Les menaces des ressources naturelles et environnementales

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Diagnostic environnemental
Les menaces des ressources naturelles et environnementales
Dรฉgradation des forรชts de tapia
Depuis les cinq derniรจres annรฉes, lโ€™รฉvolution globale de ces ressources forestiรจres peut se prรฉsenter comme suit :
L’รฉvolution globale des ressources forestiรจres de 1995 ร  2003
D’aprรจs ce tableau, la tendance gรฉnรฉrale est ร  la rรฉgression : les forรชts naturelles ont diminuรฉ de moitiรฉ par rapport ร  leur superficie initiale. Pour les forรชts de tapia, la surface a beaucoup diminuรฉ jusqu’en 1993, pour ensuite augmenter en 2003, avec un taux d’accroissement de 64% par rapport ร  la situation initiale.
Actuellement, les ressources en forรชts de tapia commencent ร  rรฉgresser mais les donnรฉes y affรฉrentes ne sont pas encore disponibles. Cette รฉvolution est due aux pratiques courantes de la zone d’รฉtude : la persistance du feu de brousse et l’abattage abusif des pieds de tapia pour la culture sur brรปlis. De plus, l’existence de certains insectes qui dรฉvorent les feuilles de tapia et des oiseaux qui se nourrissent des larves sauvages aggrave la situation, sans oublier une maladie qui s’attaque ร  quelques pieds et qui provoque une perte prรฉcoce des feuilles. En outre, l’apparition des plants de sapins en certains endroits empรชche aussi la production libre et naturelle des vers dans la forรชt de tapia.
Ainsi, les cocons sauvages risquent de se rarรฉfier, et d’engendrer un manque ร  gagner pour la sรฉriciculture rรฉgionale.
La dรฉfaillance de la pratique humaine
Le dรฉveloppement de la filiรจre est aussi menacรฉ par l’incapacitรฉ des Communautรฉs de Base ร  gรฉrer rationnellement l’exploitation de la forรชt de tapia et d’appliquer le Dina ร ย  l’encontre des contrevenants. Certains membres cueillent illicitement des cocons avant le moment prรฉvu et d’autres consomment abusivement les chrysalides empรชchant le landibe de pondre des ล“ufs. Il en est de mรชme pour les intrus qui pรฉnรจtrent clandestinement dans la forรชt pour raccourcir leur chemin.
Ceci contribue ร  une entrave ร  la production de cocon en qualitรฉ et en quantitรฉ.
Diagnostic interne
Les points faibles dรฉtectรฉs auprรจs des acteurs directs
Les transformateurs des produits finis
La chertรฉ des matรฉriels et des รฉquipements de transformation adรฉquats prรฉsente un problรจme pour l’activitรฉ sรฉricicole dans la Rรฉgion. La faible capacitรฉ d’investissement entraรฎne le ralentissement du travail et la dรฉtรฉrioration de l’hygiรจne corporelle.
Certaines techniques modernes de coloration des matiรจres premiรจres conformes ร  la demande du marchรฉ ne sont pas encore maรฎtrisรฉes par la majoritรฉ des transformateurs. Les produits finis se dรฉteignent facilement au lavage. A cela s’ajoute l’insuffisance de suivi des techniciens.
De plus, faute d’insuffisance pรฉcuniaire, ils n’ont pas la possibilitรฉ d’approvisionner et de stocker des cocons lors de la saison de rรฉcolte. En effet, ils sont obligรฉs d’en acheter cher auprรจs des intermรฉdiaires au moment d’une demande.
Enfin, la dรฉsorganisation de la filiรจre crรฉe divers obstacles relatifs ร  la commercialisation des produits finis tels que :
– la mรฉconnaissance des besoins du marchรฉ,
– la vente ร  crรฉdit des produits finis qui empรชche la bonne exploitation,
– l’insuffisance de partenariat pour la vente des produits finis et l’absence de collaboration avec les bailleurs des fonds,
– l’exiguรฏtรฉ du marchรฉ ne permettant pas la vente de tous les produits finis.
Les moriculteurs
La plupart des mรปriers sont vieux, hรฉritรฉs de grands parents des moriculteurs. Parfois, des sรฉriciculteurs ne possรจdent que quelques pieds et se contentent de voler des feuilles sur les plantations de leurs voisins. D’autres les ont plantรฉ sur une superficie de terrainย  รฉtroit et n’ont pas la possibilitรฉ de faire du compost, d’acheter des jeunes plants des mรปriers et des engrais pour fertiliser la terre. En certains endroits, la protection de mรปraies9 laisse ร  dรฉsirer dโ€™oรน l’invasion frรฉquente des bovins dans l’enclos et la persistance des maladies nuisibles atteignant les feuilles et les larves. L’absence de technique appropriรฉe ร  la plantation des mรปriers reste aussi un des problรจmes majeurs des moriculteurs rรฉgionaux.

