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Nรฉphron
Le rein est formรฉ dโunitรฉs fonctionnelles microscopiques anatomiquement distinctes : les nรฉphrons. Leur nombre est dโenviron un million par rein.
Le nรฉphron est constituรฉ par un glomรฉrule, un tube urinifรจre, des vaisseaux et du tissu interstitiel.
Glomรฉrule
Il est formรฉ dโune anse capillaire entourรฉe partiellement de la capsule glomรฉrulaire. Lโensemble forme le corpuscule rรฉnal. Au glomรฉrule est rattachรฉ ร lโappareil juxtaglomรฉrulaire, formรฉ de cellules spรฉcifiques secrรฉtant la rรฉnine, et de cellules sensibles ร lโhypovolรฉmie, dont les variations sont ainsi autorรฉgulรฉes
Tube urinaire
On distingue plusieurs segments selon leurs caractรฉristiques histologiques :
โ Le tube contournรฉ proximal : il fait immรฉdiatement suite au glomรฉrule (rรฉabsorbe 80% de l’urine primitive).
โ Lโanse de Henle : elle fait suite au tube contournรฉ proximal. On lui distingue deux portions : le segment descendant, et le segment ascendant
(rรฉabsorbe le Na+ et Clโ).
โ Le tube contournรฉ distal (rรฉabsorbe le Na+, Clโ, mais plus particuliรจrement le potassium).
โ Le tube collecteur : il se termine ร la papille ou le rejoignent les tubes collecteurs qui drainent les nรฉphrons voisins (il a un rรดle extrecteur des urines vers le petit calice).
Vaisseaux
A lโintรฉrieur du rein, lโarbre artรฉriel se divise en artรจres inter lobulaires qui abandonnent en chemin les artรฉrioles affรฉrentes de diffรฉrents glomรฉrules. Lโartรฉriole effรฉrente qui leur fait suite donne naissance aux capillaires pรฉritubulaires.
Tissu interstitiel
Il est surtout dรฉveloppรฉ dans la mรฉdullaire des cellules interstitielles riches en grains lipidiques sont en contact des autres formations qui traversent cette zone. Elles seraient susceptibles de secrรฉter des prostaglandines [11,32].
FONCTIONS DU REIN
La susceptibilitรฉ particuliรจre du rein ร diverses agressions mรฉdicamenteuses ou toxiques sโexplique par plusieurs spรฉcificitรฉs de cet organe. Le rein est un organe vital intervenant dans de nombreuses fonctions uniques de lโorganisme qui peuvent รชtre altรฉrรฉes par des mรฉdicaments notamment :
โ Le maintien de la balance hydroรฉlectrique.
โ La rรฉgulation de lโรฉquilibre acide base.
โ Lโรฉlimination des dรฉchets azotรฉs : le rein reprรฉsente la voie essentielle dโexpulsion des dรฉchets rรฉsultant du mรฉtabolisme azotรฉ.
โ Lโexcrรฉtion des mรฉtabolites des mรฉcanismes et des hormones.
โ Le rรดle dans lโhรฉmatopoรฏรจse, par lโintermรฉdiaire de la sรฉcrรฉtion dโรฉrythropoรฏรฉtine qui stimule la moelle rouge osseuse.
โ La rรฉgulation de la pression artรฉrielle et le contrรดle de la fonction rรฉnale par lโintermรฉdiaire de la sรฉcrรฉtion de rรฉnine.
โ La libรฉration dโautres hormones dont la calcitriol et lโinsuline growth factor-1.
โ La production dโune forme active de vitamine D.
