Un demi-siรจcle aprรจs son indรฉpendance politique, Madagascar se trouve encore en bas de la liste des pays en dรฉveloppement (PED). Il y a une croyance gรฉnรฉrale, parmi les lettrรฉs malgaches, que Madagascar รฉtait au mรชme niveau de dรฉveloppement que le Japon en 1896. LโEtat nโa plus de marge de manลuvre suffisante pour rรฉsoudre le problรจme de pauvretรฉ. De plus, ces actions ne touchent pas directement les populations ร bas revenu. La faible capacitรฉ de lโEtat face ร lโintensitรฉ de la pauvretรฉ, lโรฉchec des politiques publiques passรฉes et celles qui sont en cours de rรฉalisation obligent bon nombre de populations pauvres ร opter pour des stratรฉgies de survie basรฉes sur leur propre force sans attendre les actions รฉtatiques pour faire face ร lโintensitรฉ de la pauvretรฉ et pour assurer leur survie.
La mise en ลuvre du DSRP (Document Stratรฉgique pour la Rรฉduction de la Pauvretรฉ) depuis 2003, la MAP (Madagascar action plan) depuis 2007 a renforcรฉ le rรดle de lโEtat dans sa lutte contre la pauvretรฉ. A cet effet, une perspective dโavenir meilleure a รฉtรฉ promise par le gouvernement pour la population ; un objectif trรจs ambitieux a รฉtรฉ fixรฉ et cela consiste ร rรฉduire de moitiรฉ le taux de pauvretรฉ en lโespace de 10 ans, soit passรฉ du taux de 70% ร 35% en 2013.
Thรฉories concernant les micro-entreprises du secteur informel
Les micro-entreprises informelles sont des entreprises de trรจs petite taille qui appartiennent au secteur informel. Leurs chefs dโentreprise nโont pas de qualification ou en ont peu, ils sont souvent caractรฉrisรฉs par lโauto emploi, ou sโil y des employรฉs, leur nombre ne dรฉpasse pas de 2 ร 5 personnes, y comprises les aides familiales. Ces micro-entreprises nโont pas de capital productif ou en ont seulement le minimum pour exercer leur activitรฉ. Elles utilisent des technologies traditionnelles ou archaรฏques et nโont pas de localitรฉ spรฉcifique ou non probable. Leur raison dโexistence est la survie en absence dโemploi fixe.
Quant au secteur informel, il est obtenu par la composition des deux mots ยซsecteurยป et ยซ informel ยป. Le terme secteur dรฉsigne un ensemble dโactivitรฉs รฉconomiques ou dโentreprises de mรชme propriรฉtรฉ ou de mรชme domaine dโactivitรฉ รฉconomique, et le terme informel dรฉsigne le non conformitรฉ aux usages, aux procรฉdures ou aux rรจglements.
Dans la littรฉrature, le secteur informel est aussi identifiรฉ sous lโappellation de ยซlโรฉconomie informelle ยป, ยซ activitรฉs informelles ยป, ou ยซ secteur non structurรฉ ยป. Cependant, ces diffรฉrents concepts reprรฉsentent sensiblement la mรชme rรฉalitรฉ.
Le secteur informel peut รชtre dรฉcrit comme lโensemble des unitรฉs de production non constituรฉes en sociรฉtรฉ, donc nโest pas rรฉpertoriรฉes, et/ou ne tenant pas de comptabilitรฉ รฉcrite formelle. Ces unitรฉs produisent des biens ou des services pour permettre ร leurs propriรฉtaires et leurs employรฉs dโavoir un revenu. Il sโoppose ร lโรฉconomie illรฉgale parce que la nature des activitรฉs nโest pas contraire ร la loi, ร lโรฉconomie souterraine puisque les agents du secteur informel ne cherchent pas ร enfreindre la loi de maniรจre systรฉmatique. Enfin, les emplois informels sont diffรฉrents des travaux domestiques car ils sont rรฉmunรฉrรฉs.
Certains traits caractรฉrisent le mode de fonctionnement et lโenvironnement gรฉnรฉral du secteur informel. Les conditions de travail sont prรฉcaires tant au niveau des infrastructures quโau niveau de lโorganisation interne. Le local est la plupart du temps constituรฉ par un seul endroit qui sert ร la fois de domicile de lโagent et dโespace de travail. Aucune installation spรฉcialisรฉe nโest pas prรฉvue pour le besoin de lโactivitรฉ. Lโaccรจs aux services publics comme lโeau et lโรฉlectricitรฉ fait dรฉfaut. Les matรฉriels utilisรฉs sont obsolรจtes et rรฉsultent parfois dโadaptation dโoutillages divers. Lโorganisation rationnelle et les horaires du travail sont inconnus et ne sont pas fixes.