Les รฉleveurs de vers ร  soie

Le manque de magnanerie spacieuse destinรฉe ร  l’รฉlevage extensif de ver ร  soie empรชche la production massive de cocons domestiques. Ceci est dรป ร  l’insuffisance financiรจre allouรฉe ร  l’approvisionnement des graines et des feuilles des mรปriers suffisantes. A tout ceci, s’ajoutent l’insuffisance de technique appropriรฉe ร  l’รฉlevage des vers ร  soie et l’inexistence d’รฉchanges d’expรฉriences entre les sรฉriciculteurs et les techniciens.
Les ramasseurs des cocons sauvages
Ce sont les VOI qui ramassent les cocons sauvages. L’existence alarmante des feux de brousse ainsi que l’abattage abusif des pieds de tapia pour la culture sur brรปlis sont leurs principaux soucis sur la dรฉtรฉrioration des cocons sauvages. Il y a aussi quelques bestioles qui dรฉvorent les feuilles de tapia et des oiseaux qui se nourrissent des larves. De plus, certaines maladies des pieds de tapia occasionnent la perte prรฉcoce des feuilles. L’incapacitรฉ des VOI ร  gรฉrer l’exploitation de la forรชt de tapia et ร  appliquer le Dina ร  l’encontre des dรฉlinquants menace ainsi le dรฉveloppement de la filiรจre.
Les atouts de la filiรจre
L’existence d’organismes et de programme d’appui
Actuellement, la filiรจre soie รฉvolue dans le monde multi acteur dans la Rรฉgion Amoron’i Mania. Une grande diversitรฉ des projets/programmes se lance dans ce domaine pour assurer son avenir aussi bien au niveau de la production que de la commercialisation.Ils interviennent auprรจs des groupements des sรฉriciculteurs ou individus pour apporter des aides financiรจres, des appuis matรฉriels et socio organisationnels ainsi que des encadrements techniques.
Ambositra, capitale de lโ€™artisanat malgache
Environ 7 000 touristes optent annuellement pour la visite d’Ambositra. Du fait que l’รฉcotourisme fait partie de la prioritรฉ dans le Plan Rรฉgional de Dรฉveloppement d’Amoron’i Mania, la contribution du Programme SAHA dans l’appui de cette filiรจre est bien justifiรฉe. L’objectif est de mettre en place avec les autres acteurs – partenaires une structure de gestion durable qui favorisera le partage รฉquitable des intรฉrรชts, plus particuliรจrement pour les dรฉmunis gestionnaires des ressources. Alors pour la filiรจre soie, plusieurs crรฉneaux sur la vente sont ร  saisir :
– l’รฉcotourisme, et
– l’exportation des produits soyeux.
L’exploitation traditionnelle soyeuse
La filiรจre soie s’est transmise de pรจre en fils dans les localitรฉs oรน les acteurs directs se concentrent. L’acquisition du savoir faire original, de la sรฉriciculture sauvage et domestique, demeure avantageuse. Son exploitation leur procure une qualitรฉ de vie meilleure dans l’avenir.
Implantation d’un Centre Sรฉricicole SOA ร  Ambositra
L’implantation d’un centre Sรฉricicole SOA est une aubaine รฉtant donnรฉ qu’elle facilite l’approvisionnement en graines et en jeunes plants de mรปriers dans la Rรฉgion. Elle rรฉduit les charges et les divers frais occasionnรฉs.
Diagnostic externe en rapport avec les organismes d’appui
Pรฉnurie d’agent qualifiรฉ
Les agents du service des Eaux et Forรชts s’avรจrent insuffisants tant en nombre qu’en qualitรฉ pour encadrer et pour assurer le suivi des VOI. Beaucoup d’entre eux ne sont pas spรฉcialisรฉs en sรฉriciculture et de ce fait, l’intervention se fait rarement et n’engendre pas le progrรจs en gรฉnรฉral. S’ajoutent ร  cette situation la raretรฉ des organismes privรฉs intervenant dans la relance de la filiรจre soie dans la Rรฉgion Amoron’i Mania et l’insuffisance des personnels qualifiรฉs.
Insuffisance d’information au niveau des acteurs
Les acteurs sont encore ร  de niveaux de capacitรฉ et d’informations diffรฉrents. Ce qui entrave la confiance mutuelle sans quoi la dynamique du dรฉveloppement de la filiรจre rencontre sur son chemin des sรฉries d’obstacles qui la freinent, alors que les opportunitรฉs de la filiรจre existent.
Ceci reflรจte la dรฉfaillance de la plate forme rรฉgionale LASOAM.

