Les médicaments antidiabétiques oraux

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Phytothérapie et homéothérapie

A Madagascar la principale phytothérapie reconnue est le MADEGLUCYL produit par l’IMRA [4][5].

MADEGLUCYL

Le MADEGLUCYL est un phytomédicament pour traitement du diabète de type 2 produit par l’IMRA.
Ce phytomédicament se présente sous forme d’une poudre noirâtre en sachet. Cette poudre provient de la graine de jamblon ou rotra séchée et moulue.
• Le Rotra
Nom scientifique : syzygium cumini, eugenia jambolana, eugenia djouat, syzygium jambolanum
Nom vernaculaire malagasy : rotra, rotro, rotrambazaha, robazaha,
Nom vernaculaire francais : faux pistachier, jamelongue, jamblon
Famille : myrtaceae
Description botanique :[5][6]
Le Syzygium cumini est un arbre à croissance rapide qui peut atteindre jusqu’à 30 m. Le tronc principal se divise généralement en troncs secondaires à proximité du sol. L’écorce de la partie inférieure du tronc est rugueuse, craquelée, squameuse et décolorée. Dans la partie supérieure, le tronc est lisse et gris clair.
Les feuilles persistantes opposées, oblongues acuminées ont une odeur caractéristique de térébenthine.
Les fleurs, parfumées, sont rassemblées en grappes. Ils ont un calice tubulaire formé par quatre ou cinq pétales blancs soudés qui deviennent roses et tombent rapidement, laissant apparaitre les nombreuses étamines.
Les fruits sont disposés en grappe allant de dix à quarante drupes rondes ou oblongues. D’abord verts, ils deviennent magenta clair puis violet foncé presque noirs lorsqu’ils sont murs.la pulpe violette ou blanche est très juteuse et renferme une graine verte ou brune, unique et oblongue. Figure 1 : fleur et fruits de Syzygium cumini
L’écorce contient des triterpènes, du béta-sitostérol, des tanins, et des flavonoïdes. Les feuilles contiennent des flavonoïdes, de l’acide oléanolique
Les fruits contiennent des anthocyanes, des glucides, des acides organiques.
Les graines contiennent de l’alcaloïde (la jambosine), des tanins (acide gallique, acide ellagique, corilagine, acide férulique, vératro, gaiacol, acide caféique), des flavonoïdes (quercitines), des lipides, des béta-sitostérol, des oligo-éléments (zinc, chrome, vanadium, sodium et potassium).
• Activités du MADEGLUCYL
Le MADEGLUCYL agit comme les antidiabétiques de la classe des inhibiteurs des alpha-glucosidase.
Il améliore aussi les paramètres biologiques et les complications liées au diabète [4].
A part le MADEGLUCYL de l’IMRA, d’autres traitements basés sur la phytothérapie et l’homéothérapie sont disponibles sur le marché.

Les plantes antidiabétiques

Il y a toute une palette de plantes qui sont utilisées comme antidiabétiques. Ces plantes agissent à la manière des hypoglycémiants ou bien en favorisant l’action de l’insuline tout en agissant sur les complications liées au diabète. Citons quelques exemples parmi tant d’autres :
Plantes agissant à la manière des hypoglycémiants :
– L’oignon: Allium Cepa et l’ail: Allium Sativum qui contiennent des composés soufrés. Ils ont des propriétés hypoglycémiantes, antihyperglycémiantes, antioxydantes et abaissent le taux des lipides sanguins [8][9][10].
– l’eucalyptus: Eucalyptus Globulus. L’infusion de feuille est légèrement hypoglycémiante par augmentation du sécrétion d’insuline [11]
Plantes favorisant l’action de l’insuline : les plantes à tanins.
Les plantes à tanins favorisent l’action des cellules du foie et des muscles pour l’utilisation des sucres. On peut en citer : la grenade, la myrtille, le fraisier. ces plantes aussi ont souvent d’autres propriétés qui stabilisent les paramètres des complications du diabète [12][13]
Le syzygium et toutes ces plantes ayant prouvé leurs efficacités, nous amène à élargir notre champ de recherche à d’autres plantes antidiabétiques ce qui nous a incité à entreprendre l’étude physico-chimique de la plante Vernonia polygalifolium

VERNONIA POLYGALIFOLIUM (COMPOSITEAE)