NEPHROTOXICITE DES MEDICAMENTS
La situation anatomofonctionelle du rein est lโun des facteurs expliquant la nรฉphrotoxicitรฉ de la plupart des substances circulantes. Chaque minute les reins reรงoivent environ 1/5 du dรฉbit cardiaque. La surface dโรฉchange endothรฉliale entre le sang et les tissus rรฉnaux est trรจs importante puisque la surface totale de lโendothรฉlium rรฉnal dรฉveloppรฉ est รฉquivalente ร la superficie dโun terrain de tennis Environ 1/5 des substances circulantes et non liรฉes aux protรฉines est filtrรฉ par le glomรฉrule et arrive directement dans lโurine primitive en contact avec le tubule rรฉnal Une partie des xรฉnobiotiques est rรฉabsorbรฉe par lโun des systรจmes de transport du tubule rรฉnal et peut sโaccumuler dans les cellules tubulaires ou dans lโinterstitium adjacent. Ce phรฉnomรจne est encore amplifiรฉ par le systรจme anatomofonctionnel rรฉnal de concentration des urines qui aboutit a la rรฉabsorption et lโaccumulation des substances xรฉnobiotiques dans lโinterstitium et tout particuliรจrement la mรฉdullaire rรฉnale.
Une autre fraction des mรฉdicaments est รฉliminรฉe ร partir des systรจmes de transport commun aux acides et bases organiques, essentiellement dans le tube proximal qui assure une voie importante dโรฉlimination des molรฉcules non filtrables (liรฉes aux protรฉines). Certains des ces systรจmes de transport sont indispensables ร lโaction pharmacologique des mรฉdicaments. Par exemple les diurรฉtiques de lโanse doivent รชtre secrรฉtรฉs par le tube proximal pour arriver dans lโurine tubulaire et agir sur leur site dโaction au versant luminal de la branche large ascendante de lโanse de Henle. Une autre particularitรฉ du rein, liรฉe ร la disposition anatomique particuliรจre des tubes rรฉnaux, est la diminution progressive du gradient corticocapillaire de la tension dโoxygรจne dans les rรฉgions profondes du rein.
Alors que le cortex rรฉnal fonctionne dans un environnement riche en oxygรจne, les parties profondes de la mรฉdullaire fonctionnent au contraire ร la limite critique des besoins en oxygรจne, si bien que toute agression ischรฉmique dans ces rรฉgions est responsable de lรฉsions anatomiques, notamment des cellules tubulaires dont le renouvellement est rapide.
Lโensemble de ces facteurs explique la susceptibilitรฉ tout ร fait particuliรจre du rein ร la nรฉphrotoxicitรฉ dโorigine ischรฉmique. Il est important de souligner que tous ces facteurs sont majorรฉs par lโexistence dโune nรฉphropathie prรฉalable et que le sujet รขgรฉ en raison de la diminution quasi physiologique de la fonction rรฉnale et des diffรฉrentes fonctions tubulaires, est une cible particuliรจre de cette nรฉphrotoxicitรฉ. Cette notion est dโautant plus importante que ces sujets รขgรฉs sont volontiers polymรฉdicamentรฉs
RAPPEL DE L’INSUFFISANCE RรNALE CHRONIQUE DEFINITION ET CAUSES
๏ Dรฉfinition
L’insuffisance rรฉnale chronique (IRC) est l’ensemble des signes cliniques et biologiques traduisant une altรฉration permanente et dรฉfinitive des fonctions rรฉnales. Elle correspond ร une diminution progressive et irrรฉversible du nombre de nรฉphrons fonctionnels et รฉvolue plus ou moins rapidement vers le stade terminal.
C’est le terme รฉvolutif possible de toutes les nรฉphropathies non ou mal traitรฉes.
