Les méthodes de contraception modernes

Le grin

Le grin est un mot d’origine lointaine et confuse, comme l’a souligné à plusieurs reprises dans ses différentes éditions le Jamana sous le titre de «le grin » une forme de regroupement spécifique, le grin est une réalité sociologique qui recouvre à la fois des aspects historiques et fonctionnels (42). L’émergence des grins et leur prolifération constituent un phénomène nouveau dans nos villes, c’est avant tout un fait urbain. En d’autres termes il se situe à la croisée de deux sociétés : la traditionnelle en voie de changement et la moderne, il assure l’adaptation de la première à la seconde (42) (43). C’est ce qui explique quelque part la complexité et la difficulté de cerner et de définir ses contours. Ainsi beaucoup considère le grin comme un regroupement de deux ou plusieurs personnes en un lieu et à une ou des heures fixes .Or pour peu qu’on y regarde de plus près, il s’avère que si le mécanisme de fonctionnement du grin exige un regroupement de personnes, un lieu, un temps, toute forme de regroupement en un lieu et à un moment donné ne correspond pas forcement à un grin. Le grin constitue un endroit où disparaissent les contraintes, c’est la liberté, le défoulement, le grin est l’évasion du milieu de travail, du cadre familial (42) (43).

Le lieu et le temps sont deux traits caractéristiques du grin envisagé sous l’angle formel(42). Il ya fixité et mobilité du lieu de rencontre le choix du lieu importe peu, il se fait spontanément et inconsciemment. Ce détail est très important car si le lieu est défini au départ cela prend le caractère d’un club : forme d’organisation plus élaborée et plus structurée que le grin(43). En outre le grin est un phénomène particulier qui répond à des exigences précises dont le principal est la détente, la libération des contraintes quotidiennes, celui qui y participe n’est soumis à aucune discipline contraignante car le grin est la négation des restrictions(43) (42). La composition d’un grin peut être homogène ou hétérogène. Son hétérogénéité se remarque au niveau des grins de jeune, là on remarque la différence d’âge, de sexe, de profession(43). Le grin a une fonction éducatrice, informatrice et distractive, on s’amuse mais aussi s’informe sur la vie quotidienne, sur les événements politiques, culturels, sportifs nationaux et internationaux (42). Tous les sujets sont débattus au grin. Sa fonction d’éducation est rendue possible par son hétérogénéité par exemple dans un grin composé de filles et de garçons l’éducation sexuelle est possible.

Origine et évolution du grin

Le grin peut voir son origine dans les associations de jeunes (garçons surtout) qui ont à peu près le même âge et qui ont ensemble subi les mêmes épreuves d’initiations. En effet, la circoncision a toujours regroupé des jeunes gens et devant cette épreuve leur vie de groupe a finalement été modelée .Dans nos sociétés traditionnelles, ces pratiques étaient structurées et tous les enfants d’une même communauté, d’un même village, les passaient ensemble sous la responsabilité d’hommes chargés d’éduquer, de former les futurs hommes de la contrée. A l’occasion il nait entre ces jeunes gens des liens qui existent entre eux et leurs parents. On peut voir ici aussi la naissance d’une forme de cousinage à plaisanterie qui a développé une forme de tolérance, permettant ainsi de régler les conflits(43). De cette façon ces jeunes prennent l’habitude de se retrouver et discuter de leurs problèmes sous la responsabilité d’un chef de groupe. La différence relative d’âge n’a pas tellement d’importance, même si quelque fois, on peut y faire allusion. Ces pratiques, que l’on a pu rencontrer également dans les villes, ont été modifiées sous l’effet de l’influence de la cité. Les citadins ont, en effet, été largement et progressivement influencés par des idées nouvelles qui ont donc imposé des habitudes nouvelles.

Ainsi la circoncision, en tout cas dans sa forme et pratique ancienne, est en train de disparaître ou a disparu. Mais, avant, l’habitude de se retrouver en un même lieu a fait tâche d’huile et on ne peut plus faire autrement. Si les jeunes garçons ne sont plus soumis à certaines pratiques ancestrales qui pouvaient justifier leur regroupement, beaucoup d’autres occasions, avec la modernisation, ont permis de se retrouver(43). L’école a été, sans qu’on ne s’en rende compte, le lieu par excellence de regroupement des jeunes garçons, soit pour aller et revenir ensemble, soit pour participer aux mêmes jeux dans la cour, faisant naître ainsi une camaraderie qui s’est allégrement prolongée en dehors de l’école. Le football a été une forme de jeu qui a facilement regroupé les jeunes garçons. En effet, les joueurs d’une équipe se rencontrent le plus souvent en un même lieu avant d’aller au terrain. A l’occasion on se surprend en train de discuter, de se taquiner, de se bagarrer aussi, mais sans rancune, le plus fort faisant toujours régner sa loi sur le plus faible(43).

On pourrait bien trouver d’autres activités de regroupement des jeunes garçons. Les jeunes filles, au même moment, passent plus de temps auprès de leurs mamans pour apprendre à être de futures femmes. Dans les villages ces phénomènes ont été tardifs. Vers les années 60 et même avant, la naissance et le développement de nouveaux courants musicaux, avec de nouveaux comportements vestimentaires, ont imposé aux jeunes maliens et mêmes africains d’imiter ceux d’Outre mer. Ainsi, on se regroupe pour écouter ces nouvelles sonorités ou encore organiser des soirées dansantes. Des  » surnoms  » apparaissent partout : Johnny, Jacques, Jagger, Jimmy, James, Claude etc. Le tout se décidant le plus souvent au grin. Dans sa forme actuelle, le grin est un phénomène de ville rythmé par l’évolution des moeurs(42)(43).

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Table des matières

I-Introduction
II-Cadre théorique
III- Hypothèses de recherche
IV- Objectifs
V- Généralités
VI- Méthodologie
VII- Résultats
VIII- Commentaires et discussions
IX- Conclusion et recommandations
X- Références bibliographiques
XI- Annexes

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