Selon K. Hart en 1973, les รฉconomies informelles sont les actes ou ensemble des actes รฉconomiques qui รฉchappent ร la norme lรฉgale en matiรจre fiscale, sociale, juridique ou dโenregistrement statistique.
Selon le BIT, le secteur informel dรฉsigne lโensemble des petites entreprises individuelles non capitalistes oรน se dรฉveloppent les activitรฉs crรฉatrices de revenu et cette dรฉfinition repose sur les critรจres suivants : facilitรฉ dโaccรจs ; utilisation par les entreprises des ressources locales; technologies ร forte intensitรฉ de main dโลuvre ; propriรฉtรฉ familiale des entreprises ; petite รฉchelle des opรฉrations ; marchรฉs de concurrence non rรฉglementรฉs ; qualification acquise hors du systรจme scolaire officiel.
La notion du secteur informel adoptรฉ ร Madagascar est ยซ lโensemble des unitรฉs de production non constituรฉes en sociรฉtรฉ, qui ne possรจdent pas de numรฉro statistique et ou ne tiennent pas de comptabilitรฉ รฉcrite formelle, c’est-ร -dire comptabilitรฉ ayant une valeur administrative au sens de la contribution directe ยป.
En terminant avec les thรฉories des micro-entreprises du secteur informel, passons maintenant aux thรฉories concernant le dรฉveloppement.
Investigation thรฉorique concernant le dรฉveloppement
Le dรฉveloppement est lโensemble des changements dans la structure mentale et des habitudes sociales dโune population, qui la mettent en รฉtat dโaugmenter de faรงon durable le produit rรฉel global. Il y a les indicateurs de dรฉveloppement : ce sont des indicateurs utilisรฉs dans lโapprรฉciation et dans la comparaison du niveau de dรฉveloppement dโun pays. Ci aprรจs sont les principaux indicateurs : les indicateurs dรฉmographiques (le taux de natalitรฉ, le taux de mortalitรฉ, le taux de fรฉconditรฉ, lโespรฉrance de vie,โฆ), les indicateurs de consommation (la quantitรฉ de calories consommรฉes pour chaque personne, la consommation en รฉlectricitรฉ, โฆ), lโindicateur sociologique (le niveau du revenu, lโinรฉgalitรฉ sociale, le taux de chรดmage, le taux dโalphabรฉtisation, โฆ), les indicateurs politiques (subordination รฉconomique, frรฉquence de rรฉgime autoritaire et coup dโEtat, trouble politiqueโฆ), ainsi que les indicateurs liรฉs ร la production (niveau de consommation dโรฉnergie, utilisation des ressources locales,โฆ).
Pourtant, la considรฉration de ces indicateurs dans chaque pays doit รชtre diffรฉrente puisquโils ne sont toujours pas fiables. Dโoรน la crรฉation de lโIDH ou lโindicateur du dรฉveloppement humain (indicateur pour mesurer le niveau de santรฉ, le niveau de vie dรฉcent et le niveau dโinstruction).
De plus, la croissance est une condition nรฉcessaire mais pas suffisante pour le dรฉveloppement. Elle doit รชtre accompagnรฉe par lโamรฉlioration du bien รชtre de la population. Le terme dรฉveloppement dรฉsigne lโensemble des transformations des structures sociales, mentales, techniques et institutionnelles qui permettent lโapparition ou la prolongation de la croissance รฉconomique. Dans lโรฉtude du dรฉveloppement, il est nรฉcessaire de considรฉrer la lutte contre la pauvretรฉ. Mais la pauvretรฉ a un lien avec le problรจme de lโemploi. Une personne est pauvre ร cause de lโemploi improductif. Lโemploi est le principal vecteur de rรฉduction de la pauvretรฉ par la croissance รฉconomique .
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
Section 1- Matรฉriels utilises
Section 2- Mรฉthodologie utilisรฉe
Section 3 – Modรฉlisation thรฉorique
CHAPITRE II : RESULTATS OBTENUS
Section 1- Rรฉsultats obtenus des questions posees aux รฉconomistes a propos des variables choisies pour contribuer au dรฉveloppement
Section 2- Calcul des coefficients de corrรฉlation, les coefficients de regression et la comparaison des rรฉsultats obtenus
CHAPITRE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Section 1 : discussions
Section 2- recommandations
CONCLUSION