๏ Causes [5, 8]
Les causes sont:
โ Diabรจte sucrรฉ (40 %)
โ Glomรฉrulonรฉphrites (20 %)
โ Pyรฉlonรฉphrites chronique (10 %)
โ Hypertension artรฉrielle (10 %)
โ Polykystose rรฉnale (5 %)
โ Maladies systรฉmiques (5 %)
โ Nรฉphropathies aux analgรฉsiques (5 %)
โ Autres nรฉphropathies (5 ร 10 %)
THERAPEUTIQUE DES MEDICAMENTS
LES MEDICAMENTS DU SYSTEME NEPHROLOGIQUE
Thรฉrapeutiques antihypertenseurs (anti-HTA)
Les ฮฒ-bloquants [50,54,63]
Il sโagit de mรฉdicaments frรฉquemment utilisรฉs chez lโinsuffisant rรฉnal chronique dont le rรดle est de diminuer la pression artรฉrielle (PA).
En diminuant la pression artรฉrielle, les ฮฒ-bloquants diminuent la filtration glomรฉrulaire et le dรฉbit urinaire, ils diminuent la natriurรจse modรฉrรฉment et abaissent le dรฉbit cardiaque.
Les ฮฒ-bloquants liposolubles tels que le Propanolol, lโAlprรฉnolol, lโOxprรฉnolol dont lโรฉlimination se fait par mรฉtabolisme hรฉpatique sont ร prรฉfรฉrer. Par contre les doses de ฮฒ-bloquants hydrosolubles comme lโAtรฉnolol, acรฉtabutolol et le chlorhydrate de Sotalol doivent รชtre rรฉduites de moitiรฉ par rapport aux doses habituellement utilisรฉes en cas d’insuffisance rรฉnale chronique.
Il existe quelques contre indication formelles ร lโusage des ฮฒ-bloquants, ce sont :
โ Lโasthme
โ Les blocs auriculo-ventriculaires non appareillรฉs
โ Lโinsuffisance cardiaque congestive
Les ฮฒ-bloquants peuvent diminuer les mรฉcanismes correcteurs de lโhypoglycรฉmie et masquer les symptรดmes de celle-ci. La prudence est donc de rรจgle chez les diabรฉtiques traitรฉs. Ils peuvent engendrer des effets centraux (dรฉpression, cauchemars, troubles du sommeil, impuissance)
Les inhibiteurs calciques (IC)
Les IC freinent l’entrรฉe du calcium dans les cellules surtout au niveau du systรจme cardiovasculaire.
Selon LEGRAIN, une tendance aux ลdรจmes peut รชtre majorรฉe par le recours aux inhibiteurs calciques.
Les IC sont des substances qui ont un mรฉtabolisme hรฉpatique important. Ce qui fait que leur pharmacocinรฉtique est peu modifiรฉe chez lโinsuffisant rรฉnal, ils ont un effet de protection coronarienne certaine et une action favorable sur la circulation pรฉriphรฉrique. La Nicardipine, le Vรฉrapamil et le Diltiazem sont les plus utilisรฉs. Leur action antihypertensive est bonne surtout chez les sujets dโรขge mรปr et dans les hypertensions artรฉrielles ร rรฉnine basse. Les principaux effets indรฉsirables sont les cรฉphalรฉes, les ลdรจmes des membres infรฉrieurs qui interdisent lโusage chez certains malades. Signalons que le Diltiazem ou le Vรฉrapamil sont utilisรฉs lorsque lโadministration dโun IEC est limitรฉe par ses effets secondaires : hyperkaliรฉmie, toux persistante ou si la pression artรฉrielle ne baisse pas suffisamment. L’association d’un bรชtabloquant au Vรฉrapamil ou le Diltiazem est contre indiquรฉ, vu le danger de collapsus cardiovasculaire.
Ces produits prรฉsentent lโavantage de diminuer lโexcrรฉtion protรฉique chez les patients diabรฉtiques. Les effets indรฉsirables des IC les plus frรฉquents sont: diminution de la frรฉquence cardiaque (avec Vรฉrapamil), cรฉphalรฉes, ลdรจme de la cheville, hypotension et tachycardie rรฉflexe (avec les dihydropyridines).