Difficultรฉ d’accรจs au micro crรฉdit

La CECAM couvre toutes les communes et districts de la Rรฉgion Amoron’i Mania et pourtant on observe une carence de la sensibilisation des acteurs directs accรฉdant au micro crรฉdit. En plus, la lourdeur des procรฉdures constitue des barriรจres ร  l’adhรฉsion des acteurs directs au micro crรฉdit telles que l’exigence de garanties, la taille de prรชt, les frais de formalisation exorbitants.
Insuffisance d’intervention sur la vente des produits finis
Au regard des acteurs directs, Voajanahary est le seul acteur indirect qui soit visible et prรฉsent sur la vente des produits finis dans la Rรฉgion. Mais malheureusement, son local trรจs รฉtroit ne lui permet pas de les รฉtaler convenablement. Le dรฉbouchรฉ laisse ร  dรฉsirer. Certains organismes d’appui intervenant sur la commercialisation des produits finis comme le SAHA et l’ABC, demeurent voilรฉs vis-ร -vis des bรฉnรฉficiaires.
Evaluation de rentabilitรฉ de la filiรจre soie dans la Rรฉgion Amoron’i Mania
Il est ร  signaler que la soie est une filiรจre pouvant engendrer une forte valeur ajoutรฉe pour le pays. Il constitue รฉgalement un atout majeur pour la Rรฉgion et peut servir de levier pour son dรฉveloppement. Pour le prouver, des simulations ont รฉtรฉ rรฉalisรฉes afin de prendre connaissance des bรฉnรฉfices que peut dรฉgager l’exploitation. (cf. Annexe V)

La sรฉriciculture dโ€™origine domestique

Ce systรจme regroupe :
– La culture de mรปrier incluant la plantation et l’entretien ou moriculture ;
– L’รฉlevage du ver ร  soie ou sรฉriciculture.
L’Organisation Paysanne a la possibilitรฉ d’adopter l’une des trois formes d’exploitations sรฉricicole suivantes:
– la moriculture : plantation de mรปrier sans รฉlevage de vers ร  soie ;
– la sรฉriciculture : รฉlevage de vers ร  soie sans plantation des mรปriers. Dans ce cas, l’OP procรจde ร  l’achat des feuilles de mรปriers chez les moriculteurs pour nourrir ses vers ร  soie ;
– la sรฉriciculture – mรปrier : combinaison des deux formes d’exploitation
La moriculture
L’รฉchantillon enquรชtรฉ de moriculteurs dans la Rรฉgion possรจde au total 1ha de mรปraie environ contenant 4 000 pieds de jeunes plants produisant jusqu’ร  20 000kg de feuilles permettant aux รฉleveurs de nourrir des vers et d’obtenir 1 000kg de cocons.
Les charges d’exploitation annuelles de la moriculture
Dรฉsignation Prix unitaire Quantitรฉ Montant
(en ariary)(en ariary)
Fumure d’entretien 100 32 000 kg 3 200 000
Prรฉparation du terrain 2 000 100 Hj 200 000
Arrosage 2 000 2 Hj 4 000
Sarclage 2 000 20 Hj 40 000
Total des charges d’exploitation 3 444 000
Source: auteur
Les dรฉpenses relatives ร  la moriculture sont de 2 sortes :
– les dรฉpenses d’investissement telles que l’achat de terrain et des intrants, et
– les dรฉpenses de fonctionnement ร  savoir la main d’ล“uvre.
La sรฉriciculture – mรปrier
Dans ce systรจme de production, les investissements engagรฉs dans la moriculture sโ€™ajoutent ร  la construction d’une magnanerie qui est le lieu d’รฉlevage de vers ร  soie. Ce bรขtiment est gรฉnรฉralement construit en briques cuites, avec une toiture en chaume, et un sol cimentรฉ, amortissable sur 5 ans avec un taux d’amortissement de 15% et de 10% pour les matรฉriels et outillages.
Le prix d’achat des matรฉriels d’รฉlevage (natte, papierโ€ฆ.) alourdit les charges d’exploitation relatives ร  la moriculture, en plus des travaux journaliers d’รฉlevage de soins des vers (2 000ar/personne). Au total, ces derniers peuvent atteindre 323 heures soit 42 jours, chiffre obtenu en additionnant les nombres de jours de travail nรฉcessaires pour chaque phase d’รฉlevage (รขge des vers).

