Les maux urbains et gestion de l’environnement

L’action d’aménager un territoire peut être défini comme une action issue des décisions de planification rationnelle basée sur des paramètres économiques, politiques, techniques, sociaux, environnementaux et légaux, dans une optique de développement . À ce jour, la ville d’Antananarivo est la mieux pourvue en documents d’urbanisme à Madagascar, de par sa position de métropole ou du fait que la ville soit tout simplement la capitale du pays, elle renferme le plus d’enjeux économique, politique, social et environnemental. L’accroissement rapide et désordonné de la population demeure la cause principale d’une pauvreté urbaine de plus en plus accrue.

Cet accroissement de la population entraîne une multitude de problèmes pour l’environnement. En effet, l’exode rural devenu de plus en plus important provoque une dégradation des conditions de vie urbaine (promiscuité, pollution …). A l’occupation déjà rapide et désordonné de l’espace urbain s’ajoute l’insuffisance des infrastructures adéquates. Notre étude va porter une attention particulière sur les milieux défavorisés de la ville d’Antananarivo. Des quartiers souvent délaissés, demeurant défavorisés sur tous les plans. L’état de l’environnement (la nature et ses composants) subit aujourd’hui de plein fouet les conséquences des activités humaines . Dans un territoire surpeuplé se concentre souvent toute sorte de pollutions, et la situation de la ville d’Antananarivo suit malheureusement cette logique compte tenu de l’occupation irraisonnée de son espace.

Etapes d’élaboration de la recherche

Vers une démarche déductive

L’utilisation d’une bonne démarche est primordiale afin de bien mener les activités de recherche. Dans ce cadre en effet, elle va mieux valoriser le recueil des données, leur traitement ainsi que leur analyse respective. La démarche déductive est une démarche de recherche qui vise à élaborer au préalable les présupposés théoriques afin de les confronter à celle des données expérimentales collectés au moment du travail sur terrain, avec pour objectif principal de nourrir les réflexions sur la conception d’une nouvelle connaissance géographique. Pour la réalisation de ce travail de recherche, la démarche déductive consiste également à faire une analyse exhaustive du sujet pour ressortir les hypothèses de travail qui seront adoptées. Comme le démontre certains auteurs, il s’agit de présenter sous un ensemble cohérent toutes les connaissances pour que chaque conclusion déduite à partir des théories déjà établis à l’avance soient acceptées unanimement. Donc, « La démarche va du général au particulier ».

Le choix de la problématique et les objectifs

La bonne mise en œuvre de nos recherches repose avant tout sur la présence d’une problématique qui devrait être appropriée au contexte, et cela avec les hypothèses qui s’en suivent. Pour cela, l’influence de la problématique doit être évidente surtout pour cadrer le sujet. En partant du sujet mentionné auparavant, nous avons identifié surtout le fait qu’Andavamamba, est un lieu abritant des dangers en matière de pollutions, engendrant elle aussi l’insalubrité des logements. Ainsi, la situation sociale de la population n’est pas à la hauteur de ces différents problèmes. De cette constatation a émergé la question principale à laquelle la recherche va essayer de répondre :

« Comment se présente les maux urbains dans le paysage tananarivien et quelles sont leurs répercussions sur l’environnement et la société ? » .

L’urbanisation dans les pays en développement : des concepts généraux aux réalités de l’espace 

La conceptualisation du sujet

Tout raisonnement est basé sur une conceptualisation. « Les concepts forment le vocabulaire de la théorie. C’est une abstraction qui joue le rôle d’outil pour la connaissance  ». Comme représentation, il s’agit ici d’un objet réel et concret (activité, phénomène,…) qui, après avoir enlevé tout ce qui est caractéristique propre à lui-même, pour atteindre l’universel.

L’urbanisation à l’échelle mondiale

Aujourd’hui, un habitant sur deux est un citadin. La proportion de population résidant en ville augmentera encore dans les prochaines décennies: même si les migrations depuis les campagnes vers les villes diminuent, la jeunesse de la population résidant déjà en ville entretiendra des rythmes d’accroissement élevés, supérieurs à ceux observés en milieu rural. Le monde en développement, longtemps rural, est devenu urbain, et ce dans un temps très court. L’Afrique avec 41 % de la population vivant en ville reste en retard par rapport aux autres continents : 79 % en Amérique, 74 % en Europe, 49 % en Asie  . Ce processus d’urbanisation des pays en développement est inéluctable: la question n’est pas d’imaginer inverser ou même freiner le processus. L’enjeu actuel est bien de gérer les villes des pays en développement et leurs habitants.

Plus de 3 milliards de personnes résident en ville dont 2 milliards dans les villes du Sud. La majorité des citadins de la planète appartient au monde en développement. Là aussi, cette proportion va encore augmenter dans les prochaines décennies.