Les inhibiteurs de lโenzyme de conversion (IEC)
Les inhibiteurs de lโenzyme de conversion bloquent la formation de lโangiotensine II, fournissent une vasodilatation et une diminution de lโaldostรฉrone. Ils freinent ainsi la dรฉgradation de la bradykinine vaso-dilatatrice. Les IEC jouent un rรดle important dans le traitement de lโhypertension artรฉrielle au cours de l’insuffisance rรฉnale chronique, en inhibant le systรจme rรฉnineโ angiotensineโaldostรฉrone, ils provoquent une vasodilatation qui prรฉdomine sur lโartรฉriole effรฉrente du glomรฉrule, ce qui provoque une baisse de la pression intraglomรฉrulaire et limite les lรฉsions locales.
Les IEC diminuent lโexcrรฉtion protรฉique contribuant ainsi ร la prรฉservation de la fonction rรฉnale chez les patients diabรฉtiques hypertendus.
Nรฉanmoins, leur utilisation nรฉcessite une hydratation correcte prรฉalable et une adaptation posologique pour รฉviter le risque dโinsuffisance rรฉnale aiguรซ anurique par diminution de la filtration glomรฉrulaire majorรฉe en cas dโassociation avec les diurรฉtiques. Pour la plupart des inhibiteurs de l’enzyme de conversion d’angiotensine (IECA), les doses doivent รชtre rรฉduites en cas d’insuffisance rรฉnale chronique. Une rรฉduction des doses est alors nรฉcessaire pour les IEC tels que le Captopril dont les effets indรฉsirables sont doses-dรฉpendantes. La posologie journaliรจre รฉtant de 25 ร 100 mg. Les doses de Enalapril entre autres doivent รชtre diminuรฉes car son mรฉtabolite actif, Enalaprinate sโaccumule en cas dโinsuffisance rรฉnale.
Les effets indรฉsirables les plus frรฉquents sont une toux (aprรจs plusieurs semaines de traitement), une insuffisance rรฉnale aiguรซ sur stรฉnose de l’artรจre rรฉnale, un syndrome nรฉphrotique.
La grossesse constitue une contre indication absolue ร l’utilisation des IECA en raison du risque de malformations congรฉnitales.
Les antagonistes des rรฉcepteurs de lโangiotensine II
Les Sartans bloquent l’effet de l’angiotensine II au niveau des rรฉcepteurs AT1 de l’angiotensine. Leurs effets hรฉmodynamiques sont comparables ร ceux des ICEA en bloquant directement les rรฉcepteurs de l’angiotensine II.
Ainsi, lโintervention sur le systรจme rรฉnineโangiotensineโaldostรฉrone ร lโaide dโun bloqueur du rรฉcepteur de lโangiotensine II, le Losartan rรฉduit de faรงon identique la pression artรฉrielle et la protรฉinurie chez les patients avec maladie rรฉnale chronique.
Nรฉanmoins, chez lโhomme, les effets nรฉphroprotecteurs ร long terme du blocage des rรฉcepteurs nโont pas รฉtรฉ mis en รฉvidence ; ce problรจme est en cours dโexploration. Les effets indรฉsirables des Sartans et leur contre indication sont comparables ร ceux des IECA, mais la toux pose moins de problรจme.
Les antihypertenseurs ร action centrale
Schรฉmatiquement, ils se comportent comme agonistes sur les rรฉcepteurs alpha-2 centraux.
Les consรฉquences dโune activation de ces rรฉcepteurs sont :
๏ผ baisse de la pression artรฉrielle par diminution du tonus sympathique ;
๏ผ effets sรฉdatif et analgรฉsique ;
Ex :
โ Clonidine = Catapressanยฎ peu maniable ;
โ Alphamรฉthyldopa = Aldometยฎ et Guanfacineยฎ = Estulicยฎ sont les plus utilisรฉs.
โ Rilmรฉnidine = Hypรฉriumยฎ.
Les effets indรฉsirables sont: la sรฉdation, la dรฉpression, la sรฉcheresse de la bouche, la bradycardie, l’hypertension rebond peut survenir.
