 – Analyses morphologiques
1 – Mensuration
2 – Coloration
3 – Mensuration et coloration
IV.6 – Polymorphisme des hybrides
IV.7 – Intérêt de l’utilisation de Microcebus rufus dans cette étude
IV.8 – Comparaison avec les résultats antérieurs
CONCLUSIONS
BIBLIOGRAPHIE

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