Description botanique

C’est un arbuste atteignant 2 à 3m, pouvant repousser à partir des souches après le passage du feu. Les rameaux sont couverts de petits poils, et les entre nœuds des rameaux principaux sont allongés, tandis que ceux des ramuscules latéraux beaucoup plus courts, Les feuilles sont alternes, coriaces, persistantes, très brièvement pétiolées, petites, à limbes lancéolé, entier et obtus. Une nervure médiane saillante se présente en dessous de la feuille, une paire de nervures latérales individualisées un peu au-dessus de la base, se prolongeant à quelques distance des bords jusqu’à mi-hauteur du limbe puis s’anastomosant avec les autres nervures latérales peu nombreuses, le pétiole est très court.
Les capitules sont solitaires ou rapprochés par 2-4 au sommet des rameaux, ils sont subsessiles ou brièvement pédonculés égalant à peu près les 2/3 de la longueur des fleurons, bractées 4-sériées. Le réceptacle est aréolé, étroit, 6 à10 fleurs par capitule, la corolle est de couleur jaune. Les fruits sont akènes.[13]
Figure 2 : photo de Vernonia polygalifolium

Distribution géographique

Vernonia polygalifolium pousse sur des pentes rocailleuses, des lisières des forets ou dans des prairies secondaires sur argiles latéritiques périodiquement incendiés. On la retrouve sur les hauts plateaux centrales d’Antananarivo : Nord-Est d’Ankazobe, Manjakandriana, Antsirabe : Ibity, et d’Ambositra : Ouest d’Itremo, massif du Kalambatitra.[13]

Position systématique[1]

La position systématique de Vernonia polygalifolium est la suivante [13]:
• Nom vernaculaire :kijejalahy(merina), nanginangina, ninginingina(betsileo), tsialaina-alakamisy.[3]
• Nom scientifique : Vernonia polygalifolium, Vernonia poligalaefolia, Distephanus polygalifolius
• Règne : Végétaux
• Sous règne : Eucaryotes
• Embranchement : Spermaphytes
• Sous embranchement : Angiospermes
• Classe : Eudicotylédones
• Ordre : Astérales
• Familles : Asteraceae
• Tribus ; Vernonieae
• Genre : Vernonia
A Madagascar, on a inventorié environ 159 espèces du genre Vernonia : Vernonia polygalifolium, Vernonia trinervis, Vernonia colorata, Vernonia betsilensis, etc…dont 100 espèces endémiques, parmi elle Vernonia polygalifolium.
Par ailleurs, toutes les espèces de ce genre sont propres aux régions tropicales et subtropicales. Elles sont présentes en Afriques et en Amérique du sud.
Utilisation traditionnelle [14][15]
Vernonia polygalifolium est utilisée comme antidiabétique et sert de tisane pour enfant, il atténue le mal de dos.

Etudes antérieures effectuées sur Vernonia polygalifolium :

Jusqu’à maintenant aucune étude sur l’activité biologique de Vernonia polygalifolium n’a encore été faite mais ce sont des plantes du même genre qui ont déjà faites l’objet de recherches scientifiques:
Vernonia colorata possède une activité antispasmodique sur le duodénum isolé et l’iléon de rat. Elle présente aussi une activité cytostatique. L’extrait acétonique des feuilles est hypoglycémiante d’après Sy et al[16][17][18]
L’extrait aqueux de Vernonia amygdalina, une espèce nigérienne, présente une activité antioxydante sur l’hépatite induite par l’acétaminophène chez les souris. L’extrait éthanolique des feuilles a une activité cytotoxique et anti-malaria in vitro [19][20]
Les feuilles de Vernonia scorpioide possèdent, in vitro, une cytotoxicité aigüe et des effets antiprolifératifs et anti-herpétique. En 2011, on a aussi démontré que l’extrait éthanolique est efficace sur les inflammation cutanées.[21]

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Table des matières

INTRODUCTION
I. GENERALITES
I.1. Diabète
I.2. Traitements antidiabétiques
1.2.1. Les médicaments antidiabétiques oraux
I.2.2. Phytothérapie et homéothérapie
I.3. Vernonia polygalifolium (Compositeae)
I.4. Quelques rappels théoriques
I.4.1. L’extraction
I.4.2. Isolement
I.4.3. Structures des métabolites secondaires des plantes
I.4.4. Screening phytochimique
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. Matière végétale
II.2. Matériels de laboratoires
II.3. Extraction
II.3.1. Extraction aqueuse
II.3.2. Séparation : extraction liquide-liquide
II.4. Chromatographie
II.4.1. Chromatographie sur couche mince
II.4.2. Chromatographie sur colonne
II.5. Screening phytochimique de l’extrait acetate d’ethyle.
II.5.1. Screening des composés phénoliques.
II.5.2. Criblage des terpenoïdes et des stéroïdes.
II.5.3. Criblage des glucosides
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. Résultats des extractions
III.2. Résultats de la CCM
III.3. Résultats de la CC
III.4. Résultats des screening phytochimiqueS
III.5. Interpretation
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Références bibliographiques

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