L’Alpha mรฉthyldopa (Aldomet) est beaucoup indiquรฉ au cours de l’hypertension gravidique. Ces produits ont peu de contre-indications : รฉtats dรฉpressifs et existence dโune hypotension orthostatique. En revanche, ils ont des effets secondaires notables, inhรฉrents ร leur mode dโaction :
โ la sรฉdation surtout avec la Clonidine ;
โ sรฉcheresse de la bouche ;
โ hypertension orthostatique surtout avec la mรฉthyldopa ;
โ Impuissance.
On note รฉgalement de rares cas dโhรฉpatite cytolytique et anรฉmie hรฉmolytique sous Mรฉthyldopa. Dans lโensemble, la tolรฉrance de ces substances est gรฉnรฉralement mรฉdiocre.
Interactions mรฉdicamenteuses
Association des IEC avec d’autres antihypertenseurs
๏ Association IEC-diurรฉtiques :
L’expรฉrience la plus ancienne concernant cette association a รฉtรฉ acquise avec le Captopril, ce dernier combinรฉ ร l’hydrochlorothiazide compose une association d’agents antihypertenseurs rationnelle et hautement efficace
En effet, les diurรฉtiques en stimulant le SRA, potentialisent l’action des IEC ; ceux-ci pour leur part, rรฉduisent l’hyperaldostรฉronisme secondaire induit par les diurรฉtiques
๏ Association d’un IEC ร un inhibiteur calcique :
Il s’agit d’une association รฉgalement trรจs synergique et bien tolรฉrรฉe. Elle est particuliรจrement efficace dans les HTA sรฉvรจres :
โ cas de contre-indications ร l’utilisation de diurรฉtiques (goutte, antรฉcรฉdents d’accidents vasculaires cรฉrรฉbraux, majoration de l’insuffisance rรฉnale par les diurรฉtiques) ;
โ cas de sujets coronariens [18].
La potentialisation de l’effet antihypertenseur de ces 2 mรฉdicaments peut s’expliquer :
โ tout d’abord, les IEC rรฉduisent l’activitรฉ du systรจme nerveux sympathique, ils peuvent effacer l’activation induite par les dihydropyridines.
โ par ailleurs, l’abaissement des taux plasmatiques d’Ag II induit par les IEC
pourrait faciliter l’effet antihypertenseur des inhibiteurs calciques.
๏ d’autre part l’IEC va activer au niveau du sarcolemme l’รฉchange Na+โ Ca++ ainsi que l’ATPase-Ca. Ces 2 fonctions calciques vont diminuer les concentrations intracellulaires du Ca et auront donc un effet potentiellement vasodilatateur.
Association d’un IEC ร un BB
Cette association est insuffisamment efficace. Elle entraรฎne une rรฉduction supplรฉmentaire modeste mais significative de la PA. Elle a donc peu d’intรฉrรชt, sauf chez l’hypertendu coronarien
Thรฉrapeutique diurรฉtique
Diurรฉtique de lโanse : Lasilixยฎ (Furosรฉmide)
๏ Pharmacologie
Le Furosรฉmide est absorbรฉ rapidement par le tube digestif. Lโeffet du produit est bref. Par voie orale, lโaction se manifeste au bout de 50 minutes, avec un maximum en 1 h 30 min. Les diurรฉtiques de l’anse ont un effet natriurรฉtique plus marquรฉ. Il a une durรฉe dโaction de 5 heures. Par voie intraveineuse, lโaction dure 2 heures, se manifeste rapidement au bout de 5 minutes avec un maximum de 1 heure. Par voie intramusculaire, lโeffet dure 3 heures, le maximum est atteint en 1 heure. Le Furosรฉmide est un diurรฉtique puissant. Il dรฉclenche une diurรจse abondante, reprรฉsentant 20 % du filtrat glomรฉrulaire. Lโurine est iso-osmotique au plasma. Il est รฉliminรฉ inchangรฉ par voie urinaire.