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES
1.1) Etape prรฉliminaire
1.2) Etape de collecte des donnรฉes
1.3) Etape de traitement des donnรฉes
1.3.1) Choix des รฉchantillons
1.3.2) Les logiciels utilisรฉs
1.3.3) Les rรฉsultats dโ€™enquรชte
1.3.4) Les critรจres de rentabilitรฉ
1.4) Schรฉma mรฉthodologique
II. RESULTATS
2.1) Diagnostic environnemental
2.1.1) Les menaces des ressources naturelles et environnementales
2.1.1.1) Dรฉgradation des forรชts de tapia
2.1.1.2) La dรฉfaillance de la pratique humaine
2.2) Diagnostic interne
2.2.1) Les points faibles dรฉtectรฉs auprรจs des acteurs directs
2.2.1.1) Les transformateurs des produits finis
2.2.1.2) Les moriculteurs
2.2.1.3) Les รฉleveurs de vers ร  soie
2.2.1.4) Les ramasseurs des cocons sauvages
2.2.2) Les atouts de la filiรจre
2.2.2.1) L’existence d’organismes et de programme d’appui
2.2.2.2) Ambositra, capitale de lโ€™artisanat malgache
2.2.2.3) L’exploitation traditionnelle soyeuse
2.2.2.4) Implantation d’un Centre Sรฉricicole SOA ร  Ambositra
2.3) Diagnostic externe en rapport avec les organismes d’appui
2.3.1) Pรฉnurie d’agent qualifiรฉ
2.3.2) Insuffisance d’information au niveau des acteurs
2.3.3) Difficultรฉ d’accรจs au micro crรฉdit
2.3.4) Insuffisance d’intervention sur la vente des produits finis
2.4) Evaluation de rentabilitรฉ de la filiรจre soie dans la Rรฉgion Amoron’i Mania
2.4.1) La sรฉriciculture dโ€™origine domestique
2.4.1.1) La moriculture
2.4.1.2) La sรฉriciculture – mรปrier Phase
2.4.1.3) La sรฉriciculture
d) Simulation des revenus annuels pour les trois cas d’exploitation sรฉricicole domestique
La figure nยฐ5 ci -aprรจs รฉvoque la simulation des revenus nets pour les 3 cas d’exploitation sรฉricicole domestique ร  savoir la moriculture, la sรฉriciculture et la sรฉriciculture โ€“ mรปrier
2.4.2) La sรฉriciculture dโ€™origine sauvage
2.4.2.1) La cueillette des cocons sauvages
2.4.2.2) Transformation des produits finis (cf. Annexe VIII)
c) La simulation des revenus annuels entre les deux exploitations sรฉricicole sauvage
2.5) Comparaison des revenus annuels nets entre la sous filiรจre soie domestique et sauvage
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1) Discussions
3.1.1) Impacts socio- รฉconomiques de la filiรจre soie dans la Rรฉgion
3.1.1.1) Impacts socio รฉconomiques
3.1.2) Les facteurs bloquants
3.1.2.1) Auprรจs des acteurs directs
3.1.2.2) Auprรจs des acteurs indirects
3.1.3) Les systรจmes d’exploitation sรฉricicole
3.2) Plan de relance de la filiรจre soie
3.2.1) Appui ร  l’initiative de mise en place de Coopรฉrative
3.2.2) Conscientisation et sensibilisation
3.2.3) Renforcement des services d’appui
3.2.4) Elevage d’une nouvelle espรจce de vers ร  soie โ€œ Philosamia ricini โ€ ou โ€œBombyx eriโ€
3.2.5) Intensification de mรปraie ร  exploiter
3.2.6) Amรฉlioration de l’accรจs au micro crรฉdit
3.2.7) Redynamisation de la plate forme rรฉgionale ย ยป LASOAMย ยป
CONCLUSIONย 
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
Liste des tableaux
Investissement
Age

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