Urbanisation dans les pays en développement

Morphologie des villes en développement

Les villes en développement, surtout africaines restaient calquées à la période coloniale avec une division pour la plupart bipartite. D’abord, une partie riche d’un côté, mieux équipée, construite sur des quartiers très géométriques, et de l’autre, une partie abritant les quartiers populaires, plus pauvres. Cependant, l’accroissement actuel a changé la donne, « Les dynamiques légales et les restructurations ont accentué la diversité morphologique des villes : le modèle opposant un centre moderne et des périphéries démunies est rarement applicable car nombre de périphéries sont peuplées par des couches moyennes et la plupart ont un contenu social diversifié. Si les dominantes sociales apparaissent à l’échelle de l’agglomération, à celle des quartiers c’est bien souvent la juxtaposition d’îlots socialement différents qui l’emporte, brouillant les schémas simplistes . » .

Un nouveau schéma émerge donc actuellement au niveau des quartiers, surtout avec la recherche de nouveaux espaces habitables à la périphérie. Cet éclatement spatial a donc donné naissance à la péri-urbanisation : « La forme actuelle de la croissance urbaine qui se caractérise par une croissance spatiale éclatée et proportionnellement bien plus forte que la croissance démographique. Elle est permise par l’automobile et due en partie aux politiques publiques de l’habitat (subventions indépendantes de la localisation, construction de maison individuelle moins chère que l’achat d’un appartement…) et à la fiscalité locale » Cantonner les villes actuelles à de simples représentations du passé colonial n’a plus de raison d’être. Actuellement, le paysage urbain change, la morphologie actuelle de la ville se complexifie et les théories simplifiées d’une ville bipartite doivent être revisités.

La persistance de la pauvreté urbaine

La pauvreté reste avant tout un indice social d’envergure et d’une importance majeure pour l’étude. Elle s’avère être un indicateur d’intérêt dans l’aspect social de l’analyse des maux urbains car si les villes sont devenues plus populeuses et plus vastes, la pauvreté n’en demeure pas moins importante. L’environnement urbain se dégrade souvent dans les pays en développement par suite du faible niveau de vie de la population lui-même lié au chômage. Si on parle de Madagascar, plus précisément, la ville d’Antananarivo, on peut dire que les quartiers pauvres de cette ville sont des espaces où tous les maux urbains sont rassemblés : menace d’inondation pendant la saison des pluies, entassements humains, problèmes d’accès à l’eau courante, fréquence des problèmes de drogue et de violence, mauvaise réputation, etc. Ces aspects négatifs sont d’autant plus susceptibles d’affecter l’environnement, sans compter les problèmes sociaux présents dans ces zones toujours liés à ces maux urbains.

L’environnement urbain de plus en plus menacé

Ces problèmes sont liés à la situation économique d’une ville de tiers-monde. L’entretien des réseaux et infrastructures, le ramassage d’ordures ménagères nécessitent l’emploi de matériel coûteux. Ces problèmes sont encore accrus du fait de l’histoire du développement spatial de la ville, les infrastructures sont largement sous dimensionnées et se sont développées sans être toujours planifiées au gré des extensions spontanées de la ville dans un tissu urbain très dense et peu structuré. On se trouve donc aujourd’hui dans une métropole où l’on circule très mal au milieu des fumées nocives de gaz d’échappement dues à un parc de véhicule usé et des carburants de très mauvaise qualité et où des quartiers entiers sont bâtis dans des marécages dont les eaux stagnantes reçoivent les eaux usées de la ville ; de même, les dépôts d’ordures ménagères ne sont ramassés qu’épisodiquement. Il incombe aux autorités compétentes de veiller à la qualité de l’environnement urbain et de mettre en œuvre des moyens de réaliser les améliorations et corrections nécessaires contre la dégradation du milieu ambiant.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 : DEMARCHE DE RECHERCHE ET CONCEPTS INHERENTES AU SUJET
Chapitre 1 : Etapes d’élaboration de la recherche
Chapitre 2 : L’urbanisation dans les pays en développement : des concepts généraux aux réalités de l’espace
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
PARTIE 2 : ANTANANARIVO, MAUX CHRONIQUES D’UNE URBANISATION MAL MAITRISEE
Chapitre 3 : Antananarivo, une capitale d’un pays en développement
Chapitre 4 : Andavamamba Anjezika I : un quartier où le mal urbain est significatif
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
PARTIE 3 : L’ENVIRONNEMENT URBAIN AU SEIN DE LA VILLE BASSE, ENTRE ENJEUX ET DEFIS
Chapitre 5 : La gestion de l’environnement au sein du Fokontany Andavamamba Anjezika I
Chapitre 6 : La gestion de l’environnement urbain
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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