Il agit sur le segment mรฉdullaire de dilution : il y a disparition du gradient corticopapillaire, baisse du transfert de lโeau et limitation de la clairance de lโeau libre. Il agit รฉgalement sur le segment cortical de dilution, le tube proximal et le tube collecteur.
๏ Indication
โ HTA;
โ ลdรจme aigu du poumon, ลdรจme cรฉrรฉbral ;
โ Insuffisance cardiaque terminale, insuffisance rรฉnale aiguรซ et chronique;
โ Nรฉphropathies avec ลdรจme.
๏ Contre-indications
โ femme enceinte ;
โ goutte, diabรจte insipide (ou rรฉnal), anurie par obstacle urinaire (exemple: tumeur, lithiase)
โ intolรฉrance aux sulfamides, aminosides (augmentation auto-toxicitรฉ).
๏ Effets secondaires
โ Vertiges, crampes et รฉtats de dรฉshydratation avec collapsus dรป ร une l’hypovolรฉmie, surditรฉ.
โ Hypokaliรฉmie
โ Hyperuricรฉmie
โ Troubles du mรฉtabolisme glucidique
โ Ototoxicitรฉ (surditรฉ) par forte dose.
Diurรฉtiques thiazidiques Ils ont un effet natriurรฉtique plus faible.
๏ Pharmacologie
Il y a une absorption rapide par la muqueuse intestinale. Lโeffet maximum sโobserve au bout de 30 minutes par voie intraveineuse et au bout de 2 heures par voie orale pour le chlorothiazide. L’รฉlimination est rรฉnale et les produits sont รฉliminรฉs sous forme inchangรฉe.
๏ La clairance est importante pour le chlorothiazide ; elle est faible avec les dรฉrivรฉs halogรจnes en 3.Il y a une inhibition de la rรฉabsorption tubulaire chlorurosodรฉe par ces produits, lโindapamide possรจde une activitรฉ au niveau de lโanse de HENLE. Le pH du milieu nโinflue pas sur lโactivitรฉ et
il y a une faible action inhibitrice de lโanhydrase carbonique.Indications
โ HTA;
โ ลdรจmes dโorigine cardiaque lorsquโil nโy a pas dโurgence.
๏ Contre-indications
โ Insuffisance cardiaque et rรฉnale ;
โ Intolรฉrance aux sulfamides.
๏ Effets secondaires :
โ Hypokaliรฉmie et ses consรฉquences : goutte, hypercalcรฉmie, myopie transitoire et troubles de la glycorรฉgulation.
Diurรฉtiques dโรฉpargne potassique : diurรฉtiques antikaliurรฉtiques
Ils sont caractรฉrisรฉs par un faible pouvoir diurรฉtique.
๏ Pharmacodynamie
La spironolactone agit par compรฉtition avec lโaldostรฉrone pour les rรฉcepteurs de celle-ci [15,19,4]. Ces produits sont dรฉpourvus dโeffets en lโabsence de lโaldostรฉrone [4]. Leurs effets nโapparaissent que dans les circonstances oรน la sรฉcrรฉtion dโaldostรฉrone est importante. Cet effet associe une augmentation modeste de la natriurรจse et une diminution de lโexcrรฉtion de potassium et dโions hydrogรจnes. L’action tubulaire est profondรฉment localisรฉe aux rรฉgions distales du nรฉphron, y compris le canal collecteur qui pourrait รชtre le point dโimpact majeur [13].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA NEPHROLOGIE
1. RAPPEL ANATOMIE DU REIN
1.1. Rappel embryologique
1.2. Anatomie macroscopique du rein
1.3. Vascularisation et innervation du rein
1.4. Nรฉphron
1.4.1. Glomรฉrule
1.4.2. Tube urinaire
1.4.3. Vaisseaux
1.4.4. Tissu interstitiel
2. FONCTIONS DU REIN
3. NEPHROTOXICITE DES MEDICAMENTS
5. RAPPEL DE L’INSUFFISANCE RรNALE CHRONIQUE DEFINITION ET CAUSES
CHAPITRE II : THERAPEUTIQUE DES MEDICAMENTS
1. LES MEDICAMENTS DU SYSTEME NEPHROLOGIQUE
1.1. Thรฉrapeutiques antihypertenseurs (anti-HTA)
1.1.1. Les ฮฒ-bloquants
1.1.2. Les inhibiteurs calciques (IC)
1.1.3. Les inhibiteurs de lโenzyme de conversion (IEC)
1.1.4. Les antagonistes des rรฉcepteurs de lโangiotensine II
1.1.5. Les antihypertenseurs ร action centrale
1.1.6. Interactions mรฉdicamenteuses
1.1.6.1. Association des IEC avec d’autres antihypertenseurs
1.2. Thรฉrapeutique diurรฉtique
1.2.1 Diurรฉtique de lโanse : Lasilixยฎ (Furosรฉmide)
1.2.2. Diurรฉtiques thiazidiques
1.2.3. Diurรฉtiques dโรฉpargne potassique : diurรฉtiques antikaliurรฉtiques
1.3. Minรฉraux
1.3.1. Fer
1.3.2. Sels de calcium
1.4. Thรฉrapeutique de dialyse
1.4.1. Accรจs vasculaire
1.4.2. Le traitement d’eau
1.4.3. Les outils de la dialyse
1.4.3.1. Le dialyseur
1.4.3.2. Composition du bain de dialyse
1.4.3.3. Dispositif de contrรดle et de surveillance
1.5. Vitamines
1.6. Disponibilitรฉ des mรฉdicaments prescrits ร la PNA
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
CHAPITRE II : POPULATIONS ET METHODE
I. Cadre d’รฉtude
1. Description des lieux
2. Le personnel
2.1. Personnel mรฉdical
2.2. Personnel paramรฉdical
3. Circuit de prise en charge des cas d’insuffisance rรฉnale chroniques
II. MALADES ET METHODES
1. Type d’รฉtude
2. Critรจres d’inclusion
3. Critรจres de non inclusion
4. Description de l’รฉtude
5. Exploitation des donnรฉes
6. Contraintes
CHAPITRE III : RESULTATS
1. รTUDE DESCRIPTIVE
2. LES DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
2.1. Rรฉpartition selon le sexe
2.2. Rรฉpartition selon lโรขge
2.3. Les antรฉcรฉdents
3. LES DONNEES BIOLOGIQUES
3.1. La crรฉatininรฉmie
3.2. Lโurรฉe sanguine
3.3. Lโhรฉmoglobinรฉmie
3.4. Protรฉinurie
4. TRAITEMENT
4.1. Coรปt de la prise en charge
4.2. Tolรฉrance et efficacitรฉ du traitement
4.2.1. Tolรฉrance
4.2.2. Efficacitรฉ
CHAPITRE IV : DISCUSSION
1. EPIDEMIOLOGIE
1.1. Frรฉquence
1.2. Rรฉpartition en fonction de lโรขge
1.3. Rรฉpartition en fonction du sexe
1.4. Statut social
1.5. Origine gรฉographique des malades
2. CLINIQUE
2.1. Dรฉlai dโhospitalisation
2.2. Les motifs dโhospitalisation
3. BIOLOGIQUE
3.1. La crรฉatininรฉmie
3.2. Lโurรฉe
4. TRAITEMENTS REรUS
4.1. IRC
4.1.1. Traitement ร visรฉe nรฉphroprotectrice
4.1.2. Traitement de lโanรฉmie
4.1.3. รvolution
4.2. Problรฉmatique de la prise en charge pour patient
CONCLUSION
ANNEXE
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